samedi 30 mars 2013

Connaissez-vous Henri Poulaille ?

livre-henry-poulaille-damnes-terre-L-1.jpegCe gars-là est mort le 30 mars 1980, assez anonymement. A Cachan. Une ville rouge ! On dit de lui qu’il est un écrivain anarchiste, c’est sans doute à cause de la rime facile… Henri, canaille ! Henri, racaille disent les enfants des cités pour ce reconnaitre entre eux !

Militant humaniste, pacifiste, antiautoritaire, antimilitariste, il est le créateur du comité de soutien à Victor Serge. Lorsqu’il crée à la libération la revue prolétarienne Maintenant, c’est à la révolution de 1848 qu’il consacre le premier numéro.

Il aussi l’auteur de plusieurs romans dont les « damnés de la terre ». Profitez de ce Week-end pour découvrir le monde ouvrier de Poulaille, et de la famille Bagneux, vous saisirez  un monde ouvrier solidaire et fier, loin des descriptions pittoresques et folkloriques que d’autres font de la souffrance de ce qui survivent !

Ici le caractère n’est pas colorié, la truculence n’est pas un cachet, le style n’est pas imagé, il est juste piquant de la passion qui nait au fil du temps des grèves des viticulteurs de 1907 de celle des cheminots et des postiers de de 1909…. Sa littérature est  une œuvre du peuple, pour le peuple, par le peuple !

Il y avait du Péguy, du Michelet, du Sorel chez cette racaille !

Parce que l’on est le 30 mars, aussi, c’est à travers  cet écrivain trop méconnu, que je souhaitais vous parler d’un autre inconnu : le salarié d’Unilever !

La lutte d’aujourd’hui n’est pas de la littérature, leur quotidien est fait de chantage, d’avertissements, de menaces et d’intimidations !

Alors qu’à plusieurs reprises la justice  annule le plan social de la direction, et donc les licenciements qui le couronnent, les actionnaires d’UNILEVER et de FRALIB refusent de verser leurs dus aux salariés les sommant de s’adresser au tribunal des prud’hommes !

Eux qui depuis des mois protègent comme leur seul bien leur outil de production sont en capacité immédiate de reprendre l’activité de leur usine et de répondre par eux -mêmes à la satisfaction de leur exigences !

Il faut soutenir ces hommes et ces femmes parce que leur combat est d’abord celui de laLipton_20juin11_219.jpg dignité, et si vous n’avez pas le temps, pas le gout de la lecture  d’Henri poulaille, pendant ces trois jours banaux, vous trouverez l’espace d’une seconde, le moment de signer ici, l’indispensable soutien que notre camarade l’iberenexil. , nous propose d’adresser à cet autre  courageux de la classe ouvrière : Gérard Carzola  de Fralib !  

Connaissez-vous Gérard Carzola ?

A la maniéré d’Henri Poulaille, il est aujourd’hui de ceux  qui racontent, acteurs vivants et conscients, les conditions réelles d’existence de leur classe. La classe ouvrière !

Nous vivons le temps d’une révolution.