jeudi 7 février 2013

Faire cesser le terrorisme patronal !

terrorisme.jpgAucune politique au service des femmes et des hommes de ce continent ne fonctionnera si nous ne mettons pas un coup d’arrêt  au terrorisme du Medef.

La violence patronale atteint un niveau inédit depuis prés de 30 ans. Alors que les plans de licenciements se multiplient et que les travailleurs de plusieurs usines sont en lutte comme PSA Aulnay, Renault, Sanofi, Goodyear, Arcelor, et ailleurs, le ministre de l’intérieur s’inquiète des risques « d’explosions sociales »

Au lieu de gazer les syndicalistes, de matraquer les manifestants, de fliquer les travailleurs aux portes des usines, le gouvernement devrait user de tout son pouvoir coercitif pour faire respecter l’ordre public social !

En lieu et place de cela, A l’usine Renault à Flins, en région parisienne, "il y a de plus en plus de présence policière autour de l’usine avec plusieurs voitures banalisées", témoigne un délégué syndical. A PSA Aulnay, c’est des agents de sécurité en rangers qui sont envoyés pour faire pression sur les grévistes alors que la répression s’abat contre des militantes et militants de la grève, avec des convocations à la sûreté d’Etat et des sommations  à entretien préalable à licenciements. Les RG et autres forces de répression sont aussi au pied d’œuvre en vue de la manifestation prévue le 12 février des ouvriers de Goodyear à laquelle doivent participer des délégations d’autres usines en lutte.

A Aulnay la direction vient de passer à un stade supérieur en pratiquant un véritable lock-out, (grève patronale qui consiste à fermer unilatéralement l’accès à l’usine) comme dans la plupart des pays européens, cette pratique est interdite en France. Ils ont recruté des intérimaires pour remplacer les ouvriers grévistes, ils ont recruté de gros bras pour intimider, ils ont scénarisé toute une série de plaintes contre les leaders syndicaux ! Bref ils font la guerre !arrestation

La guerre c’est des milliers de familles brisées impunément, de la souffrance à la chaine, du froid au cœur des coulées d’acier incendiée. La première réponse que le gouvernement devrait donner est bien sur l’amnistie des syndicalistes,  mais au lieu de cela ce sont les victimes que la justice condamne : c’est intolérable ! C’est inadmissible !

Ce qui se joue en ce moment dans l’automobile, dans la métallurgie, dans la raffinerie, dans les entreprises petites, moyennes, chez les sous-traitants c’est tout simplement la survie de notre capacité de production dans tous les secteurs stratégiques de notre économie.

Pour le Front de Gauche  l’heure est à la double mobilisation.

D’abord un soutien sans faille au Front des Luttes  pour reprendre la main  sur les décisions des marchés, des actionnaires et des fonds de pension !

L’avenir de notre capacité de production, le tournant écologiste que nous voulons lui imprimer n’est tout simplement pas possible lorsque seuls les intérêts à court-terme décident de la destinée de nos usines.

L’intérêt des travailleurs est dans une société où le salariat est extraordinairement majoritaire la seule façon de satisfaire l’intérêt général.

Oui ! Les pouvoirs publics doivent reprendre la main sur l’ensemble des secteurs stratégiques de notre industrie en procédant d’urgence à une série de nationalisations ! Cela ne coûtera pas les 20 milliards  que l’on s’apprête à verser aux entreprises en pure perte, cet argent  n’ira dormir au fond de coffre-fort, il ira directement à l’emploi !

laurence-sauvage.jpgNous devons élargir, diffuser, convaincre  qu’il existe une alternative à l’austérité qui n’est que la résultante du diktat patronal, c’est l’objet de la campagne nationale contre l’austérité, une autre politique est possible et nous sommes prêts à la mettre en œuvre.

Ensuite c’est auprès de grévistes eux même  que nous devons nous mobiliser. En répondant d’abord à leur appel à la solidarité. Ceux d’Aulnay bien sur en cliquant ici, mais aussi tous les autres, tous ceux qui résistent en répondant à l’appel du parti de Gauche pour lancer une grande souscription de solidarité en direction des grévistes !

La grève qui suscite une telle hostilité du grand patronat et du gouvernement, recueille la sympathie de nombreux salariés. Il faut aider les grévistes à rester la tête hors de l’eau,  leur grève est un exemple et l’idée d’une riposte commune fait son chemin !

C’est le sens de l’'adresse que Laurence Sauvage secrétaire nationale aux luttes du Parti de gauche  livre en ce moment même  aux salariés de Presstalis qui viennent d'empêcher la tenue d'une réunion qui devait entériner le plan social d'entreprise.

La peur doit changer de camp !