samedi 30 juin 2012

Jean-Luc Mélenchon, n’est pas un bouc-émissaire.

1412428387_203c7e0aec.jpgDans une note de blog le 12 mai, je concluais en parlant de jean Luc Mélenchon que l’on ne peut pas demander à Moise de tenir une épicerie , aujourd’hui je sais qu’il n’est pas plus juste de le comparer à un bouc. En effet dans la bible les prêtres  d’Israël posaient leurs deux mains sur la tête d’un bouc, de cette manière ils pensaient que tous les péchés commis par les juifs étaient transmis à l’animal. Celui-ci était ensuite chassé dans le désert pour servir d’émissaire et y perdre tous les péchés. Ainsi naissait l’expression contemporaine du Bouc-émissaire.

On en fini plus de revenir sur les résultats des élections législatives, comme si toute la période de construction du Front de Gauche se rabougrissait dans l’élection de 10 députés et la défaite insurpassable  d’un des nôtres. Nous l’avons déjà dit 10 000 fois : prendre le combat contre le FN, comme une priorité du combat contre le système entretenu, c’est shooter sur la canne qui le maintien, et c’est exactement  ce que nous avons fait et que nous avons bien fait de faire.

L’avons-nous bien fait est la véritable bonne question ?

Le grand enseignement de notre campagne présidentielle est d’abord sa grande réussite. Cette belle fortune n’est pas dans les grands rassemblements inouïs que nous avons construit, elle n’est pas non plus dans cette campagne de masse qui fait pour  la première fois irruption dans une élection présidentielle. Les milliers d’assemblées citoyennes  que nous avons initiées ne sont que  le dispositif et le mécanisme de la longue marche vers la reconquête idéologique que cette campagne nous a donné d’entamer.

Notre grande victoire est d’avoir rompu, brisé, explosé  la chape consensuelle du discours libéral, de ses sornettes de règle-d’or, de gestion rigoureuse, et d’économie de disette ! Oui la campagne présidentielle a permis d’imposer le thème du partage des richesses, elle a permis aussi d’enseigner combien nos sociétés étaient riches, et combien les catéchismes  sur la crise  n’avaient que pour seul but de déguiser en marasme économique et financier ce qui n’est juste qu’une énorme crise de la répartition et de la mobilisation productive de la richesse. Pour imposer ce discours, non pas dans la campagne, mais dans la société toute entière, il a fallu d’abord briser tous les écrans de fumée, la bruine, la bouillasse que colportait, en vrac et par tombereau, les discours officiels et les medias inféodés. Débat surréaliste de la viande hallal, relayé y compris dans les rangs du parti socialiste, débat improbable sur la dédiabolisation de Marine le Pen, feuilleton insensé sur sa quête imaginaire aux  cinq cent signatures !  Pour imposer le retour du discours social et la revendication ouvrière dans le débat, il fallait d’abord  désenfler la posture  Le Pen, il fallait écourter les jérémiades courtoises à son égard, il fallait diminuer sa crédibilité dans le monde ouvrier au moment où tous les suppôts du système s’évertuaient à faire l’inverse !cretin

C’est exactement ce message que nous avons porté, c’est exactement cette stratégie  qui a permis que la parole du Front de Gauche soit écoutée et devienne audible dès lors qu’il avait réussi a -faire-baisser-les-yeux-aux-le-pen- nous pouvions enfin dérouler les thèmes de l’humain d’abord.

Le smic à 1700 euros et le salaire maximum, la santé pour tous  et la sixième République ne sont pas des axes de campagnes qui disparaissent avec l’élection de François Hollande. La planification écologique et la bifurcation économique qui l’accompagne, la mise en place  de la règle verte sont autant d’axes de pénétration de la société française qui ont été largement abandonnés par les candidats du Front de Gauche pendant la campagne législative !

Celui-ci pensait à son accord pour les municipales à venir quand tel autre calculait comment il pourrait devenir conseiller communautaire ou territorial ! L’un s’affichait dans la majorité présidentielle  quand l’autre n’hésitait pas à glorifier dans sa profession de foi tous les espoirs que lui inspirait le changement version Hollande !

Ce n’est pas d’une campagne nationale dont le Front de Gauche a manqué pendant les législatives c’est d’une cohérence politique ! Ceux qui ont pris le front de Gauche pour un taxi, ont commis la grave erreur de croire que l’on pouvait conduire le char sans permis et sans connaitre le code de la route !

6166602016_bf53cf21ff.jpgLe Front de Gauche est une construction de pointe, il n’a de sens que dans la sagacité perçante  de l’ordre établi. Le Front de Gauche est un outil, l’outil de la rupture. Celui des candidats qui oublie cela et qui se présente plan-plan  devant les citoyens se condamne à l’incompréhension, au désintérêt, à l’oubli des électeurs !

Jean Luc Mélenchon, finissait la campagne présidentielle porte de Versailles avec ces mot : « Avec mes camarades du Front de Gauche, nous serons, maintenant, et pour toujours, la force autonome indépendante et exigeante, qui ne se marchande pas, qui ne tripote rien sur les coins de bistrots, qui ne s’arrangera avec personne d’autre que le peuple lui-même, et avec son propre programme »

Jean Luc Mélenchon n’est pas un épicier devant sa boutique, il n’est pas Moïse gravant les tables, pour rester dans la métaphore biblique, il n’est pas bouc, il est bâtisseur !

vendredi 29 juin 2012

Générique de fin, le changement est un mauvais film !

182334_457419344269281_1296858815_n--1-.jpgIl y a des nanars qui Font passer 90 minutes presque aimables et dont vous sortez avec le souvenir d’un sourire. Ce n’est déjà pas si mal le souvenir d’un sourire. Et puis il y a la projection clichée, si déjà vue, si prévisible où l’ennui rivalise avec  la grisaille asthénique d’une allégresse de commande !

Le « changement c’est maintenant » entre absolument dans la catégorie des projections inutiles qui font perdre du temps et de l’argent.

Au début, il y a une belle intuition, c’est le changement. La majorité sociologique du pays le réclame, le besoin est fort d’en finir avec les coups de mentons arrogants qui accompagnent la politique de rigueur et de casse, mise en œuvre par Sarkozy et ses entrepreneurs de démolition publique.

Ce qui suit est une sorte de  cascade de clichés, la séquence du SMIC carambar annonce tout le reste, et le reste est à l’avenant !

399275 381600611899653 265414024 nLes poncifs du libéralisme s’enchainent, du plus mauvais goût au plus éculé, le sinistre gag du lien entre l’immigration et la crise fait froid dans le dos. Tout le monde sait bien de toutes façons que  les annonces ne sont jamais suivies d’effets, et que malheureusement, le clandestin continuera de clandestiner, ce qui est terrifiant ce n’est pas que le changement soit sans effet, c’est qu’en établissant ce lien,  il reprend tout bonnement la vieille blague salace du Front National des années 80 : « 3 millions de chômeurs=3millions d’immigrés ».

On n’est pas remis de cette séquence, l’onde fétide des paroles de Valls n’est pas encore évanouie, que suit l’effroyable scène de l’objectif des 3% en 2013. Dans toute l’Europe les néo-liberaux  s’acharnent à la réduction des dépenses publiques, c’est pourtant la mère de toutes les erreurs que de considérer ou de feindre de croire que les déficits publics sont les causes de la crise de l’Euro. L’Espagne et l’Italie qui sont de bons élèves de l’austérité pour tous et pour toujours, présentent des comptes publics en équilibre, et pourtant la dette de l’Espagne est de 70% du PIB, quand celle de l’Italie atteint les 105%.

cout-co1-27a38d1Les banquiers tous puissants imposent aux états et donc aux peuples, des taux d’intérêts dignes d’Al Capone. Ce n’est pas une cure d’austérité qu’il faut mais la construction d’un arsenal juridique européen pour mettre hors d’état de nuire ces spéculateurs avides et immoraux. L’engagement renouvelé de Jean Marc Ayrault de satisfaire à l’exigence de la commission européenne  en ramenant les déficits à 3% en 2013, signifie une ponction dans l’économie Française de prés de 60 milliards d’euros. Cette folie va inévitablement conduire la « gauche » dans le mur, reproduisant à la lettre la politique structurelle de Sarkozy, elle entrainera inévitablement les mêmes déceptions avec en plus le fumet de la trahison. Gros plan sur la Marine, tapie en embuscade, dans la calanque  du cynisme et de la frustration.

Ce film est vraiment à chier, je le savais en plus et pourtant j’y suis allé. J’ai voté Hollande sans même me boucher le nez, les yeux ouverts. Mais c’est édifiant cette scène de ravissement collectif, célébrée par toutes les trompettes médiatiques jouant à l’unisson « l’Hymne à la joie » pour célébrer les 120 milliards hypothétiques censés relancer l’économie européenne. Cette orgie de milliards, 120, rendez- vous compte, ne représente même pas 1% du PIB Européen.  Le volet de croissance qui sera peut-être adossé au nouveau traité est une grosse marrade. Aux Etats Unis, ce grand pays du socialisme gouverné par une alliance « trostko- guévarienne »,  c’est plus de mille milliards d’euros que plan de relance d’Obama a injecté dans l’économie américaine.

Le film du changement s’arrête donc là, je ne vous raconte même pas les gags sur l’uranium au Niger, les forages en Guyane, les lignes à haute tension de l’EPR et les CRS qui tapent sur les militants écologistes, je ne vous raconte même pas la scène du président du puissant groupe parlementaire D’EELV qui reçoit un magnifique bras d’honneur en guise de réponse à sa quête de présidence de commission, tout cela est mal cadré, mal filmé, décousu et incohérent.311544 335368786538816 2090705326 n

Générique de fin… le Front de Gauche n’apparaît pas dans les remerciements, c’est tant mieux car les  3 984 822 électeurs de Jean Luc Mélenchon à la présidentielle ne sont pas des figurants.

