dimanche 30 septembre 2012

Gilles Savary, un socialiste …

4809643249_59bd6b8cd7.jpgJe vous le dis tout net¸ je suis excédé par les sorties récurrentes du député socialiste  de la 9eme circonscription de la Gironde. Lorsqu’il y a une semaine le Parti de Gauche lui adresse un courrier pour connaitre sa position sur le TSCG, il nous répond que le referendum n’est pas la tradition républicaine, bonapartisme et patati et patata !

Quand les militants communistes de sa circonscription l’interrogent à nouveau sur le sujet, il répond : « Les élus communistes de ma circonscription m'interpellent pour savoir si je voterai pour un traité européen négocié par Sarkozy. Ils font peu de cas de leurs arrangements d'après-guerre avec De Gaulle et du temps où ils négociaient clandestinement la parution de " l'Huma" avec les occupants. »… Abject !

Ya basta !

J’ai plutôt de l’indulgence pour des types comme Gilles, j’apprécie sa bonhomie de bon vivant, son humour de professeur associé à l’IEP de Bordeaux, sa maitrise manœuvrière sans comparaison qui le fit passer par presque tous les courants du PS pour finir par en faire le conseiller général de Talence, un député européen d’Ile de France , puis le député  de Langon. J’allais oublier qu’il fut aussi candidat à Bordeaux, avant de l’être à Talence, le tout en habitant à Léognan… Un type qui a si peu de respect de la géographie électorale doit au moins en avoir un peu pour l’histoire, et devrait se sentir de lui-même disqualifié pour donner des leçons de morale !

Pourtant ses attaques fielleuses et anti communistes sont  des errements récurrents. Pendant la campagne législative, le cumulard m’avait déjà obligé à le moucher, mais aujourd’hui son arrogance de  social-libéral m’oblige à le rappeler à sa propre histoire, celle de ceux qui ne se sont pas racheté dans la résistance.

Ce sont bien les communistes  Jacques Decour, Georges Politzer, Jacques Salomon, qui en septembre 1940 créent le premier réseau universitaire de résistance ! C’est eux qui publient « l’université libre » c’est eux qui seront fusillés en mai 1942 !

C’est encore des communistes qui en juin 1941 organisent dans le Nord et dans le Pas de Calais une grève qui rassemblera 100 000 mineurs faces aux troupes d’occupation ! 500 mineurs seront déportés !5185798584_25f188956e.jpg

Et c’est Pierre Georges, appelé colonel fabien, qui commet le premier acte de guerre contre l’occupant, en exécutant dans les rues de Paris en aout 1941 un officier nazi !

 Pour regarder et convoquer l’histoire, Il faut avoir tout cela en mémoire, pour  écouter les mots de Léon Blum qui parle de cette séance honteuse où les socialistes  se couchèrent honteusement devant l’esprit de collaboration.

« Tel camarade qui, à mon entrée dans la salle, s'était précipité vers moi la main tendue, m'évitait visiblement au bout d'une heure. [...] De moment en moment, je me voyais plus seul, je me sentais plus suspect. Il ne surnageait plus que quelques débris intacts à la surface de la cuve dissolvante. [...] Le sentiment cruel de ma solitude ne m'avait pas trompé ; j'avais bien eu raison de me juger désormais comme un étranger, comme un suspect au sein de mon propre parti»

La collaboration, voyez-vous, monsieur Savary, n’a pas épargné les socialistes, pire ils lui ont donné des cadres et des militants déterminés… cruauté sans doute que de vous rappeler le destin tragique de Marcel Déat secrétaire d’Etat au Travail dans le gouvernement de Pierre Laval (adhère au PS en 1914 (1), secrétaire général du parti socialiste de France-Union Jean-Jaurès en 1933, ministre de l’Air du gouvernement Sarraut en 1936, auteur du fameux “Mourir pour Dantzig ?”, condamné à mort par contumace à la Libération) ou de Georges Albertini (ancien secrétaire des Jeunesses socialistes, membre de la commission administrative permanente du PS, et vice-président à partir de janvier 1943, arrêté à la libération, condamné à 5 ans d’emprisonnement pour collaboration) et encore de Maurice Levillain (ouvrier mécanicien, conseiller municipal PS de Paris et conseiller général de la Seine, néo-socialiste)……

J’arrête, j’arrête,  il serait vulgaire,  il deviendrait lourd de convoquer Papon et Adrien Marquet, trop Bordelais… trop Proche…. Trop risqué….

Je me contenterai, sans établir aucun parallèle de rappeler cet épisode de la vie politique de Laval :

capitulationSous la présidence d'Albert Lebrun, Laval occupe différents ministères dont celui des Affaires étrangères, qu'il prend suite à l'assassinat de Louis Barthou et conserve jusqu'en mai 1935. Réinstallé à la présidence du Conseil de juin 1935 à janvier 1936, il tente de remédier à la crise économique par une politique de «déflation» ; autrement dit une baisse autoritaire des salaires. Catastrophe ! Il s'ensuit une chute de la production industrielle de l'ordre de 30%, plus de 500.000 chômeurs.

Politique de déflation… Chômage de masse…  tiens tiens ! Ne voilà t’y pas l’histoire qui bégaie… Le TSCG et sa règle d’or, son austérité comme panacée universelle…. Laval aurait sans doute voté OUI !

Pierre Laval, un socialiste…

samedi 29 septembre 2012

Maman, j’ai rétréci la Gauche !

7233197198_6d7f54a790.jpgC’était acquis à l’avance, le lollandisme, devait un jour être atteint du principe de Peter, c’est-à-dire atteindre enfin son niveau d’incompétence ! C’est désormais chose faite !

 A propos du TSCG, ils mentent, ils disent n’importe quoi, jamais dans le débat public, sur un sujet si important, un groupe politique organisé, n’avait tenté de ramener la discussion a un tel niveau  de misère, de petitesse, de grossièreté. Vous trouverez dans la dernière note de Jean-Luc Melenchon un florilège non exhaustif mais fourni des élucubrations de Madame Guigou, de Jean marc Ayrault, ou de Bruno Leroux. Un régal. Je ne résiste pas, tout de même, à vous livrer comme bonus, l’interview dans lequel le très   Emmanuelliste  Renaud Lagrave, 1er secrétaire PS des landes, appelle à  voter non au traité et oui à la loi organique. Cette logique nouvelle, artificieuse et scélerate ne peut mener qu’à l’ineptie déraisonnable.

Le véritable problème de cette situation c’est que inexorablement, l’absurde, l’amusant, le cocasse, le comique, le drôle, le grotesque, l’impayable, le plaisant, le rigolo, le risible, le saugrenu, et le vaudevillesque peut en un instant, tourner au sérieux, au tragique….

Le tragique il fut atteint hier, au nord des beaux quartiers  de Marseille, au bout d‘une rue sans issue, étouffée par des blocs de bétons pas tout à fait désaffectés mais encore guillerette de cris d’enfants qui jouent à pousser  une boite de conserve dans la poussière et qui raisonnent comme le dernier sursaut de la vie dans cette impasse qui conduit pour de vrai à un cimetière ! Le tragique  a frappé, salement, misérablement, cruellement. Des familles en proie à la grande misère ont été violemment chassées de leur campement de fortune par d’autres familles que la même misère n’épargne pourtant pas davantage !

Que sommes-nous devenus ? Homme et femmes pour nous glacer ainsi le sang de nos propres actes !

 Que sommes-nous devenus peuple qui misère pour sombrer dans les actes qui conduisent à la barbarie !

Nous voilà donc tout prêts à tomber dans le panneau ! L’humanité aurait donc-t-elle perdu tous ces repères au point que des familles entassées dans des taudis  sans chauffage, sans électricité, brulent les roulottes de ceux qui chapardent pour manger. Rachid et Mohamed se transforment en milicien au front bas, flicaille de pacotille et de circonstance pour chasser Lilu, Rupa ou  Lyuba !4220215528_79e5716299.jpg

Et le figaro qui se réjouit, le figaro qui pérore, le figaro qui pue,  et le point, l’express avec ! Les voilà tous, transpirant leurs démonstrations aigres. Du pain béni !

« Le leader » de cette macabre expédition s’appelle Rachid ! Interrogé, cité, filmé, le misérable abruti est magnifié, livré en exemple sournois de l’incompressible ras le bol des populations vis-à-vis des roms ! Alors vous comprenez, vous me suivez ? Si c’est Rachid qui le dit…..

Pour eux la démonstration est presque faite, la guerre de tous contre tous est là, en cassant et brisant nos systèmes de solidarités nationales, en déclarant la guerre aux pauvres et aux assistés, souvenez-vous des discours de Chatel et de Sarkozy, en réduisant les budgets sociaux de la nation et ceux des communes aussi, en réduisant la dette pour payer les banquiers, ils instillent l’idée du chacun pour soi, comme unique mode de survie !

