mardi 29 octobre 2013

Pour nous, c’est Maintenant ! Vive Le Front de Gauche !

front-de-gauche-2L’année qui s’écoule, 2013, est une année particulièrement noire. Le Front de Gauche est resté l’arme au pied, paralysé par je ne sais quelle glaciation de la pensé stratégique. Nous avions pourtant impulsé de belles choses, avec la première marche contre l’austérité et pour la sixième République.

D’ici  ou d’ailleurs, déjà, quelques voix ronchonnes, quelques vieux  gardiens des dogmes de la politique autrement, c’est à dire de la politique jamais, avaient déjà émis  des râles circonspects :

«  Ce n’est pas ma façon de parler » - «  il manque du collectif à cette décision » - « ca ne marchera pas » …

Et patati et patata …

Tous ces nuls  se reconnaitront. Ils ne sont utiles qu’à leurs propres reconnaissances !

L’année avait  pourtant bien commencée,  mais des le mois de juin,  tranquillement couchés dans l’ombre, les commentateurs de notre volontarisme  vendaient  à la découpe les fruits de notre travail, au cœur de l’été, ils faisaient mine de s’indigner des propos de Jean-Luc Mélenchon  concernant Valls donnant ainsi la garantie attendue de leur coupable commerce avec l’adversaire.

L’automne qui est là, est véritablement tragique.

Pendant que la France s’asphyxie peu à peu des choix économiques du gouvernement des patrons, des banquiers et des eurocrates, s’opère un tournant décisif  au cœur du parti socialiste.

Là ou l’ensemble des électeurs de ce parti attendaient une volonté contre la finance, les malheureux avaient entendus le candidat Hollande au Bourget, ils constatent que l’immigration, ignoblement liée aux problèmes de sécurité, est au centre du débat que l’on tend à nous imposer. C’est une véritable révolution conservatrice en court.

L’année était à mi-parcours, lorsqu’il avait, le premier, tirait la sonnette d’Alarme sur ce misérable Valls, entré dans sa campagne personnelle, en caressant le plus sale poil de la Bête !

Ce moment est juste,  me semble t-il,  l’alerte hurlante que n’avons pas su décrypter au bon moment, par ce que les propos de Valls se sont dés lors particulièrement affranchis du socle commun qui marque la frontière entre nos valeurs et leurs intérêts, ils devaient, ils auraient du, ils doivent encore être le catalyseur de la grande recomposition de gauche.

Parce que le Front national au fond ne se nourrit que d’une chose, l’acceptation tête haute ou tête basse, mais l’acceptation des politiques économiques à l’œuvre, tout signal donné, même furtivement, qu’il est possible , ici ou là de faire un bout de chemin avec celui qui ne rompt pas publiquement avec la dérive brunâtre qu’imposent Valls au gouvernement, aux parlementaires , aux élus du parti solférinien, est un recul catastrophique de la dynamique que nous avons impulser en 2012 !ob c73f1c 487973-10151516844685379-1777314335-n

L’affaire n’est pas entre Pierre Laurent et Jean Luc-Mélenchon, l’affaire n’est pas plus Parisienne que  Toulousaine ou Villenavaise, l’affaire n’est même pas l’affaire du Front de Gauche, elle est au cœur de la reconquête idéologique que les conditions de vie des salariés, des jeunes, des précaires, des roms que l’on pourchasse, des migrants que l’on noie,  imposent.

Le chômage qui frappe chaque famille, la précarisation qui rode  autour du premier qui trébuche, le sentiment général de déclassement qui envahit les classes moyennes appelle à un sursaut d’ampleur !

Il existe un seul outil disponible pour offrir l’espoir de cette recomposition, un outil ouvert, à la disposition de chacun, un outil capable  de se renouveler  de l’apport massif de tous ceux qui le rejoindront sans rien abjurer de ce qu’ils sont.

Cet outil c’est le Front de Gauche !

L’ouvrir aux quatre vents de la contestation sociale, politique, écologique en lui donnant la possibilité de s’enrichir de ceux qui y adhérent, c’est aussi mettre une fin définitive aux guerres  statiques qui embourbent notre progression.

Le désastre  tant espéré de la gauche qui disparaît n’aura pas lieu, si nous trouvons dans les semaines qui viennent  les mots et les actes qui permettent le rassemblement  de tous les citoyens, de tous les partis et sous partis, de tous les courants de la gauche authentiquement  socialiste et écologique de faire ensemble Front !

la sixiémeL’enjeu est de taille, je suis de ceux qui pensent, que le moment est venu de porter la nécessaire refondation du logiciel  socialiste républicain et écologiste en donnant la chance  au rassemblement de ceux qui, épars, le souhaitent, sans pour autant trouver la voie de son accomplissement !

Ce n’est pas un Epinay de partis,  de sous-partis ,  de la contestation sociale qu’il nous faut construire, c’est en partant de l’exaspération populaire et de l’espoir que nous avons su créer lors de la campagne présidentielle qu’il nous faut transformer le Front de Gauche.

Osons l’adhésion directe du peuple à notre Front, ce sera le premier acte de la révolution citoyenne pour faire rempart à la révolution réactionnaire qui s’empare du Pays !

C’est maintenant et nous y sommes prêts !