Le scénario en construction d’un Front de Gauche autonome et conquérant doit permettre l’irruption d’un nouvel acteur de talent : le peuple !

jeudi 28 juin 2012

Etre de gauche, c’est accepter trente mille et une régularisation par an !

immigration1.jpgLes hommes de ce monde ont inventé le feu, sans doute en regardant la foudre. Dans l’ombre des sables et les reflets des ronds dans l’eau, sous l’aigreur des vents de cauchemars, les rivières, creusaient de longues filles précieuses.  Les pauvres gens comme moi passent leur vie à tenter de s’incruster dans la porosité de la nuit. Aucune des blessures de l’humanité, de celui que l’on déteste à celle que l’on enchaine, du livre que l’on brule à l’enfant que l’on agenouille, du travailleurs spolié à la bourgeoise déclassée, ne succombent aux frénésies surnaturelles  de la stupidité.

Le feu qui couve entre les Hommes, est patiemment entretenu par des marchands d’épines, ils vendent du remords et de l’interdit, comme quand un épicier souhaitant construire une panière de fruit édifie une couronne improbable, conclusion douteuse d’une mangeaille lugubre.

Les porteurs de capsules, rets de lumières, pèchent la raison avec un filet aux  mailles toutes étroites, pendant ce temps, l’océan immense et indomptable dégueule sur la grève des agrumes, des graines, des moissons. Ce festin d’humanité inassouvie échoue sur nos plages, dégringole de nos collines, déboule du ciel sombre. Ils débarquent en loque ! Ils sont le parfum de la vie, du courage et de l’aventure, ils sont le symbole de la lutte de l’humanité pour mieux vivre. Et ils se retrouvent sur nos plages, dans nos commissariats, atterrés dans les rues et exhibés dans les cellules  des centres de rétention comme le gout, l’avant-gout fructueux de la mort !

L’absence de rêve n’est ni dramatique, ni fatal, pas même triste ; il cloue définitivement le besoin d’enchantement !

La disette intellectuelle engrosse la nuit lointaine  de souvenirs primitifs, même préhistorique, cette  immuable mélancolie que sèment les puissants, s’en allant bras- dessus, bras dessous, de Bruxelles à Paris, de Bamako à Schengen, enferme le monde dans une camisole bien étroite, douloureuse et parfaitement insupportable.ebr124.jpg

Je connais les sourires qui se figent avant de fondre en sang. J’ai vu les yeux écarquillés de celui qui se cache sous les essieux du camion pour passer dissimulé devant le monsieur à la casquette galonnée. Je connais cette adolescente qui s’est jeté sur les barbelés de l’enclave espagnole !

L’attitude de nuque raide, comme la parle Jean-Luc Mélenchon, la posture bote de notre pas-ami Valls, difforme et contrefaite vis à vis des idée que l’on se fait de l’humain, d’abord de l’humain, ressemble à une poupée d’horreur qui terrifie les enfants dans la sieste caniculaire d’un été démérité.

Les bottes, cirées droites et élégantes que chaussent les socio-démocrates  font sonner  les sifflets de la véritable et profonde traitrise.

Sur la route ensoleillée de Villenave d’Ornon, entre gravières et estuaire, je pensai ce matin, à cette clarté  qui  m’était donnée.

a554d7be.jpgA l’abri des apparences et loin de tous leurs pauvres calculs, ce n’est pas très grave, qu’ils n’admettent pas, qu’ils ne comprennent pas, ce n’est pas le plus grave de ne pas les voir résister à cette  logique de l’austérité en Europe qui fabrique de la dette en même temps que la misère enfante le chagrin !

Non ce n’est pas le plus grave, car les peuples du vieux continent balayeront inévitablement ces politiques lorsque d’insupportables elles seront devenues insoutenables !

Le plus grave, c’est ce qu’il y a dans leur tête,cette infâme  bouillie qui admet un quota d’immigration. Trente mille  assène l’autre cancrelat de l’Essonne.  En ce promenant le long d’une gravière il aurait pu penser à la tête de son grand-père, si le douanier basque, lui avait dit en 1938, désolé Pedro, on avait dit 10216, et tu es le dix mille deux cent dix septième !

Pedro, savait, Pedro connaissait, Pedro saignait aussi de l’étroite camisole des puissants, Pedro n’est pas passé par la frontière, il a déboulé du ciel sombre.

Pedro quittait l’Espagne, il était républicain, il venait, comme dit l’autre ré enchanter le rêve français.

mercredi 27 juin 2012

Aujourd’hui c’est les soldes ! C’est fou tout ce que l’on a à payer quand on n’a pas de sous !

1303137881812.jpgLorsque j’étais étudiant, nous avions pris nos habitudes, dans un petit bistrot de cheminots, prés de la gare de bordeaux, comme il se doit.

Le Patron s’appelait Miguel, un vieux républicain, un peu socialiste, un peu anarchiste, un type bien révolté, un résistant du quotidien, un type bien !

Nous débarquions dans son rade à point d’heure, et lorsqu’il nous arrivait d’être polis et de demander : « on peut manger ? »

Il répondait : « pourquoi, tu  n’as pas de dents ? » Il n’y avait pas de question d’argent, jamais, parfois bien sur il nous arrivait de payer et même parfois des notes salées ou arrosées plutôt ! Mais l’essentiel n’était pas là, Miguel aimait le partage et la politique, il refusait de conditionner  la reconstitution de notre force de lutte (nous étions en 1986) à l’état de notre porte monnaie.

Le sénateur Assouline et d’autres aujourd’hui devenus députés ou dirigeants influents du parti dit sérieux, ont eu l’occasion de partager la table de Miguel, au moment présent où ils s’apprêtent a augmenter le prix du gaz de presque 10% , le prix du tabac de 6%, le prix du timbre de 5%, j’aimerais voir jaillir de leurs cerveaux normalisés, poindre dans leurs pensées devenue atrophiées  l’idée simple  que la pauvreté dans laquelle est plongée  78 millions d’européens  est le problème majeur, primordial, essentiel que la gauche au pouvoir se doit de résoudre !lutte-ouvriere-tripatouillages-L-1

Plus de 70% des européens (sondage IPSOS)  estiment que la situation sociale dans leur pays s’aggrave, un sur deux considère qu’il est possible de se retrouver dans une situation d’extrême précarité dans les mois à venir ! Et c’est en France que 92 % des sondés considèrent que la précarité est un risque majeur, une probabilité forte, c’est en France que la sensation d’un avenir incertain est la plus forte.

Les 1118 euros que gagneront désormais les travailleurs au smic ne leur permettront pas de faire face aux augmentations prévues !

Il y a dans ce pays, 3 millions de salariés payés  au smic, c’est une part beaucoup plus importante que dans les autres pays européen  et si l’on rajoute à cela la part des salariés qui touchent moins de 1.3  fois le smic on retrouve prés de 50% des salariés !

chomage.jpgC’est pourquoi la décision prise de continuer la politique de bas salaire et de modération de ce qu’ils appellent le « cout du travail » est une mesure centrale qui pèse sur toute la société. En donnant le signe  que le nouveau gouvernement ne rompt pas avec le dogme de la baisse « du cout du travail », il encourage l’ensemble des chefs d’entreprises à s’enfermer dans une idée fausse ; car cette politique repose sur un dogme simpliste dont la vocation affichée est de lutter contre le chômage, et plus particulièrement le chômage des personnes non qualifiées.

Pour ces buses l’équation est simple : plus d’emplois mals payés, moins de chômeurs peu qualifiés !

Sauf que le marché du travail ne fonctionne pas comme cela, ce raisonnement qui considère qu’en baissant le prix on va automatiquement augmenter la demande de main d’œuvre non qualifiée méconnait  l’effet désastreux du chômage de masse. En effet, l’effet file d’attente, crée une pression insoutenable,  y compris pour les travailleurs fortement diplômés et qualifiés, ainsi ils acceptent des  salaires bas et des postes d’exécution, quand leurs capacités et leurs expériences les autorisent à prétendre a des emplois de techniciens ou de cadres.

Ces socialistes qui refusent de mettre en œuvre une véritable politique de relance, faite de hausse généralisée des salaires  et de révolution fiscale ( salaire maximum, création de 14 tranches d’impôts), imposition rigoureuse des revenus du capital, ne sont pas seulement des infidèles à la classe ouvrière, il ne sont pas juste menteurs, parjures, perfides et scélérats, ils sont aussi des économistes arriérés, des européens bouchés, des gouvernants incapables !

Non seulement la politique de  baisse du coût du travail en France entraine depuis plus de vingt ans une trappe à bas salaire  dans laquelle tombe  une part importante de ceux qui ont déjà un travail et qui se voient enfermés dans une logique inexorable de perte de leur pouvoir d’achat et de leur niveau de vie, mais en plus et contre toute attente, la position de l Europe, zone de richesse qui est devenue la plus belle machine à fabrication de pauvres, se retrouve affaiblie dans la division internationale du travail, se retrouvant dans une position déclassée de « zone bas de gamme » . L’Europe est désormais menacée par les pays émergents !buse-visoflora-11867.jpg

Aujourd'hui c'est les soldes! Qu'est ce que je pourrai m'acheter avec 22 euros, je viens juste payer l'augmentation de ma mutuelle, et en plus j'ai plus de dents!

mardi 26 juin 2012

Un coup d’index sur le changement !

2076067702 5c12ef076eLa nouvelle est tombée hier en fin d’après-midi le  communiqué de presse de Matignon est venu agoniser espoirs du changement comme la lame de la guillotine sur le pauvre supplicié !

Brutale et prévisible, acérée et tranchante comme une taille dans nos vies ! « La maitrise  des comptes public est une nécessité », « l’engagement est clair : il s’agit de réduire le déficit public à 3% »

Plus loin on comprend mieux l’ampleur : « Conformément aux engagements pris, les effectifs de l’Etat connaîtront une stabilité globale. Les créations d’emplois seront réservées à l’enseignement, à la police, la gendarmerie et la justice. Des efforts seront nécessaires pour les autres ministères afin de respecter cet objectif de stabilité. Ces efforts seront définis, sur la base des propositions des ministres, dans un objectif d’équité et de qualité des services publics. »

Si les effectifs de l’Etat sont stables et que l’on recrute des profs, des policiers, et des juges…. Il faut très vite « plicpliquer », pétocher….. L’angoisse est même admise dès lors qu’on est infirmier, fonctionnaire territorial, pompier ou receveuse des impôts. La RGPP continue et le changement ne passera pas par un renouveau et une  redynamisation des services publics !

