mercredi 24 juillet 2013

Royal Fab Fucking !

batman.pngDonc ça n’a pas pu vous échapper, le petit est né.

Sans doute une information de première importance si l’en en croit les medias. Ce qui m’étonne le plus, mais je ne suis pas un aigle, c’est que nous soyons amené, les uns et les autres, à commenter cette royale naissance.

 Il me semblait que deux événements concomitants pouvaient revêtir plus d’importance pour nos blogs et nos communiqués, plus d’intérêts pour nos lecteurs, chez qui l’information aurait pu passer inaperçu.

Hier à l’Assemblée Nationale, un fraudeur, un menteur, et un parjure  étalait sa morgue devant une commission d’enquête parlementaire avec une habileté instinctive qui frôle le génie. Cette figure de l’arrogance  qui se moque sans détour des députés qui le questionnent exhibe la puissance de son camp !

Il ne respecte pas ces députés qui font mine d’enquêter, lui sait bien qu’ils savent !

Il ne faut jamais se fier aux apparences, son insolence affichée n’est pas qu’une gageure, une crânerie de puissant. Elle signifie l’appartenance à la caste de ceux qui savent.

Elle dit tout le mépris que cet homme porte  à ces pantins qui font mine d’enquêter. Eux savent bien que le service aux banques, à la finance, à l’oligarchie est toujours rémunéré en Suisse ou ailleurs. Ce que leur reproche Cahuzac c’est leur  trahison, ils n’ont pas respecté la règle du jeu. Recruté pour assumer à la place de toutes les coteries solférinienne la politique au service de la Banque, il n’admet aucune immoralité dans la captation de son dû !

La lâcheté la filouterie, le mensonge, la trahison ne sont pas chez lui, mais bien chez ceux qui feignent de s’offusquer aujourd’hui de découvrir un être vénal. Ce que leur répond Cahuzac c’est : « la vénalité, c’est notre morale bouffon va ! »Cahuzac-soucieux.jpg

Aujourd’hui au Quai d’Orsay, Laurent Fabius reçoit Madame Le Pen. Je dis Madame, car je dois bien reconnaître mes torts. Si un ministre de la République, d’Etat qui plus est, numéro 2 du gouvernement, ex premier ministre, ex Président de l’Assemblée Nationale reçoit officiellement le leader d’un mouvement d’extrême droite, c’est bien que l’époque n’est plus à la porcherie. Les cuillères d’argent sont de sortie puisque la dame n’a plus rien avoir avec le diable !

La dirigeante du Front national est donc  reçue par Laurent Fabius pour faire un point sur la situation internationale et évoquer les questions européennes.

Fichtre !

Que de reconnaissances, pour celle qui s’amuse a caricaturer ses opposants de gauche avec une moustache hitlérienne à la sortie d’un décor de camps de concentration !

Peut-être qu’ente la poire et le fromage, pourriez vous échanger sur les vertus théoriques de la communication de confort !

Cela m’emmène, tout suite et sans  plus de précaution, à la justification que donne  le ministère des affaires étrangères  à ce rendez vous tout de même surprenant. Même pour ceux, et j’en suis, qui se sont fait une idée très précise de ce dont  Fabius est fait.

Le Ministère disculpe tous soupçons malvenus par la volonté du ministre « d’échanger » avec le principal leader d’opinion du pays !

Voilà qui est un aveu de taille ! Deux  même !

D’abord Marine Le Pen peut se glorifier d’être enfin admise à la table de ses maitres. La meilleure garantie du système immuable qui assure le fonctionnement du mécanisme  d’alternance entre « les amis de Jouyet » et « les amis de Jouyet » est officiellement reconnu comme un leader d’opinion. Les déclarations moisies du Maire de Cholet en attestent !

Ensuite, il  s’agit d échanger. Que peut bien vouloir dire ce vocable, au premier sens on peut comprendre qu’il est quesadmise.pngtion de discussion courtoise entre gens de bonne compagnie, de causerie parfumée  à la fraicheur  d’un ministère climatisé…

ou bien il  s’agit d’échanger ?

Mais que Fabius peut-il échanger avec Le Pen ? Que peut-il troquer, brocanter, chiner, commercer, négocier,  revendre, vendre ?

L’information d’hier n’était donc pas la naissance  d’un petit anglais sans nom.  Elle résidait  plutôt dans le foutage de gueule outrageant que l’oligarchie se  croit autoriser à nous  administrer.