Je n’oublierai pas. Au détour d’une phrase, mine de rien, comme ça, comme un chien dans la rue qui fait comme il peut avec la misère de ses maitres, Ruquier hier soir, à une heure où je ferais mieux de rêver, lâche de sa bouche, - sa bouche ?- la comparaison entre le Front national et le Front de Gauche !
Bien sûr, il parle de l’Europe et il a évidemment tout faux, mais là n’est pas l’essentiel. Il sait bien que nous ne pensons pas pareil, il sait que nous pensons inversement, mais il s’en moque, le monde des fantômes ne se soucie que de l’arôme, dans la galerie, l’écume a depuis longtemps remplacé la mer et le fond n’a plus aucune importance pourvu que le parfum évanoui du temps suffisant transporte le fumet du moment, qu’il efface nos mots.
Ce qui nous casse a la suffisance pour alibi !
Chaque blessure porte la même parure. Le matin, j’entendais mes amis villenavais se faire l’écho de notre supposée radicalité. Populiste… personnalisée, outrancière….
Si les medias nous traitent ainsi, n’oubliant jamais le vinaigre sur les plaies, c’est bien qu’ils y sentent autorisés !
Diable de toi qui permis cette offense ! Misérable qui autorise le grand lynchage !
Dans ce moment fugace, ou nous liens apparents se délacent, les assassins du quotidien se prélassent !
Je n’oublierai pas.
Le stylo qui bave, ici. Le stylo qui brille ailleurs !
Ai-je besoin de forcer le trait ! Par le petit bout de la lorgnette, on aperçoit toujours les mêmes ! Ceux qui ont les bonnes raisons d’être raisonnables, sérieux, convenables.
Ruquier à tout oublié de jacques Martin, comme l’autre a tout oublié de saint -Simon !
Pas moi, je n’oublie rien !
Nous nous amusons toujours par le petit bout de la lorgnette uniquement parce que nous ne sommes pas assez murs ou assez vrais pour dire juste, pour dire, à peine, ce que nous voulons.
Ils ont jeté nos communistes au fond de la fosse, au fur et à mesure que nous dénoncions leur turpitudes, jusqu’à qu’eux-mêmes deviennent les chiens qui se prenaient pour des lions !
L’homme de la rue n’est pas qu’un estomac, il a une âme !
Celui qui permet les blessures de Ruquier a ouvert la porte de sa propre disqualification. Il se meurt en même temps qu’il nous tue.il nous vole l’avenir comme on lui a volé ses plus belles années !
Qu’as-tu fait de la libération ? Hein camarade qu’as-tu fais ?
Comme tu ne peux plus, tu veux nous voir rouler dans la boue, déshabiller ce que nous sommes contre un bien entendu, en parlant juste à ceux qui nous ignorent. C’est comme ça que tu te crois malin !
Notre sang qui s’infiltre, nous qui mouillent la chemise, notre pantalon, nos chaussettes… c’est nous que l’on compare aux lepénistes !
La boue qui s’écoule de l’univers des suffisants n’est possible que du visa offert aux chiens !
Ils sont encore calmes ceux qui rendront les mots de Jean -Luc Mélenchon tous mièvres, tous pauvres et bancales, tiens efféminés !
Tiens écoute Victor Hugo, ça te changera de Laborde !
Melancholia
Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ? |