mercredi 31 octobre 2012

Le peuple est à bout, le libéralisme n’est pas tabou.

tiki.jpgCe qui est tabou, c’est ce qui  est vilain, pas beau…pas bien… !

Les peintures d’Hitler par exemple c’est tabou ! Le rôle de l’église et de la droite française dans l’affaire Dreyfus  c’est tabou ! La collaboration c’est tabou !

Demander au cours d’un diner à madame la préfète, Mais que faites vous donc de vos crottes de nez ? C’est tabou !

Allumez un petit feu le jour de sabbat pour faire griller les pieds de cochons, c’est tabou ! Manger un mort et niquer son cousin à la sortie de la messe c’est tabou !

Interdit, verboten, ZAPRESHCHENNYY à donf !

Pour les libéraux, du libéralisme originel,  l’activité de l’homme n’a d’autres limites que celles de sa force physique. Il peut manger tout ce qui lui tombe sous la dent, tuer tout ce qui lui tombe sous la main, pourvu qu’il soit le plus fort. Poussé par ses besoins et ses passions, il ne s’arrêtera que devant une puissance supérieure à la sienne ; son énergie n’est contenue et réprimée que du dehors.

C’est la raison pour laquelle les sociétés anciennes même les plus primitives et obscures (second degrés) de Polynésie d’où nous vient le mot « tapu » ont élaboré, façonné, toute une série de contraintes intérieures afin que l’homme ne soit pas non seulement confronté aux limites extérieures de sa puissance mais aussi  aux résistances qu’il se crée lui même.

L’homme social a quelque sorte forgé la morale, les religions et la politique !

C’est par ce biais qu’il s’agit d’aborder cette phrase à la mode employée sur presque tous les sujets du moment : «  ce n’est pas tabou ! »

Les 35 heures, ce n’est pas tabou, les milliards de dividendes, l’allongement du temps de travail, le déremboursement des soins de santé, l’apprentissage à 14 ans, l’autonomie réglementaire des régions, la déréglementation du prix de l’énergie, la désocialisation de l’économie, les externalisations,  la compétitivité, la concurrence des  hommes, des femmes, des territoires…..

Ce n’est pas TA-BOU !tij.JPG

En vérité, nous le comprenons bien, chaque fois qu’une phrase d’un homme politique commence par ces mots, tous ceux que la loi protège, tous ceux qui n’ont que la République comme patrimoine, devraient s’emplir de crainte, d’épouvante et de frayeur.

 Chaque fois qu’un sujet n’est pas tabou c’est que le débat sur sa légitimité est engagé !

Par sa vraie fausse bourde d’hier matin, le Premier Ministre vient d’admettre que la durée du temps de travail était une variable d’ajustement  au service des profiteurs. Augmenter le temps de travail est une autre façon d’en baisser sont coût !

Dans la Polynésie ancienne,  si le système des tabous put produire un effet utile, c’est que l’idée de la violation d’un tabou provoquait une profonde terreur. À l’origine, il n’est jamais question d’une sanction sociale ; on ne songe pas à punir l’homme qui a violé un tabou ; sa punition découle de son crime même. Violer un tabou, même involontairement, c’était s’exposer à la mort.

C’est le but recherché par ceux qui lèvent les tabous !

En mettant les acquis des salariés au beau milieu des discussions ouvertes avec les avides du patronat  et de la droite, c’est bien toutes formes des protections nécessaires aux plus faibles qu’ils entendent tuer ! violer les tabous, c’est bécoter la mort !

Le seul vrai problème entre eux et nous, c’est que nous n’avons pas les mêmes cibles.

tabou.jpgLe peuple de gauche est à bout, et il serait enthousiaste à l’idée de lever quelques tabous comme le  droit de vote des étrangers, l'interdiction des licenciements boursiers, du droit de préemption du salariés sur leur entreprise.

Il est d’accord pour ouvrir le débat d'une alternative à l'austérité, des salaires et des  pensions.

 Depuis 5 mois, ce gouvernement refuse de débattre les propositions du Front de Gauche!

Ce doit être tabou !

mardi 30 octobre 2012

Jean Marc Ayrault est-il toujours le Premier Ministre ?

 jean-marc-ayrault_13619.jpgSidérante, inattendue, faramineuse fausse note du premier ministre. Une cacophonie solitaire qui laisse une véritable impression  de désastre...

La gauche qui gouverne n’a plus aucun tabou parce qu’elle n’a plus de conscience, plus de morale, plus de déontologie, plus d’éthique… parce qu’elle n’ plus de valeur !

« Je ne suis pas dogmatique » dit le premier ministre au sujet d’une  remise à plat du temps de travail, reprenant ainsi l’une des campagnes phare de la droite et du patronat… il ne faut pas supprimer les 35 heures répond Sapin une demi-heure plus tard, devenu le gardien  d’une morale de gauche, un comble !

Un quart d’heure plus tard  Laurent Fabius entre dans la danse « Je ne veux pas me lancer dans ce débat. Il y aura sûrement un débat compte tenu de ce qui a été écrit mais essayons de nous centrer sur ce qui est essentiel en matière de compétitivité."  Summum de la phrase creuse qui  dit tout et son contraire, pression maximale, sur le premier ministre qui  est obligé de  se démentir moins de deux heures après  avoir prononcé ses propos matinaux !

Pain bénit pour la droite qui s’en donne à cœur joie, Copé prêt au dialogue, Accoyer appelle  a soutenir le gouvernement !

 C’est un matin de débâcle dans une atmosphère de désastre, c’est sur les ruines de nos espoirs que sonne le glas du gouvernement Ayrault !

Que cela soit bien compris une bonne fois pour toute, cette débandade, ce désordre, cette piquette honteuse ne nous réjouit pas ! Par leur inconsistance crasseuse, leur asthénie hasardeuse, ces obscures silhouettes de la gauche enfonce tout le camp du progrès dans les ténèbres d’une fiction du changement !

Leurs luttes intérieures qui opposent les Valls, Moscovici, Sapin conduisent à cette course effrénée dans laquelle le vainqueur serait celui qui tiendrait le discours le plus à droite !

Le résultat de cette pente fatale est connue à l’avance, dominants idéologiquement, les droites parlementaires, le patronat organisé du MEDEF, les curés anti-mariage, les combattants d’une France sans étrangers, les rois des pétroles, et les fondus du nucléaire, tirent les marrons du feu et engrangent victoire sur victoire…la-droite-revient.jpg

Désavoué publiquement  par son ministre du travail en moins d’une heure, sommé de se renier par le Président de la République quelques minutes plus tard, Jean Marc Ayrault, au sujet duquel l’étang- moderne avait déjà publié, preuve à l’appui, la piteuse attestation de stage , se retrouve aujourd’hui, pieds et poings liés au bon vouloir de la droite, chef épuisé et lessivé d’une armée mexicaine qui le fait portait le sombrero… en guise en guise  de parapluie !

Pour inverser cette macabre inclinaison, il nous faut en appeler au Président de la République, celui que les caciques du Parti dit Sérieux, appelait encore, il y a quelques mois, culbuto, doit aujourd’hui faire la preuve de sa capacité à rebondir !

L’impasse est totale :  morale, politique, économique. Les chemins choisis par l’équipe de Jean-Marc Ayrault conduisent au déshonneur de la gauche !

culbuto.jpgLa loi sur les 35 heures est un marqueur de l’histoire de nos luttes, elle est à elle seule la preuve que l’honneur du camp du progrès réside en une seule quête : celle de vivre mieux !

En déclarant qu’il était envisageable de l’abolir, Jean marc Ayrault imagine tout simplement de couper définitivement les amarres entre le Parti Sournois et le reste de la gauche !

Une autre politique est possible, il devient urgent de la mettre en œuvre. Une autre majorité est possible, disponible. Le Front de Gauche est prêt.

Culbuto, si tu m’entends…..

 

 

 

 

 

 

 

 


 

lundi 29 octobre 2012

10 millions de pauvres souhaitent un choc de solidarité, un pacte de fraternité !

paris_des_pauvres-copie-1.jpgDans ce pays où l’égalité devrait être  une passion, le nombre de pauvres ne cesse d’accroitre… les statistiques de l’INSEE de 2012 annonceront que nous venons de dépasser le seuil des 10 millions.