Le changement sera peut-être dans le grand souffle de la réorientation écologique de la société et les mesures de la relance verte ! Ouais… il semblerait que ce ne soit pas plus une bonne piste. A peine les deux ministres verts ont ouverts leur bloc note en papier recyclé de chez  « cool- œuvre » que le gouvernement autorise Shell et tutti quanti à poursuivre leur campagne destructrice de forage au large de la Guyane !

A peine les écologistes viennent de digérer l’injonction qui leur est faite de se taire lors de leur vote à l’assemblée, qu’ il leur est signifié l’interdiction de manifester dans la rue, hier Valls envoyait donc les CRS déloger les opposants à l’EPR de Flamanville qui tentaient de retarder l’érection d’une ligne à haute tension au sortir de la centrale !

Je n’en rajoute pas sur les accords avec AREVA concernant  l’extraction de l’uranium en Guyane, la barque est déjà pleine et le changement ce n’est pas là non plus !

Mais il est où le changement tant attendu, il n’est pas non plus dans les mesures annoncées cet après-midi concernant ce qu’ils osent appeler le coup de pouce au SMIC !

Il faut le voir le grimacieux Sapin, l’entendre le pharisien ministre du  travail, l’écouter insincère,  mielleux et matois annoncer devant la troupe de caméras et appareil photos domptés le significatif  coup  de pouce donné au  salariés smicard !

22 euros par mois, la voilà la tant attendue mesure susceptible d’incarner la voie de la justice sociale affichée par le gouvernement !enfant qui lutte

Ce n’est même plus  de  la déception qui envahi le cœur des femmes et des hommes qui triment pour ce salaire de misère, c’est le dégout !

 L’écœurement, le dégout quand il ose  dire  «  une hausse substantielle »

Quelle honte ! Ce coup de pouce ne représente même pas, une fois l’augmentation légale déduite, celle qui aurait eue lieue  avec Sarkozy, ce coup de pouce n’offre même pas la possibilité d’offrir un bock au comptoir du café a plus de deux amis !

Ce coup de pouce est le symbole double du renoncement et du mépris ! Il est un index tendu bien haut à la face de tous ceux qui misèrent et qui espèrent de la gauche !

Dans quelques jours, ils annonceront toute une nouvelle série de mesures sensées permettre l’équilibre budgétaire et  la sacro-sainte maitrise des comptes publics, on me dit ici et là qu’il s’agira entre autres mesures stupides de mettre fin au mécénat artistique, le rendement de cette suppression d’exonération  devrait rapporter à peine un milliard, elle plongera un nombre incalculable de plasticiens ,de créateurs, de troupes et de groupes, de festivals et de scènes, d’écoles dans des difficultés encore plus grandes !

3307066940_93b4855486.jpgC’est la crise ! Sus aux pauvres, haro sur la culture !

C’est un réflexe bien connu des fainéants du bulbe, on s’attaque aux pauvres parce qu’ils sont les plus nombreux et que c’est donc eux qu’il faut tondre le plus raz possible, on sabre la culture parce que c’est du superflu !

Pauvres imbéciles ! C’est la vie que vous meurtrissez…. En semant le dégout, et l’aversion, l’ignorance et la précarité, vous bâtissez un monde incertain, instable, un monde fragile ou les déclarations d’intentions, les mensonges, les doubles langages ne suffiront pas…. Ne suffiront plus !

lundi 25 juin 2012

Le Parti de Gauche et sa feuille de route, une convention pour la refondation, des assises pour l’élargissement, un congrès pour la conquête.

pgFDG.jpgC’est en arrivant sur le parvis de la Bourse du travail à St Denis, que ma copine Huguette, qui se pose toujours les bonnes questions, du type, mais quand est-ce donc que les forces productives ont cessé de croître, a de suite compris que ce conseil national n’était pas tout a fait comme les autres.

Passé le moment où l’on retrouve avec joie et émotion les amis et les camarades, ce qui saute de suite à l’œil, c’est l’état de fatigue qui marque tous les camarades !

Fatigués oui, mais en même temps pas accablés, pas harassés, pas flagadas, non juste  un peu surmenés, ni meurtris, ni vaseux, tout juste un peu courbaturés.

Comment ne le serions nous pas, nous qui depuis presque 4 ans, avons su imposer dans le paysage politique le Front de Gauche, nous qui n’avons cessé de convaincre, d’unir les « pas-maintenant » avec « les pas-comme-ça ».

Comment ne serions nous pas juste un peu vannés après une séquence aussi longue, après une séance aussi rude, nous qui avons du faire nos preuves à chaque élections où tous les grands esprits nous condamnaient à l’échec !

Comment ne serions nous pas à la limite de l’épuisement après avoir couru les boîtes à lettres, les places et les rassemblements gigantesques que nous avons convoqué partout en France !

Il faut se souvenir de tout cela pour comprendre et photographier le point où nous en sommes. Quand nous attendions 800 personnes à Bordeaux, nous étions plus de 3000, et tant pis si le plafond de la salle de la Médoquine était trop bas (nous avons du aussi vaincre ce type d’arguments) ! Quand nous en espérions 3000 à Nantes, nous étions 10 000 et lorsque nous fixions un objectif de 20 000 à la Bastille, c’est plus de 100 000 personnes qui venaient manifester pour la sixième République et le changement…. Chaque fois nous avons brisé les murs du scepticisme, de l’incrédulité et parfois même de la méfiance. Chaque fois, à chaque étape, nous avons soufflé sur les braises, allumé l’enthousiasme, éteint l’incrédulité !bastilleFDG

Il ne faut pas  nous comporter en enfant gâtés de la politique, nous avons fait tout cela en un temps record et il n’est tout juste pas possible d’afficher de la déception quand nous avons réussi en une poignée de mois à inverser la déshérence et la spirale de l’échec dans laquelle nous étions englués depuis 1983.

La Gauche de gauche est désormais debout au milieu du champ de ruine idéologique qu’est la sociale démocratie et notre programme l’Humain d’abord est une balise qui marquera la route quand tous ceux qui espèrent vraiment du changement et que les renoncements déjà en cours de l’équipe d’Hollande  prendront conscience de la vacuité des intentions gouvernementales face aux exigences des banquiers et des actionnaires !

Bien sûr, nous avons tous, mille et une raisons de « râlouiller », on aurait pu faire ceci ou cela, désigner un tel là-bas ou celui-ci ici, on aurait pu ci et même ca ! Tout cela est vrai !

Sans doute, il faut s’interroger sur le cours de la campagne, le cours des campagnes même… Il faut comprendre comment notre message, clair dans notre esprit, arrive estropié en sortant des télévisions et des radios. La question pour nous n’est pas de savoir si nous avons eu raison de prendre à bras le corps la bataille contre le Front National, la question est de comprendre pourquoi nous avons été seuls.

humaindabPourquoi de toute part, notre Front Uni contre l’extrême droite, nos propositions pour garantir la reconduite de nos sortants aux législatives, pourquoi ces propositions n’ont reçu aucun écho ni du parti socialiste bien sur, mais pas plus de toute l’autre gauche !

Sans doute, il y a une partie de la réponse dans la manière même dont nous avons avancé nos propositions, sans doute l’élaboration même de notre discours stratégique, dans cette période si courte entre la fin de campagne présidentielle et le début des législatives, n’a pas permis un niveau collectif suffisant…. Sans doute…

Mais la réalité nous oblige à comprendre le niveau de pugnacité et de détermination parfois haineuse de nos ennemis, mais aussi de nos adversaires de gauche.

Eux savent, ont compris que la dynamique du Front de Gauche, constitue une irruption du peuple dans le scenario plan-plan qu’ils ont construit et dans lequel le Front National doit jouer à plein son rôle de dernière digue. Faire tomber ce rempart, c’est écrouler toute leur construction, c’est faire turbuler l’ensemble du système, c’est la pire des catastrophes.

Eux savent combien le Parti de Gauche, et en premier son co-président, en premier, sont déterminants dans le succès de cette dynamique. Minimiser et décapiter, réduire, dompter et amollir la force du Parti de Gauche, c’est tenter de briser le Front de Gauche !

Dés lors notre feuille de route pour les mois à venir est claire.

Il nous faut  renforcer, consolider, fortifier notre parti. Les milliers d’adhérents qui nous ont rejoint  dans cette campagne, les organisations nouvelles, comme la Gauche Anti-capitaliste, qui adhérent désormais à notre démarche doivent entendre et construire, s’ils le veulent, notre organisation creuset qui rassemble maintenant des militants issus de toutes, ou presque toutes les traditions de la gauche. Cette volonté est validée par le dynamisme prouvé de tous les « pégistes ». La convention du PG que nous organiserons à l’automne  refondera de nouveau ce contrat, notre parti, comme disait l’autre, appelle les transcroissances. Nous sommes bien une sorte d’organisation transitoire.

drapFDG.jpgEnsuite, une fois consolidés et endurcis, il nous faut être les meilleurs militants et propagandistes du Front de Gauche. Sans modèles tracés à l’avance, sans schémas copiés en Allemagne ou en Grèce, mais enrichis des chemins parcourus par nos partis frères, il nous faut imposer la coalition du Front de Gauche au cœur de la vie politique Française. Force lucide, autonome et plurielle, le Front de Gauche doit devenir le réceptacle de tous les courants progressistes de l’émancipation humaine et de la contestation du capitalisme. Il doit aussi trouver les voies originales d’accueil de tous les citoyens qui souhaitent s’engager dans la construction de cette alternative nécessaire. C’est pour cela que nous inviterons l’ensemble de ceux qui se reconnaissent dans cette démarche, à construire des assises, des journées, peu importe le nom, du Front de Gauche.

Enfin nous devons tracer le chemin de la conquête du pouvoir, la révolution citoyenne est cette vague qui est née sur les places communales et qui doit se terminer dans les urnes. Les années qui viennent nous donneront la possibilité de porter, au plus prés de la vie des gens, les avancées radicales et concrètes que portent nos insurrections citoyennes. Nos devrons porter haut et fort, de manière intelligible, les choix de la radicalité concrète. Expliquer les liens de la citoyenneté et des services publics, démontrer la force et la pertinence de la gestion publique contre l’avidité des grand groupes privés du BTP, de le l’énergie et des transports. Les élections municipales, européennes et régionales qui pointent sont autant d’occasions de marquer les esprits et de semer le chemin de la conquête, d’expériences positives qui allient l’éducation populaire à l’expérimentation concrète de nos choix alternatifs.

radic.jpg

vendredi 22 juin 2012

Sarkozy sorti, l’UMP défaite, reste la cinquième République et Pujol….

headerPlus de 2400 électeurs villenavais ont voté pour Jean- Luc Mélenchon lors du premier tour de l’élection présidentielle  ce printemps !

