samedi 12 octobre 2013

De la méprise au mépris.

4237325310_cb0b9451f7.jpgSouvent mes amis communistes, hé oui j’en ai, ça vous cloue ça, mais c’est vrai !

Souvent mes amis communistes me disent très solennellement : il ne faut pas mépriser les communistes, il faut respecter leurs rythmes, leurs traditions, leur organisation et leur façon de faire. Alors comme au fond, comme je suis un très gentil garçon, je respecte.

Pour autant, il est évident  que nous ne sommes pas d’accord. Ni sur la portée du Front de Gauche ni sur sa vocation ni même sur sa destination. Le seul point d’accord qui subsiste entre nous est l’évidence du caractère néfaste de la politique mise en œuvre par le gouvernement et le constat de la conversion des solfériniens au néo libéralisme. Nous voulons ensemble le combattre mais nous n’avons pas la même façon de faire !

Voilà la méprise !

La méprise  c’est que nous considérons nous, toutes les autres forces du Front de Gauche, qu’il y a dans l’attitude de faire des listes communes avec le PS comme une fausseté du jugement mal conduit. Un égarement de l’esprit raisonné dû à la gaucherie de manœuvres qui ne doivent rien à la logique, ni même à la pensée réelle des communistes. Les communistes se méprennent. Ils s’y prennent mal pour apprécier la réalité. En voyant des points d’accords avec tel ou tel parlementaire socialiste dès lors qu’il n’est plus au palais Bourbon pour voter des lois antisociales, ils apprécient très mal la réalité. Comment celui qui est un austéritaire à Paris deviendrait  un défenseur des services public à Floirac, à Mérignac, ou à Pétaouchnock.

Cette vision erronée devient une  sorte d’idée fixe difficilement perceptible et corrigible par les auteurs eux-mêmes  de ce jugement perverti !

Nous ne trouvons pas le juste ton pour leur faire comprendre, en toute fraternité,  l’indigence de cette posture. Et c’est dans ces conditions que nait le mépris !

Effectivement, il n'est pas très difficile à qui considère attentivement les fonctionnements et conduites des hommes, de repérer avec quelle malheureuse facilité la précipitation de nos observations, l'emportement de nos analyses, l'emballement de nos déductions... débouchent sur de redoutables mésinterprétations , de fâcheuses conclusions, d'autant plus coriaces d'ailleurs qu'elles sont le produit de démarches viciées non-conscientes de leur sottise !

Il y a bien quelque chose d'exponentiel dans l'essor des démarches cognitives : les plus tordues génèrent des monstres proportionnels à leur degré de malignité, ne demandant qu'à proliférer dans des délires toujours plus effarants et incontrôlables.... L'ignorance au carré (ignorance qui s'ignore elle-même) ne peut que s'amplifier dans ses errances multipliant la gravité de ses méprises !6260040930_77b87d356f.jpg

Ainsi en dénonçant ce que nous considérons comme une  simple erreur d’analyse de  la situation, nous voilà repeint en extrémistes gauchistes, en jusqu’auboutistes  excessifs et mal polis…. L’ensemble de ces douceurs étant reprises amplifiées  du plus sot des solfériniens au plus parfumé des journalistes parisiens en passant par Pierre Laurent lui-même.

Voilà qui nous éclaire sur la situation dans laquelle nous nous trouvons, les fourvoiements terribles qui s’opèrent à Paris et dans toutes les villes de France où nos camarades communistes s’apprêtent à faire liste commune avec les solfériniens sont absolument illisibles pour nous.

Attitudes illisible pour nous et critiques inaudibles pour eux!

Voilà donc venu le temps du mépris qui est juste consécutif  de la méprise perceptive et interprétative !

6954609212_9853ee8849.jpgAmis communistes cessez de mépriser le Front de Gauche !

La sortie de la spirale infernale doit s'effectuer par la brèche que nous accepterons de laisser s'ouvrir dans les ténèbres de notre intériorité axiologiquement viciée; seule la trouée même timide insinuant la Lumière salvatrice en nos esprits si facilement enclins aux méprises de tous ordres, sera à même d'en rectifier les désordres pour, peu à peu, nous délivrer du plus vénéneux des fruits de nos errances qu'est le mépris.