samedi 2 mars 2013

De la vanité d’être utile…

22510100438150L-288x325.gifSi ça se trouve je me trompe. Mais j’ai mes entrées chez les poètes, mes habitudes au bistrot de Poncho Villa, souvent on y croise ce vieux Théophile. « Quand chose devient utile, elle cesse d’être belle »

Si ça se trouve je me trompe, mais souvent l’instinct en politique suffit ! En réalité il y a un lien direct, filial, incestueux  entre la politique, l’art et même l’amour !

Les peuples  ont cette bizarrerie presque byzantine qu’en explorant leur noire  condition, ils découvrent   tout étourdi  le feu inabordable de leurs ambitions et de leurs espoirs !

Au fond cet enclin à revendiquer l’impossible nous préserve assez bien du marchand de chimère, du dealer d’avancées immédiates, du semeur d’illusion.

Il faut vraiment faire gaffe avec les rêveries des femmes et des hommes, elles forment un tout qui ne supporte qu’assez mal  la coupe, l’amputation. Une promesse tronquée et les voilà tout meurtri, tout écorché, ils se sentent lésés et les voilà prêts à ne plus jamais rêver !

Il faut faire gaffe avec l’utilité.

Quand il s’agit de changer la vie, je suis de ceux qui ont tendance ont à faire plus de confiance    à Rimbaud qu’a Luc-carvounas. Pas vous ?

C’est notre vraie ambition que celle de changer la vie, c’est notre seule perspective à nous. Nous les humains, nous les humains d’abord. C’est notre seule ambition  que de donner du sens aux mots qui nous servent à parler. Nous souhaitons bouleverser les champs de nos représentations, réinventer le système de perception du monde, modifier ensemble les conditions du dire, du penser et du sentir !

Repassionner la vie en plantant le merveilleux au cœur de notre quotidien, c’est la seule utilité de notre combat !

La première chose qui compte pour être utile  à sa parole  c’est d’en avoir une !

Nous avons rassemblé plusieurs millions d’électeurs en lisant des vers de Victor Hugo ! Ne riez pas ignares, croyez-vous que nous les apprivoiserons, que nous les grandirons en leur promettant deux  emplois d’avenir à au centre hospitalier de Pau !oivier-dartigolles-dimanche-dernier-a-pau-en-compagnie-de_8.jpg

Si ça se trouve je me trompe ou pas !

Un discours, comme un ver, une colère comme un exil, une vision politique pour l’éternité démesurée, inaccessible pour les notaires  et les commisses généraux, un projet farouche  démesuré, irréaliste…. Et pourtant accessible aux masses !

Jean- Luc Mélenchon ne rêve pas d’utilité immédiate, il ambitionne de changer la vie, il invente, il mobilise, il imagine, il espère.

 

Face à nous se dressaient déjà tous les utiles du système, les accros du possible, les raisonnables et le sérieux. On les connait ce sont eux qui gouvernent … Face à nous il y avait les porteurs de cauchemars Lepénistes ou Sarkosystes. On les a battus une première fois, on ne les oublie pas.

Et puis il y à nous, nous qui ambitionnons l’impossible, qui savons un autre monde possible, nous qui assumons Robespierre comme une vertu, la justice comme  un absolu,  l’égalité comme une régle, la liberté comme une passion ! Nous qui rêvons !

Nous qui n’avons pas la vanité d’être utile. Nous garderons comme une précieuse promesse l’orgueilleuse ambition de ne rien, jamais rien lâcher !