Cette voie sans issue de restriction des politiques publiques, pimentée par la petite musique d’inspiration raciste de « la le Pen » enfin  dé diabolisée conduit à ce drame au bout d’un cul de sac !

La crise sociale sans précèdent que nous vivons, et l’abandon dans lequel la République laisse les 9 millions de pauvres recensés ne sont pas les seuls responsables de cette ignominie. En  laissant filer ses valeurs de partage, de justice,  en préférant l’égalité des chances à l’égalité des droits, en préférant réduire la dette plutôt que les injustices la gauche qui gouverne  a tellement réduit son corpus idéologique qu’elle n’a plus rien à dire à ceux qui souffrent !

L’imbécile politique de stigmatisation des roms dans laquelle s’est engouffré le ministre de l’intérieur avec ces airs de torero infirme, ses jambes trop courtes, et ses costumes blanc- mussolini, ses coups de mentons acharnés et ses destructions de ce qu’ il appelle des campements illégaux, est aussi la cause évidente d’une  telle dérive !

La gauche  doit rendre la misère illégale pas les campements.

4023452370_285b5dbe9f.jpgCe rétrécissement de la pensée est généralisé,  c’est pour cela que nous avons appelé notre programme l’humain d’abord ! Et c’est aussi pour cela qu’ils nous rigolent au nez tous les jours ! Les gens sérieux du parti sournois doivent se réveiller ! Il y a urgence ! On ne peut pas répondre à la misère par des rafales d’austérité et des coups de bâtons ! On ne peut pas voter contre le TCSG et voter pour la loi qui le met en œuvre, on ne peut pas, parce que l’urgence sociale n’attend pas la ruse politicienne, elle attend la solidarité et la justice !

Réveillez-vous ou la crise sociale se transformera en crise de civilisation !

vendredi 28 septembre 2012

Sur France 2, un usurpateur se fait passer pour Jean-Marc Ayrault…..

france-2.jpgC’est un véritable scoop des équipes de l’étang, l’homme que vous avez vu hier soir sur France 2, n’était pas Jean-Marc Ayrault. En effet l’homme qui a quitté les studios de France 2, après avoir satisfait pleinement aux usages des petits fours et des félicitations pas moins convenus des chiens de garde ne s’est pas engouffré dans un combi WV  mais dans un tunnel dont personne à cette heure ne l’a vu ressortir !

On croyait que c’était jean Marc Ayrault, mais c’était Fantômas.

En décortiquant l’émission nous sommes en mesure de révéler le faisceau d’indices qui prouve que cet imposteur n’est pas  le premier  ministre socialiste que la France attendait.

« Je n’ai éprouvé aucune inquiétude lorsque j’ai été nommé à Matignon »

Jean Marc Ayrault n’aurait jamais pu dire une phrase comme celle-ci. D’abord parce que c’est un homme sensé et que tous socialistes qui se respectent ne peuvent appréhender l’idée de se glisser dans ce rôle si ambigu de  « celui qui conduit et détermine la politique de la nation » sans une certaine appréhension. La cinquième République est un objet constitutionnel étrange et aucun socialiste ne peut l’accepter sans un petit pincement au coin de la conscience. Jean- Marc Ayrault ne pouvait pas non plus prononcer cette phrase, car il était comme tous les socialistes proches de Hollande finement préparé à exercer le pouvoir, et il connaissait bien les 600 milliards de dettes et les 5 millions de chômeurs laissés par la droite au bout  de 10 ans de pouvoirs ininterrompus ! Et ca, ca fout le trouillométre  a zéro même au plus courageux des impétrants…..

Le racisme anti-blanc : « ca peut exister »

Nous avons carrément là, la preuve absolue, l’assurance que nous avons à faire à un escroc mythomane ! N’importe quel humaniste à peu prés latéralisé aurait balayé cette question d’une démonstration implacable. Il aurait réaffirmé les principes de la République, insisté  sur son caractère un et indivisible, il aurait démonté le concept de race, il aurait rappelé que le racisme est un délit… enfin il aurait plaidé  pour l’égalité des droits et se serait ainsi évité  une timide défense du droit de vote pour les travailleurs immigrés dans le débat qui a suivi avec NKM !

Le bougre qui se faisait passer pour le premier ministre a donné par cette acceptation du crédit aux sornettes lepénistes, il a fait reculer l’idée d’une nation accueillante et généreuse, juste et fraternelle !

« Le cout du travail n’est pas un sujet tabou »

Le pirate contrefacteur se dévoile à tous par cette petite phrase, il n’est pas un homme de gauche !

Car à gauche on sait que le travail n’a pas de coût mais qu’il a un prix ! Ainsi lorsque le travailleur signe ce contrat inégal qu’est le contrat de travail, il vend son savoir faire, sa force, son intelligence, son temps, mais il vend aussi sa retraite, sa santé, sa formation, son éducation. Tout cela constitue le prix du travail, vouloir baisser ce prix c’est donc envisager de rogner la capacité  du salarié à se reposer, se soigner, s’éduquer. Seul un homme de droite peut envisager sans trembler de s’engouffrer sur cette piste sans imaginer qu’il met en œuvre la plus importante des contres- révolutions sociales. Accepter un « choc de compétitivité » évalué à 50 milliards  par le bonimenteur lui même, c’est annoncer une ponction  sans précédents sur les salaires !salaire.jpg

« Tout gouvernement a une règle. C'est « On discute et après on est solidaires ».

Là, Fantômas joue de la grosse caisse, plus c’est gros plus ça passe. Il y a derrière lui une Cécile Duflot qui rigole, un Cahuzac qui tweete, un Moscovici qui rumine un mauvais coup, un Valls à l’affut, un premier secrétaire du parti socialiste absent, une vingtaine de députés du groupe majoritaire qui s’apprêtent a voter contre ( a raison) la première grand loi  de la mandature et le bouffon médicastre veut nous faire croire qu’il est le chef d’une majorité unie !

Le vrai jean Marc Ayrault aurait rappelé à l’ordre : il n’y a qu’une seule façon d’être dans la majorité c’est de soutenir le gouvernement, ceux qui s’abstiennent ou  votent contre n’ont pas leur place dans la majorité aurait-il assené  avec force, mettant ainsi chacun devant ses responsabilités, c’est aussi cela la grandeur de la politique !

Enfin et ce n’est pas rien, le roublard, qui a hier soir,  trompé la France entière a reconnu que d' « un point de vue juridique » le traité européen n'avait pas été renégocié depuis la victoire de François Hollande à l'élection présidentielle en mai.  C’est un extraordinaire aveu, que Jean Marc Ayrault se serait bien gardé de faire, car il légitime la manifestation de tous les ayant droit du changement !

manif30.jpgDésormais le 30 septembre  place de la Nation tous ceux qui espéraient de la parole du Président de la République, sont en droit d’exiger que la France obtienne une modification substantielle  du traité MERKOSY, seule la mobilisation populaire massive permettra de retrouver le véritable Jean Marc Ayrault, celui qui à la tribune de l’assemblée nationale, alors qu’il était le président du groupe socialiste, demandait un référendum  pour ratifier le TSCG !

Il faudra que l’on soit vraiment très nombreux le 30 septembre, Jean Marc Ayrault a disparu, il est temps pour le peuple qui espère de prendre le pouvoir !

mardi 25 septembre 2012

Parler pour ne rien dire….

n-importe-quoi-.jpgOn pourrait penser qu’il s’agit de la chose la plus facile au monde. Mais il n’en est rien. Ainsi lorsque Cécile Duflot se rend hier soir au journal de France 2, elle pense comme tout le monde qu’il s’agit d’une promenade de santé puisque sa feuille de route est claire : parler et ne rien dire.

Sauf que sa tirade  dans laquelle elle tente de nous prouver qu’elle n’a pas à se prononcer sur le traité parce qu’elle est ministre et pas députée…. En dit long….

Il en dit long sur le bagout de la ministre, baratin, bla-bla, délayage, phraséologie, prolixité, radotage, redondance, remplissage et verbosité montrent à l’évidence combien il est impossible de défendre l’indéfendable. Hamon qui se trouve dans la même situation a choisi une autre technique : le mutisme ! Silence aphasique qui permet au chaland de se dire en son for intérieur : « il n’en pense pas moins celui-là »

Or, c’est justement là que Cécile Duflot a loupé son interview... Si tout le monde a bien compris qu’elle n’avait rien à dire, c’est bien qu’elle a dit cela. Et ne « voulant rien dire » elle a expliqué parfaitement à tous les spectateurs que cela n’avait « aucun sens ». En élevant  ainsi le niveau atteint par la chose politique au summum de la plus  pure fantaisie,  elle a révélé et crédibilisé le  niveau de mascarade atteint par la bande à Lollande en moins de 5 mois !