Réjouissant et rafraichissant de voir ses concitoyens  repousser clairement les idées nauséabondes véhiculées par les droites contaminées par le discours de haine et de division du Front national ! Les villenavaises et les villenavais peuvent être fier d’eux, en donnant 14.44% de leur suffrage au candidat du Front de Gauche, il exprime clairement leurs attentes, nettement leur envie de changement. Au deuxième tour, pas une seule voix n’a manqué au candidat Hollande. Le besoin d’en finir avec Sarkozy n’appelait pas au mégottage, les institutions de la cinquième République, la pression du vote utile permettront dans l’élection suivante de cristalliser le rejet de l’UMP dés le premier tour par une nette victoire du candidat écologiste Noël Mamére.

Les élus du Front de Gauche ont compris le message, les villenavais veulent le changement pour de vrai, ces élections ont marqué le début de la reconquête citoyenne de notre citée occupée,  depuis trop longtemps, presque 20 ans, par les amis de Nicolas Sarkozy !

Nous amplifierons dans les mois qui viennent nos réunions et assemblées citoyennes auxquelles vous avez participé nombreuses et nombreux, nous entamerons avec vous le débat sur la gratuité des services public de l’eau de l’énergie des transports…. Bref nous dessineront ensemble le changement pour de vrai  que nous attendons !

Le jour des gris, Filoche… Cotta… Rigaudiat….

 

petit matinMatin joyeux qui dés la première lecture croise le beau et l’intelligent, le réel et l’idéal, le vrai et ses apparences. Hier soir fut une soirée de costaud. Armagnac et tabac… maintenant il est le matin. Jean Luc Mélenchon  vient de livrer une note de blog mes amis, je ne sais pas comment vous êtes faits, je ne sais pas de quoi se nourrit votre révolte, je ne sais pas où vous aller puiser la force de remonter sur le poney…. Mais, pour moi, c’est, bien sur, ce type de rencontre matinale qui fait le reste…

J’aime les gens et les mélodies, le miel et le vent, les jupes aussi. Et donc je suis ébaubi, épaté, ravi pour la journée quand au réveil je lis : « Ce n’est pas parce qu’on ne peut pas aller au pied de l’arc en ciel qu’il n’existe pas.»

C’est en effet un jour de pluie qui gagne tous les esprits. Tant et si bien que comme le ciel est gris, les gens, les gens aussi.

Je prends souvent le même trajet, à la même heure, et je vois donc de la porte de ma maison jusqu’à l’ouverture de la porte de l’ascenseur qui me soulève jusqu’au  burlingue les mêmes gens habillés tristes…

IMG_0333.jpgDepuis des années que je fréquente les collectivités locales et territoriales, dans ces couloirs du pouvoir décentralisé, (mouhahahahhaé !) je suis toujours aussi étonné de la grisaille uniforme qui règne… Ne pas se démarquer, se fondre dans la masse, décor sur décor, costume gris sur moquette anthracite.

Pour les femmes en tailleur strict, si possible gris… Relâche autorisée à la rigueur le vendredi !

J’ ai jamais rencontré dans ces lieux des personnes qui osaient se démarquer.  Vestiairement  parlant... Vous m’aviez compris.

Moi je fais tout comme je veux, souvent comme je peux aussi, la plus part du temps on me le pardonne dés fois pas !

Les gens ils sont sérieux, ils ont la révolution sérieuse, les gens ils ont le parti sérieux, ils n’aiment pas avoir l’air légers les gens…

Quand je fais preuve de fantaisie, dans un rapport d’activité politique, ils grimacent… le plus audacieux sourient … le dingue applaudi… mais le sérieux il explique lui, on n’aurait pas du faire ca, pas aller là…. Et  puis surtout on aurait du dire ca !

Mais tu vas la taire  ta bouche de gris !

Je suis assez d’accord, il continue le gris, avec l’analyse de Jacques Cotta parce que voyez-vous ce n’est pas le fascisme qui nous menace aujourd’hui mais l’européisme….

Bouffon ! qui confond l’idéal européen nait de la lutte contre le fascisme, avec l’instrumentalisation ultralibérale de l’utopie fédéraliste. Couturier de l’aigreur et de sérieuse grisaille !

Lui  il est clamé !

Et voilà l’autre qui se met à me parler comme Filoche, alors lui il est tout gris, il a même peur quand je le regarde, je dois être un peu rougeaud…  (C’est l’armagnac les réunions dans une arrière salle de bistrot c’est des conneries)

 Il dit : Rigaudiat trace ce qu'aurait du être la ligne du PG, affirmation et unité de la gauche, il dit comment il faut prendre l'avenir de façon constructive pour éviter que le PS ne soit le Pasok... en gros, ce que d&S défend...

Hep, hého ! Grigris ! Réveille toi ! Tu veux faire l’unité sur quoi ? Tu l’as lu le programme l’humain d’abord ? Tu l’as écouté Hollande à la télévision Grecque !

armagnac.jpgBon allez on se réveille quoi !  (Mr Nakkash un autre Armagnac ! Mr Nakkash c’est le patron du bistrot qui nous a prêté la salle pour la coorde). Les socialistes ont déployé une énergie colossale pour essayer de contenir le Front de Gauche, d’un point de vue institutionnel, nous perdons des députés, leur mission est remplie… mais la vérité est que nous sommes la révélation de cette séquence, nous gagnons  un nombre extraordinaire de voix, mais mieux encore, voyez tous ces nouveaux militants qui nous ont rejoints.

Nous sommes en train de construire le parti de la synthèse nouvelle du socialisme de l’écologie et de la république…. Hey ! D’un certain coté ca tombe bien c’était notre but !

Allez les garçons et les filles, laissez vous gagner par la bonne humeur, faites entrer la couleur, la fantaisie, repeignez vos cantons et vos villes de grosses taches rouges !

Marchez vers l’arc-en-ciel !

jeudi 21 juin 2012

La révolte du poisson rouge !

poisson.jpgLa condition de classe, ne crée pas la conscience de classe, ce jargon cotonneux, désuet vieillot et pourtant si pertinent, si juste. Si vrai !

He,hé ! Regardez donc comme ils nous regardent, nous scrutent, nous calculent, regardez comme ils nous analysent…

27 % de la classe ouvrière et patati et patata…. Le  vote Mélenchon ne convainc pas la classe ouvrière….  Les ouvriers ont peur des immigrés et patin couffin… la fraternité, et la République ne sont pas les bons arguments pour lutter contre la peste fasciste !

Il est beau cet abruti du nouvel observateur, nous regardant, comme si la classe ouvrière était contrainte dans  un bocal, comme si nous devions sans cesse aller d’un bord à l’autre. Nous décrivant « stupidos, » allant bêtement, poissonement, d’un bord à l’autre, frappant de notre tête d’anguille les parois de verre…

Il est beau mais il est con, parce qu’il oublie un truc, on nage ! On nage connard ! On brasse à la reconquête de notre histoire, on percute le bocal, chape de l’oubli, mais on frappe !

Plus on frappe et plus on se souvient, c’est bref, c’est court, mais c’est  girond comme une souvenance !

Une commémoration, tiens presque un jubilé mon con !

C’est beau comme l’espoir, tu ne peux pas savoir toi… c’est frêle un espoir… Toi tu es enflé, ballonné, pédantesque… tu es tout gros de ton temps inutile passé à nous observer…mur.jpg

Tu nous prends pour des poissons rouges, et nous on rêve d’être des dauphins. Chaque fois qu’on se cogne, nous voilà repartis avec ce cri que nous ne pouvons pas retenir… je me souviens !....

Je me souviens de « je me souviens »…… ;

Tu regardes le monde dans lequel je suis contraint, tu ris… je bute, la paroi… je rebute…. La paroi…

Je nage et je frappe… et puis je me souviens, du monde qu’ils voulaient, je me souviens que je veux ce qu’ils  voulaient….

Je nage, je frappe….  Rigole connard rigole… !

Les grands moments de l’histoire, de notre Histoire, se ramassent en petites coupures…. Je frappe, ils se souviennent, je nage… ils nagent…. La paroi se fend…. Elle ne cède pas.

malfaiteurs-copie-1.jpgPlafonds et murs de verre se brisent lentement… lentement mais avec la violence de  l’espoir… tiens je ne frappe plus seul…ce n’est plus un bocal c’est l’océan, ce n’est plus une brasse, c’est un crawl.. .

Les choses s’accélèrent, nous frappons, tiens j’ai encore grandi….. Ho putain la vitrine va exploser… c’est dangereux, comme une classe….

Ho Fouyoyou… la vitrine a explosé, ils sont là dans le hall du journal… Vite Vite, la marée monte…

Je nage connard ! Je monte en même temps que l’eau….

@janik

mercredi 20 juin 2012

Entre les tâches et la tache…… FDG contribution #number2

 

etrange.pngReconstruire le dégout du Front National, c’est notre tâche, le terrasser seul, c’est un objectif surnuméraire.

Jean-Luc Mélenchon et son équipe ont construit la campagne présidentielle avec la minutie d’un horloger, depuis sa déclaration de candidature, dans une salle du CN du Parti de Gauche enthousiaste et surchauffée, le meeting de la place Stalingrad, la tournée des entreprises menacées par les licenciement boursiers et « délocalisateurs », ses passages télévisés admirablement préparés, et ce jour si décisif ou Melenchon-fait-baisser-les-yeux-aux-le-pen-.

La Bastille, Toulouse et Marseille sont autant de  remarquables et sublimes répliques du travail extraordinaire construit patiemment par un sillon creusé méthodiquement dans la société Française.

