mercredi 6 février 2013

Le gouvernement doit amnistier les syndicalistes.

amnistie.jpgIls sont des centaines à être poursuivis dans le pays. Militants syndicaux ou associatifs, ils se sont courageusement investis dans les mouvements sociaux. Ils ont bataillé pour faire respecter leurs droits fondamentaux, pour protéger leurs conditions de travail, pour sauver leur emploi ou préserver les services publics.

C’est eux et d’abord eux qui ont été en première ligne pour permettre la défaite de Sarkozy. C’est eux qui ont défendu l’intérêt général et inventé l’expression « Président des riches ». Ils ont permis la mobilisation  profonde de la société, jusqu’à obliger le candidat Hollande à faire le tour des boites en lutte pour leur dire combien il ne les laisserait pas tomber !  (sic)

Ils sont attaqués pénalement, poursuivis dans l’exercice même de leurs droits  et engagements syndicaux. Poursuites humiliantes et cruelles  qui ne visent bien entendu qu’à faire baisser les yeux, à mettre le genou à terre, à demander grâce !

Dans un environnement social dominé comme jamais par le Medef qui enchaine les victoires au rythme d’une enfileuse de perles, au moment même où le grand patronat se frotte les mains des 20 milliards de crédit d’impôt que vient de lui offrir le gouvernement, à l’instant où il n’en revient pas encore du magnifique coup joué dans ce que l’on nomme les accords de Wagram et  que Gérard Filoche, membre du BN du Parti Sournois qualifie lui-même ainsi : « Un accord de flexibilisation forcée. Un accord de chantage à l’emploi. Une attaque contre le CDI. Un accord de sécurisation de la délinquance patronale. », Le rôle du gouvernement, de son ministre du travail, D’Arnaud Montebourg passé du ministère du redressement productif à celui du redressement judiciaire  devrait être d’affirmer que les citoyens qui défendent la retraite, leur outil de travail, leur école ou leur hôpital, leur salaire ou leur sécurité physique sur leur lieu de travail ne sont ni des criminels, ni des délinquants !les-ouvriers-de-psa.jpg

En lieu et place de ce comportement que l’on pourrait être en droit d’attendre d’un gouvernement de gauche, se multiplient sur la télévision publique les reportages et talk-show qui déversent quotidiennement leur haine antisyndicale.

Hier, chez cette hyène de Calvi, on pouvait se régaler d’une brochette réactionnaire emmenée  par cette vielle baderne de  Raymond Soubie, conseiller social de Chirac, de Barre et de Sarkozy qui osait affirmer que les plans sociaux en cours étaient en grande partie de la responsabilité des syndicats ! Trop rigides, trop  corporatistes, trop idéologistes…  pas assez modernes…

Ainsi selon cette fripouille appointée du patronat, les licenciements programmés  de goodyear seraient directement la résultante de l’inertie syndicale !

Rendez vous compte, ils n’ont pas signé l’accord que leur proposait la direction et qui prévoyait une baisse substantielle des salaires, un passage en 4*8 en contre partie du maintien du site !

Quand par malheur les ouvriers et les ouvrières tombent dans ce piège, c’est comme chez les Conti que cela fini : salaires baissés et emplois supprimés !

Chaque fois que le gouvernement recule, les vampires avancent, ils n’ont peur de rien, à peine signent-ils les accords de Wagram censés préserver l’emploi en augmentant les libertés de licencier qu’ils annoncent un plan social sans précédent chez Renault, chez Virgin…

La direction de PSA, caricature d’un patronat glouton et gavé, après avoir menti au pays entier, après avoir ridiculisé le gouvernement de la France sur la prétendue non-fermeture d’Aulnay renoue depuis quelques jours avec les vieilles méthodes de pressions, d’intimidations contre les salariés engagés dans la défense de leur emploi, de leur vie !

les-chiens-du-patronnat.jpgLes voyous payés sont aux portes des usines pour donner la bastonnade aux travailleurs ! Voilà le résultat des reculades à répétition de ce gouvernement !

Il est temps, très largement temps, de se ressaisir, la défense de notre capacité  à sauver et réorienter notre industrie passe d’abord par la mise à l’abri des syndicalistes et des travailleurs !

En votant immédiatement la loi d’amnistie pour les syndicalistes que proposent les députés du Front de Gauche, nous pourrons inverser la dynamique défavorable qui autorise le MEDEF à toutes les forfaitures !

Les salariés qui luttent ne sont pas des délinquants ! Les casseurs d’usine, les voyous assermentés sont à chercher du coté des financiers obnubilés par leur marge de profit.

Ils n’ont que faire du devenir de l’industrie, des emplois, des salariés et de leurs droits !

Hier Eric Coquerel qui était venu porter le soutien fraternel et décidé du Parti de Gauche au travailleur de Pétroplus a terminé son intervention par ces mots : « Vous, salariés et vos syndicats, vous avez largement rempli votre part de travail »

Faisons le notre ! Signez la pétition http://www.placeaupeuple2012.fr/amnistie/