Presque  15%  de la population dispose donc d’un revenu inferieur à 954 euros mensuels ! le salaire médian des ménages est de 1550 euros mensuels !

La priorité d’une société éduquée, dégrossie, repoussant la barbarie et la sauvagerie du chacun pour soi, la priorité des priorités serait de répondre à cette situation !

Mais aujourd’hui à l’Elysée, le Président de la République, ne recevra pas  cette mère de famille qui misère avec ses enfants, ce fonctionnaire de police qui dort dans sa voiture, ce jeune instituteur à qui l’on vient de couper l’électricité. A l’Elysée aujourd’hui on recevra dans l’ordre, d’abord madame la présidente du FMI, et 500 000 euros annuels, non imposable, puis Madame gri.

Madame Gri, c’est la patronne de Manpower France et Europe du sud, on est comme ça chez Manpower, on regroupe la main-d’œuvre  pauvre par secteur géographique !

Madame Gri, c’est aussi la patronne à la mode, c’est elle qui est chargée par les vautours du CAC 40 de venir pleurnicher  ses marges, ses dividendes, sa capacité à innover…

Travaillez dur brave gens, précaires et traine-misères des agences d’intérim, il faut de la sueur et de l’accident de travail, il faut des échafaudages à pas chers  et des cabanes de chantier pas chauffées pour assurer son million d’euros de salaire annuel !

C’est elle la porte-parole de ceux qui nous font la leçon, c’est elle qui veut fixer le taux tva, la CSG et le montant de l’impôt sur la société… c’est elle qui est reçue aujourd’hui à l’Elysée….

Il ne reste plus qu’un pas à franchir pour ces rapaces,  dénoncer les élections comme une lourdeur administrative et remplacer l’assemblée nationale par un conseil d’administration de gens compétant !

Si ces tiques ont une telle audace, c’est que le ministre des finances de la « gôche », Pierre Moscovici déclarait le 11 aout dernier  que le «  coût du travail » n’était plus une question taboue ! et l’autre arriéré de Chérèque, malin comme un cornichon sorti du vinaigre, se croyait  obligé d’en rajouter une petite dose : "Le coût du travail est aussi un facteur de perte de compétitivité."Vautours2K.jpg

Cette inclinaison est à la fois politiquement stupide et économiquement fausse.

Politiquement stupide, car ce sont d’abord les salariés qui votent pour la Gauche, plus de 70 d’entre eux ont voté pour François Hollande, et il n’est pas certain que leur expliquer qu’ils coutent cher au moment ou chacun  sent précisément les effets concrets de l’austérité  soit de nature a créer un sursaut  favorable d’adhésion à la politique du gouvernement . De surcroit, j’ajoute que le débat sur la protection sociale des citoyens est inutile à moins qu’il s’agisse de la supprimer tout court ! Car enfin, ce soit par l'impôt, par les cotisations sociales ou par des prélèvements privés, ce sont toujours au bout du compte les ménages qui supportent le coût de la protection social. L’enjeu de ce débat est tronqué à l’avance, car il ne porte pas sur qui paye ? Mais à qui cela profite ? Ainsi les rapaces instillent un débat faussé dans lequel à la fin, gagnant- gagnant, ils gagnent à tous les coups ! Quand les cotisations baissent c’est plus de bénéfices, plus de dividendes certes mais c’est en même temps moins de ressources pours les caisses de protections sociales, et c’est un marché juteux pour les assurances privés qui nait ! Les retraites, la santé, l’éducation, allez hop, tout ca dans la cassette de Mme Gri et des acolytes du Cac 40.

Economiquement fausse, le coût du travail serait donc trop élevé en France, c’est une certitude puisque tous les matins elle est livrée sur France-Inter, tous les soirs elle est ânonnée par Jean Michel apathie sur C+.

Et donc, couillon, ca nuirait à l’emploi, et aussi à la compétitivité houlala , sauf que cette question n’a pas de sens. Parce que ce qu’un employeur est prêt à débourser pour payer un salarié est toujours, mais alors toujours, en lien avec ce qu’il espère en gagner ! Seul le rapport entre le prix du travail et la productivité du travailleur est une grille d’analyse efficiente !

Pierre Concialdi chercheur à  l’IRES écrit ceci : « En proportion de la productivité horaire moyenne (la valeur ajoutée par heure travaillée), le coût horaire du salaire minimum se situe aujourd'hui à son plus bas niveau depuis soixante ans (environ 23 %), soit près de deux fois moins qu'à l'époque de sa création au début des années 1950 (environ 45 %). Sans les exonérations de cotisations sociales sur les "bas salaires", ce ratio serait de 28 %, soit à peu près le niveau observé avant l'instauration du Smic, en 1970, après une période où le salaire minimum avait considérablement chuté. Difficile de conclure dans ces conditions que le niveau du salaire minimum serait un problème. »

solidarite.jpgLa comparaison incessante avec une Allemagne, qui aurait massivement baissé ces « coûts » du travail, et réglé ainsi son problème de compétitivité est tout aussi fausse. Non seulement le travail vaut sensiblement le même   prix mais la productivité  horaire des travailleurs est supérieure en France de presque 20% !

Alors oui,  il faut un choc dans ce pays ! Un choc urgent et indispensable, un choc de solidarité ! Il faut augmenter les salaires et les minima sociaux, il faut revaloriser les retraites et soutenir les services publics, il faut piocher dans les 1500 milliards annuels de dividendes qui dorment inutiles, c’est cet impôt privé qui saigne l’économie pas la santé, l’éducation, la sécurité de nos concitoyens !

Les rapaces de la  de la finance ont un visage et aujourd’hui ils sont à l’Elysée !

dimanche 28 octobre 2012

Au congrès des fantômes, Filoche agite les hantises du défunt Parti socialiste.

314410327_ecd45165e7.jpgCeux qui prennent les larmes pour de l’eau n’ont sans doute, jamais, croisé  les yeux d’Elsa  et ne pensent  d’Aragon qu’une suite de considérations topographiques échappées d’un dépliant touristique de Castille !

Larves, lémures et zombis se pressent dans les couloirs du parc des expositions. Simulacre de leur engagement, songe de leur détermination passée, illusion de l’importance et phantasme du pouvoir, les elfes et les farfadets, les ombres et les revenants soignent leur apparence. Spectre invisibles de leurs chimères, les fantômes du socialisme dégoulinent le long de leur château abandonné.

Jean-Luc Mélenchon se demande dans ce texte de quoi est fait ce parti qui tient ce congrès fantôme ? La réponse est dans l’observation de l’ambigüité des discours, dans le vide  de sens sidéral des éléments de langages bombardés par les attachés de presse endimanchés… le congrès du « rassemblement » et de « l’unité »

Autour de gradins semi-désertés, bien loin des 4000 congressistes annoncés, il n’y a pas, pas un drapeau du parti socialiste, une mise en scène épurée, les éléphants désormais sans ivoire, ne font que passer !

Un discours et disparaissent….

L’imaginaire commun de toutes les cultures socialistes est peuplé d’orateur brillant et combattif, des qui tracent la route, qui exposent le plan de bataille, des qui donnent l’espoir et qui dessinent les perspectives de la victoire… Rien de tout cela dans le hangar des socialistes, un ombre Royale s’exprime mais les étoiles du ciel comme les soleils restent éteints… « clap clap clap »  font les ombres alignées derrière des tables blanches…

Le seul véritable fait marquant qui va remuer cette lugubre assemblée, c’est la fin d’un mythe, on croyait que les fantômes élisaient volontiers domicile dans de vieilles bâtisses lugubres et délabrées ou de grands châteaux qui, par la force des choses, deviennent vite abandonnés. Voilà autant de clichés contre lesquels il faut lutter car ils sont à classer au rayon des préjugés. On sait maintenant  que nombre de demeures parfaitement récentes, voire modernes, ont vu l’apparition de ces phénomènes

Regardez donc celui-ci !