Chaque séquence de cette campagne, était une carte postale envoyée intelligemment à l’opinion dessinant in fine  un paysage cohérent et alternatif…

L’union de la gauche de gauche est la condition impérative  qui peut permettre le changement, c’est la séquence qui va de Stalingrad à la fête de l’huma. La crise a des responsables, ce sont  la finance et les banquiers ! C’est l’étape de la tournée des boites en luttes et de l’accueil magnifique des travailleurs et de leurs organisations syndicales. Le programme du Front de Gauche est crédible chiffré et générateur de richesses, c’est la pertinence de chaque passage télévisé de notre candidat qui démontre le bien-fondé d’une politique de relance et qui foudroie la campagne des austéritaires. Le système s’est doté d’un garde-fou, une assurance hors norme, une garantie en or, c’est la phase d’éclaircissement du rôle du FN, de démontage de son pseudo-programme ridicule, de ses contradictions et  de sa servilité économique au profit du grand patronat !

Les dernières cartes postales seront la mise en lumière de la cohérence des autres et porteront donc dans des réunions publiques géantes et inédites dans l’histoire de campagne électorale la nécessité de la sixième  République.

Et pourtant, malgré nos 4 millions de voix, malgré nos 600.00 voix gagnées aux législatives, malgré et l’incroyable ténacité, énergie, résolution et vaillance dont ont fait preuve d’abord notre candidat mais aussi les milliers de camarades et d’amis qui se sont mis en mouvement pendant cette séquence, malgré tout cela, malgré  notre sentiment de fierté, notre certitude d’avoir bien travaillé et de n’avoir pas a rougir de notre engagement il y a une tache.

tacheCette tache c’est le sourire de la truie qui chante au soir du premier tour des présidentielles, salissure  et éclaboussure de la voir se pavaner le soir du second tour des législatives à Hénin-Beaumont engrossée de presque 50% des électeurs !

Je le dis clairement, et pour éviter tout faux débat, nous avons eu raison de vouloir reconstruire le dégout naturel du Front National. Nous avons eu raison de prendre le risque  d’aller dans ce magma de décomposition politique de la 11eme circonscription du Pas de Calais, parce que notre porte parole a réussit la mission que le Front de Gauche lui avait confié, remettre les contenus au centre de la politique, et relever le drapeau des revendications  ouvrières.

La conviction et le courage n’ont pas suffit à changer le monde ce n’est pas pour autant qu’ils ne restent pas indispensables à l’accomplissement de notre dessein.

Qu’est ce qui permet aujourd’hui à cette hyène de Laurent Joffrin d’écrire :

« Les classes populaires, contrairement au postulat mélenchoniste, ont les pieds sur terre. Elles se méfient de la radicalité verbale qui recouvre avant tout l’irréalisme. Aussi bien, un candidat qui proclame à tous vents que l’immigration ne pose aucun problème ne saurait remporter un grand succès auprès des ouvriers et des employés, qui craignent la concurrence d’une main d’œuvre sous-payée et corvéable à merci » (Le Nouvel Observateur, 10 juin 2012)

Je crois que ce qui autorise cette sale gauche salonnarde et bon teint à utiliser l’argument du chômage et de la désindustrialisation par la concurrence de l’immigration de travail, c’est d’abord la victoire de la jonction quasi-définitive des thèses de la nouvelle droite avec la droite classique et même une partie de la « gogoche »  et ensuite, mais aussi, le coté par trop romantique que nous avons donné à ce combat.

la merMême si je me comprends, je m’explique, je crois que par un glissement incontrôlé, nous avons chargé le porte-bagages de notre campagne présidentielle d’un objectif surnuméraire, celui d’être devant le Front National.

Bien sur je comprends l’intérêt mobilisateur d’un tel mot d’ordre, mais je crains que nous ayons sous- estimé, la force pénétrante des autres chiens de garde du système que sont les médias aux ordres, les médias fainéants, ignorants et toujours prêts à mordre.

Dés l’estimation de 20 heures du premier tour des présidentielle, ils ont sur gonflé le score de la truie qui chante, lui accordant 20% des suffrages soit plus de trois points que la réalité de son résultat…

Cette manipulation permettra toute la soirée de dégoiser sur l’incroyable échec de Jean Luc Mélenchon, sur le pari perdu !

Dés lors que Jean-Luc Mélenchon fut candidat à Hénin Beaumont, il ne leur restait plus qu’à dérouler, rendant improbable et facétieuse cette candidature qu’ils rendront personnelle et quasi-psychiatrique, n’hésitant pas à reprendre les mots et les arguments de la truie qui chante !

Le score de Marine le Pen au second tour de cette législative, l’élimination de jean Luc au premier tour acquise aux renforts de tracts bidons, mais aussi de sondages hallucinants, de déplacements honteux des  grands chefs socialistes, leur permet maintenant de délivrer ce type d’analyse qui affirme que la gauche vraiment de gauche est en incapacité de reconquérir le peuple sur des valeurs humanistes, progressistes et égalitaires.

Ainsi ils peuvent affirmer que l’extrême droite l’emporte sur la question sociale pour mieux dissimuler la continuité idéologique du FN sur ces fondamentaux racistes  et réactionnaires.

Toute l’opération de dédiabolisation de la Marine  prend ici son sens.

Puisque Marine Le Pen réussit le pari du dépassement du vieux FN, héritier du pétainisme et de l’Algérie française, elle opère une synthèse politique avec la droite populaire de l’UMP portée par une dynamique de conquête de la France des oubliés.

Ainsi cette histoire d’un mot de trop, juste un: devant. Etre devant le Front National déforme toute la vision que l’on donne de notre combat, le Front National n’est pas l’affaire seule du Parti de Gauche, il est le souci de toute la gauche, il est la question de tous les humanistes. C’est pourquoi encore une fois notre Front de Gauche, notre Parti de Gauche  n’est pas que le rassemblement des rouges et des partageux, il n’est pas que le parti de ceux qui baissent pas les yeux, il n’est pas que le parti de ceux qui sont courageux… il est aussi et avant tout le parti qui veut redresser toute la gauche et qui déploie pour cela tout un programme cohérent fait de partage des richesses, de nouveau droits, et d’exigences républicaines et fraternelles.

Il est le parti de la gauche par l’exemple, qui a vocation à regrouper toute les gauches anticapitalistes, et à proposer à tous les élus des mesures de radicalités concrètes, modèles pour chaque militant de gauche tout court et réponse immédiates aux attentes des populations !

Nous ne sommes pas le parti des paris audacieux mais celui qui démontre que la gratuité des services publics est possibles et nécessaires, que la gestion publique est une avancée citoyenne et démocratique. Ces axes de campagnes sont autant de réponses susceptibles de faire taire les analystes à la mode qui peuvent aujourd’hui affirmer des fadaises aussi fielleuse qu’erronées.  En quelque sorte, Hénin-Beaumont ce serait  imposé comme le front de lutte entre les républicains et ses ennemis irréductibles sur le terrain d’un peuple « animal » et « infantilisé ». Ce peuple rustre et crasseux qui ne voterait pour le FN que par « colère » en raison de ses vils instincts, à en croire le discours dominant après le succès de la  truie.

Notre réponse, nos campagnes, nos propositions sont autant de réponse concrète capable de tordre le cou à de telles analyses destructrices, c’est leur manière de mener le combat, la notre doit être patiente et résolue, tournée vers l’enracinement citoyen et local, la conviction et le courage sont notre exemplarité.

Nous propositions sont aussi et surtout les réponses que les populations tondues par la crise et humiliées par l’arrogance de tous les kapos du système attendent.

Nous devons d’abord convaincre. La révolution citoyenne est  d’abord une révolution par les urnes.429700 2603167160421 1292103268 32004443 697020825 n

mardi 19 juin 2012

Entre océan et Rivière, entre René Andrieu, et Yvan Lemaitre !

rene-andrieu.jpgBon, pas de billet de blog hier, mon amertume avait déjà eu l’aubaine  de s’exprimer, j’avais déjà eu l’occasion de vomir l’essentiel, et l’indispensable le cri du peuple avait mieux que personne donné la couleur de la soirée électorale de dimanche.

Lecture, lecture… en cette fin d’après-midi rose engourdie. C’est donc en relisant l’excellente vie d’Henry Brulard de Stendhal, (les romantiques ne se refont pas, même au soleil) que  je redécouvrais les causes  du déraisonnable, de la méchanceté sombre d’une enfance. Si le jeune Stendhal se décrit lui-même comme bilieux, ronchon et désagréable, c’est parce que dit-il, jamais on a permis de parler à un enfant de son âge !  

L’enfance des géants, voilà qui me ramène à l’évolution de notre petit Parti de Gauche. S’entrechoquent dans mon esprit, ces fins de réunions où Jean-Luc Mélenchon convoque Victor Hugo, ces images des ces salles ouvrières, jeunes, bigarrées, ragaillardies par la force qui va !

Les marxistes y voient une campagne de masse, la préfiguration de la révolution citoyenne qui s’avance, la vague qui déferle sur l’océan, j’y vois la rencontre des rivières, des petits ruisseaux de la contestation sociale et économique, j’y vois la création d’un fleuve puissant et tranquille.

J’ai le romantisme paisible.

Notre Parti de Gauche en est là, entre rivière et océan, entre Jean Paul Sartre et Victor Hugo. Le second voulait être Châteaubriand ou rien, l’autre expliquait qu’un Homme qui n’avait pas été amoureux de la Chartreuse de Parme avait toutes les chances de passer à côté de son humanité. Il voulait être, à la fois, Spinoza et Stendhal,  il ne fut ni l’un ni l’autre. Il ne restera que le contemporain de Raymond Aron ! Mouhahhahaaaa !

Victor Hugo a lui réussi l’alliance du grand et du vrai, Chateaubriand parlait au cœur par sa vérité, il n’atteint jamais le grand, que son réactionnaire enclin bloquait. Parce que  le grand saisit la masse et le vrai l’individu !

Pour le grand, Jean Luc Mélenchon a fait le boulot. Pour le vrai, le parti  doit s’y mettre de suite.coquelicot_dans_le_bitume.jpg

René Andrieu qui fut l’éditorialiste de l’Humanité dans la période de 1960 à 1980, ne trouva jamais un mot pour critiquer, amender, discuter toutes les lignes successives de son parti de Prague à Budapest, de congrès en congrès, il avait toujours raison. Il partageait avec Sartre une véritable passion pour Stendhal et c’est en me souvenant de cette passion que je redécouvrais hier soir, l’éditorial qu’il écrivît au lendemain de la victoire de François  Mitterrand en 1981 !

Ce texte s’appelle le rejet, il est tout à fait étonnant,  qu’une fois oubliés les éléments conjoncturels, on retrouve dans cette analyse les éléments de langage, (comme on dit aujourd’hui) qui sont d’une insolente actualité !