Sortie sans autres conséquences politiques, puisqu’il suffit de lire les journaux, il n’y a pas besoin de se décarcasser le traité sera adopté, les bataillons sarkozystes de l’assemblée et du sénat feront la majorité….  

Une majorité qui les sondages le disent, plébiscite Valls, réclame du gaz de schiste dans la tuyauterie, du nucléaire dans les brosse à dents, des OGM dans le epr.jpgsoja ! Une majorité qui veut réduire  les congés maternels et baisser l’insupportable cout de travail ! Une majorité qui saute de joie devant la baisse du coût de l’essence et les augmentations de la facture de gaz, une majorité qui n’en revient pas de voir sa feuille de paie connaître une telle augmentation, une majorité qui ne se fait aucune  inquiétude sur l’avenir de ses enfants tant elle est rassurée par la certitude du plan de relance de 120 milliards arraché à l’Europe !

En tournant à ce niveau de dérision l’engagement sincère des écologistes, des associations, des citoyens, la ministre Cécile Duflot fait  ronfler le vacarme de la vexation en faisant résonner les bruissements de l’abaissement, de l’aplatissement, de la honte et de la confusion…

Il n’y aura pas que le budget du ministère de l’écologie qui souffrira d’une réduction de crédit sans précédent, ce genre de vacations et de scénarii laissent des traces profondes dans la conscience populaire…

Pourtant, l’éco socialisme que porte le Front de Gauche aux cotés de tant de citoyens engagées dans les luttes quotidiennes pour la sauvegarde de l’humain, d’abord, et de son biotope, en même temps, n’a jamais connu d’actualité plus pressente…

Le plus grand gisement de « redressement productif » aujourd'hui dans notre pays passe par la transition énergétique et la révolution écologique de notre société.

blabla.pngMais elle ne pouvait rien dire sur les 13 réacteurs nucléaires français qui ont déjà atteint trente ans, elle ne pouvait rien dire sur l'achèvement de l'EPR de Flamanville, elle ne pouvait rien dire sur la très attendue réforme du code minier qui semble à l’heure actuelle davantage pilotée par les ingénieurs des mines que par le ministère de l’écologie, elle ne pouvait rien dire face aux premières décisions du gouvernement incapable  à faire face aux lobbies que ce soit à notre dame des landes ou ailleurs..

Comme elle ne pouvait pas parler de tout cela elle a dit l’essentiel : Patati et patata…..

lundi 24 septembre 2012

Et c’est encore Cécile Duflot qui gagne un panier garni !

chile.jpgCécile Duflot: répète en boucle «Pas de grands cris! Il faut se garder de toute bataille d'Hernani», Le soir du vote d'EELV, la ministre a posté sur son compte tweeter la photo d'un… chili con carne, assortie d'un message mi-figue, mi-raisin: «Méthode antistress. Cuisiner un chili le samedi soir à 22 heures (…)».

Peu importe l’heure en vérité, la gauche, même la gauche sincèrement social-démocrate, verte ou non, est bien confrontée à un véritable dilemme….

Le nouveau traité que vous pouvez prendre par tous les bouts vise en réalité à garantir les intérêts des banques européennes par le consentement à des efforts inimaginables pour les peuples. Efforts qui sont autant de sacrifices en matière de salaire, d’emplois ou de sécurité sociale…

Il n’existe pas de politique volontariste  pour le redressement du pays qui soit possible avec l’acceptation de ce traité, dont Hollande lui-même, disait pendant la campagne présidentielle qu’il entrainerait « des politiques néfastes et dangereuses aggravant la récession et le chômage »

Le Premier ministre qui  fait part de la décision gouvernementale d’engager un triple gel en valeur des dépenses de l’État, de celles la Sécurité sociale et des dotations aux collectivités locales pour réduire le déficit public à 3% de la richesse nationale dès 2013 ne fait qu’appliquer les injonctions contenues dans ce traité…

C’est bien évidemment pour cela que le gène est croissant. La communication gouvernementale ne peut masquer la baisse drastique des dotations globales de l’Etat. Le meilleur des Maires socialistes, le plus discipliné des conseillers généraux, le plus soumis des conseillers régionaux est bien obligé de  se rendre à l’évidence, cette politique c’est moins de moyens consacrés au développement des services publics, à l’action sociale, à l’éducation, à la santé, aux transports. C’est moins de culture, moins d’écologie, moins de citoyenneté, c’est moins de solidarité….

Il existe une part de sincérité véritable chez un bon nombre de militants sociaux-démocrates assumés qui ne sont pas pour autant des socio-libéraux et  qui ne peuvent se contenter de corriger à la marge les excès du néo libéralisme.ils espéraient qu’avec le  « gouvernement du changement »   il serait faire en sorte que la puissance publique oriente l'économique, de façon beaucoup plus contraignante que c'est le cas aujourd'hui pour assurer à tous les citoyens les conditions d'une vie digne. Nous ne pouvons accepter que les intérêts économiques prennent le pas sur la primauté du politique. Sociaux démocrates oui. Sociaux Libéraux non !cohn-bendit.jpg

L’évidence de la rupture avec cette soumission est de plus en plus évidente, l’esprit de résistance est en train de gagner toutes les forces vives de la Gauche, nous qui croisons tous les jours, dans nos conseil municipaux, dans nos collectivités territoriales des élus et des militants  du parti socialiste ou des verts nous savons quel  est le degré d’exaspération qui est désormais le leur !

Preuve si l’en est besoin, la motion exigeant un référendum sur le TSCG que nos camarades du groupe FDG du Nord-Pas de Calais ont fait adopter par l’assemblée régionale  et qui demande l'organisation d'un référendum national sur la ratification du nouveau traité. Avec 38 voix  quand notre groupe compte 15 élus la preuve est faite  que l’exigence minimale du respect de la parole donnée par Hollande de renégocier ce traité est en train de devenir majoritaire. Dans ce contexte la prise de position du conseil fédéral d’Europe Ecologie les Verts  est de nature à élargir le Front de cette contestation  qui n’est, somme toute, que l’expression élémentaire  du respect minimum que l’on doit à la démocratie.

Cécile Duflot devrait cesser la cuisine exotique, il n’y a de bonnes politiques que dans le respect de la parole donnée, il n’y a d’examen d’une politique que dans  l’analyse de son contenu…

pogm.pngLa réorientation écologique de notre économie appelle un Etat stratège capable de s’émanciper des règles austéritaires et dogmatiques des néolibéraux.

En cuisinant un chili con carné, pendant que le parlement de son parti prend la seule décision courageuse que la situation appelle, en faisant cuire sur son petit feu ses petits haricots, elle oublie volontairement que la tambouille du gouvernement est une sauce amère faite d’ingrédients immangeables…

Ce n’est pas certain que le filet garni que lui a offert Jean Marc Ayrault soit garanti sans OGM !

samedi 22 septembre 2012

Rasé de près……

6620620155_3098f41e98.jpgEst-ce donc ce matraquage médiatique d’hier, l’atterrante, dantesque, pétrifiante et terrifiante  journée de propagande  anti-laïque ? Toujours est-il que ce matin je me réveille tout terrifié par le « péril islamique »   

C’est donc en passant par le couloir qui va de ma chambre à l’escalier que je me suis retrouvé projeté dans le miroir…. Le saisissement est immédiat ! Étonnement, stupeur, puis très rapidement ahurissement, effarement et définitivement consternation !

Il n’y a pas de doute, il ne peut pas y avoir de doute, c’est sûr ! Cette nuit pendant mon sommeil, damnation ! « Sedet Theseus oeternumque sedebit » me voilà soumis à la l’éternité de la vindicte divine ! J’ai encore le poil qui pousse !

 Toutes les nuits un esprit luciférien me transforme en barbu ! Le péril islamique est en moi, en plus il n’y a même pas un car de CRS négligemment garé devant mon portail pour parer aux émeutes que je pourrais déclencher pauvre barbu maléfique que je suis !

Effrayé et affolé, anxieux  et terrifié, je cherche désespérément une parole rassurante, mais hélas, pas une Boutin, Pas une Le Pen dans la maison…. Me voilà seul et livré en mon inclinaison barbare…

Et si l’idée me prenait d’égorger un mouton…. De prier Allah, ou pire de faire des ablutions…. C’est toujours comme ça que cela commence….le péril islamique est là, il est en moi…… pire je pourrais me mettre à prier dans la rue…. Manger du couscous à midi, sans même boire une bouteille de Chergui (magnifique vin gris du nord marocain) ! « Boutinus… Boutinae » que vais-je devenir !

Il me faut me laver de cette diablerie, il me faut expier, il me faut  trouver un inquisiteur, en avouant des crimes inconnus de moi-même peut-être expirerais-je  ma coupable tolérance qui est évidemment la cause de mon tourment !

