Orphelin de mes chansons. Là, au bord du pont Eiffel, de là à là, sans que rien ne soit vraiment précis, ni Langoiran, ni Portets
Mes pas baillent, en regardant l’avenir. Ils connaissent le tourment de mes heures volées… un leurre, un avenir, une carrière …j’ai lu Rousseau à l’âge où l’on n’imagine pas en devenir un spécialiste, juste les bois, la promenade, la solitude et l’égalité….
Chacune de mes peurs innocentes me ramènent au courage de ceux qui font !
Accroché, pendu à celui qui sait, je refuse l’autorité du puissant... Je connais l’expertise de celui qui jouit de l’ignorance des autres …
Mon Gracchus Babeuf ne connait que la conjuration des égaux et se moque éperdument des aspirations mesquines de tel ou tel improbable.
L’élitisme léniniste, d’une avant-garde ouvrière garante de la pureté révolutionnaire du parti est une farce absurde, grotesque, une couillonnade crétine qui permet juste, juste, de rassembler des pauvres types …. Aliène que je t’aliène…je n’exerce que quand je peux….
Au bord de la Garonne les pierres et les herbes ne sont que de leurres où les souvenirs girondins des quêtes de Brissot, Vergniaud ou Condorcet ne font pas imaginer la modération que comme une trahison.
Nous ne sommes pas des recalés, des « aspirateurs » (ceux qui aspirent) de seconde zone.
Je ne m’appelle pas l’air du temps, je ne suis pas une fille du printemps, on ne m’apprivoise pas sur un mal entendu… je ne suis pas la revanche des recalés, des grands brulés, des aigris du vingtième, je ne suis pas un primate sans cravate. Je suis une Révolution !
Au bord de la Garonne, de Toulouse à Bordeaux flotte l’air de la grande mer, les bruits des oiseaux et le cri de leurs échos…
Entend ami et camarade, le bruit qui gronde … la révolution ne se décrète pas dans un éditorial elle appelle la synthèse minutieuse de ceux qui veulent rompre avec l’ordre établi
Le parti qui pourra réussir cette mise en marche unifiée du salariat n’est pas un petit groupe qui se fait son cinéma autour des meilleurs militants du socialisme ...
Nous avons réussi une étape décisive, les militants du Front de Gauche, sont sans aucune contradiction possible, le rassemblement efficace des tous les ruisseaux de la contestation sociale, il nous faut aujourd’hui devenir le parti du salariat, le parti de la cohérence écologique et sociale, le parti qui incarne le changement !
Cela appelle une transcroissance d’un nouveau type, osons devenir le parti de toute la gauche socialiste et écologiste, C’est ni plus ni moins l’enjeu du congrès de Bordeaux, l’alternative est crédible et nous la rendons possible ou bien nous n’aurons pas réussi à inverser le fatalisme social -libéral qui entend pétrifier les aspirations au bien vivre !
Renverser la table, maintenant, c’est comprendre que nous venons de renouer avec le temps des ponts, sans que rien ne soit vraiment précis … ni Langoiran ni Portets !!!!