mardi 4 septembre 2012

Le moyen âge du parti socialiste….

rois-faineants.gifEn votant très majoritairement pour la rénovation D’Arnaud Montebourg, les militants socialistes avaient à juste titre plébiscité la fin du cumul des mandats !

Dans le paquet intitulé « la rénovation », il n’est pas certain qu’ils fussent très attentifs aux nouvelles règles de désignation de leur nouveau premier secrétaire….

Et pourtant les nouveaux statuts  (on ne se méfie jamais assez des statuts) sont désormais clairs : Seuls les premiers signataires de chaque motion peuvent être candidats au poste. Une réforme censée éviter les querelles de personne qui ont émaillées les congrès précédents. Mais quand il n'y a plus qu'une seule motion, le vote se transforme en plébiscite et de l’élection on passe directement au conciliabule

Cette forme de désignation tout à fait ubuesque aux frontières de l’absurde plonge évidemment les militants devant un débat tout à fait kafkaïen…..

Harlem Désir ou Jean Christophe Cambadélis…. Quoique le cumulard Rebsamen…. A moins que Gaétan Gorce…. Personne ne le connaît celui-ci….

Ainsi le peuple des militants socialistes est appelé par Martine Aubry, Elle même, élue comme chacun le sait dans un grand élan démocratique exempt de la moindre tricherie, a se rassembler devant leur télé, à l’écoute de leur radio pour connaître  le judicieux choix des maitres du Parti Socialiste….

Cette carambouille postmoderne  est un judicieux mélange des huit-clos qui gouvernent à l’élection des papes et des  regrettées manœuvres du KGB organisant la succession de Brejnev !election.jpg

« Lorsque l’on pense tous la même chose c’est que l’on ne pense plus  rien» avait déclaré François Bayrou lorsqu’il était encore canne, il avait raison, la faillite intellectuelle de l’UMP devenue par sa droite populaire une annexe  du Front National montre combien les calculs, les combines, les plans et les combinaisons  mènent à la faillite  lorsqu’elle ne sont portées que par le hasard et l’improvisation des circonstances !

Si l’élection n’est pas la garantie absolue de la démocratie, vous conviendrez avec moi, qu’elle amène tout de même un certain nombre garantie sur le degré d’acceptation commune  qui unie un groupe social….

De ce point de vue, pour un parti républicain, se poser la  question, est le révélateur d’une dérive périlleuse susceptible de rompre les liens qui unissent les dirigeants du parti à ses propres militants !

En réinventant avec presque plus de 1600 ans  de retard le mode de désignation des rois mérovingiens, ou le chef de la tribu est appelé Roi mais à qui on ne confère ni les pouvoirs ni la majesté que le titre  implique, entre hérédité et élection, les socialistes cherchent en réalité à nommer le moins gênant, le moins vif, le moins habile de la coterie majoritaire….

On sait bien ou mène ce genre  de cuisine…. On finit souvent avec un roi fainéant, de type Dagobert premier, sa culote à l’envers et le reste à l’avenant !

militants.jpg« Il y a dans les affaires humaines (dit Brutus de Shakespeare) une marée montante ; qu’on la saisisse au passage, elle mène à la fortune ; qu’on la manque, tout le voyage de la vie s’épuise dans les bas-fonds et dans la détresse »

Sauf à admettre la préséance de la pensée unique, la loi du plus fort, ou le déclin inévitable les dirigeants socialistes devraient écouter leurs militants.