dimanche 23 décembre 2012

Le jour de mon anniversaire !

854164_NPG8UZ2ZUMPUAPQ6CNSLH6KPBMPYLN_6436750937-da87c34ae2.jpgJ'étais assis face à 49 années. 17885 jours. 429 240 heures. 25 754 400 minutes et un peu plus de 2 060 352 000 battements de cœur !

 J’étais assis là, devant mon ordinateur quand il me vint une idée terrible.

Je n’ai jamais, jamais rien tricoté !

Pas le moindre chandail, aucune trace de chaussons ou de bavoirs, pas même, une  écharpe !

La vie lymphatique et l’existence végétative !

C’est pourtant là, en bas de l’escalier, en regardant les marches orgueilleuses et défiantes, que je songeais à toutes ces prairies que l’on découvre en haut des marches. Paysages verdelets aux décorx frappés de rouge, c’est toujours en haut que sont les champs  de coquelicots !

Celles et ceux qui avancent sans se retourner ne font jamais cas des dangers de la broderie. Ils marchent. Les autres tissent et brodent des histoires à dormir debout ! C’est un peu ça le grand avantage de la maille, une à l’ endroit et quatre à l’envers !

 Pendant que filles et garçons  se courbaturent et s’abrutissent, s’exténuent et se peinent, les autres, tous les autres, font courir et trottiner la laine. De la pelote à l’aiguille, de l’aiguille au nœud, juste avant de grouper épissure et entrelacements dans l’étrangeté, la laine glisse entre les doigts du farceur de jersey !

La belle couverture sera bientôt là, étendue dans la prairie, courbant et cintrant, pliant et couchant, les coquelicots et les mauvaises herbes !

Là-bas, les gosses continueront de jouer à la balle, les vraies équipes de footballeurs ne rêvent que de prairie quand les promoteurs veulent leur construire des grands stades ! tv-canal-plus-ligue-1-pub-article2.jpg

Peu importe, les coquelicots et les herbes sauvages repoussent toujours. Une journée de soleil, une nuit fraiche et trois gouttes de rosée et c’est le triomphe de la vie qui surgit aux travers de la couverture la mieux tissée !

J’étais assis là, devant mon ordinateur quand il me vint une idée terrible.

Nous étions là, sur la couverture et nous échangions quelques mots, un baiser aussi, les mailles, les points et les boucles venaient de nous oublier.  Ils ne faisaient plus, mais plus du tout attention à nous. Nous demeurions dans la prairie, les joueurs de ballons venaient juste de recommencer leur partie.

Rien n’a de l’importance.

 Les fils du tricot, les mailles de la couverture, sont vains…. « Tap O Tap » fait la machine qui ferraille dans nos poitrines…

Les fils, par lesquels se captent les véritables énergies, les prières et les rêves, lés élévations d’âmes et les véritables embrassades  sont les seuls qui peuvent nous émouvoir… tendus d’un point à l’autre  ils ne sont utiles que pour les oiseaux et les acrobates lorsqu’ils sont bienveillants !

En colère, ils nous serviront toujours à pendre une cloche, à retenir le ballon que l’enfant tient à la main, à lier le parachutiste, sa mitraillette et son destin au ballon qui le maintient en vie !  

Je n’ai jamais, jamais rien tricoté ! Pas le moindre chandail, aucune trace de chaussons ou de bavoirs, pas même, une  écharpe !

13617008-champagne-verres-panier-pique-nique-et-une-couvert.jpgJe monte les escaliers et je trouve toujours de nouvelles prairies…. Des fois j’essaie d’attraper le ballon, mais…. Les enfants gueulent… c’est dingue comme les enfants ca gueule !

C’est qu’au fond ils espèrent… un autre tissu, un autre ballon… un battement de cœur encore !