Ainsi il écrivait : « le vote d’hier montre à l’évidence le rejet par le peuple français de la politique giscardienne et la profonde volonté de changement qui l’anime. Il s’agit maintenant de faire en sorte que celle ci ne soit pas déçue…..// … notre parti a fait savoir qu’il était prêt à prendre toutes ses responsabilités »

Voyez-vous même ce qu’écrit Pierre Laurent dans son rapport politique devant le conseil national d’hier : « Au terme de deux batailles électorales que vient de vivre le pays, le choix des électrices et des électeurs est clair : tourner la page de la politique de Nicolas Sarkozy. Après dix ans de droite, et une présidence sarkozyste brutale et cynique au service exclusif des puissances d'argent, le peuple de France s'est libéré d'un pouvoir qui l'a méprisé et agressé pendant cinq ans. Avec L’élection de François Hollande à l'Élysée et d'une majorité de gauche à l'Assemblée nationale, c'est bien une nouvelle période politique qui commence. Celles et ceux qui ont voulu ces victoires ont repris espoir et souhaitent maintenant qu'elles répondent à leurs attentes, que leurs vies changent, que le pays se donne les moyens de sortir de la crise. C'est à partir de ces attentes que doit être pensée notre engagement à venir »

Plus loin et sur la question du gouvernement et de la participation  des communistes à celui-ci, il écrit : « ….C'est pourquoi si nous estimons que les conditions de notre participation au gouvernement Ayrault ne sont pas aujourd'hui réunies, notre objectif est de modifier cette situation. Nous restons disponibles si ces conditions  évoluaient. »

Bien sur,  il est affirmé dans ce texte que les conditions  pour entrer au gouvernement ne sont pas réunies, mais l’inquiétant est dans l’apposition qui suit : « notre objectif est de modifier la situation » !

Il y a là un véritable désaccord, sur la nature et le rôle du Front de Gauche quand nous disons, nous, nous voulons gouverner, il faut entendre nous voulons que notre ligne, nos propositions soient majoritaires à gauche ! Nous ne sommes ni une force d’appoint, ni un aiguillon, nos propositions sont incompatibles avec ceux qui soutiennent l’alliance de la droite grecque et du PASOK …. Nous sommes une force indépendante et conquérante, nous savons, sans le souhaiter, que les choix de la social-démocratie mènent au chaos…

Pour autant je ne peux  me satisfaire de ce que dit mien camarade François Delapierre dans Mediapart.

 A la question le Front de Gauche est-il voué à l’échec dans les institutions de la cinquième République ? L’ami répond tout de go : « Oui. Le Front de Gauche veut donner le pouvoir au peuple et cela heurte de plein fouet les institutions de la Cinquième. Notre projet est une révolution citoyenne, et non une alternance dans le cadre de cette République. Nous avons donc fait de la VIe République le mot d’ordre de nos grands rassemblements de la présidentielle. »

Plus loin il enfonce le clou, notre finalité, dit-il, n’est pas d’avoir le plus grand nombre d’élus pour peser dans  les institutions, nos élus sont au service de la révolution citoyenne et il reste la possibilité de descendre dans la rue….

heur.jpgMais à quelle heure camarade ?

Voilà une posture étrange, ce n’est plus du romantisme, c’est Jean Paul Sartre sur un tonneau à la sortie d’une usine déserte… Ce n’est plus un discours de masse, c’est une autojustification, ni nécessaire, ni convaincante.

C’est un discours qui ressemble aux plus obtus des catéchismes du NPA, tendance post-mortem. Je vous livre ici ce qu’écrivait hier Yvan Lemaitre : « C’est pourquoi le NPA s’adresse à toutes les forces politiques, syndicales, associatives, à toutes celles et ceux qui refusent les politiques d’austérité pour discuter ensemble des moyens de constituer une opposition de gauche au gouvernement Hollande-Ayrault. Les travailleurs, les classes populaires, les jeunes ne peuvent laisser l’opposition à la politique de Hollande entre les mains de leurs ennemis, la droite et l’extrême-droite populiste. Pour préparer l’avenir, défendre leurs intérêts, leurs droits sociaux et démocratiques, il est nécessaire qu’ils interviennent eux même. Ces prochaines semaines, ces prochains mois c’est dans les mobilisations sociales et politiques que doit s’exprimer le vrai changement ! »

« Ce n’est pas à l’assemblée ♫! Ce n’est pas dans les palais ♫ » et patati et patata !

Le Front de Gauche n’est pas voué à l’échec !!

Il ne doit pas attendre le grand soir de la révolution citoyenne pour imposer la sixième République et une nouvelle répartition des richesses ; il ne doit pas plus, espérer d’une prise de conscience soudaine des sociaux-démocrates qui se réveilleraient inspirés par les déclarations du premier secrétaire du parti communiste.

Sans l’intuition du Parti de Gauche, sans la courageuse décision de Jean-Luc Mélenchon, de Marc Dolez et de tous ceux qui sont venus et qui viennent encore, il n’y a pas de Front de Gauche, il n’y a pas de défaite de Sarkozy !

Sans défaite de Sarkozy, il n’y a pas d’ailleurs possible. Nous avons maintenant dégagé le terrain pour pouvoir gagner les élections qui suivront, le débat de l’orientation du PG est le débat du sens du Front de Gauche.

La révolution citoyenne qui est une insurrection par les urnes, ne se ramène pas quand on la siffle, c’est une longue démarche victorieuse que si on ne l’abandonne pas en chemin…

Notre romantisme à nous, c’est le programme de la résistance et des jours heureux, ce n’est pas le Dormeur du Val.

dormeur.jpg

dimanche 17 juin 2012

Un rayon de soleil sur une plaque de vomi……


 

3731356069_92e7f7fe5c.jpgNous ne sommes pas une gauche en laisse, ni tenue ni orchestrée,  nous sommes la gauche décomplexée et sans casseroles. On ne parle pas redressement, ni productif ni moral, on parle de donner…

A ceux qui n’ont plus, ceux qui n’ont rien, cohorte prise dans l’étau des voleurs et des gendarmes qui ne sont rien sans eux, (les gendarmes) nous proposons de renverser la table, rien que la table, demi compris, verre vide ou non, notre intuition était la bonne, qu’ils s’en aillent tous !

Ce dimanche électoral n’a que peu d’intérêt, le travail est fini, la droite sarkozienne est sortie des affaires, voilà c’est bon comme un verre de Perrier après une nuit de mauvais vin….. Une bonne nouvelle vient d’arriver sur twitter : cette plaie de Lefebvre ne sera pas député, il est battu, déconfit étrillé…..  Je n’arrive pas à écrire youppie……

Sans doute d’autres excellentes nouvelles pointeront leur nez dans la soirée, Morano et la truie qui chante ne devraient pas encombrer les couloirs de l’assemblée et peut-être même qu’à Bordeaux la candidate socialiste gagnera pour la première fois une circonscription occupée par la droite depuis plus de 130 ans ! T’es pas bleu !

L’arrivée d’aigles aussi puissants que Razzy  Hammadi, venant déloger, armés et cuirassés, comme un croisé de sa  toute-puissance un député aussi légitime que Brard me rend morose…..  Alliance de toutes les planches pourries, vertes et meulées à la fois, combines qui marient l’anticommunisme  au renouveau « terra-novien » me donne la nausée….

Le travail, le sale travail, opéré de longue date par les verts et les socialistes en Seine Saint Denis n’a pas d’autre nom  que celui de forfaiture. Mes amis et camarades qui espèrent construire quelque chose avec ces gens-là se trompent lourdement….. Nous venons de franchir une étape supplémentaire dans la décrépitude et l’abâtardissement  de la social-démocratie française….Nous connaissions les signes venus d’Allemagne, du Portugal, de Grèce quand les partis de l’internationale socialistes préféraient gouverner avec la droite  plutôt que de construire des majorités de rupture avec les éléments avancés de la reconstruction émancipatrice !

Désormais, chez nous, il en est de même, la gauche du PS ne pèse plus rien dans les choix stratégiques et fondamentaux que la direction du parti, livrée toute entière aux délires du  marché post moderne, érige en horizon indépassable.

Ainsi la première secrétaire du parti n’a pas ménagé sa peine pour empêcher le leader de l’autre gauche  d’être élu, la fait qu’ il rassemble 4 millions de voix nécessaires à la défaite de la droite, le fait qu’il engage un combat frontal contre la gangrène lepénisante  n’ont pas fait trembler sa détermination, ni celle du premier ministre, qui sont venus à deux reprises faire de Jean Luc Mélenchon leur ennemi prioritaire !

Désormais chez nous, les règles de bonne conduite  sur lesquelles la gauche s’était accordée ne valent plus, la candidate socialiste dans la circonscription de Marie Georges Buffet appelle à l’abstention, quand dans le même département  3 des candidats du Front de gauche, arrivés second à la l’issu du premier tour, se désistent sans même une phrase aigre douce susceptible de décrire les alliances contre nature  qui ont conduit à leur éviction…..

Il y a comme disait l’autre, leur morale et …. La nôtre.

Cette légion de socialistes qui s’apprête à coloniser à elle seule plus de 90% des sièges de la gauche est d’ores et déjà prématurément frappée d’illégitimité. François Hollande faisait 10 millions de voix au premier tour des élections présidentielles soit à peine plus que le double des voix du Front de Gauche !71284646_a5a5ea4172.jpg

Voilà le véritable rapport de force électoral au sein de la Gauche Française, voilà ce que les tenants da social-démocratie veulent faire disparaitre en minimisant par tous les moyens notre représentation à l’Assemblée Nationale… 

Ce soir peut-être Syriza gagnera les élections en Grèce, mettant un point final à la chute du PASOK sanctionné  pour ses lourdes trahisons vis-à-vis du peuple Grec… Alors nous espèrerons de nouveau que la Gauche  sérieuse Française  obligera le Président Hollande à s’appuyer sur cette dynamique pour contraindre  le gouvernement Ayrault à revendiquer des objectifs concrets lors  du prochain sommet européen. Des objectifs concrets comme une politique européenne de rupture avec l’austérité, des outils efficaces comme une banque européenne qui prêterait directement aux états membres, une  politique de relance qui passerait par une hausse des salaires dans toutes l’union, une politique qui harmoniserait l’âge de départ à la retraite à 60ans et sans décote….