Alors que le gouvernement de Jean Marc Ayrault multiplie les annonces sur le choc de compétitivité, sur l’objectif intangible de la réduction des déficits, sur la contraction des  dépenses, sur l’allégement des  « charges patronales » marquant avec la plus grande force possible le changement de nature qui s’est imposé au parti socialiste, surgit à la tribune un Poltergeist !!parti-socialiste10b

Un Poltergeist c’est un esprit frappeur ! Ce genre de fantômes se manifeste d'une façon bien différente des autres esprits. En réalité, très expressif, il ne se gêne pas de donner des coups violent sur les murs, de faire voler des objets ou même de les déplacer et ceci sans pudeur, des objets peuvent même être projetés contre les murs. Les manifestations du Poltergeist  les plus communes ou esprit frappeur sont dans un premier lieu présentées par des interférences de la télévision, des ampoules explosant sans raison apparente ou encore des cris inexpliqués.

Celui qui a surgit hier après-midi dans le congrès des âmes errantes était aussi un esprit farceur, pas du genre timide, il surgit au milieu des Valls et des Colomb, et il parle comme s’il était au beau milieu de gens de gauche !

Il dit que la priorité c’est l’emploi pas les déficits, il dit qu’il faut taxer les dividendes et pas les retraites,  il dit que le travail est une richesse et pas un coût, il dit que la flexibilité et la précarité sont les pires ennemis de compétitivité !

Il frappe le Filoche, il frappe !

Fantôme de la gauche qui ne renonce pas au milieu d’une assemblée de lâches démissionnaires, élus et obligés ne résistent pas à l’applaudir…. Héritage de la race ou politesse des zombis ?

5856957496_fc0bbc50f6.jpgToujours est-il  qu’en ravivant les discours ancien, notre ami Gérard ravive les hantises de la mort. La hantise spontanée est celle d'un être cher disparu qui se manifeste dans certaines occasions à courte durée seulement pour dire un au revoir.

Dans cet univers d’enterrement de tout ce qui faisait le fond du parti du changement Filoche, le Poltergeist, est venu rappeler que l’âme de ceux qui ne se résignent pas rode encore…  et qu’une maison nouvelle faite de vivants est en train de se construire, cette maison c’est le Front de Gauche. Le Socialisme est une affaire de vivants pas de fantômes !

samedi 27 octobre 2012

L’acte 3 de l’austérité ! Une machine de guerre contre la République !

4411001519_253dc7d65d.jpgC’est un vrai problème, une difficulté, une entrave aux libertés. C’est un déchirement de voir tous ces canard boiteux boiter. Il y a tant de pépite¸ de tête de réseaux, d’entrepreneurs « pushy », de capitalistes repus, il y a tant de talent prêt à se vautrer dans les dividendes, pourquoi faudrait-il que l’on aide tous ces vilains canards ?

Il faut lever les contraintes, abolir les freins, lever les obstacles, desserrer le carcan !

Les lois du marchés ne peuvent supporter ni les canards boiteux, ni les règles qui garantissent l’intérêt général. C’est bien là qui est le  bât. Ce qui blesse et gène les politiques de l’austérité, c’est bien la République, méchante et bornée, avec ces principes désuets d’égalités, de libertés, et pourquoi pas de fraternité tant que l’on y est !

Le monde moderne est le monde de la concurrence, libre et non faussée, faire sauter les tutelles, abolir  l’autorité de la République, Bercy nous enquiquine ! aime à dire le très moderne Président de l’ARF. (Association des Régions de France)

Pour honorer la parole du Président Hollande, il faut mettre les moyens : « La décentralisation […] sera même une source d’efficacité de la dépense publique, car il y aura forcément, partout des économies à faire ».

La décentralisation est pensée comme un outil de la réduction de la dépense publique. Il fallait oser !

En soumettant l’ensemble des budgets publics de la nation à la sacro-sainte règle d’or, c’est l’intégralité des politiques publiques, de l’Etat, des régions, et des départements qui sont livrés à la notation des intérêts capitalistiques !

L’effet ne se fait pas attendre, et voilà le département de la Gironde soumis aux appréciations de Moody’s, le conseil régional d’Aquitaine lançant un appel d’offre  pour savoir qui le notera !

L’intérêt général et le service public, le développement harmonieux des territoires et le cadre de vie des citoyens, la préservation des espaces naturels et le bien-être de nos vieux, le transport public et les politiques de l’emploi, tout cela, en vrac et en totalité, n’est plus déterminé au travers du prisme du bien public mais à la lumière de la note de Fitch ou de standard and poors !

Pour casser les résistances  citoyennes, sociales et ouvrières qui ne manquent pas de s’organiser l’acte III de la décentralisation apparait comme un outil remarquable !

« Réformer l’Etat c’est régionaliser le pays » nous explique Alain Rousset, « je serai le ministre d’un Etat territorial » compléte Manuel Valls dés fois que l’on n’aurait pas bien compris ! Le Haut conseil des territoires qui est dans les tuyaux de ces grands liquidateurs est la structure qui parachève l’édifice. En faisant de notre République une juxtaposition de régions pourvues d’un pouvoir réglementaire et normatif, le but est d’inscrire durablement notre pays et ses institutions dans la logique européenne de la  concurrence et du libéralisme2710505626_5f8fe8708b.jpg !

La République n’est plus le cadre d’une nation solidaire, une et indivisible, elle devient une juxtaposition de territoire, concurrent les uns des autres. Ainsi lorsqu’Arkema vient s’installer en Aquitaine sur le bassin de Lacq, pole d’excellence et cluster à la fois, tout ce baratin qui constitue la novlangue du libéralisme, l’heureux Président décentralisateur de la région Aquitaine se félicite,  se réjouit… une extase ! 

Pourtant il devrait mettre un bémol à tant de félicité exaltante car derrière les emplois créés en Béarn se cache des milliers de licenciement dans le bassin Lyonnais !

C’est cette vision destructrice de l’Etat redevenu ni stratège ni régulateur, comme avant Colbert, qui ouvre la porte au dumping généralisé. Car pour s’installer en Aquitaine, pour dynamiser le cluster, le groupe Arkema a reçu plus d’un million d’euros de la collectivité territoriale !

3815522958_9f5b182765.jpgLa décentralisation a pour but de rapprocher le citoyen de la décision politique, de l’y associer, d’organiser le débat, le texte qui prévoit ce nouvel acte dit de décentralisation vise un objectif tout à fait diffèrent, élaboré loin des citoyens et dans l’absence totale des syndicats et des associations, écrit  autour de quelques grands patrons dans les salons de l’ARF, il ne vise qu’à  briser les principes égalitaires de la Grande Révolution !

Quand ils évoquent le ciel c’est pour usurper la terre,  disait Robespierre, ses ennemis d’aujourd’hui évoquent la République  pour lui en usurper son contenu !

vendredi 26 octobre 2012

A Toulouse, la gauche sera dans la rue !

toulouseLe ciel est abattu, le fond de l’air est consterné. Tout est disgracieux, les pensées sont difformes le fond intérieur du congressiste affilié au Parti Sournois est moche… Comme il rêvassait d’un monde plus beau, plus marbré, plus bigarré, il avait imaginé autrement le changement !

En passant le long du canal,  c’est à Francis Blanche qu’il pense notre délégué… « Il ne suffit pas d’être inutile, encore faut-il être odieux »

Sa  fantaisie progressiste l’avait mené, de conjoncture en extrapolation, a penser le changement, pauvre changement, il se reflète comme le bec du cygne dans le canal, tordu, déformé, flou et  tremblotant… des petits rondins qui flottent, des petits buis… du pont du roi à  la Gironde, c’est ou la mer ?

Comment rester fidèle à son engagement ? En allant à la mer disait Jaurès… mais le bois est là immobile bloqué par un amas de feuille et de fiente de pigeons…  Ciment gluant qui construit l’immobilisme !

J’en ai marre pense notre militant mandaté, il faudrait militer  sans comprendre, parce que comprendre c’est mépriser….

