jeudi 4 octobre 2012

Au cœur de la tempête…. Hollande baisse les voiles.

tempete.jpgCouché mollement à l’avant bastingage, je reçois les colis de mer. Dans la gueule. Pas question ici de rêvasseries romantiques à la Chateaubriand, ici on cherche les mots qui pourront dire la frayeur. Comme toujours  il y a le ciel qui s’assombrit, la mer qui se gonfle, les vagues qui emportent… Les matelots s’agrippent, s’accrochent et puis lâchent… Chaque tempête nous prend des compagnons mais un jour le navire se brise….

Il y a des mots qui ne trompent pas, des mots qui sur leurs passages font l’effet des tornades, dévastateurs comme pas deux, ils brisent les espoirs comme le cyclone  fait voler les poutres. Nous on veut rester droits, nous on veut résister mais c’est difficile, nous, on n’est pas assez nombreux.

Les mots sont là qui s’étalent dans la presse quotidienne, ils faucheraient même les montagnes, ces mots foudroyants. A l’instant ils sont indolores, ils passent inaperçus, on sent presque rien et pourtant ils nous tuent ! Abattus, anéantis, ruinés, à la fin ce ne vaut même plus la peine de faire semblant d’être  vivant ! À la fin on existe plus !

Dans ces mots qui font mal, il y a la une du monde d’hier soir, à la une sur cinq colonnes : « Entreprises vers une baisse des charges »…  Chercher à se rassurer et comprendre les contraintes de la typographie en admettant que le mot de cotisation fut sans doute trop long… reprendre ses esprits et vomir son incapacité dans cette nouvelle défaite d’ampleur dans la bataille culturelle qui devrait  conduire  a nommer les choses par leur noms !

Dans le radeau qu’est devenu le parti socialiste, 2 ou trois vieux  corsaires se battent encore, l’inlassable pédagogue de Gérard Filoche ramasse les humiliations comme le matelot prend les paquets de sel en pleine face … boucle ton ciré et ferme ta gueule….ferme-la.jpg

Le gouvernement s’apprête a alléger la coque de presque 40 milliards de cotisations sociales en faveur du patronat… le MEDEF fait souffler le vent de la grande régression sociale, enfin ils ont réussi, et c’est le gouvernement de la gauche qui leur offre cette victoire : le démantèlement du compromis social de 1945 ! C’est fait !

« Champagne et macarons, envoyez  la musique monsieur le chef d’orchestre ! Depuis la digue, sur le quai dansons ! Et regardons-les se noyer…. Regardons les couler….haha ma chère, quel ravissement de voir ainsi la gauche se saborder elle-même ! »

Le capitaine n’est même pas digne d’être celui d’un pédalo, étrange clown grotesque  devenu turlupin tragique, polichinelle austère  qui choisit au milieu de la houle de baisser les voiles, qui décide  au cœur de la tourmente de jeter par dessus bords vivres et canots…

Sur la plage les maitres-chanteurs du MEDEF, les exilés de Belgique, les habitués du Fouquet’s exultent, eux qui s’étaient déguisés en miteux pigeons gris et humbles  retrouvent leur plumages de cygnes royaux !

182334 457419344269281 1296858815 n (1)Pour mettre en œuvre sa politique, Sarkosy, trouve opportun d’annoncer dés maintenant sa disponibilité ! Il a bien raison de ne pas s’en priver, en jetant un à un, par dessus bord, tous les instruments de navigation qui permettent de garder le cap à  bâbord, Hollande vient de livrer le rafiot   au bon gré de tous les courants droitiers enfin décomplexés,  en fin libre !

Poséidon est une « tafiole » barbue qui ne se mariera jamais à ce dieu des marins primitifs que les grecs appelaient Nérée…

Boutin et Barbarin sont là qui veillent, François Lebel, Maire du 8 éme arrondissement de Paris et marieur de Sarko peut se lâcher : « l’inceste et la pédophilie sont cachés derrière le mariage Gay »

Les mots qui tuent sont de nouveaux à l’action…. Bientôt, là aussi, Hollande renoncera.