1187113624_26718b6786.jpgJ’aurais bien aimé voter à Athènes aujourd’hui, mais je ne vote pas…. Noel Mamere a été  élu au premier tour dans ma circonscription, il défendra à l’Assemblée Nationale la 6 éme République ( je l’ai lu dans son quatre-pages) lui qui cumule depuis plus de vingt ans son poste de Maire avec celui de député, il y rajoutera la présidence du groupe, qui peut le plus peut le moins. Il sera le porte-parole de l’écologie, lui qui bétonne toute une partie des rives de Garonne en super marché et bureaux (Carrefour et projet EUR atlantique), il défendra les cheminements doux le long des lignes TGV……

La combinazzione qui installera cette majorité soulève le cœur…. Je ne suis pas certain que quelques rayons de soleils suffisent à nettoyer la plaque de tous ces dégueulis…..

samedi 16 juin 2012

Tu es mort Thierry ? Tout à fait ! Mon Jean Mimi……

3445235158_a8cba40975.jpgLa mort efface tout ou presque…. Il restera la gouaille et le sens de la répartie, l’amour du football, et l’ambiance des tribunes… on oubliera les vannes à deux balles les relents racistes, les parfums chauvins, les arômes de la droite, les fumets de l’extrême…..

Il ira rejoindre tous les bons pères familles, les épouses parfaites, et tous les généraux parachutistes qui ont toute leur vie durant  honoré la paix, l’humanisme, et la tendresse. Les cimetières sont ainsi peuplés que de belles personnes…… c’est la vie !

Moi ce que je souhaite                aujourd’hui plus fort que jamais c’est la mort du Parti Socialiste !

Je veux qu’il crève !

Je veux qu’il crève étouffé par sa duplicité quand la candidate de ce parti  turpide  appelle à s’abstenir pour ne pas voter Marie gorges Buffet, dans cette circonscription ou déjà l’abstention gangrène la vie démocratique et favorise la montée de toutes les droites ! Honte à cette bourrique qui déshonore la mémoire de tous ceux qui ont construit le camp du progrès !

Je veux qu'il claque explosé par ses reniements et ses lâchetés à l’image de ce petit marquis de la renonciation de Montebourg qui s’apprête à abandonner les « fralib » dans une mise en scène grotesque orchestrée par les actionnaires d’UNILEVER, j’entendais ce matin pédant, cassant et péremptoire le DRH France d’Unilever  nous expliquer tous le mal qu’il pensait des scoop et des auto-organisations ouvrières…. Le socialiste qui lui faisait face n’a pas eu un mot pour défendre la pertinence  du projet des ouvriers et ouvrières du thé éléphant….. Qu’il claque !6291444384_e3c6a76e23.jpg

Je veux qu'il calanche foudroyé par son mépris du travail militant courageux que le front de gauche a entrepris et qui ramène au vote contre la droite près de 4 millions d’électeurs qui sans l’espoir créé se seraient évanouis dans l’abstention inconsolable qu’ils ont construite avec leur truanderie, dans le pas de calais, mais aussi dans les Bouches du Rhône ou dans l’Hérault ! Grenouillages et fricotages, tripatouillages et manœuvres …. Qu’elles calanchent !

Je veux le voir cadavérer, asphyxié sous le poids de ses députés enflés de leur mécanisation robotisée, je veux les voir se coucher comme un seul homme au premier coup de sifflet des exigences du capital, je veux être de leur enterrement, suivre avec mon drapeau rouge, le corbillard du parti socialiste.

Peut-être alors que cette mort salvatrice, effacera toutes les vilenies des Valls, toutes les abjections Martinesques, peut-être que nous pourrons alors pardonner, pardonner sans jamais oublier  bassesses, injures, et saloperies  dans lesquelles le grand parti socialiste de 1971, celui qui voulait rompre avec le capitalisme et changer la vie est mort défait et méconnaissable, usé et meurtri, gris et défiguré !

RIP à lui…..

vendredi 15 juin 2012

Le coup bas est venu de Grèce, la félonie est une affection Hollandaise.

hypocrisie.jpgBien sûr, il y a cette affaire du twitt, calamiteuse et désespérante à la fois, elle a le mérite de masquer tous les vrais débats.  Je n’ai absolument aucune sympathie pour les propos véhiculés par Ségolène Royal, tout au long de ses diverses campagnes, absolument aucune… je l’ai combattu en 2007, et j’ai voté au deuxième tour, loyal, pour elle. Je suis juste surpris par le degré d’affaissement moral et intellectuel du parti socialiste. Je suis juste dégouté de la voir ainsi livrée aux bassesses d’un appareil prêt a tout pour l’éliminer de la vie politique.  C’est la même musique que les journaux proches de Solferino interprètent pour affaiblir, discréditer, déconsidérer cette femme, la même musique  que celle qu’ils ont entamé quelques jours avant le premier tour avec Jean-Luc Mélenchon !

Je suis frappé qu’aucune voix ne s’indigne contre l’acharnement machiste qui lui est fait. Juste cette exemple et j’arrête avec cette affaire qui nous regarde que de loin, mais enfin, personne ne s’interroge sur ce message livré à tous les beaufs de la terre, quel est donc le dessein, l’objectif de la publication sur  toutes les unes, dans les papiers glacés, de ces photos d’une Ségolène la larme à l’œil ?

Le combat politique est rude, et les hommes et les femmes qui le mènent ne sont pas des robots, ils leur arrivent, plus souvent qu’à leur tour, de ne pas pouvoir retenir des larmes… avez vous déjà vu à la  une, des larmes  de Sarkozy, D’Emmanuelli, de Pasqua ou de Georges Marchais ?

Cette presse et ces gens là, font raisonner, les plus profonds réflexes réactionnaires, Mélenchon est antisémite parce qu’il dit haut et fort que de tous les enfants  venus de la méditerranée sont ici chez eux, (voyez le ressort : arabophile donc antisémite). Ségolène est un incapable parce qu’elle pleure (voyez l’intuition : la politique n’est pas faite pour les femmes)….segolene-en-pleur.jpg

 Abjecte bassesse et vulgaire trivialité que cette manière de cacher son véritable objectif, sa véritable politique. Il faut être un observateur aguerri et presque junkie de l’information pour dénicher la veritable nouvelle des dernières quarante-huit heures.

C’est à la télévision grecque que cela s’est passé, mercredi soir, au journal télévisé le plus regardé du pays, François Hollande est venu  pressuriser, catéchiser le peuple grec de la doxa libérale de la troïka !

Il n’est pas passé par quatre chemins mettant en garde le peuple contre son propre vote, il a joué de toutes les peurs que peuvent engendrer une sortie hypothétique de l’euro, que personne, a part les fascistes, crédités de 3% dans les sondages, ne propose.

Enflé de son  tout nouveau costume de Président de la cinquième République, ampoulé et sentencieux comme le représentant de commerce d’une société en faillite qui tente de refourguer  une camelote désuète, il est venu renforcer, consolider et ratifier avant l’heure, le chantage de madame Merkel, les extravagantes exigences de Mr Herman Van  Rompuy, les fadaises libérale  de madame Lagarde…

Fourberie que de poser le débat sur la sortie ou non de l’euro car la véritable question en Grèce comme en France  est celle de sa refonte ! Le véritable problème posé par l’euro est celui de sa gouvernance et des mesures nécessaires pour enfin en faire un outil au service d’une politique de satisfaction des besoins des peuples européens. L’austérité, n’est pas le remède qui permet de sortir de la crise, la potion seringué au peuple grec ne fait qu’engendrer la misère et la désespérance.

banques.jpgCe que la gauche Française, attend d’un président de gauche c’est une toute autre attitude, les millions d’électeurs de François Hollande espèrent plutôt d’une démarche concertée des progressistes européens qui épaulerait les peuples et atténuerait les misères qu’ils doivent endurer.

Ce que la gauche attend c’est une  politique volontariste contre la finance gloutonne et les insatiables rentiers, Hollande aurait pu, par exemple, proposer la mise en place d’une banque européenne publique au service du développement social, solidaire et écologique…

Il aurait pu… mais il a fait l’inverse, soutenant le projet scélérat d’une alliance du PASOK et  de la Nouvelle Démocratie plus réactionnaire que jamais.

Duplicité d’un discours flou à Paris et précis à Athènes, hypocrisie de celui qui soutient Ségolène Royal et que tous les proches bombardent de haine et d’injures…

La fausseté, l’escobarderie, et le jésuitisme sont des formes de gouvernement vouées à l’échec.

jeudi 14 juin 2012

Avec Brigitte Comard, la leçon de socialisme.

commard.jpgAu Parti de gauche nous ne baissons pas les yeux, et puisqu’il était de notre devoir de tout faire pour battre la droite, puisque dans cette circonscription de Bordeaux centre où  le système chaban est en train de s’écrouler, notre place était bien dans cette salle de l’athénée municipal de Bordeaux, rendez vous à 20 heures, de tout ce qui compte des socialistes bordelais !

Ils étaient tous là, les cadres et les secrétaires de section, les conseillers généraux, les députés, les sénateurs, ils étaient tous là pour soutenir Madame la ministre et son  Président de la CUB installé comme un enfant turbulent  sur le porte-bagages.

Tout était en ordre pour une soirée plan-plan, entre belles personnes, sures de leur bon goût, convaincu de leur toute puissance….

Vincent Feltesse, venait avec son inimitable gouaille mi-naïve, mi-machiavélique d’introduire la soirée, la candidate des verts  venait de terminer mi-vénale, mi-coupable   son exercice  de ralliement obligé lorsque Brigitte était appelé à la tribune.

Mes amis, mes Camarades, quel régal, dés les premiers mots, c’est comme si toute la salle s’enfonçait de 20 centimètres dans ses fauteuils. Le silence inquiet qui gagnait les deux premiers rangs réservés raisonnait du bruit que la vertu et le courage font lorsqu’ils pénètrent  l’antre du défaut et de la couardise.

Il leur faudra ensuite tout l’indéniable talent de Noel Mamere qui rendra un hommage appuyé au Front de Gauche, et qui sera enfin la première voix nationale de la majorité présidentielle a condamner sans ambigüité et avec force les insultes répétées dont nous sommes l’objet de la part des Jupés, des NKM, et autres Raffarin !

