mercredi 17 juillet 2013

Le temps que nous donnerons est le seul qui compte ! Tic-tac au Parti de Gauche

concret« Nous ne sommes pas en compétition avec le FN pour obtenir un siège de plus. Nous sommes pour offrir une issue à la crise politique par le passage à une Sixième république. Chaque confrontation électorale doit être l’occasion de faire avancer la révolution citoyenne : renforcer la conscience qu’il faut renverser l’oligarchie et montrer, dans notre programme mais aussi par nos actes, le mode opératoire par lequel le peuple reprendra le pouvoir. »

Mais si elle ne vient pas, qu’est ce qu’on fait ? Comment on fait ? C’est juste à cela que doivent servir les dirigeants politiques. Répondre à des questions aussi simples. Comment être utile à l’attente réelle  des citoyens…. La révolution citoyenne est un concept si intelligent que je me suis amusé a interrogé nombre de mes camarades sur le sujet…

Les réponses ne sont jamais les même, d’une insurrection par les urnes, à une indignation si forte qu’elle emporterait tout sur son passage, d’une méthode pour instaurer la sixième République à une jonction politique à tous les fronts de lutte, d’un air de guitare au pied du génie de la bastille à la grande marche du peuple sur l’assemblée nationale… La révolution citoyenne est un feu qui brule à l’intérieur sans pouvoir atteindre le grand nombre. C’est une intelligence de l’intérieur. C’est une montre à complications. Un signe de reconnaissance pour ceux qui savent ! Un entre-soi de confort.

Le cadencement du temps politique n’accepte jamais les idées fixes, une fois que le plafond de verre est brisé, il ne faut plus faire comme s’il nous incarcérait encore !

L’ami Nathanaël  a bien raison d’écrire : « Le résultat de cette involution d’un parti creuset, qui se faisait fort de faire de la politique autrement – comme quoi, nul ne peut vivre hors du réel -, c’est une forme de vie hors sol. Les idées fort justes et intéressantes développées pour renouveler, en profondeur, le logiciel idéologique de la gauche : écosocialisme, révolution citoyenne, autonomie conquérante, sont souvent développées sans lien avec le monde réel. Ce qui nous colle à la peau une image de doux rêveurs, au mieux. Cette situation a aussi pour conséquence de nous voir développer des discours extrêmement argumentés, fort bien étayés, comme celui sur le PS qui serait devenu un parti objectivement de droite, et qui ne rencontrent d’échos que dans des sphères extrêmement minoritaires. » Le moment est venu pour notre parti de Gauche de prendre le parti de la gauche !

Jamais la période ne fut si propice à l’émergence de notre unité. Comment peut-on faire d’une période qui a vu l’éclatement au grand jour de la crise systémique du capitalisme,  a démontré la faillite de la financiarisation de l’économie, les révolutions arabes, le mouvement des Indignés en Espagne et en Grèce, aux États-Unis,  les résistances ordonnées des peuples d’Amérique latine la raison  d’un repli identitaire.

L’inverse est pourtant  vrai : c’est l’incapacité du Parti de Gauche  à démontrer son leadership sur le Front de Gauche et son utilité dans cette période de crise du système et de révoltes de masse qui a est un  facteur puissant de crise que les mots ne pourront plus cacher longtemps…

Tout le travail fait par notre petit Parti de Gauche est validé par les faits. Nous avons eu raison de frapper et de frapper fort pour faire éclore la réalité. La déroute du logiciel social démocrate est patente au point tel que le Président Hollande mise sa survie politique sur la réélection de Merkel. L’impasse des politiques austéritaires est validée  non seulement par la misère dans laquelle s’enfonce la part la plus fragile du salaria,t mais aussi et surtout, par les prises de positions tardives mais réelles de la gauche du PS, des écologistes et de tant d’autres.

