Ça craque, oui ça craque de partout, on aurait jamais cru qu’un pédalo pouvait à ce point contenir de bastingages pour qu’à l’occasion de chaque coup de tabac, les indécisions du hollandisme créent autant de spasmes écartelés que les silences des medias complices ne savent plus étouffer.
Ça craque, de la couardise de l’équipage qui fulmine, qui peste… Mais qui vote le budget. Ça craque de la pleutrerie affligeante d’un Harlem Désir qui clos l’affaire Léonarda d’un bafouillis suffisant. Ça craque de la poltronnerie des lutteurs d’opérette qui défilent comme des soldats emplumés d’Offenbach dans les bouffonneries de la vie parisienne. Ça craque de la déloyauté de ceux qui prennent le Front de Gauche pour un taxi électoral et qui le quitte sans payer la course.
Oui c’est sûr le rafiot de la hollandie est en train de couler. Tous ceux qui l’approchent sont aussitôt frappés de bassesse, de déloyauté, de fausseté, d’indignité. Les voilà devenus aussi vils que traitres.
Seuls, forcement seuls, ceux qui voient un peu plus loin que le nuage d’écume que chaque vague de renoncement crache à gueule de ceux qui pédalent, insistent. Ils s’acharnent, ils avertissent, ils s’obstinent sans s’appesantir, ils résistent sans rien renoncer, ils insistent sans rien céder.
On ne leur pardonnera pas cet entêtement. Les gratifiés de l’équipage ont démonté les luminaires des sorties de secours pour mettre une lumière factice sur leur face de pierre. Ils imaginent éclairer le monde en faisant scintiller la pale lueur de leur forfaiture ! Sur la barcasse plus aucun des embarqués n’y croient, la mort est certaine, le naufrage est annoncé.
L’orchestre peut bien jouer tous les boléros du monde, les flutiots peuvent bien venir à la rescousse et le quartier maitre se réjouir de voir le Front de Gauche s’écarteler dans la tempête. Des boléros, il n’y en a qu’un, et ceux qui connaissent le parfum de la véritable beauté ne se trompent pas !
Il est encore quelques braves qui refusent de mourir, ils portent la possibilité d’un avenir, la chance intacte de vivre sans la peur.
Sans la peur d’en finir. Quand toute la gauche s’apprête à disparaitre de ne pas oser jeter par-dessus bord les pirates qui en ont pris le commandement, nous sommes ceux qui jetons la bouée à la mer !
Le Front de Gauche ne coulera pas, il est ce flotteur, cette balise, qui permet dorénavant à tous les vivants de s’accrocher !
Ça va s’agiter, se balancer, ça va même branler dans le manche, ça va secouer, soulever, se brouiller, ça va valser. Mais ça va nous sauver !
Accrocher vous au Front de Gauche, il est le seul morceau réel de nos aspirations. La bouée est désormais à la mer, elle est à tous ! Sautez, bondissez, jetez-vous par-dessus bord, quitter le pédalo, prenez un bout de la bouée, elle est pour tous !
Le trou que nous avons construit dans l’eau fétide du renoncement ne se refermera jamais que si par milliers nous embrassons cette chance.
Le front de gauche est là, ou tu t’y accroches ou tu meurs !