Comprendre que ce congrès ne  sert à rien et que depuis mercredi, déjà, les strapontins du Conseil National sont distribués, 5 ou 7 pour Montebourg, 82 pour le quatuor des droitiers (Valls, Mosco, Peillon et le Foll) 40 aux « amis communs » de Fabius et de Martine Aubry, et 21 aux alliés de Benoit Hamon, 27 pour Lienemann, 24 pour Hessel et 10 pour Gorce…

Comprendre cette architecture, c’est mépriser, se mépriser…  Et voilà il pleure encore, notre Emmanueliste… Il a tout fait comme on lui a dit…et il a le droit de se taire… comprendre c’est mépriser.

Faire nombre et voir des ministres, boire des coups et manger gras ! Croiser le regard de Ségolène Royal, Maligne à la hauteur de son humiliation or not ? C’est le programme de ce soir ! Est-elle encore audible ? Et puis à quoi ca sert ?

Même en cage les oiseaux ont des ailes, au fond je sais bien que je ne suis pas de cette race…c’est quoi cette mascarade ?  Moi je dis que le temps de la gauche est venu… et à la radio Mosco explique que l’heure est arrivée  pour un choc de compétitivité !

En quoi me voilà déguisé… 10 ans, 20ans … Que je milite pour le partage des richesses, c’est une idée simple somme toute, mais Fleur Pèlerin, elle dit que ca n’existe pas,  la lutte des classes… on a tous les mêmes intérêts…gagnant-gagnant qu’elle dit….

Mais  pourquoi… je marche… ou je vais…. La Garonne qui n’avance pas… les feuilles, le bois, la fiente…Tout est bloqué… bloqué.

cgt.jpgC’est quoi ce cortège, ce carnaval, toutes les bêtes avancent… au même pas, tout le monde va au congrès et moi je rêve du changement… et leurs gueules ! C’est quoi ces gueules de carêmes, ce défilé, ce jubilé c’est quoi ? Qu’est ce que je viens faire ici ?

Au mois de Mars de l’an dernier, c’est avec mes amis du RESF, que je protestais contre le démantèlement d’un camp de roms…

Vrouum vroum….  Fait la voiture de Valls  en arrivant au congrès du Parti sournois…

Mais qu’est ce je viens faire ici ?

Comprendre… tenter de comprendre… ne pas se mépriser, aller à la mer avec les salariés de Pétroplus, et de Conforama, de Sanofi, de Peugeot… les Fralib, les autres tous les autres… c’est là ma place, c’est là ma place !

Inutile et odieux… Ce congrès est odieux, abject comme le renoncement, crapuleux comme un double-discours, maudit, insupportable, turpide… indigne !

Allez c’est décidé ! Je m’indigne ! Demain a 14 h30,  je serai Place Esquirol, avec le seul courant qu’il vaille, ce lui qui va à la mer !

Le changement c’est pour quand ?

jeudi 25 octobre 2012

Le gouvernement des mous tarde, et la colère monte… au nez !

 mou.jpgC’est presque déjà la débâcle, la déconfiture, coincés entre une droite vengeresse et un peuple de gauche amorphe et apathique, assommé par l’ampleur de la reculade constante du gouvernement, Hollande et Ayrault  forment un couple impayable, grotesque et tragique !

Impayable lorsque tout le monde comprend que la grande réforme fiscale, seule capable de refonder concrètement le pacte républicain qui unit  les citoyens dans une communauté d’intérêts est en train de s’évanouir dans les circonvolutions hasardeuses de Cahuzac, abandonnant tout projet de redistribution des richesses, abdiquant les taxations de plus value lors de cessions d’entreprises, renonçant à la suppression des niches à riches, délaissant toutes tentatives d’imposer réellement les revenus du capital au même titre que ceux du travail….

Grotesque lorsque qu’il fait adopter le TCSG par sa majorité de député inutiles, tous élus en ayant promis la renégociation du dit traité. En  se coupant ainsi durablement  des attentes réelles de celles et ceux qui l’on porter au pouvoir, en fixant comme unique objectif à la politique mise en œuvre le respect de la règle imbécile d’un déficit public ramené à trois pour cent dés la fin de l’année prochaine, le premier ministre imprime une politique ubuesque qui ne peut faire que des mécontents. D’un coté la droite qui mobilise toutes ses clientèles pour enfoncer davantage le coin, profitant de ces renoncements pour  imprégner la société de ses délires réactionnaires tant d’un point de vue économique, ce sont les exemples du lobbying ultra libéral des « pigeons » ou de l’abandon de la taxation  du marché des œuvres d’arts que d’un point de vue moral avec la débandade sur le droit de vote des étrangers, la capitulation en cours sur le mariage pour tous.

Tragique enfin, car leur choix politique  donne le sentiment d’un grand amateurisme. Limite fumisterie. Une grande mystification. Le journal Libération titre aujourd’hui : « les apprentis » !

Le parti socialiste est coupable à lui tout seul de cette situation, car à ne pas vouloir trancher entre deux orientations incompatibles, l’austérité ou le partage, ceux qui gouvernent en sont réduits à faire semblant. Ils utilisent les mots de la gauche, pour faire la politique du Medef et des banquiers. Ils disent vouloir réorienter l’Europe et sa gouvernance mais ils se privent en même temps du seul levier qui était capable de faire bouger les eurocrates : la volonté populaire. Ils votent avec la droite !

Ce gouvernement n’a déjà plus de base parce qu’il n’a pas de tête !tratitus.jpg

 En réalisant, petit à petit, tous les rêves inassouvis de la droite, je pense, par exemple, à cette folie de vouloir inscrire le concordat dans la  constitution, il ne fait que renforcer les tenants de la contre révolution libérale. Si demain il cède aux délires girondins de ceux qui veulent, en son sein,  transformer la belle idée de décentralisation en outil de casse de la République, si par exemple, il autorise les régions à user d’un pouvoir normatif ou réglementaire, il ouvrira la voie, au démantèlement d’un des piliers de la République : l’égalité !

L’impasse est là… le chômage enfle et les plans de licenciements se multiplient, Arnaud Montebourg peut bien poser en marinière de luxe, il ne fait que rappeler, malgré lui,  que nous avons à faire à un gouvernement de plage, à un capitaine de pédalo !

Pendant les campagnes présidentielles et législatives, le Front de Gauche affichait le slogan : Nous on peut !

ready+bareminerals+test+avisAujourd’hui face à la dérive du pédalo, livré aux courants contraires, le Front de Gauche doit faire passer le message suivant nous on est prêts !

Il existe une majorité à gauche, pour construire un budget de combat face à la crise, il existe une majorité à gauche pour refuser l’austérité et le déclin. Il existe une majorité pour reconstruire le logiciel de la gauche autour des valeurs de la République et de l’éco socialisme. Voilà notre tâche du moment ouvrir grand les portes et les fenêtres, pour mettre un point final à la dérive de ceux qui par leur inconstance divisent la gauche et renforcent la droite !

mercredi 24 octobre 2012

Les clichés ont la vie dure.

kissing.jpgUn des plus beaux clichés de la fin de la guerre  se révèle être la photographie instantanée d’une misérable et banale agression sexuelle. On croyait voir l’instantané fugitif d’un baiser de paix, il s’agissait d’un acte de guerre individuel, dernière saloperie de la guerre du Japon.

Une passante est agressée par un marin, et c’est la photo joyeuse de jeunes  gens célébrant la paix qui est rependue dans le monde.

Ces images trompeuses ressemblent à la formulation banale de stéréotypes solidement ancrés dans l’imaginaire collectif et qui sont pourtant à mille lieux de la réalité. A lire les journaux d’aujourd’hui, lorsque on a fini d’être stupéfait des sorties conjointes de Najat Belkacem et de Malek Boutih, petit corps malade, qui, pardonnez moi l’expression, font les harkis de Hollande, pour enterrer le droit de vote des étrangers, on peut enfin se concentrer sur la grande nouvelle du jour : l’accord trouvé entre les médecins libéraux et l’assurance maladie.

En voilà un de beau cliché ! Les médecins libéraux !

