mercredi 31 octobre 2012

Le peuple est à bout, le libéralisme n’est pas tabou.

tiki.jpgCe qui est tabou, c’est ce qui  est vilain, pas beau…pas bien… !

Les peintures d’Hitler par exemple c’est tabou ! Le rôle de l’église et de la droite française dans l’affaire Dreyfus  c’est tabou ! La collaboration c’est tabou !

Demander au cours d’un diner à madame la préfète, Mais que faites vous donc de vos crottes de nez ? C’est tabou !

Allumez un petit feu le jour de sabbat pour faire griller les pieds de cochons, c’est tabou ! Manger un mort et niquer son cousin à la sortie de la messe c’est tabou !

Interdit, verboten, ZAPRESHCHENNYY à donf !

Pour les libéraux, du libéralisme originel,  l’activité de l’homme n’a d’autres limites que celles de sa force physique. Il peut manger tout ce qui lui tombe sous la dent, tuer tout ce qui lui tombe sous la main, pourvu qu’il soit le plus fort. Poussé par ses besoins et ses passions, il ne s’arrêtera que devant une puissance supérieure à la sienne ; son énergie n’est contenue et réprimée que du dehors.

C’est la raison pour laquelle les sociétés anciennes même les plus primitives et obscures (second degrés) de Polynésie d’où nous vient le mot « tapu » ont élaboré, façonné, toute une série de contraintes intérieures afin que l’homme ne soit pas non seulement confronté aux limites extérieures de sa puissance mais aussi  aux résistances qu’il se crée lui même.

L’homme social a quelque sorte forgé la morale, les religions et la politique !

C’est par ce biais qu’il s’agit d’aborder cette phrase à la mode employée sur presque tous les sujets du moment : «  ce n’est pas tabou ! »

Les 35 heures, ce n’est pas tabou, les milliards de dividendes, l’allongement du temps de travail, le déremboursement des soins de santé, l’apprentissage à 14 ans, l’autonomie réglementaire des régions, la déréglementation du prix de l’énergie, la désocialisation de l’économie, les externalisations,  la compétitivité, la concurrence des  hommes, des femmes, des territoires…..

Ce n’est pas TA-BOU !tij.JPG

En vérité, nous le comprenons bien, chaque fois qu’une phrase d’un homme politique commence par ces mots, tous ceux que la loi protège, tous ceux qui n’ont que la République comme patrimoine, devraient s’emplir de crainte, d’épouvante et de frayeur.

 Chaque fois qu’un sujet n’est pas tabou c’est que le débat sur sa légitimité est engagé !

Par sa vraie fausse bourde d’hier matin, le Premier Ministre vient d’admettre que la durée du temps de travail était une variable d’ajustement  au service des profiteurs. Augmenter le temps de travail est une autre façon d’en baisser sont coût !

Dans la Polynésie ancienne,  si le système des tabous put produire un effet utile, c’est que l’idée de la violation d’un tabou provoquait une profonde terreur. À l’origine, il n’est jamais question d’une sanction sociale ; on ne songe pas à punir l’homme qui a violé un tabou ; sa punition découle de son crime même. Violer un tabou, même involontairement, c’était s’exposer à la mort.

C’est le but recherché par ceux qui lèvent les tabous !

En mettant les acquis des salariés au beau milieu des discussions ouvertes avec les avides du patronat  et de la droite, c’est bien toutes formes des protections nécessaires aux plus faibles qu’ils entendent tuer ! violer les tabous, c’est bécoter la mort !

Le seul vrai problème entre eux et nous, c’est que nous n’avons pas les mêmes cibles.

tabou.jpgLe peuple de gauche est à bout, et il serait enthousiaste à l’idée de lever quelques tabous comme le  droit de vote des étrangers, l'interdiction des licenciements boursiers, du droit de préemption du salariés sur leur entreprise.

Il est d’accord pour ouvrir le débat d'une alternative à l'austérité, des salaires et des  pensions.

 Depuis 5 mois, ce gouvernement refuse de débattre les propositions du Front de Gauche!

Ce doit être tabou !