Le salariat qui est le cœur de notre sujet n’en finit plus d’étaler sa déception vis à vis de la politique menée par ceux qu’il a pourtant élu. Enfermés dans un carcan d’une répartition partidaire qui n’a plus de sens, les socialistes et les écologistes pour de vrais s’étiolent dans une impuissance léthargique  qui les contraint à accepter une politique néolibérale qui n’a pas de majorité, ni dans le pays, ni dans l’immense pluralité  des militants qui font la gauche !

Pendant ce temps, notre parti est là,  qui espère des ralliements alors que sa seule tâche devrait être de faire émerger des convergences.gramsci

 « Si la radicalité n’est pas concrète, ce n’est qu’un songe creux » il y aujourd’hui la disponibilité politique pour ouvrir la plateforme unitaire de mise en œuvre d’un programme de radicalité concrète, ce n’est pas la peine d’attendre la révolution citoyenne… dés fois qu’elle ne vienne pas.

 En disant cela, je ne veux pas que vous imaginiez  que je suis en train d’en rabattre, de raccourcir la voile ou quoi que ce soit dans cet esprit là… non je dis exactement l’inverse, le moment est venu de des travaux pratiques.

Il fallait faire la démonstration que face à la dérive des solfériniens il pouvait y avoir une autre gauche que celle de Rober Hue, naine et velue comme un diable, c’est fait !

Il fallait démonter que le nombre d’énergie disponible ne cesserait de grandir, à la Bastille à la République, sur les plages du Prado, à Toulouse… c’est fait !

Il fallait démontrer  notre capacité à construire un parti nous qui n’avions jamais rien dirigé, nous qui sommes arrivés sous le regard presque moqueur  y compris de nos partenaires…  avec 14000 adhérents, c’est fait !

Ce qui nous reste à faire, c’est de donner un coup d’arrêt décisif à la crise dans laquelle le capitalisme plonge l’Europe !

C’est possible, il suffit juste de s’y coller maintenant avec les forces disponibles pour accomplir la tache ! Un changement de gouvernement en France créerait une telle onde de choc chez les pétochards de la rente… que la tache en serait même  facile !

Le programme que nous devons proposer pour construire cette nouvelle majorité est simple. Il tient en quatre points. Et c’est lui que nous devons rabâcher et rabâcher jusqu’à que l’hypocrisie solférinienne cède de son inconséquence.

Premièrement, inverser le rapport du partage des richesses ! Récupérer les dix points de volés au travail pour engraisser les comptes off-shore et les paradis fiscaux nous donneront assez de marges pour satisfaire nos besoins en services publics, en aménagement du territoire, en autonomie pour les collectivités territoriales !

Deuxièmement refonder le pacte social ! Cahuzac, Tapie, Moscovici, Gueant, Coppé ne sont pas les dérives individuelles que l’on nous présente. C’est la manifestation évidente d’une République vermoulue par les intérêts d’une caste qui s’émancipe de la règle commune. La sixiéme République  c’est juste redonner au droit la force de la légitimité populaire !

Troisièmement  en finir avec la soumission aux institutions européennes, leur union, leur monnaie et sa gouvernance ne sont que les outils de la guerre que la finance organise contre ceux qui travaillent !

Quatrièmement imposer l’écosocialisme au cœur de la nouvelle synthèse  de la gauche de rupture, c’est l’outil central de la majorité que nous allons construire. C’est la clé de voute du changement que nous allons opérer entre le modèle actuel de production, de consommation, de vie et d’échange et le modèle de développement écologique qu’il est urgent de faire naître.

Victor-HugoC’est avec ce programme que nous voulons gouverner la France, c’est ce programme qui est majoritaire à Gauche, c’est celui là que nous devons appliquer pour qu’enfin le peuple puisse ensuite prendre le pouvoir…

Si tu crois l’inverse, c’est avec une stratégie du NPA, que tu te retrouveras avec un score du NPA  à attendre la Révolution Citoyenne !