 En France la médecine serait donc une profession libérale… la bonne blague que  voilà, il n’y a pas de profession dont le revenu  soit davantage socialisé...Chaque  euro qui passe  dans le leasing du  4/4 électrique de votre toubib est une cotisation sociale inscrite  dans la colonne prélèvement sur votre bulletin de salaire ! Si vous rajoutez à cela que la clientèle est captive et malade, amoindrie, et socialement dominée, vous venez de comprendre que derrière l’allégorie de la profession libérale se cache  une grande singularité française, une fantaisie originale : Les médecins sont les agents de la fonction publique le plus grassement payés  au monde !

Lobby puissant fait de notables du bourg, de sommités de l’imagerie médicale, de grosses légumes de la prostate, ils portent la notabilité en sautoir, glabres et lunetteux, ou bien barbus et pensifs, ils cultivent cet air intelligent et penché. Medecin.jpg

Observez-le, mesurant votre tension… il compte jusqu'à 13, des fois 18… et puis il prend le retour et là, ô surprise ! il compte de nouveau  jusqu'à  7, des fois à 11. .. Vous avez vu comme il est  concentré, 10 ans d’études… asseyez-vous, toc-toc dans le dos…  ilprend le stéthoscope, véritable légion d’honneur du carabin, symbole de sa puissance, de son savoir, négligemment posé sur l’épaule, ou déposé, bien visible, dans la poche de la blouse, il le prend et le met à l’oreille…. Il écoute… respirez, soufflez… encore une fois pour le fun… et là hop… vous pouvez vous rhabiller…

Assis derrière son bureau, il fait son boulot… il sort la machine à carte vitale !

Deux ou trois considérations bidons sur l’hygiène de vie, une poussée en arrière sur le siège à bascule et il rédige l’ordonnance… heu…il la renouvelle… puisque tout le monde à le nez qui coule, et des courbatures, la gorge irritée et le sommeil introuvable…

Un sirop, un fluidifiant  nasal, un paracétamol et 23 euros !

La durée moyenne (tout le monde sait que les moyennes ne veulent rien dire) est de 14 mn, avec le bonjour et la blague dans la salle d’attente comprise, en enlevant la pause pipi et la lecture du Figaro, on peut donc considérer que le poly-thérapeute effectue 3.5 consultations par heures, et comme l’étude de  l’ordre des médecins nous le dit, les médecins travaillent, en moyenne toujours, 10 heures par jours. Donc il est facile de poser, qu’en moyenne, un médecin fait 35 consultations par jours ! Il faut tout de même rajouter les ordonnances prise au comptoir du secrétariat qui renouvellent un traitement récurrent, les attestations d’aptitude s pour les moufflets qui s’inscrivent au basket ou à la danse rythmique et qui vous seront aussi facturées 23 euros.

 Allez hop !  

Une côte mal taillée et  je vous fais le paquet moyen à 39 consultations jours. Soit 897 euros dans la musette !

Comme l’omnipraticitirelire-cochon.jpgen n’est pas un fainéant, nous le ferons travailler 24 jours par mois et c’est donc par une simple multiplication que nous découvrons, éberlué  le chiffre d’affaire mensuel moyen de notre bon docteur soit : 21 528 euros  que l’assurance maladie et les mutuelles  vont devoir débourser!

J’entends déjà les cris dénonçant ma mauvaise foi,  mon incurable sottise, et les charges ? Le loyer ? La secrétaire ? Le chauffage ? L’eau…  Et le sopalin ? Hein ils sont où dans ton calcul ?

Ok Ok… Enlevons, soustrayons, étêtons. Mais de combien ? Faisons une moyenne. Les médecins partagent  souvent leur cabinet à plusieurs, disons 3, ils partagent aussi la secrétaire, et les frais de fonctionnement. Alors on y va : un beau cabinet, en ville, joli et accueillant, disons 1500 euros de loyers mensuel, une secrétaire médicale dignement payée 1500 euros net, disons un coût de 3500 euros, du téléphone et des fluides, de l’essence  et de l’entretien,  on en remet 2000. On additionne et voilà 7000 euros mensuel qu’on divise par trois et que l’on soustrait au chiffre d’affaire de ton généraliste. 19 000 euros… il lui reste encore 19000 euros….

Et ses charges personnelles ? Et sa mutuelle ? Et sa retraite ? Et son assurance … allez, allez, le tout pour 4000 ca vous va ? 15000.radiologue.jpg

Quand un fonctionnaire gagne 15 000 euros mensuels (en moyenne) les pouvoirs publics ont le devoir d’interdire purement et simplement tout dépassement d’honoraires. Point à la ligne !

Les clichés ont vraiment la vie dure… et cette pauvre Marisol Touraine aura bien du mal à nous faire croire qu’elle a obtenu quoique ce soit de ce lobby ultralibéral que sont les médecins généraliste.

Des intrus en quelque sorte, des intrus dans un système de sécurité sociale qui est devenu un outil de la rémunération des médecins ultralibéraux !

Si demain on se met à parler des radiologues, la photo sera encore plus éclatante.

mardi 23 octobre 2012

ô temps suspend ton vol... et mes burnes! (suspension en tout genre)

Burnes.gifJe suspends mes  fleurs que j’aime tant aux goutes qui tombent, je suspends les heures molles aux pendules rigides de la morgue et du dédain…

Je suspends mon temps à l’arrogance, à l’insolence,  au mépris de tous ceux qui ont le temps !

Je suspends l’éternité au crochet des heures perdues, je suspends les paroles sans voix aux sonotones des  voyageurs d’Orly. Mon amie la LGV, ne passe pas encore le mur du son, je suspends son fracas aux glouglous du néant.

Je suspends la longue nuit qui tombe sur mes rêves et mes amours, je suspends mon heure à mes attentes, elle ne viendra pas, elles ne viendront pas.

Je suspends mes diners à la gare, mon aller-retour, je suspends le ramdam de vos regards venimeux à la fielleuse malveillance dont on m’honore…

Je veux désormais évoluer, subsister, respirer, réaliser être et exister ! Je suspends les accrocs,  les attaches, les clous, les vis,  les coins, et les  crampons, les patafix et les rivets !

Je suspends les pentes fatales aux chemins de la résistance, l’automne jaunie de leurs sales affiches staliniennes sur le front buté de leur inconstance versatile !

Je suspends mon adhésion aux vases d’Andernos, et ma passion des  bigorneaux à mon âme bigornée !pendu07.png

Je suspends l’inutile à quelques heures de rangements, mes chemises à un cintre, les luttes imbéciles aux imbéciles lutteurs et  à leur grand débat sur le mode de scrutin !

Je suspends mon machisme à la corne d’un taureau  et les passages en force à la belle ondulation du drapeau rouge, la muleta n’est pas un fanion rouge comme les autres, elle  est un leurre.

Je suspends les bourreaux à leur potence et les ténèbres de leur assemblée générale à la farandole de nos souffrances.

je suspends le spleen à l'oreal , ma carte bleue à l'azur.

Je suspends leur droit à mes règles.


Je suspends aussi mon abonnement à canal plus, mon vélo au crochet, mon boa et la carotte.

Je suspends mon aveuglement à la lumière de la cime des cerisiers, les transparences à la décalcomanie d’une improbable robe légère…

Je suspends mon exaspération à ta colère, mon impatience à ta fureur.

Pourquoi couines tu ma détermination?  Ma force, ma résolution, te voilà donc suspendue à la suspension.jpgmollesse des vents contraires….

Je suspends toutes velléités irrésolues  à l’évidence !

Je suspends le résistant à la consigne, le militant à un réveil, les palombes aux pigeons et les huitres à leur parc.

Je suspends mes pas aux marques du sables, mon temps au mépris, mes mots à tes lèvres et mon âme au diable !

 

Il n’y a plus d’abonné au numéro que vous avez demandé !