Il était temps !

Le temps d’une soirée nous avons porté le débat qu’ils nous ont toujours refusé, là devant 500 militants et cadres socialistes, il n’y avait que peu de véritable gens, Brigitte Comard leur a fait baisser les yeux, Brigitte Comard leur a dit ca :

 « Mes camarades,

Nous sommes ici, le Front de Gauche parce que nous ne lâchons rien de cet objectif, un objectif républicain incontournable et c'est celui de battre la droite.

Cette droite indigne qui aujourd'hui choisit de s'allier au front national, qui affirme, par la voix de son chef dans cette ville, que ça ne blesse pas ses valeurs.

Cette droite poreuse qui passe sans états d'âme, du bleu UMP au bleu Marine. Et, qui ose, nous insulter, tous, au Front de Gauche en nous traitant d’antisémites.

Cela a le mérite d'éclairer ceci : nous n'avons pas, la droite et nous, les mêmes valeurs ! Nous voulons libérer la vie politique de toute la boue de l’extrême droite.

Nous l'avons prouvé, nous mettons sans cesse dans cette bataille toutes nos forces. Les 4 millions de voix qui se sont rassemblées derrière Jean Luc Mélenchon, et le programme l'Humain d'abord, n'ont pas manquées à l'appel le 6 mai, pour faire entendre ce cri du peuple et le faire triompher.

Alors je veux que vous entendiez une chose :

Aujourd’hui je viens porter les couleurs du Front de Gauche, des couleurs entachées de tristesse et de colère.

Durant tous ces mois de campagne, nous nous sommes attaqués seuls au chantier de démontage idéologique de l’extrême droite dans ce pays. Le résultat de la bataille menée par Jean-Luc Mélenchon et tous les camarades du Front de Gauche aurait pu être toute autre, et plus encore à Hénin Beaumont, si l’ensemble des forces républicaines s’étaient rassemblées, avec force derrière une seule candidature, celle de Jean-Luc Mélenchon.

Sachez combien notre respect est grand, au Front de Gauche, pour la tâche accomplie dans la 11ème du Pas de Calais.

Je le dis sereinement, nous n’oublierons pas le Pas de Calais. Il y a des choses qui se font en politique et d’autres qui ne se font pas et ce qui vient de se passer à Hénin Beaumont n’est pas juste.

Le taux d'abstention record et affligeant, qui s'est fait jour, et partout en France, est une catastrophe et malheureusement, il nous donne raison. Il est impérieux de réconcilier les citoyens avec le débat politique. Il est impérieux de bâtir le renouveau d’une confiance dans l’action politique.

Nous avons, sur cette circonscription, engagé pendant cette campagne une lutte âpre pour que les idées, les programmes soient confrontés. Je sais que Céline Simon et Vincent Maurin ont fait de même. Nous avons dit clairement que la confusion des séquences, les stratégies de localisation affichées, l'occultation du rôle véritable des députés font peser une menace forte sur l'exercice de la démocratie.

Non, le peuple n'est pas fatigué de voter. Mais, de guerre lasse, il se détourne des urnes, quand il n'y a plus d'explication acceptable à la marche chaotique du monde, quand il se sent impuissant. Nous devons aller chercher, chacune et chacun d’eux, jusque dans leur plus grande désillusion, pour redonner courage, redonner espoir. Nous devons réhabiliter la souveraineté inaliénable du peuple.

Nous réfutons l'austérité parce que des économistes, et parmi eux des prix Nobel, s’époumonent à dire que c'est une folie ! S'évertuent à l'écrire, sans cesse depuis 4 ans !

Parce que l’Islande et l’Argentine nous démontrent qu’une autre voie est possible. La dette est intégralement provoquée par la spéculation financière. En 2011, les entreprises du Cac 40 ont distribué 37 milliards d’euros sous forme de dividendes. En regard, le coût de la dette publique est de 45 milliards d’euros. La protection sociale n’est pas un puits sans fond. L’analyse des comptes sociaux le prouve. La part de dépenses sociales dans le PIB est stable depuis 15 ans. Ils disent, ces économistes, assez simplement que ce n'est pas la dépense qui fait la dette, mais le défaut des recettes. Ils affirment que l'argent depuis 15 ans ne revient plus qu'à la rente. C'est la rente qui met en faillite les états !

L'économie n’est pas un fait de nature. Elle n'a jamais été autre chose qu'un projet politique : le Front de Gauche porte aujourd’hui le projet politique qui met l'économie au service de l'humain, et pas l’inverse !

C'est de cela que nous aurions aimé parler, débattre avec vous pendant cette campagne, parce que c'est le fond de tous les problèmes auxquels nos députés auront à se confronter, et durement, pendant cette mandature.

N'oublions pas, mes camarades, que lorsqu’on remet le couvercle sur un bouillonnement, les risques sont grands. Le débat politique sur le fond, est essentiel à la paix sociale.

Nos concitoyens, contrairement à ce que l'on voudrait nous faire croire, réclament ce débat, et il y a un grand péril à ne donner aux urnes qu'une signification par défaut. Ils attendent avec fermeté que des décisions soient prises sur l'augmentation du smic. Je vous le répète, il faut réfléchir très simplement à ceci, avant de répondre que le smic à 1700 euros brut est déraisonnable, il faut mesurer les sommes faramineuses d'argent que nous laissons partir à la rente. Il faut également, et c'est central, savoir qu'il est simplement impossible aujourd'hui, de vivre dignement avec mille euros net par mois.

Il faut que nous partagions la conscience essentiellement de gauche, que ce n'est ni trivial ni sot de le dire, de l'affirmer et d'y trouver remède. Aujourd'hui, c'est la spéculation et la dictature des marchés qui détruisent l'emploi dans l'industrie, dans les services, dans l'agriculture, qui jettent les travailleurs à la rue pour que les fonds de pension aillent saigner davantage les peuples les plus pauvres !

C’est pareil pour l'écologie, nous savons tous que le capitalisme bloque depuis des décennies les avancées technologiques majeures qui devraient, aujourd'hui, nous permettre de mettre en œuvre la planification écologique. La course folle et mortifère au profit est sa seule et unique motivation. Alors, nous le disons : capitalisme et écologie sont incompatibles ! Et nous sommes, au Front de Gauche, incompatibles avec le capitalisme. Notre programme sur ce point est clair : planification écologique et règle verte.

Nous devons battre la droite parce que la droite, c'est la règle d'or, qui en posant des impératifs intenables, interdit aux états l'investissement à long terme. Pourquoi vous êtes vous abstenus sur le MES ?

L'investissement à long terme ce sont les grands chantiers indispensables à l'avenir des peuples !

Il y a aujourd'hui 8 millions et demi de personnes à la rue ou mal logées. Nos concitoyens attendent que nous construisions dès maintenant 200.000 logements publics sociaux par an ! Et je ne dis rien de l’école, de la santé, de la justice. Nous voulons battre la droite parce que, pour restaurer la dignité humaine, il nous faut, à l’Assemblée Nationale, faire abroger toutes les lois antisociales qui ont brisé le code du travail et imposer des droits nouveaux pour les travailleurs. 15.000 syndicalistes ont été licenciés, pour 12.000 d'entre eux, c'était contre l'avis de l'inspection du travail ! L’alerte est maximale.

Alors nous ne lâcherons rien, nous continuerons à résister, et nous attendons de nos députés, tous, qu'avec nous ils entrent en résistance !header.gif

Le Président François Hollande nous dit qu'il faudra faire des sacrifices. Dans le même temps, un rapport de l'Inspection Générale des finances vient d'être publié.Ses préconisations sont claires : Diminutions des dépenses publiques, diminution des subventions.

Voilà ce que cela veut dire. Et ils l'écrivent :

- suppressions de postes dans la fonction publique, gel des salaires, des pensions, des prestations sociales.

- diminution des subventions pour le réseau ferré, les contrats aidés, l'assistance éducative, l'allocation adulte handicapé, les aides au logement, les bourses aux étudiants.

 Et puis quoi ?!!!

 

atteres.jpgOui nous voulons battre la droite, mais pour autant nous ne signons aucun chèque en blanc à qui que ce soit. Nous porterons demain à l’Assemblée Nationale et dans la rue, les exigences sociales et politiques de toutes celles et ceux qui se sont rassemblées dans le Front de Gauche et qui revendiquent un changement profond de société. N’oublions pas d’où nous venons. De cette gauche, têtue, fière de ses valeurs, courageuse, de cette gauche de la forêt des Landes, du sous-sol de Carmaux, de cette gauche ouvrière de Bègles ou paysanne dans le sud Gironde, celle qui n’a jamais oublié qu’il lui a fallu tout arracher, et pour cela décider un jour de résister !

Mes camarades, Dans cette campagne, il a été si peu question de ce qui la magnifie la vie, de ce qui élève la singularité de l'être humain à la vertigineuse mais indispensable dimension de l'universel. Cet espace d'élaboration, de partage sensible, de regard sur l'autre qui nous permet d'échapper, peut-être, à la barbarie. Il a été si peu question de culture !

Le sort qui est fait, depuis 10 ans, à la culture est désespérant ! Nous le savons au Front de gauche, l'art et la culture sont les racines vivantes de la démocratie !

Nous avons entendus nos grands Résistants, les rédacteurs du Programme National de la Résistance, « Les jours heureux », nous les avons entendus nous lancer cette invitation, cette alerte : « Résister c'est créer, créer, c'est résister »

Nous appelons à battre la droite parce que c'est le premier acte de la reconquête du pouvoir par le peuple. Nous portons tous ensemble l'immense responsabilité de ne pas décevoir, de ne pas trahir l'espoir. Il faut écrire les lois de la justice, du partage des richesses, de la fraternité active !

Nos concitoyens, je vous le dis solennellement, ne nous pardonneront pas de les abandonner.

Il faut que nos députés de gauche aient cette conscience éclairée des mots de Jaurès :

 « Le courage, c’est de dominer ses propres fautes, d’en souffrir mais de n’en pas être accablé et de continuer son chemin. Le courage, c’est d’aimer la vie et de regarder la mort d’un regard tranquille ; c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel ; c’est d’agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l’univers profond, ni s’il lui réserve une récompense. Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques. »

Salut et fraternité. »