mercredi 31 juillet 2013

Il était un homme de principe.

6264472097_98edd4ed85.jpgIl voulait l’unité des socialistes. C’est là son plus grand enseignement. « Une humanité fraternelle  sans dieu, ni roi, ni patron ».

Il  y a 99 ans, un Villain le tuait, il y a 99 ans que l’extrême droite française s’engraisse de l’assassinat de celui qui avait réussi, quelques année plus tôt, au « congrès du globe » en 1905,   l’unité des socialistes, la seule façon de rendre la « révolution populaire » !

C’est parce que le mouvement ouvrier est depuis lors artificiellement divisé que prospère la gangrène réactionnaire, nationaliste, xénophobe et raciste. Elle ne cesse de s’étendre de la faiblesse de notre organisation. Lorsqu’il est une évidence que la République est grippée, que les affaires et leur monde  dominent tous les champs de la vie sociale, que la société est éclatée en tant de groupes aux aspirations apparemment si éloignées,   que la mondialisation affecte chacune de nos destinées  sans que, pour autant, nous soyons mieux informé de l’existence de nos lointains semblables, ce n’est pas avec l’histoire qui nous mord la nuque  qu’il faut courir, mais avec les grands principes qu’il nous faut renouer.  

C’est la méthode de Jaurès que les véritables socialistes d’aujourd’hui qui ont commencé à se rassembler  dans le  Front de Gauche doivent mettre en œuvre.

 Ouverts et en constante évolution, nous nous devons de penser au-delà de l’échelon national avec des propositions pour de suite, efficaces au local, efficaces  dans la plus reculée de notre campagne désertée.

Le temps immédiat nous regarde autant  que les projections  des Grands Lendemain espérés.

C’est un socialisme décomplexé pour une société démocratique, compliquée et en crise, que nous devons mettre en œuvre.

Un humanisme de combat, seul  terreau fertile de la citoyenneté révolutionnaire. Indispensable ingrédient de la révolution  du même nom !

Sa méthode de réflexion, sa passion de la liberté comme principe politique et social, sa quête d’une fraternité réelle interpellent et doivent encore inspirer ceux qui aspirent au grand bouleversement de l’ordre établi.

Défendre les droit des salariés (salaires, retraites, code du travail) et offrir des débouchés politiques aux luttes sociales pour ne plus que la démocratie ne s’arrête devant la portes des entreprises où beaucoup de patrons règnent encore en maîtres 

Défendre l’école républicaine et laïque contre les attaques des libéraux ;

Reprendre le combat internationaliste et pacifiste pour construire un autre monde débarrassé de la dictature des actionnaires et des impérialismes de tout poil.

Et enfin oser  le mot d’ordre de l’Unité !

Le « congrès du globe »  fut une victoire éphémère des révolutionnaires, livre-henry-poulaille-damnes-terre-L-1parce qu’elle était d’abord la victoire des jauressiens.

Il n’y aura aucune victoire possible contre les  puissances de la finance et les oligarques qui la servent  sans une démonstration évidente du rassemblement puissant des socialistes.

Pour séparer le bon grain de l’ivraie, nous prendrons à la lettre la locution de François Mitterrand : « Celui qui ne veut pas rompre (avec le capitalisme), celui-là ; n’est pas socialiste ! »

Voilà, au-delà de la nouvelle séquence électorale qui s’avance dès la rentrée, qu’elle doit être notre tâche prioritaire, inventer la forme nouvelle de l’unité des socialistes.

« L’histoire enseigne aux hommes la difficulté des grandes tâches  et la lenteur des accomplissements, mais elle justifie l’invincible espoir ».

Jean Jaurès.