 

 

 

 

 


 

dimanche 21 octobre 2012

Touche pas à ma blogosphere... "des hommes, **des femmes** et des blogs"

 

  placeauxblogs1.jpg Chacun de nos billets de blogs est l’occasion de susciter des avis, des commentaires, des questions, des discussions, à l’occasion du débat. En un mot, de l'interaction. Les internautes qui « nous rendent visite » sont parfois blogueurs eux-mêmes. En commentant « chez nous », ils nous permettent de découvrir leurs propres blogs et ainsi d’étendre notre réseau, nos liens : ce que nous nommons la blogosphère. Avec le temps, parce que derrière chaque blog il y a un homme ou une femme, sa réalité, des affinités se nouent, des rencontres ont lieu, des sourires sont échangés. La supposée virtualité a alors fusionné avec le réel.

 

Telle est notre vision du réseau social qu’est la blogosphère. Elle est tout sauf fermée, froide et aseptisée. Elle est au contraire ouverte sur la vie, bouillonnante, source d'autant d'amitiés durables que d'irréductibles inimitiés, et l'on peut même de temps à autre s'y faire insulter copieusement. Elle est tout simplement le meilleur et le pire de ce que sont les gens, de ce que nous sommes. Elle est vivante.

 

Des blogs et des liens

 

La société Wikio avait en son temps joué un rôle important dans l’émergence de cette communauté de blogs, et donc de blogueurs et de blogueuses. Wikio assurait la promotion des blogs, leur apportait un surcroît de visibilité et eux-mêmes le lui rendaient bien. Et puis la petite société est devenue plus grande, elle s’appelle aujourd’hui Ebuzzing et a de nouvelles ambitions. 

 

Dans un premier temps, Ebuzzing a choisi de préserver l’outil qui avait fait la popularité de Wikio auprès des blogueurs, ses classements des blogs, se contentant d'adapter ceux-ci aux évolutions majeures d’Internet, l’émergence de Twitter par exemple.

 

Basés sur les liens entre blogs, divisés en catégories - politique, sport, technologies, société, etc... -, ces classements permettaient dans une certaine mesure d’apprécier le poids de chaque blog dans la blogosphère, l’étendue du réseau de chacun, pas nécessairement son audience. C’était intéressant ou amusant, pertinent ou farfelu, utile ou inconséquent, les avis étaient partagés. Chacun d’entre nous savait cependant y retrouver une photographie plus ou moins déformée de la communauté ou des communautés que nous formons.

 

Des blogs sans blogueurs

 

Mais récemment, l'outil est devenu tout autre chose. Des blogs institutionnels, des blogs de personnalités dont les médias traditionnels font la notoriété, ont été intégrés à la liste des blogs. Pis encore, des agrégateurs de liens et de contenus, des sites semi-professionnels, ont soudainement rejoints les bases de données d'Ebuzzing, y compris des sites d’extrême-droite qui usent à grande échelle de méthodes plus que suspectes pour gagner en notoriété – démultiplication de pseudos, retweets automatiques en masse, commentaires copiés-collés de manière industrielle, etc...

 

Les uns ne sont pas des blogueurs, les autres ne sont pas des blogs. Autant considérer comme des blogs Atlantico et le Huffington Post, les sites du Figaro et de Libération. Et pourquoi pas les pages Google News ?

 

De fait, les classements de "blogs" d'Ebuzzing ne nous parlent plus de la blogosphère, ne sont plus en "lien" avec elle et de qui nous y est commun, ce qui nous fait vibrer, fait sens et nous motive. Plus grave, il apparaît évident que tout ceci, cette définition nouvelle de la blogosphère que voudrait imposer une société de droit privé, nous englobant dans tout autre chose que ce que nous sommes, vise à nous étouffer, à faire taire notre spécificité : celle d’une parole libre venue d’un endroit d’où il n’est pas habituel qu’on parvienne à l’entendre, la parole des citoyens. Car la blogosphère n’est que cela, la caisse de résonance des citoyens et de leur diversité – diversité d’opinions et de centres d’intérêts, diversité sociale et professionnelle. La blogosphère, finalement, c’est le média de ceux qui n’en ont pas.

 

La blogosphère se rebiffe 

 

Le choix fait par Ebuzzing est un choix politique. Nous en sommes d'autant plus convaincus que Pierre Chappaz, son patron, est aussi un des fers de lance du mouvement des « pigeons », un homme qui s'affiche sans ambiguïté en tant que libéral – ce qui ne nous pose aucun problème en soi – et qui, tenant lui-même un blog, a choisi de le faire figurer dans les classements établis par sa propre entreprise selon des algorithmes qu'il est seul à connaître, prenant de facto le risque du conflit d'intérêt, donc du soupçon. 

 

Considérant que Pierre Chappaz devenait en cette affaire juge et partie, nous le laissons seul juge de ses choix et décidons de partir, afin de ne pas cautionner plus longtemps une conception de la blogosphère qui ne repose plus sur aucune réalité. 

 

Parce que nous ne saurions nous retrouver à servir les intérêts commerciaux d’une société et les nouvelles ambitions politiques de son patron, parce que nous refusons que la blogosphère dont nous sommes à la fois le cœur et les poumons puisse ce faisant se trouver assimilée à quelque chose de plus vaste et qui ne lui ressemble pas, et d’où les blogs ne sauraient plus être visibles et les blogueurs se faire entendre, nous, blogueurs et blogueuses, 1er, 10ème, 100ème ou dernier des classements actuels, avons décidé de ne plus en être et avons exigé de Wikio-Ebuzzing la suppression de nos blogs de ses listes.


Texte collectivement rédigé et publié en même temps le 22 octobre 2012 à 12hres par les "Leftblogs" (socialistes) et les "front des blogs" (front de gauche)

Ma morale et le leurre

6291465661_3372256bb3.jpgC’est sans doute la note de trop, les lignes qu’il ne faut pas écrire, la porte ouverte à la critique facile, il parle encore de lui…. Mais ce n’est même pas vrai, il parle encore d’autre chose ! Et puis rien que le titre vaut la note!

Fatale pente du bloggeur qui se croit obligé de parler de son mal au crâne du dimanche matin…. Je n’ai même pas bu hier soir, j’ai plus d’argent pour ça !

Les canards boiteux ont aussi des ailes écrit Jean Luc Mélenchon  dans son billet matinal… moi ce matin,  j’oscille, je claudique, mais je m’envole….

Fini, basta, terminé, tout ce qui m’emmerde est à  eux !

Au commencement de mon engagement politique, intact, préservé et en pleine vigueur, il y a mon aversion pour l’injustice… ce côté ta morale, celui qui te fait prêter ta maison a une famille ukrainienne que  tu ne connais pas, il y a 20 ans, il te faisait héberger un basque à la nuque rouge, hier encore il te poussait à faire tous les efforts nécessaires pour construire ce qui est à coup sûr, la plus juste des intuitions des socialistes de ces 50 dernières années, le front de gauche qui permet à la fois de retrouver l’unité et de raviver le gout de la conquête.

A la poursuite de cet engagement, il n’y a rien d’autre que cette volonté farouche de grandir de soi-même, de s’extraire  de son compost originaire, de plus ou moins bonne qualité, de grandir de la souffrance, celles des autres, la sienne aussi quelque fois ! Lutter, batailler, militer, construire  l’organisation nécessaire pour donner la plus grande vigueur possible à ce dessein, c’est la tâche quotidienne du militant. 

Et puis, aussi dire, dire aussi, même quand tu sais que ça va t’exposer à la raillerie, à la moquerie¸ de tous ceux qui ne boitent pas, dire que l’enfant qui est dans les rues avec ses joues sales, des larmes que l’on pourrait croire presque  tatouées, dire que cet enfant, son père, sa mère, son taudis, dire que cette électricité que l’on coupe, ce charpentier au bras d’athlète qui baisse les yeux, dire cet ouvrier croisé devant les grilles de Ford et qui craque, en larmes, pour une cigarette… je ne peux plus m’en payer… il passe derrière les grilles…

Bref on se comprend, militer, parce que je suis comme ça, c’est ma seule façon d’habiter les beaux quartiers : rue des vivants !5469118055_8509001286.jpg

Il faut beaucoup de qualités pour rester au cœur de ce quartier, le Parti de Gauche, mon parti, y a construit une belle maison, rouge, avec des lignes de perspectives vertes, une maison accueillante, joyeuse, entièrement tournée vers la lumière, prête à recevoir toutes sortes d’éclairage pourvu qu’ils aident à la compréhension du réel…

Le réel c’est que depuis 1983 le ciment qui construit l’unité des socialistes est effrité, émietté, rendu poussière par l’érosion lente mais continue, incessante, de nos valeurs communes… Les quelques-uns, dont nous sommes tous, au Parti de Gauche, qui s’époumonent à souffler sur les braises doivent se résoudre à l’idée que c’est désormais un autre feu qu’il s’agit d’allumer.

