Hier après midi un des sept salariés de PSA en grève de la faim a été transporté d’urgence à l’hôpital. Les autres tiennent de moins en moins bien, ahuris de fatigue, épuisé de la bêtise féroce de ceux qui jouent le pire, au trente-sixième jour de grève, sous le barnum qui barre la route des cadres de PSA pour se rendre au bâtiment de la direction du groupe, se joue un drame dans l’indifférence quasi-généralisée des medias aphones.
Les militants du Parti de Gauche, Georges, Olivier, Rachida, Jean Michel et Phillipe et tant d'autres qui se relaient jour et nuit à leur cotés sous l’impulsion de notre camarade Laurence Sauvage, secrétaire nationale en charge des luttes, ne parviennent pas a briser le mur du silence qui entoure cette immense souffrance.
Vendredi, Moukrim s’écroulait d’une violente douleur thoracique à la suite de 5 heures de négociations inutiles avec la direction épaulée par le sous préfet !
Pourquoi est-ce la gauche qui fait ça ? Dans quel but ? Pourquoi ?
Ce n’est même pas une question d’argent, de coût, d’économie, c’est une question de droit, de droits syndicaux !
Pourquoi c’est la gauche qui ne soutient pas ces sept salariés qui contestent les brimades liées à leur activité syndicale ?
Pourquoi acceptons-nous les punitions, les vexations, les rétrogradations
Voyez comment on les traite en leurs changeant leurs horaires de la nuit au jour, pour qu’ils gagnent moins d’argent! Prend ça dans ta tête sale syndicaliste têtu !
Pourquoi est ce le gouvernement de la gauche qui laisse mourir ceux qui l’on élu ? Pourquoi le gouvernement de la gauche n’exige pas séance tenante de faire régner l’ordre social en exigeant de la direction de PSA qu’ elle s’exécute sur le champ en rétablissant le droit pour ces syndicalistes d’avoir des panneaux d’affichage ?
Dans quel but ?
Dans le but de confondre, de nous faire baisser la tête. Voilà l’œuvre des solfériniens. Souvenez-vous du débat sur l’amnistie des syndicalistes !
Ca y est, ca vous revient ?
Souvenez-vous le petit désaccord qui naissait déjà au Front de Gauche… ca vous revient ?
Olivier Dartigolles disait à l’époque de cette vraie fausse loi d’amnistie : « que la gauche quand elle se rassemble et se retrouve construit de belles choses ! »
Ah la voilà la belle chose que nos syndicalistes humiliés et rétrogradés se retrouvent à ce point désemparés qu’ils en meurent !
Non décidément, pas plus aujourd’hui qu’il n’y a huit mois l’heure n’est pas au rassemblement, combien nous avions raison, cent fois raison, mille fois raison de ne pas semer d’illusion sur ceux qui ne voulaient pas d’une véritable loi d’amnistie !
Reconstruire la gauche et battre la droite n’est pas une ballade digestive, les petits feux domestiques qui entretiennent le bon manger du logis ne permettent pas de mettre le feu à la plaine.
Tous ceux qui sont trainés devant les tribunaux, qui sont condamnés à de lourdes amendes, tous ceux qui ont vu leur carrière stoppée net, payent aujourd’hui les hésitations d’hier !
Savez vous qu’ils meurent ? Ils meurent de nos lâchetés quotidiennes, ils meurent des rassemblements contre-nature.
Je me souviens, ici, de l’amendement déposé par ce sénateur socialiste de Bordeaux, Alain Anziani, celui-ci fut longtemps le premier secrétaire de la fédération du Parti Sérieux de Gironde. Notez l’objet de l’amendement : « Le présent amendement a pour objet de limiter le champ d’application de la proposition de loi aux mouvements sociaux au sein des entreprises et aux mouvements collectifs relatifs au droit au logement. » Il est aujourd’hui le candidat des socialistes dans la troisième ville d’Aquitaine, Mérignac.
C’est aussi pour soutenir leur lutte, la lutte de ceux qui meurent, qu’il nous faut bâtir une liste du Front de Gauche autonome dans cette ville.
Décidemment tout se tient…. Puissent les militants communistes de Mérignac s’en souvenir ou nous mourrons tous de nos lâchetés !