jeudi 25 octobre 2012

Le gouvernement des mous tarde, et la colère monte… au nez !

 mou.jpgC’est presque déjà la débâcle, la déconfiture, coincés entre une droite vengeresse et un peuple de gauche amorphe et apathique, assommé par l’ampleur de la reculade constante du gouvernement, Hollande et Ayrault  forment un couple impayable, grotesque et tragique !

Impayable lorsque tout le monde comprend que la grande réforme fiscale, seule capable de refonder concrètement le pacte républicain qui unit  les citoyens dans une communauté d’intérêts est en train de s’évanouir dans les circonvolutions hasardeuses de Cahuzac, abandonnant tout projet de redistribution des richesses, abdiquant les taxations de plus value lors de cessions d’entreprises, renonçant à la suppression des niches à riches, délaissant toutes tentatives d’imposer réellement les revenus du capital au même titre que ceux du travail….

Grotesque lorsque qu’il fait adopter le TCSG par sa majorité de député inutiles, tous élus en ayant promis la renégociation du dit traité. En  se coupant ainsi durablement  des attentes réelles de celles et ceux qui l’on porter au pouvoir, en fixant comme unique objectif à la politique mise en œuvre le respect de la règle imbécile d’un déficit public ramené à trois pour cent dés la fin de l’année prochaine, le premier ministre imprime une politique ubuesque qui ne peut faire que des mécontents. D’un coté la droite qui mobilise toutes ses clientèles pour enfoncer davantage le coin, profitant de ces renoncements pour  imprégner la société de ses délires réactionnaires tant d’un point de vue économique, ce sont les exemples du lobbying ultra libéral des « pigeons » ou de l’abandon de la taxation  du marché des œuvres d’arts que d’un point de vue moral avec la débandade sur le droit de vote des étrangers, la capitulation en cours sur le mariage pour tous.

Tragique enfin, car leur choix politique  donne le sentiment d’un grand amateurisme. Limite fumisterie. Une grande mystification. Le journal Libération titre aujourd’hui : « les apprentis » !

Le parti socialiste est coupable à lui tout seul de cette situation, car à ne pas vouloir trancher entre deux orientations incompatibles, l’austérité ou le partage, ceux qui gouvernent en sont réduits à faire semblant. Ils utilisent les mots de la gauche, pour faire la politique du Medef et des banquiers. Ils disent vouloir réorienter l’Europe et sa gouvernance mais ils se privent en même temps du seul levier qui était capable de faire bouger les eurocrates : la volonté populaire. Ils votent avec la droite !

Ce gouvernement n’a déjà plus de base parce qu’il n’a pas de tête !tratitus.jpg

 En réalisant, petit à petit, tous les rêves inassouvis de la droite, je pense, par exemple, à cette folie de vouloir inscrire le concordat dans la  constitution, il ne fait que renforcer les tenants de la contre révolution libérale. Si demain il cède aux délires girondins de ceux qui veulent, en son sein,  transformer la belle idée de décentralisation en outil de casse de la République, si par exemple, il autorise les régions à user d’un pouvoir normatif ou réglementaire, il ouvrira la voie, au démantèlement d’un des piliers de la République : l’égalité !

L’impasse est là… le chômage enfle et les plans de licenciements se multiplient, Arnaud Montebourg peut bien poser en marinière de luxe, il ne fait que rappeler, malgré lui,  que nous avons à faire à un gouvernement de plage, à un capitaine de pédalo !

Pendant les campagnes présidentielles et législatives, le Front de Gauche affichait le slogan : Nous on peut !

ready+bareminerals+test+avisAujourd’hui face à la dérive du pédalo, livré aux courants contraires, le Front de Gauche doit faire passer le message suivant nous on est prêts !

Il existe une majorité à gauche, pour construire un budget de combat face à la crise, il existe une majorité à gauche pour refuser l’austérité et le déclin. Il existe une majorité pour reconstruire le logiciel de la gauche autour des valeurs de la République et de l’éco socialisme. Voilà notre tâche du moment ouvrir grand les portes et les fenêtres, pour mettre un point final à la dérive de ceux qui par leur inconstance divisent la gauche et renforcent la droite !