Je tourne, je vire… pas un Ratzinger dans la maison…c’est pourtant un gars comme lui qui me faudrait, lui qui déclarait à propos de l’inquisition : « L’expression «Grand inquisiteur» représente une classification historique. Quelque part nous sommes dans cette continuité. Nous essayons cependant de faire aujourd’hui à partir de notre conscience de la justice ce qui a été fait dans le passé avec des méthodes en partie critiquables. Il faut cependant dire que l’inquisition a été un progrès, car plus personne ne pouvait être jugé sans un inquisitio, c’est-à-dire sans qu’il y ait eu un examen, une enquête.»2728226374_8b6e79fc06.jpg

C’est ça ! C’est ça, il me faut un juge ! Peut-être me passera-t-il par la « torture par l’eau », préféra-t-il la « vierge de fer » ou le « berceau de Juda » ? Je ne sais pas…

Mais ce que je sais c’est que la vierge de fer représente «un chef-d’œuvre» de la ferronnerie qui devait servir à préserver la pureté de la foi: il s’agissait d’une cape allant jusqu'à terre, cependant non faite d’étoffe mais de fer. La partie supérieure de la cape représentait une tête au visage de femme. En réalité la cape était un caisson de fer équipé de portes. A l'intérieur des portes ainsi que sur le dos du caisson étaient fixés des pointes de fer. La victime, prisonnière de l'inquisition, était placée à l'intérieur du caisson. Puis les portes se refermaient lentement, de sorte que les pointes de fer perforaient ses bras, de même que certains endroits de ses jambes, de son ventre, de sa poitrine, sa vessie, les parties de son corps se trouvant à la racine de son membre viril, ses yeux, ses épaules et son postérieur, sans toutefois la tuer, tout au moins pas immédiatement…

Mais il n’y pas d’inquisiteur dans ma maison, et le péril et là qui  pousse  hirsute, noir, dru…. En vérité c’est une barbe de barbu qui pousse sur mes joues…… me voilà livré aux salafistes, peut-être même que ce soir je dinerai avec BHL en regardant beIN sport en tortorant des cornes de gazelles, buvant un thé à la menthe….. Misère…..

N’écoutant que mon courage, je fonce à la salle de bains. Et ce grand miroir, ingrat, qui projette à m6982381907_62674385d2.jpga vuetous ces poils…. Ça ne peut plus durer…

D’abord, j’applique une huile sainte de prérasage bave de le Pen et sécrétion du figaro je m’enduis de ce baume de laïcité à 2 balles !

Ensuite je malaxe une pommade confusion de toutes les peurs de la société -3 grammes d’insécurité, une bonne dose de chômage, une pincée d’immigration- ça prépare et ça ramollit le poil !

Enfin je coupe, je taille, j’éradique…. Au bord des lèvres, dans les pis du cou…j’extermine, j’arrache, je supprime. Pour le poil c’est la solution finale !

Bref ! Je me suis rasé !

 

 

 

 

 


 

vendredi 21 septembre 2012

Pleure pas la République … on t’aime !

repub.jpgEntre les vilains qui ne veulent pas  que celui-ci vote, les affreux qui découpent en tranche fines les parts de souveraineté, les épouvantables qui font tout pour ne pas consulter le peuple, les horribles soudards qui jamais ne comprendront  que ta grandeur  est la fondatrice de la Nation et feignent de croire l’inverse sans même se rendre compte de l’immense confusion qu’ils sèment dans les esprits…

Ne pleure pas ma chérie ! Toi qui en réalité n’a pas d’anniversaire puisque en fait la République ne fut jamais officiellement proclamée même  si, le22 septembre 1792, la décision est prise de dater les actes de l'an I de la République.

Ne pleure pas ma chérie ! C’est parce qu’il y eut Valmy et son armée de « tailleurs et de savetier » comme les décris Michelet, c’est parce que la nation dressée, armée de bric et de broc n’a jamais plié devant les salves d’artillerie des meilleures troupes  du monde, c’est parce que Kellermann a brandi son chapeau à la pointe de l’épée et a hurlé : « Vive la Nation ».

Que ta clameur s’est étendue sur tout le front de l’armée française, pour atteindre le monde.

Ne pleure pas ma chérie ! Ils ont reculé éberlués qu’ils étaient, armées monarchistes avec plumes et sautoirs, ils ont reculés comme nous les  pousserons à refluer avec leur projets de dictature austère, leurs costumes gris et leurs airs de premier de la classe !

De ces jours où ils reculent disait Goethe, « de ce jour et de ce lieu commence une époque nouvelle ».

La révolution citoyenne que nous appelons de nos vœux n’est rien d’autre que l’insurrection civique qui s’avance, elle se noue et s’enrichit de tous les petits ruisseaux de la contestation

Ne pleure pas ma chérie !

Nous sommes là, ni outrageusement orgueilleux, ni coupablement humbles, nous sommes là, enseignés et instruits des mots de Robespierre pour veiller à contrer l’esprit girondin de tous ceux qui veulent faire une « révolution sans la Révolution ».

Nous sommes là revendiquant le programme des « jours heureux », en relevant le flambeau de tous ceux qui ne baissent pas les yeux et ne désespèrent pas de ton accomplissement. Nous soutenons aujourd’hui encore, et contre toutes les tentations d’une Europe technocratique, coupée volontairement de la volonté des peuples, la voie tracé par Jaurès qui affirmait   "La République c'est le droit de tout homme, quelle que soit sa croyance religieuse, à avoir sa part de la souveraineté."valmy_der.JPG

Nous sommes là contre les intérêts mercantiles et les tenants du choc des civilisations  qui parfois se tiennent par la barbichette  en faisant mine de chercher Charly dans l’amoncellement  des cadavres de l’ignorance et de la superstition, nous sommes là obligés de défendre sans ambigüité aucune la liberté de la presse fidèles aux enseignements du vieux « La vraie morale ne s’occupe  pas de ce que nous pensons et voulons mais de ce que nous faisons.  »

Allez ne  pleure pas la République, le 30 septembre nous serons dans la rue, unis et combattifs, fidèles à Victor Hugo nous clamerons : « La République affirme le droit et impose le devoir »

jeudi 20 septembre 2012

Otages : La gauche du PS donne des preuves de vies !

detentionDepuis 1460 jours soit  déjà plus de 4 ans, depuis l’élection de Martine Aubry à la tête du Parti Sournois, la gauche du PS est retenue en otage dans une cage tyrannique faite d’acceptation du marché et des règles dictatoriales  qui y régissent le quotidien…

Enfermés dans des conditions épouvantables, ils doivent endurer  quotidiennement les coups de bâtons et les vexations que délivrent quotidiennement les Kapos. letang-moderne a  pu se procurer le témoignage anonyme d’un « filochard »  bordelais qui nous raconte avec beaucoup d’émotion les éléments de langage que l’on lui donne a apprendre quotidiennement pour justifier de  la politique inhumaine de Valls  vis à vis des Roms, ou des millions d’euros  de subventions donnés en pure perte a de grands groupes industriels gavés de dividendes et que la région Aquitaine s’évertue à soutenir..(Thales, Arkema, Sanofi,….). Tous ces groupes qui licencient à tour de bras distribuent des millions de dividendes qui sont autant d’euros prélevés sur le bien public, un racket en quelques sortes, un impôt privé !

La manière dont sont nourris les otages est tout aussi inhumaine obligés d’ingurgiter le bouillon clair qui dégouline le long de vieilles marmites hollandaises, ils doivent manger tous les jours ces fadaises à la sauce Merkel, plat austère fait à base de bouillie OGM grecque, mélange de crevettes « papandreoutesque » et de poils de rats espagnols échappés du franquisme à la remorque de Rajoy.

Nous savons que ce régime a déjà entrainé la mort de nombreux otages. Les conditions danscherki lesquelles ont disparu Benoit Hamon et Arnaud Montebourg sont d’autant plus cruelles que les brigands de Matignon et de l’Elysée agitent encore leurs cadavres exhibant ainsi les preuves de leur détermination à éradiquer toutes formes d’expressions de gauche dans le Parti Sournois !

Au Front de Gauche, nous faisons tout et avec la plus grande détermination et Marie Noelle Lienemann Le Figaro 07-08-2012responsabilité, pour que les otages survivants puissent retrouver leur famille et leurs proches. Nous poursuivons nos efforts avec ténacité. Les déclarations récentes des quatre otages, Jérôme Guedj, Pascal Cherki, Marie-Noëlle-Lienemann, sont autant d’encouragements délivrés en faveur de notre action déterminée.

Nous espérons bien sur pouvoir avancer vers un dénouement positif et ce,  dés la manifestation pour une  Europe solidaire 30 septembre 2012- , où nous ferons tout pour accueillir les otages enfin libres !

