vendredi 14 septembre 2012

Le gouvernement entre Knock et Diafoirus !

knock.jpgC’est une de mes grandes hésitations, une question pour laquelle j’avoue ne pas avoir de réponses. Entre duplicité et ignorance je ne sais distinguer la plus importante des parts qui mènent à la mise en œuvre de la politique ultralibérale que souhaite nous administrer le gouvernement  au travers de son plan d’austérité sans précédent.

Bien sur, en voyant le sourire narquois, goguenard et presque sardonique  de Pierre Moscovici  c’est évidement à Jules Romain décrivant le viol des consciences et l’asservissement de nos concitoyens à l’âge scientifique et commercial que j’ai spontanément  tendance à songer.

Ce bon docteur Knock qui  joue sans scrupule de nos peurs ataviques, et spécule  sur nos travers, ressemble à s’y méprendre à celui qui nous explique que le cancer du chômage serait du à une trop grande rigidité du « marché du travail ».

Ce pervers passionné  par l’emprise qu’il exerce sur la population de son bourg ne nous dit d’ailleurs t-il pas en conclusion de la petite pièce : « Il n’y a de vrai décidément que la médecine, peut-être aussi la politique, la finance et le sacerdoce que je n’ai pas encore essayés ».

 

Docteur Knock l’avait rêvé, Moscovici, Cahuzac, Sapin, et Valls l’on fait !

Ce quatuor malfaisant est, j’en ai la certitude, enflé  de pharisaïsme, de  tartuferie et de tromperie. Leur cynisme est fait d’immoralité, d’impudence mais aussi d’une audacieuse brutalité…. Déguisés dans les habits de la social-démocratie, ils servent les intérêts de leur maitre : le libéralisme !

Mais ce ne serait à la fois, ni juste ni vrai, que de leur prêter une telle influence  pour qu’ils eussent réussi à emmener toute la social-démocratie dans cette dérive désorientée et coupable qui conduit inévitablement la gauche dans les mêmes  plantages miteux de la droite ordinaire….

Toute l’autre branche  de cet astre mort qu’est devenu le parti socialiste est sous l’emprise de la paresse, enveloppée dans l’apathie cotonneuse  de l’acceptation sans bornes des dogmes du libéralisme.fain-eant.jpg

Les dogmes du libéralisme sont aujourd’hui ces quatre vérités que nul n’est censé ignorer sous peine de sombrer irrémédiablement dans l’économiquement incorrect ou pire dans le populisme !

Le marché est le régulateur absolu : il faut le laisser agir librement, lui seul, tant au niveau du marché du travail que dans les relations internationales, dans l’espace comme sous les mers, lui seul est capable de régler au mieux tous les problèmes !

L’inflation est un mal absolu : il faut couper, rogner, faucher, dépecer, réduire et tondre ! Déficits budgétaires, services publics, sécurité sociale, retraite, prix du travail : Un seul remède ! La mutilation

Le chômage est naturel : règle évidente qui découle de deux précédentes car il n’y a pas besoin d’être un aigle pour comprendre  que les politiques de l’emploi ne sont que des coûts qui engendre de l’inflation et qu’en plus le marché qui régule, harmonise, ajuste, va résorber de lui-même et automatiquement  ce  léger dysfonctionnement que l’on appelle le chômage.

L’individu est sacré, libre et rationnel : il agit donc en conscience sans  les entraves inutiles de l’Etat que sont le droit syndical, le droit social, les libertés publiques…. Il doit s’émanciper de tout assistanat (sécurité sociale, SMIC, retraite, éducation…)  qui est tout aussi couteux qu’inutile….

Diafoirus.jpgVoilà les quatre dogmes du libéralisme qui font le yin et le yang de toute pensée efficiente en matière d’économie. En se soumettant à cette pensée foireuse les dirigeants du Parti Sérieux ont accompli une régression sans précédent. Les voilà arrivés  au point ou leur réflexion s’ordonne entre les balises de ces quatre croyances stupides.

Véritable catéchisme qui fait inévitablement penser à la « théorie des humeurs ». Pour ces médecins antiques, la santé varie selon l’équilibre des humeurs qui sont aussi  au nombre de quatre :le sang, la pituite ce qui veut dire les mucosités, la bile jaune (à ne pas confondre avec la noire qui viendrait elle de la rate) et l’atrabile qui serait un liquide froid et sec (sic) responsable de l’hypocondrie et de la mélancolie….

Voilà exactement ou ils en sont !

Et comme ils en sont sur, ce qui ne va pas dans notre société, c’est le sang ! Ils administrent la saignée !