dimanche 28 octobre 2012

Au congrès des fantômes, Filoche agite les hantises du défunt Parti socialiste.

314410327_ecd45165e7.jpgCeux qui prennent les larmes pour de l’eau n’ont sans doute, jamais, croisé  les yeux d’Elsa  et ne pensent  d’Aragon qu’une suite de considérations topographiques échappées d’un dépliant touristique de Castille !

Larves, lémures et zombis se pressent dans les couloirs du parc des expositions. Simulacre de leur engagement, songe de leur détermination passée, illusion de l’importance et phantasme du pouvoir, les elfes et les farfadets, les ombres et les revenants soignent leur apparence. Spectre invisibles de leurs chimères, les fantômes du socialisme dégoulinent le long de leur château abandonné.

Jean-Luc Mélenchon se demande dans ce texte de quoi est fait ce parti qui tient ce congrès fantôme ? La réponse est dans l’observation de l’ambigüité des discours, dans le vide  de sens sidéral des éléments de langages bombardés par les attachés de presse endimanchés… le congrès du « rassemblement » et de « l’unité »

Autour de gradins semi-désertés, bien loin des 4000 congressistes annoncés, il n’y a pas, pas un drapeau du parti socialiste, une mise en scène épurée, les éléphants désormais sans ivoire, ne font que passer !

Un discours et disparaissent….

L’imaginaire commun de toutes les cultures socialistes est peuplé d’orateur brillant et combattif, des qui tracent la route, qui exposent le plan de bataille, des qui donnent l’espoir et qui dessinent les perspectives de la victoire… Rien de tout cela dans le hangar des socialistes, un ombre Royale s’exprime mais les étoiles du ciel comme les soleils restent éteints… « clap clap clap »  font les ombres alignées derrière des tables blanches…

Le seul véritable fait marquant qui va remuer cette lugubre assemblée, c’est la fin d’un mythe, on croyait que les fantômes élisaient volontiers domicile dans de vieilles bâtisses lugubres et délabrées ou de grands châteaux qui, par la force des choses, deviennent vite abandonnés. Voilà autant de clichés contre lesquels il faut lutter car ils sont à classer au rayon des préjugés. On sait maintenant  que nombre de demeures parfaitement récentes, voire modernes, ont vu l’apparition de ces phénomènes

Regardez donc celui-ci !

Alors que le gouvernement de Jean Marc Ayrault multiplie les annonces sur le choc de compétitivité, sur l’objectif intangible de la réduction des déficits, sur la contraction des  dépenses, sur l’allégement des  « charges patronales » marquant avec la plus grande force possible le changement de nature qui s’est imposé au parti socialiste, surgit à la tribune un Poltergeist !!parti-socialiste10b

Un Poltergeist c’est un esprit frappeur ! Ce genre de fantômes se manifeste d'une façon bien différente des autres esprits. En réalité, très expressif, il ne se gêne pas de donner des coups violent sur les murs, de faire voler des objets ou même de les déplacer et ceci sans pudeur, des objets peuvent même être projetés contre les murs. Les manifestations du Poltergeist  les plus communes ou esprit frappeur sont dans un premier lieu présentées par des interférences de la télévision, des ampoules explosant sans raison apparente ou encore des cris inexpliqués.

Celui qui a surgit hier après-midi dans le congrès des âmes errantes était aussi un esprit farceur, pas du genre timide, il surgit au milieu des Valls et des Colomb, et il parle comme s’il était au beau milieu de gens de gauche !

Il dit que la priorité c’est l’emploi pas les déficits, il dit qu’il faut taxer les dividendes et pas les retraites,  il dit que le travail est une richesse et pas un coût, il dit que la flexibilité et la précarité sont les pires ennemis de compétitivité !

Il frappe le Filoche, il frappe !

Fantôme de la gauche qui ne renonce pas au milieu d’une assemblée de lâches démissionnaires, élus et obligés ne résistent pas à l’applaudir…. Héritage de la race ou politesse des zombis ?

5856957496_fc0bbc50f6.jpgToujours est-il  qu’en ravivant les discours ancien, notre ami Gérard ravive les hantises de la mort. La hantise spontanée est celle d'un être cher disparu qui se manifeste dans certaines occasions à courte durée seulement pour dire un au revoir.

Dans cet univers d’enterrement de tout ce qui faisait le fond du parti du changement Filoche, le Poltergeist, est venu rappeler que l’âme de ceux qui ne se résignent pas rode encore…  et qu’une maison nouvelle faite de vivants est en train de se construire, cette maison c’est le Front de Gauche. Le Socialisme est une affaire de vivants pas de fantômes !