Mais cette perspective heureuse ne nous fait pas oublier l’état dans lequel se trouve Jerome-Guedj pics 809un autre otage, Henri Emmanuelli, enfermé dans une banque invisible, et dans un lieu tenue secret, nous n’avons aujourd’hui et ce depuis bientôt 4 mois plus aucun signe de vie…

Elle ne nous fait pas ignorer, non plus, le sort d Olivier Dussopt, jeune député de l’Ardèche, abattu hier lâchement lors des journées parlementaires du Parti Sournois et dont les dernières paroles furent : «J'ai envie de voter contre le traité, mais je m'abstiendrai par solidarité gouvernementale.»  

Enfin nous ne méconnaissons pas la cruauté des ravisseurs, les déclarations récentes  d’un de leurs chefs de bande les plus cruels, le très dangereux et vipérin Bruno Leroux, font froid dans le dos tant nous savons  la détermination de ces fous du marché, de ces ayatollahs  de la rigueur !

libre.jpgAinsi lorsqu’il déclare hier : «En musique, les fausses notes sont rarement pardonnées» nous comprenons la dépêche  cinq sur cinq, et à notre tour, lui adressons  le message que ne ferons rien qui puisse mettre en danger la vie de ceux que nous considérons comme nos camarades…

Pour nous qui luttons pour la libération des otages du Parti Sournois, notre obstacle, c’est le temps, et la non information organisée, il faut qu’on crée de l’intérêt là où on veut nous imposer la banalisation et le silence.

Voilà la tâche à laquelle nous nous attelons rompre le mur du silence !

mercredi 19 septembre 2012

Barbarin ou le catéchisme des fanatiques

barbarinLe « n’importe quoi » est à la mode, faire le lien entre le mariage pour tous et l’inceste est tout simplement absurde. Absurde certes mais pas inutile…

Diffuser dans les têtes  de l’extravagant, de l’irréel, et du saugrenue  est une vieille antienne de toutes les réactions, le refrain de tous les obscurantistes, le verset de la sainte prière pour une éternité immobile !

Ainsi le mariage gai ouvrirait la voie de l’inceste tout comme le rejet du traité constitutionnel européen par le peuple Français lors du référendum de 2005 allait entrainer selon Michel Rocard une déflagration telle que la France n’aurait plus voix au chapitre !

Jean Marc Ayrault qui n’était déjà pas en reste, rajoutait : «  Si le non l´emporte, on ne pourra plus revenir sur la doctrine Bolkestein parce qu´elle est incluse dans le traité de Nice"

Je pourrais multiplier les exemples, le « n’importe quoi » est une belle technique politicienne qui permet de détourner les discussions du sujet fondamental pour les trainer dans les méandres d’une obscurité viciée des croyances intimes…. En parlant de l’inceste leur seigneur Barbarin  évacue la problématique de l’égalité des droits pour plonger chacun de ses auditeurs dans le questionnement du pur et de ce qui ne l’est pas !

En latin l’impur se dit « incestrum ».

Pourtant, on aurait pu, quand il s’agit de mariage, contrat républicain, qui fonde famille, s’interroger plutôt sur le droit de la famille, et si l’on tient vraiment à parler Kiki et culcul, ce qui semble être une obsession de prélat, on aurait du commencer par rappeler que la notion d’inceste est variable d’une époque à l’autre et d’un groupe social à un autre, au service de quelque intérêt.

La différence des législations sur l'inceste témoigne de la variation de cette notion, là où elle existe. Et  que tout de même, façon générale, le droit tend à distinguer l'inceste commis sur un mineur  et l’inceste commise entre personne majeures et consentantes…

Par ailleurs, il faut distinguer la criminalisation de l'inceste, c'est-à-dire son appréhension par le droit pénal, et les règles de droit civil régissant le mariage.

Nombre de pays s'abstiennent ainsi de criminaliser l'inceste entre personnes majeures et consentantes tout en interdisant le mariage  entre proches, par parenté ou filiation.

En revanche, l'inceste sur mineur est le plus souvent considéré comme une forme d'agression sexuelle  ou, plus spécifiquement, d'abus sexuel sur mineur….

Ne vous y trompez pas, je n’ai pas toutes les tares et je ne mécopape-pedophilie-sourds-copie.jpgnnais aucune douleurs qu’engendrent les viols incestueux, pédophiles –tous les viols !- et je me contente assez bien d’aimer la corrida pour ne pas avoir la tentation de me lancer dans une défense scabreuse, injustifiable et abominable  de l’inceste ! 

Mon gout immodéré pour la provocation s’arrête à mon aversion du lynchage.

Ce dont je parle en ce moment, n’est pas de l’inceste, mais du consentement ! Ce que les réactionnaires de toutes pelures ne supportent pas c’est le consentement, le libre arbitre, le droit sacré de conduire son existence comme on l’entend, sans avoir de compte à rendre à  qui que ce soit,  pour peu que l’on respecte la seule loi qui garantisse la survie de l’humanité : ne pas nuire à autrui !

Cette philosophie acceptée engendre des applications pratiques toutes aussi simples que le droit de vote pour tous ceux qui concourent à la richesse de la communauté (par exemple la nation), le droit de mourir quand bon il nous semble, le droit de disposer de son corps, le droit d’aimer qui on veut… etc...  etc...

En fait, je pense, que le catéchisme réactionnaire, philosophique, politique, économique ne résisterait pas longtemps à la volonté des hommes si instruits contre la superstition et le fanatisme, l’incroyance devenait une saine provocation…

dieu-n-existe-pas.jpgAinsi loin des intérêts mercantiles qui peuvent parfois pousser Charli-hebdo à ne pas être drôles compte-tenu des atmosphères ambiantes, nous pourrions nous efforcer, entre deux apéros, de pécher quotidiennement contre la Foi  et ce de 5 manières que je vous livre sans plus de précautions :

En se servant de sa raison

En osant douter

En restant neutre vis à vis de la vérité

En usant de la tolérance

Et en criant mort aux cons !

mardi 18 septembre 2012

J’aime la corrida….

2678374282_639238a549.jpgCela ne s’explique pas, c’est comme le café froid, l’odeur du tabac, les chants de l’armée rouge et les matins avec Barbara, j’aime l’apéro et la musique qui joue fort, les bourgeoises qui font du vélo et la médina de Tanger quand tu arrives depuis le bateau… je me l’explique pas, c’est un fait, j’aime la corrida !

Pourtant, il n’est pas question, ici, pour moi de défendre, d’absoudre, d’acquitter, de disculper, d’innocenter ou de laver une passion  coupable, j’avais juste envie d’écrire  que c’était comme ça et puis voilà !

Je refuse systématiquement trois débats dans la vie : la corrida, le rouge et le noir, et la question palestinienne…..

Je hais les arguments du type le soleil qui se réfléchit dans le cintre  de l’habit de lumière, l’harmonie du geste et du ciel, la musique est la chaleur, en vérité tout cela est biaiseux.  En Vérité, pour aimer la corrida il faut être un gros con !

Je suis un gros con, j’assume, je revendique … je milite !

Le fond de ma pensée est que la légitimité de ceux qui « banderolent »   pour l’abolition des corridas au seul prétexte qu’il s’agit d’un spectacle cruel et choquant, sont en réalité les supports ou les victimes d’un ordre moral qui ne dit pas son nom !

Choqués et affligés par l’art taurin (c’est juste pour faire dire (hé !hé !) que j’emploie le mot art), ils en demandent l’abolition….

Heurtés par le droit à l’avortement, les catholiques intégristes en demandent l’interdiction !

Traumatisés par le mariage pour tous, les idolâtres de la parenté souveraine n’imaginent la famille  que coincée entre une paire de testicules et un vagin ….4114629210_f1d4ae3da0.jpg

Froissés par les souffrances du canard, ils souhaitent proscrire le foie gras.

 Offusqués par la vision d’un trisomique à l’entrée de l’école, ils s’indignent contre les classes d’intégration.

Dérangés par la fumée de ta cigarette ils s’offensent de la taff que tu tires  au coin de la fenêtre en ayant pris bien  le soin de mettre ton museau sous la pluie !

Scandalisés par le délabrement et la misère des bidonvilles ils n’imaginent d’autre solution que la démolition suivie de l’expulsion des malheureux...

Bien sur tous ces contrariés ne se valent pas, et il n’est pas juste de mettre exactement sur le même plan le réactionnaire odieux et l’allergique à la fumée, l’adorateur du colvert  et l’intégriste furieux qui s’enchaine au grille de notre hôpital…

Simplement ma vie de fort-bête, qui m’accompagne tous les jours, est un peu lasse cet après-midi de devoir sans arrêt se justifier face aux indignations des contrariés, des scandalisés, des dérangés, des offusqués, des froissés, des coincés, des affligés et des choqués !