La cohésion du parti de gauche ne peut se faire  que sur une nouvelle synthèse, d’abord du mouvement ouvrier lui-même, une mise au clair de ses aspirations bien sûr, mais aussi  une redéfinition de la pratique avec laquelle il imprime ses ambitions  dans la vie politique….

La nouvelle synthèse  républicaine que nous devons offrir à la gauche toute entière est faite de socialisme et d’écologie, de féminisme et de laïcité, de bien vivre et de partage des richesse, mais elle est aussi faite  de la création d’une organisation nouvelle capable d’extirper le meilleur  de toutes les traditions de la contestation de l’ordre établit !2865700566_da71c2be9a.jpg

Ceux qui ont la lourde tâche de construire, d’organiser, d’orienter, notre parti, ceux-là que le monde  ouvrier appelait les dirigeant de ses organisations, ne peuvent faire comme si la synthèse, que nous souhaitons, allait s’imposer d’elle-même, naturellement et sans frottement.

 Jean- Luc Mélenchon parce qu’il est la pointe solide et charpentée d’une pyramide inversée incarne par son talent, par son art oratoire, par sa force et sa détermination, par la grande justesse de ses analyses aussi  le discours de cette synthèse. Mais ce volontarisme masque la réalité d’un creuset fragile.

Le saut qualitatif et quantitatif que nous devons accomplir oblige le Parti de Gauche qui est à la fois le moteur et l’huile de synthèse du front de gauche à se doter d’une organisation capable d’incarner le recours à gauche et d’organiser le débat sans a priori..

L’heure est à l’élargissement, à la transcroissance comme disait l’autre vieux, l’heure est à la présentation d’une alternative, autonome et conquérante. Offre puissante, généreuse, sincère, sans préalable d’une recomposition en grand !

Les bisbilles de notre petit parti sont un leurre définitivement désuet.

jeudi 18 octobre 2012

C’est Maintenant ! D’accord, mais à quelle heure ?

le-temps.jpgTic-tac, tic-tac fait la trotteuse têtue, obstinée à tourner derrière la vitre légèrement bombée… Tic-tac, onomatopée du bruit de la mécanique….   Engrenage intelligent perpétuel et à ressort, tic-tac fait le temps qui passe en projetant le maintenant imaginé comme un futur dans les greniers du passé comme un encombrant devenu inutile…

Instant fugace entre le tic et le tac, le maintenant reste une utopie inaccessible… C’est peut être la raison pour laquelle les passionnés de montres sont des marins qui restent à quai, ébahis par précisions  nécessaires qu’il s’agit de posséder pour le mesurer le temps de la marine au long cours, le collectionneur navigue par procuration.

Cet instant magique du temps qui ne vient pas, ne viendras pas, ne partira pas, ce moment étonnant, fabuleux, fantastique, féerique, incroyable, merveilleux, prodigieux, surnaturel c’est maintenant !

Dés lors on comprend mieux la funeste sottise, l’implacable ânerie de ceux qui unissent dans la même phrase le changement avec maintenant !

Car hop ! Tic-tac, c’est trop tard, maintenant c’était tout à l’heure, et le changement c’est fini !  

En vérité le slogan de ceux qui aspirent au chamboule-tout, à l’émancipation humaine, doit être le changement c’est tout le temps !

Plus de tic-tac, plus de montre, juste une boussole et l’immensité de la mer qui nous appartient ! Le changement est universel et éternel !revolution-permanente.jpg

Il y a donc un lien direct entre ceux qui  se figurent pouvoir braver les tempêtes sur un pédalo, et ceux qui collectionnent les rolex.

Imbécile et couteuse collection symbole de sa propre incapacité  à se projeter dans un dessein,  dans un programme, dans un calendrier.

Tic-tac, inutile et fugace du temps qui part en diffusant le rythme binaire d’une éternité domptée sous la vitre, enchainée au poignet par un bracelet d’or ou de cuir !

La montre est une marque de l’esclave, son adoration est le symptôme d’une soumission à ce que l’on imagine comme une loi naturelle !

C’est sans doute pour cela, que ceux qui n’ont que libéralisme comme horizon indépassable, ceux qui n’admettent richesse que par la grande pauvreté des autres, ceux qui ne conçoivent pas le monde comme une fraternité d’humain d’abord ! Ceux-là arborent une Breitling, affichent une Rolex, étalent une Omega ou font connaître leur simplicité en brandissant une Swatch « normale », forcement normale et quand même suisse…

Hier, on apprenait quel le ministre du Budget, a été victime, d’un cambriolage dans son appartement parisien le week-end du 6-7 octobre dernier. Les malfaiteurs ont défoncé la porte. Boum et Bam !

dali-clock.jpgIls se sont emparés d’une collection de montres de marque. Huit montres de marques parmi lesquelles, Rolex, Jaeger-LeCoultre, Boucheron, Chaumet et Breitling. "Une valeur surtout sentimentale". Tic-tac  fait aussi le bruit d’une serrure de sacoche dans la quelle on enferme des valeurs… sentimentales ou pécuniaires… prés de 100 000 euros selon le Parisien

C’est étonnant cette passion pour les montres dans la bande à lollande, je ne reviens pas sur les caprices horlogers de julien Dray, mais tout de même, je me souviens d’une interview de Moscovici, avouant sa passion pour l’objet du temps perdu, et révélant sa première Rolex pour honorer son diplôme de science po, (moi quand je l’ai loupé, le mien de  diplôme, je suis allé mangé des sardines sur le port d’Hendaye) … et la collection de Vedrine, de Fabius, de Jack Lang ?

C’est bien une passion commune que partagent ces gens là…. On nous dit que Jospin lui même aurait une magnifique Reverso au poignet, que le coffre de DSK regorgerait de … non de montres ! (mauvais esprit)

Bon allez, le temps passe, et il faut que je prépare ma réunion avec les partenaires du Front de Gauche. Au menu : être utile au changement !

Heu… oui mais à quelle Heure ?

 


 

mercredi 17 octobre 2012

Etre utile à ceux qui résistent !

coquelicot dans le bitume6 mois après la défaite de Sarkozy, la longue et monotone litanie des mauvaises nouvelles s’abattent sur les salariés, les jours se ressemblent, le collier fait de plus en plus mal, les traces qu’il imprime sur le corps social finiront par devenir de dangereuses plaies.

Comme Jean-Luc Mélenchon a raison de fustiger,  dans la dernière note de son blog, ce gouvernement si « dur avec les nôtres, si doux avec les autres ».

D’Arcelor-Mittal à Petroplus, de Technicolor à Ford les informations dégoulinent des pleurs et des cris. Derrière l’annonce de chaque plan social des femmes et des hommes tombent. Ceux qui trouvent la force  d’exprimer leur juste colère sont combattus sans merci, sans discernement.  Poursuivis pour avoir écrits « casse toi pauvre con » les cinq de Roanne  étaient  trainés lundi  devant le tribunal correctionnel de Lyon.  A Bordeaux notre camarade Philippe Poutou doit encaisser l’avertissement que lui  a décerné la direction de Ford Europe  pour avoir oser manifester au salon de l’automobile …

Mais mieux encore, ils viennent de passer un cap. Le rêve inavoué du MEDEF de détruire toute forme de contre pouvoir face aux délires de la toute puissance  entrepreneuriale  est en passe de se réaliser. La direction de Ford, oubliant dans le même élan les millions d’euros d’argent public recus  sans aucune contre partie réelle, s’est cru autorisée à tancer les élus qui, malheureux, avaient osé manifester aux cotés des salariés !