Voilà, c’est entendu, j’aime la corrida et je suis un gros con ! je n’ai qu’ une seule morale ne pas faire chier les voisins ! Essayez donc d’en faire autant !

 


 

lundi 17 septembre 2012

Une tartelette (dans la gueule) pour Hollande !

delaunayJe suis un lecteur assidu et souvent ravi du blog de Michèle Delaunay, la dernière livraison s’intitule sobrement : François Hollande, le gouvernement et les bords de la tartelette !

Il faut toute l’élégance et la discrète  agilité malicieuse de la bourgeoisie bordelaise pour  rendre intéressant la pesanteur des atmosphères immobiles, il faut tout l’art d’une observatrice éclairée de la vie politique pour conter dans ces lieux stériles et obscurs l’attente d’un événement et l’impatience d’une intrigue...

L’événement c’est le changement, représenté par une tartelette, l’impatience c’est de connaître par quel bout elle sera engloutie !

Dés le premier paragraphe notre ministre des grands âges annonce la couleur, Hollande fait partie de ceux qui commence par la croûte !

Sans doute plus habituée aux pâtisseries d’Antoine ou  aux délices de la maison Pillet qu’aux tartes aux noix de Lidl,  notre député (la seule à avoir battu Juppé), nous informe que l’on reconnait les gens courageux des couards notamment par leur habitus face à la tarte ! Ainsi le courageux commence par grignoter les bordures lorsque craintifs et poltrons s’attaqueraient aux fruits et à la crème !

Comment dois-je le  confesser, sacredieu ! C’est une évidence, je fais partie des seconds !

Dés lors et comme à son habitude, la bourgeoisie qui croit faire de la science économique, nous administre un cours de maintien, distinguant l’audacieux du péteux selon le bout par lequel il prend la tarte !sermon

Ainsi il n’est que courage  de tailler dans les budgets, et même dans celui des affaires sociales, nous annonce au passage la ministre qui ne trouve tout de même pas cela drôle !

Avouant même souffrir de quelques insomnies, tant cette pratique un peu tarte, de la bonne éducation au grignotage  relève du dressage codifié  et peu paraître incongrue aux avaleurs de spéculos que nous sommes !

Mais la justification,  qui suit de ces choix politiques est édifiante comme  un  « je vous salue Marie », pas le moindre argument politique, pas la moindre démonstration économique du bien fondé de la rigueur, juste un crédo, une règle : « Parce que si nous ne faisons rien pour diminuer et la dette et les intérêts afférents, nous ne pourrons plus rien faire du tout. »

Cet un aveu de taille non seulement la politique à l’œuvre est une politique de restriction tous azimuts mais elle ne se justifie que par la seule acceptation de la dette….

Le Grand médecin qu’est madame Delaunay, sait pourtant bien que pour soigner la maladie, il n’est de pire remède que de s’attaquer uniquement au symptôme ! Le diurétique dégonfle le bouffi mais ne s’attaque pas aux causes multiples et variées de l’œdème….

S’attaquer au mal qui ronge l’économie mondiale par le remboursement à marche forcée de la dette, c’est ignorer que les causes profondes qui  sont au cœur de la finance et de l’enrichissement sans cause des spéculateurs  ruinent les Etats dans le même mouvement qu’ils accumulent les richesses !

tarteAccepter cette logique, même en y rajoutant de la lourdeur et de la gravité, « Mais au regard du temps, ce que nous faisons, aura un sens, trouvera sa légitimité, montrera sa force et la force de ceux qui en assument avec nous le choix. » n’enlèvera jamais les conséquences d’une si fatale et tragique erreur de diagnostic !

Avec cette belle élégance qui est la sienne, madame Delaunay  dans son billet dominical nous a appris deux choses : Le choix des politiques austéritaires l’empêche de dormir et la politique ce n’est pas de la tarte !

samedi 15 septembre 2012

Ma soirée avec Boris Vian !

le moutonHier soir, la vie militante, une nouvelle fois, m’a offert  un joli moment,   je passe l’intérêt  sur la longue discussion  du mode de scrutin qui doit s’appliquer  à nos votes, je passe sur l’étude comparée et fournie sur les délices du scrutin uninominal à deux tours et ses avantages sur la proportionnelle, tout cela nous aura pris trois heures précieuses de notre temps de militant…

A peine avions-nous le temps d’aborder en 5 minutes, pêle-mêle la mobilisation du 30 septembre contre le TSCG, le meeting unitaire départemental du 26 où ne devrions accueillir pas moins de 5 orateurs, la première université de rentré du réseau jeune du Parti de Gauche qui doit se tenir en Gironde au mois d’octobre, la mobilisation contre l’austérité du 9 du même mois , à peine avions nous le temps  d’aborder ces sujets annexes, que la gardien de la salle municipale de Bordeaux, nous annonçait l’heure du départ !

Bien sûr nous avions commencé en retard, à 19h45 au lieu de 19h30, à cause de camarades frivoles dont je suis, qui sous le soleil de septembre, sur le parvis de cette salle municipale ont pris un peu de plaisir à papoter avec des camarades qu’ils n’avaient pas vu depuis le début de l’été. C’est un grave pêché   que de s’enquérir de la santé de celui-ci, de bavarder un peu avec celui –là, de  demander des nouvelle à celle-là,  ou d’écouter les anecdotes de tel autre ! C’est un grave pêché quand des sujets aussi importants  vous attendent et qu’il faut aller s’enfermer dans une salle lugubre pour  plus de 3 heures de temps !

De cette réunion certains retiendront que j’ai fumé à la fenêtre et que ce n’est pas bien ! Je plaide coupable monsieur le procureur….

D’autre comme mon camarade et ami Jean Michel Mespoulede, secrétaire départemental du PG en Gironde en retiendront les mots nécessaires pour publier un délicieux statut sur Facebook qui pourrait dire :  « Quelle belle soirée ... une réunion ou se mélangent pêle-mêle , des érudits lettrés cherchant la pierre philosophale, des cerbères talmudistes gardiens des textes de la démocratie dont eux seuls comprennent les enjeux, des joyeux camarades férus d'autogestion joyeuse, pétaradante , un frétillant et sémillant apprenti inquisiteur en devenir distribuant déjà les bons et les mauvais points du haut d'une chaire virtuelle qu'il a lui-même apporté, vraiment quelle belle soirée de septembre, vive la crise ! »

Moi, j’ai passé une bonne soirée, m’interrogeant en dedans, en effet j’ai des questions en dedans comme d’autres ont des boutons à l’intérieur, sur l’intérêt et le sens de mots…. Je sais depuis hier, que l’intuition et la force du Front de Gauche, et celle du Parti de Gauche  en premier lieu est tellement forte, tellement pertinente, elle est tellement la réponse politique que nous attendions tous  pour  pouvoir résister, pour entamer la reconquête, que nous avons jamais réellement pris le temps de mettre des mots pour expliciter notre tactique, notre stratégie, nos visées….Martinet

Les lignes d’Horizons  de notre parti se sont sans doute évanouies, bousculées par les vagues successives de combats électifs qu’il nous a fallu mener  en même temps que tant de taches de construction de l’organisation politique nous attendaient, nous espéraient !

C’est à cette question que je pensais, les mots que l’on n’écrit pas prennent un pouvoir imbécile et l’on finit tous par faire des imbécilités !

Tout le problème, tout notre problème de camarades qui s’entretuons de mots se résume au fond à des incompréhensions et à des – comment dirais-je? - à des mots que l’on ne dit pas !

En dinant  tard dans la nuit avec une délicieuse brochette de camarades joyeux, raisonnait dans ma tête ce refrain de Boris Vian :

« On n´est pas là pour se faire engueuler
On est là pour voir le défilé
On n´est pas là pour se faire piétiner
On est là pour voir le défilé
Si tout le monde était resté chez soi
Ça f´rait du tort à la République
Laissez-nous donc qu´on le regarde
Sinon, plus tard, quand la reine reviendra
Ma parole, nous on r´viendra pas »

 


 

vendredi 14 septembre 2012

Le gouvernement entre Knock et Diafoirus !

knock.jpgC’est une de mes grandes hésitations, une question pour laquelle j’avoue ne pas avoir de réponses. Entre duplicité et ignorance je ne sais distinguer la plus importante des parts qui mènent à la mise en œuvre de la politique ultralibérale que souhaite nous administrer le gouvernement  au travers de son plan d’austérité sans précédent.

Bien sur, en voyant le sourire narquois, goguenard et presque sardonique  de Pierre Moscovici  c’est évidement à Jules Romain décrivant le viol des consciences et l’asservissement de nos concitoyens à l’âge scientifique et commercial que j’ai spontanément  tendance à songer.

Ce bon docteur Knock qui  joue sans scrupule de nos peurs ataviques, et spécule  sur nos travers, ressemble à s’y méprendre à celui qui nous explique que le cancer du chômage serait du à une trop grande rigidité du « marché du travail ».

Ce pervers passionné  par l’emprise qu’il exerce sur la population de son bourg ne nous dit d’ailleurs t-il pas en conclusion de la petite pièce : « Il n’y a de vrai décidément que la médecine, peut-être aussi la politique, la finance et le sacerdoce que je n’ai pas encore essayés ».

 

Docteur Knock l’avait rêvé, Moscovici, Cahuzac, Sapin, et Valls l’on fait !

Ce quatuor malfaisant est, j’en ai la certitude, enflé  de pharisaïsme, de  tartuferie et de tromperie. Leur cynisme est fait d’immoralité, d’impudence mais aussi d’une audacieuse brutalité…. Déguisés dans les habits de la social-démocratie, ils servent les intérêts de leur maitre : le libéralisme !

Mais ce ne serait à la fois, ni juste ni vrai, que de leur prêter une telle influence  pour qu’ils eussent réussi à emmener toute la social-démocratie dans cette dérive désorientée et coupable qui conduit inévitablement la gauche dans les mêmes  plantages miteux de la droite ordinaire….

Toute l’autre branche  de cet astre mort qu’est devenu le parti socialiste est sous l’emprise de la paresse, enveloppée dans l’apathie cotonneuse  de l’acceptation sans bornes des dogmes du libéralisme.fain-eant.jpg

Les dogmes du libéralisme sont aujourd’hui ces quatre vérités que nul n’est censé ignorer sous peine de sombrer irrémédiablement dans l’économiquement incorrect ou pire dans le populisme !

Le marché est le régulateur absolu : il faut le laisser agir librement, lui seul, tant au niveau du marché du travail que dans les relations internationales, dans l’espace comme sous les mers, lui seul est capable de régler au mieux tous les problèmes !

L’inflation est un mal absolu : il faut couper, rogner, faucher, dépecer, réduire et tondre ! Déficits budgétaires, services publics, sécurité sociale, retraite, prix du travail : Un seul remède ! La mutilation

Le chômage est naturel : règle évidente qui découle de deux précédentes car il n’y a pas besoin d’être un aigle pour comprendre  que les politiques de l’emploi ne sont que des coûts qui engendre de l’inflation et qu’en plus le marché qui régule, harmonise, ajuste, va résorber de lui-même et automatiquement  ce  léger dysfonctionnement que l’on appelle le chômage.

L’individu est sacré, libre et rationnel : il agit donc en conscience sans  les entraves inutiles de l’Etat que sont le droit syndical, le droit social, les libertés publiques…. Il doit s’émanciper de tout assistanat (sécurité sociale, SMIC, retraite, éducation…)  qui est tout aussi couteux qu’inutile….

Diafoirus.jpgVoilà les quatre dogmes du libéralisme qui font le yin et le yang de toute pensée efficiente en matière d’économie. En se soumettant à cette pensée foireuse les dirigeants du Parti Sérieux ont accompli une régression sans précédent. Les voilà arrivés  au point ou leur réflexion s’ordonne entre les balises de ces quatre croyances stupides.

Véritable catéchisme qui fait inévitablement penser à la « théorie des humeurs ». Pour ces médecins antiques, la santé varie selon l’équilibre des humeurs qui sont aussi  au nombre de quatre :le sang, la pituite ce qui veut dire les mucosités, la bile jaune (à ne pas confondre avec la noire qui viendrait elle de la rate) et l’atrabile qui serait un liquide froid et sec (sic) responsable de l’hypocondrie et de la mélancolie….

Voilà exactement ou ils en sont !

Et comme ils en sont sur, ce qui ne va pas dans notre société, c’est le sang ! Ils administrent la saignée !

jeudi 13 septembre 2012

Ceci n’est pas un Parti Socialiste…..

pipePar la porte flottante qui  décapsule le néant, j’aperçois la règle d’or  onduler sur le bureau acajou aux effluves de lait de caramel !

Devant le boudoir de Monsieur « despetitesmainsjaunes » les miroirs sans teints reflètent une armée d’onanistes appliqués enfilant les pièces de  6 centimes dans un distributeur de préservatif, qui crache des bouteilles de Badoit pleine de gaz de schistes !

Le flot de fax, le ressac de sable, laisse une trainée de moutons à laquelle la femme de ménage roumaine ne peut plus faire face…. Glissés sous le tapis persan, les Navarins de  poussière font les délices de Titus, le chat angora sans poil, qui vend sa laine au plus offrant sans se soucier de l’heure du moment…

Au coin du bureau, sur les bords de la tamise, un café clair s’illumine  des projections d’une lampe basse de bureau dont la vocation empreinte d’un grand mystère, la conduit à cracher des bouffées de fumées blanches qui viennent s’éclater sur un transistor des années 60 qui joue en boucle un pathétique  sirtaki saturé par le cri strident d’un « air-guitar » en Etain martelé de Damas !

En passant la porte du bureau, au fond à droite du corridor, trois vieilles starlettes en porte-jarretelles tricotent des épines mohairs avec des aiguilles Lada pour confectionner des écharpes en buis qu’elle vendront devant la mairie des lilas, si toutefois elles hameçonnent un moscoutaire isolé qui serait tenté par la passe !

Trois carambars et un coupe-vent, les traversées en pédalo ne sont pas que des parties de plaisir !!

Dans le brouhaha incessant du hall vitré dans lequel la dégringolade de l’escalier en fausse pierre nous projette, des permanents mobiles et précaires exécutent une étrange chorégraphie faite de moulinet de bras et d’extensions rapides de leurs mains levées vers les enfers ! choregraphie.jpg

Une horde de costumes gris fend la danse, saucissonade et stupéfaction, le convois est impressionnant comme un défilé de  Zil noire paradant  devant le café Pouchkine. Apparatchiks et attachées de presse, photocopistes et fou de guerres, marchent en rang serrés vers les portes vitrées  automatiques et délibérément bloquées en mode ouverture, grandiose cortège qui laisse sur son passage le fumet du sang qui ne coule plus, on se croirait à l’enterrement de Lambert mais à la vérité nous sommes au cirque Pinder. À ce moment précis  de la parade où les grands fauves laissent la place aux clowns !

Le cortège passé, nous voilà en slip dans la grande rue aux trottoirs en plastique rose, sur le passage de l’Apollon gominé une foule d’enfants mort-nés jettent des pétales de changements dans cette  avenue  dont ils souhaiteraient tant qu’elle s’appelle François Mitterrand.

Au coin, en haut à gauche du dernier mur de la dernière maison de la rue, une plaque indique : « rue tu n’es en Lombardie »

soviet.jpgCeci n’est pas une victoire, cela n’est pas un Parti Socialiste, nous ne sommes pas rue Solferino et le canon est bel et bien rayé !

Circulez brave gens de bataille  il n’y aura pas : pas de bataille pas de rue.

 Un gendarme surréaliste  danse une valse sur un remix moisi de la marseillaise…

Place de martyrs de la résistance, l’œil déjà grand ouvert, on attend que le réveil sonne !

 

 


 

mercredi 12 septembre 2012

La capitulation !

capitulation.jpgCesser toute résistance, se rendre et se reconnaître, les yeux baissés, défaits !

La capitulation est ce « coming-out » dans lequel tu avoues ton échec, c’est le moment  ou tu abandonnes, abdiques, cales, cèdes, déposes, plies, ploies, rends, renonces, replies, transiges  et succombes !

Voilà exactement le moment ou nous sommes sur la route du changement !

L’abandon des 3000 salariés d’Aulnay laissera des traces sérieuses dans le crédit que la classe ouvrière peut accorder à ces espèces de socialistes tonitruants au mois de juin et dénonçant l’inacceptable plan social de PSA, pour  finir par l’accepter au mois de septembre, sans même y avoir changer une seule virgule ! Accepter l’inacceptable et justifier l’injustifiable, voilà le fringuant ministre du redressement productif réduit au rang  de liquidateur judicaire inventoriant l’affaissement…..

L’abdication devant les intérêts de la rente conduit le gouvernement à ponctionner les ménages de 10 milliards d’euros. Pris dans le piège de ne pas vouloir s’attaquer aux marchés et à la spéculation, ( (i’m not dangerous) Hollande devait trancher entre accepter la réduction des déficits dont chacun s’accorde à reconnaître qu’elle entraine inévitablement  la récession ou laisser filer  et renforcer la spéculation. En Abdiquant la volonté de l’autre politique, en acceptant le fameux (TINA) de Mme Thatcher, en déployant son action politique dans le cadre contraint des règles d’airain édictées par la troïka le gouvernement situe les perspectives de son action entre les bornes de l’échec et de la honte, il aura les deux ! 