La guerre contre ce qu’ils appellent les corps intermédiaires n’est qu’une étape dans la guerre  totale qu’ils entendent imprimer dans la lutte déterminée qu’ils mènent en réalité contre toute les lois sociales de la République !

Le gouvernement qui vient de se lier solennellement  aux politiques austéritaires de l’Europe des Merkel et Sarkozy a purement et simplement abandonné toutes velléités  de  réaliser le changement. Pire, la série de reculade qu’il vient d’entamer, n’aura comme effet que de décupler les revendications réactionnaires de la droite, le coupant inexorablement du peu de crédibilité dont il jouit dans le monde du salariat.

Dans ces conditions le débat qui traverse les forces du Front de Gauche sur le rôle que doit jouer celui- ci dans le période est un débat fondateur. L’aspiration d’être utile au changement, comme le porte nombre de nos camarades et amis, ne saurait être balayée d’un coup de menton, elle correspond en réalité a un sentiment réel de la population qui espère de notre gauche et qui attend de celle-ci qu’elle pèse sur les choix du gouvernement socialiste.

La difficulté de cette position tient dans l’incroyable, impensable, inimaginsoumission.jpgable, reniement  qu’a opéré le gouvernement de Hollande en moins de 6 mois. Reniement tel, que les électeurs les plus avertis que nous sommes, nous qui avons voté pour Hollande comme le voyageur s’arrête refaire sa force dans un hôtel qu’il ne choisit pas, simplement parce que l’hôtel est sur sa route et qu’il s’agit d’une étape obligatoire  vers l’objectif, nous qui n’avons ni mégoté ni négocie notre contribution décisive à la défaite de la droite, même nous, nous méconnaissions, sous estimions l’ampleur que prendrait la soumission aux règles du néo-libéralisme.

Dés lors il serait catastrophique  de semer des illusions chez nos concitoyens, les choix que vient de prendre le gouvernement conduiront à l’échec, à la récession, au découragement.

Il faut prendre acte de la définitive coupure qu’il existe entre eux  et nous !

La période qui est devant nous doit permettre de dessiner clairement les contours de l’alternative que nous proposons. Les assemblées citoyennes ont été crées pour ancrer le Front de Gauche sur tout le territoire, dans nos quartiers, nos villes, nos cantons ruraux. Celles-ci doivent à nouveau offrir à toutes celles et ceux qui combattent l'austérité un espace de construction politique pour le débat et pour l'action.

front-de-gauche-2En annonçant qu’il ne voterait pas le budget, notre groupe à l’Assemblée Nationale  indique la voie qui doit être la notre : proposer une alternative crédible, concrète et radicale. Le projet de loi sur l’amnistie des syndicalistes déposé par les députés du Front de Gauche  est l’occasion d’ouvrir la voie des recompositions nécessaires !

Le changement de Hollande n’était qu’un slogan de campagne, et la campagne est finie.

Oui le rôle du front de gauche est d’être utile à ceux qui résistent.

Et bien sur,  dix fois bien sur, mille fois bien sur, le monde politique se divise en deux partis : les nôtres et les autres !

solidraite.jpg
 

Discours d 'Eric Coquerel lors du meeting improvisé à Lyon lors du procés des 5

 

Je n’imaginais pas que 5 mois après la défaite de celui dont nos cinq camarades ont exigé le départ sur un mur de Roanne, nous soyons de nouveau appelés à les soutenir devant un tribunal. Avec Jean-Luc Mélenchon mais aussi Corinne Morel-Darleux et Elisa Martin, conseillères régionales Rhône-Alpes qui ne pouvaient pas être là aujourd’hui, tous signataires du comité de soutien, nous demandons pour commencer une chose simple : leur relaxe pure et simple !

Je souhaite rappeler le contexte de leur première condamnation. C’est celui d‘une criminalisation du mouvement syndical et social visant à l’intimider. Faut-il rappeler les syndicalistes de La Poste de Nanterre passant en jugement en 2011 pour avoir occupé un local ? Xavier Mathieu condamné en février 2012 pour avoir refusé un test ADN, les deux responsables CGT d’Alès accusés des mêmes maux qui passeront en jugement en novembre prochain ? Comme si des syndicalistes défendant l’emploi devaient subir le traitement que l’on réserve aux criminels ?

A leur manière ces syndicalistes qui ont lutté contre les patrons voyous, pour la préservation de l’emploi, contre la casse de notre système de retraite ont largement contribué à la défaite de Nicolas Sarkozy. Et comme la quasi totalité d’entre eux et 60 % de salariés, ils ont de nouveau, pour de bon cette fois, défait le président sortant en votant François Hollande. On peut donc dire que ce sont doublement des ayants droit de la volonté de changement exprimée en mai dernier.

Il est donc plus que surprenant qu’en réponse à la lettre du comité de soutien des cinq syndicalistes demandant leur relaxe, le nouveau président élu est cru bon en retour évoquer l’indépendance de la justice. Le procureur qui a exigé une sentence et fait appel ne représente-t-il pas le ministère public ?!?

Nous disons nous que justice doit être rendue à ceux qui ont défendu l’emploi et nos conquêtes sociales et qui ont finalement obtenu ce qu’ils ont écrit sur les murs de Roanne.

Plus largement nous exigeons du gouvernement qu’il dépose enfin une loi d’amnistie pour tous les syndicalistes. Quand nous réclamons des lois sociales, le gouvernement évoque la situation économique pour les refuser ou les reporter. Mais là qu’il ne nous tienne pas pareil discours : il ne peut justifier aucun coût pour refuser cette loi.

Il s’agit d’ailleurs d’un engagement de François Hollande qu’il a confirmé à Jean-Luc Mélenchon et Martine Billard le 5 juin dernier lors de leur visite à l’Elysée. Qu’il tienne au moins cet engagement.

Au delà il faut de nouvelles lois pour donner plus de pouvoir aux salariés et une meilleure application de celles existantes pour les protéger. Car il y en a besoin.

Il se trouve que ce week-end, la fondation Copernic en lien avec la CFTC, CGT, FSU, FO et Solidaires, a lancé un observatoire de la répression et de la criminalisation du mouvement syndical. Il en tire pour premières conclusions que 4 salariés sur 10 disent ne pas vouloir se syndiquer par peur des représailles. Que de 2000 à 2006, on énumérait 100 condamnations par an pour entrave à la représentation du personnel dont le code pénal prévoit qu’elles peuvent aller jusqu’à 3 ans de prison. Or depuis 2010 il y en a moins de 40 par an dont 5 seulement avec des peines de prisons avec sursis. A l’inverse de plus en plus de syndicalistes sont harcelés, discriminés, envoyés par les patrons devant le tribunal pour différents prétextes.

C’était le cas il y a quelques jours de Gérard Cazorla, leader des Fralib, accusé par Unilever « d’atteinte à l’honneur d’Unilever ». On croit rêver venant d’une multinationale qui a décidé de rayer de la carte l’entreprise de Géménos. A quand une loi qui défendent l’intérêt des salariés ?

Oui il faut plus d’inspecteurs du travail.

Oui il faut des lois pour de nouveaux droits aux salariés à commencer par le droit de véto contre les licenciements et de préemption pour récupérer les entreprises dont les actionnaires jettent la clef sous la porte.

Il faut une politique qui réponde aux intérêts des salariés et pas du MEDEF. Qui tourne le dos à l’austérité qui s’accompagne toujours de la répression du mouvement social comme la Grèce ou l’Espagne le montrent.

Quelques centaines de soi-disant entrepreneurs ont fait reculer le gouvernement qui entendait taxer leurs reventes spéculatives. Nous lui disons, ce n’est pas encore menace mais une alarme, que nous sommes beaucoup plus nombreux et que si l’on nous prend pour des pigeons nous saurons nous mobiliser dans la rue comme nous l’avons prouvé le 30 septembre et 9 octobre.

Il ferait donc bien d’entendre ce que tous ensemble nous crions ici : relaxe immédiate pour