La renonciation à marquer le début du quinquennat par des signes  de soutient et d’encouragement aux syndicalistes harcelés poursuivis et condamnés  par les décisions de justices ordonnées par le gouvernement Fillon est en réalité hautement révélatrice du camp choisi par l’équipe gouvernementale.renocement.jpg

Cette loi d’amnistie qui ne couterait pas un centime se paie très cher tant les travailleurs et leurs représentants savent qu’aujourd’hui comme hier, la légitime revendication syndicale, la nécessaire lutte pour le  salaire, ou les conditions de travail sont désormais susceptibles de condamnations pénales.

On apprend aujourd’hui à la lecture du canard enchainé, que le Président serait en passe de  renoncer à une des ses  rares promesses électorales. La loi sur  droit de vote des étrangers serait repoussée aux calendes grecques faute d’une majorité des « trois cinquième pour la faire adopter »…..

Chacun comprend bien  que cet argument inepte n’arrive pas à masquer l’absence de courage qui est l’autre marque de ce gouvernement, lorsque l’on cherche  des solutions pour ratifier, par exemple, le TSCG sans avoir à convoquer ni congrès ni référendum, comme de bien entendu, on y arrive…

Mais en vérité on ne peut pas justifier l’expulsion quotidienne de citoyens européens et militer pour le droit de vote aux élections locales de ces mêmes malheureux.

Transiger avec le Medef, plier devant Merkel, ou déposer les armes face un air du temps épaissi par le racisme et la xénophobie ne sont que les symptômes de la même maladie : la couardise !

Entre timidité, lâcheté et poltronnerie ce gouvernement  risque de finir  étrillé sous les coups de boutoirs de la droite et de l’extrême droite qui en demanderont toujours plus, humilié par le profond désaveu qui lui adresseront les classes populaires…

violence.jpgIl n’y a  pourtant pas de fatalité à l’accomplissement de ce destin, seule la mobilisation massive des millions de salariés  qui en chassant Sarkozy par leur vote du mois de mai dernier ont signifié leur attente de changement réel peut permettre la prise de conscience collective que la violence du capitalisme appelle.

Devant l’offensive sans précédant de ce que l’on appelle les marchés, ou la finance la  lâcheté n’est pas la bonne réponse !

Comme Gandhi  je pense que : « Là où il n’y a le choix qu’entre lâcheté et violence je conseillerai la violence »

lundi 10 septembre 2012

Hier soir Hollande a plié !

melee-relevee.jpgComme à la mêlée, lorsque le pilier droit rompt, le beau jeu devient impossible... Etre pilier au rugby c’est un état d’esprit, ca position ne fait pas rêver, dominer son vis-à-vis par des techniques de poussée, l’amener vers le bas, le tirer, le remonter et tout ça dans un silence absolu sans même que l’arbitre s’aperçoive du moindre mouvement.

Le pilier est un roc qui tient son équipe, lorsqu’il flanche c’est toute l’équipe qui se retrouve à genou…..   Le Président de la République  de la Gauche est le pilier du changement et hier bien qu’arrivé sur le plateau de Chazal avec le torse bombé et le menton en avant, Hollande a plié.

Il a plié trois fois !

D’abord il a cédé sur le récit de cinquième République, reléguant son premier ministre au rôle d’animateur et de coordonateur de l’équipe gouvernementale, tançant les ministres novices et inexpérimentés  (pourquoi les a-t-il choisit ?) se figeant dans la posture Sarkozienne du Président hyper puissant, il endosse à son crédit l’ensemble de la politique gouvernementale. Le voilà fixant le cap et l’agenda, s’ordonnant la règle de venir régulièrement devant les télés …. Affirmant au passage qu’il est seul à fixer les objectifs, adoptant par la même, la vision monarchique du rôle présidentiel, remisant les assemblées et leurs élus au statut de chambres d’enregistrement !

La commission Jospin peut bien explorer les pistes qu’elle veut, la messe est dite, circulez, la cinquième République se porte bien, et l’hyper- présidentialisation qu’a engendré le quinquennat est acceptée par la gauche au pouvoir.

Ensuite il s’est cintré, gondolé, baissé devant le dogme austéritaire qui saigne l’Europe et ses peuples, en poursuivant et en accentuant la politique  de ponction, il annonce l’administration d’une potion bien indigeste pour l’économie réelle du pays. Cette politique qu’il nomme le redressement est l’annonce d’un plan Fillon puissance 2. (30 milliards de ponction le plan Fillon n’en prévoyait que 15)

Elle faite de  frugalité pour tous les services publics qui mis à part l’éducation, la justice et la police verront leurs effectifs diminuer à un rythme jusqu’alors inconnu, inimaginable  même lorsque le très libéral Baroin maniait  la serpette au ministère de la fonction publique.

Elle est faite d’ascétisme, cette croyance insensée qui conduit a penser l’économie comme un comptable, les investissement publics comme des dépenses, la santé, l’éducation et la formation des salariés comme des coûts, alors qu’ils ne sont que la raison même d’une politique de satisfaction des besoins de la population ! L’ascèse que prescrivent les libéraux de tous poils est contraire à l’intérêt même la vie….lorsque les forces vives de la nation, c’est à dire les salariés, seront réduits à l’état de yogi, jeunant et vénérant assis en tailleur les bien faits de la règle d’or ! Amaigris et amoindris par tant de dévotion rigoureuse à l’équilibre des comptes, il n’y aura plus personne pour acheter une télé, une cafetière, ou un vélo… l’économie réelle sera en lévitation !yogi

Elle est faite de privations, de restrictions et de mortifications, mortification pour les salariés de PSA qui ont hier soir appris qu’ils auraient droit à la mise en place d’un plan social exemplaire avec un « effort important » pour assurer leur reclassement….en actant ainsi la disparition de l’usine d’Aulnay, le Président abandonne non seulement les femmes et les hommes de Peugeot à leur triste  sort, mais il renonce au rôle créatif que l’on attend d’un Etat redevenu stratège. Restrictions pour les classes moyennes qui verront leur impôt sur le revenu augmenter des la troisième tranche, autant dire dés le seuil de ce revenu indécent qu’est le SMIC atteint .Privation dés lors que la refonte de la CSG annoncée en filigrane, amputera de prés 50 euros mensuels les salaires, si comme on le pressent c’est de 4 points que l’on augmentera  son taux pour compenser les 50 milliards que les entreprises ne paieront plus pour le financement de la sécurité sociale.

C’est sur ce sujet que pour la troisiéme fois Hollande s’est courbé, il s’est courbé au point même de s’agenouiller, incliné et couché qu’il est,  devant la fable de la compétitivité ! En acceptant  la fiction du coût du travail, la légende de la rigidité du marché de l’emploi, il entre dans une nouvelle phase d’acceptation des fictions patronales ! Toutes les statistiques sérieuses le montrent le prix du travail en France  est inferieur de presque 20% à celui de l’Angleterre ou de l’Allemagne ! Et le rendement, la productivité des ouvriers, des techniciens, des ingénieurs, supérieure de presque 10 points ! Quand à la Galéjade d’un code du travail qui nuirait à la souplesse du management des entreprises, il s’agit là d’une grosse Marade ! Selon les statistiques de la DARES de Juillet 2012  la part des contrats à durée déterminée n’a jamais été aussi forte  au point de culminer à 80% des embauches !

Ces embauches ne sont pas réalisées dans la majorité des cas pour palier un surcroît d'activité ou remplacer un salarié absent, les deux seules justifications prévues par la loi pour pouvoir recourir à un CDD mais pour répondre d’une part à l’effet d’aubaine que constituent les contrats aidés et d’autre part  pour préserver les marges bénéficiaires en cas de restriction de l’activité !

chomeur.jpgJe ne reviens même pas sur la diabolique invention « sarko-medefienne » de la rupture dite conventionnelle qui permet en réalité le licenciement sans cause, mesure que la gauche n’a toujours pas abolie !

En s’écroulant ainsi devant la poussée de la première ligne adverse que représente le MEDEF, syndicat puissant de la défense des intérêts de ceux qui en en ont (des intérêts), Hollande vient d’engager la France dans une politique de recul sans précédant, enfoncé par la pression idéologique des libéraux, mis sur le « reculoir » du fait de sa propre indécision, la marche arrière effectuée hier soir conduira inévitablement à l’enlisement libéral.

A défendre derrière notre ligne, les perches sont offertes à l’adversaire qui n’a plus qu’a transformer l’essai en réclamant d’avantage d’austérité, d’avantage de privations, d’avantage de restrictions .

C’est ce que fait le MEDEF appuyé sur ces deux piliers la compétitivité et la casse du compromis social de 1945.