vendredi 7 décembre 2012

De quoi sont faites les larmes d’Edouard Martin ?

edouard-martin.jpgC’est triomphant de sa domination idéologique sans contestation possible que Manuel  Valls s’est présenté hier soir, sur le prime time de France 2. Le teasing qui avait précédé l’émission fut remarquable, et pour assurer l’audience, la rédaction de France 2 na pas rechigné aux bandes annonces, promettant lé débat du siècle entre les deux futurs candidats du second tour de la présidentielle de 2017, d’un coté le « renonceur » en chef, héraut de la gauche moderne, de l’autre la très dé-diabolisée Marine Le Pen,  figure synthétique  d’une droite décomplexée et ouvertement nationaliste.

La veille de la décision du conseil constitutionnel qui dira aujourd’hui si l’on doit revoter ou non dans la circonscription d’Hénin Beaumont, cette opération de la direction de l’information de France télévision  apparaît de manière évidente pour ce qu’elle est : un tract gratuit et préventif, on n’est jamais trop prudent.

De l’audience et de l’audience  pour le Pen qui peut poursuivre ainsi tranquillement sa stratégie de banalisation de ses thèses réactionnaires et xénophobes.

Toujours est-il,  que je suis fait comme tous les gens de gauche, et lorsque n’importe quel quidam qui se prétend de mon camp doit ferrailler contre la représentante des Gollnish et des militants de civitas, lorsqu’il devrait argumenter contre les héritiers de Maurras et les lecteurs de minutes, les fascinés du club de l’horloge et les vainqueurs   de la nouvelle droite, je suis encore de ceux qui souhaitent, qui espèrent qu’il trouvera les bons arguments, qu’il contribuera  à la levée des bobards qui assurent le crédit  de ces faussaires de l’extrême droite  française.

Mais  force est de constater que celui pour qui, il n’y a pas si longtemps, Martine Aubry avait ces mots doux : « Si les propos que tu exprimes reflètent profondément ta pensée, alors tu dois en tirer pleinement les conséquences et quitter le Parti Socialiste », celui là, n’est décidément pas à la hauteur.

Il me revient en mémoire ce jour où Mélenchon a fait baisser les yeux aux le Pen, c’était dans la même émission qu’hier soir, avec les mêmes commis de la petite souillarde à rendre respectable les odieux, Jean-Luc Mélenchon administrait ce soir là une saine démonstration, il n’y a qu’une seule façon de combattre le Marine le Pen, son infâme parti et ses idées pourries , c’est de démonter pieds à pieds le discours d’enfumage  destinés à la classe ouvrière, c’est de dévoiler l’hypocrisie  affligeante de celle qui tord les mots et les concepts au point d’appeler laïcité les bouts de phrase qui dans sa bouche ne sont que des relents de haine antimusulmans !Capture-de-cran.jpg

Oui mais voilà, le petit ministre de l’intérieur aux airs de toréador de pacotille, bien serré dans ses blancs costumes guindés n’a pas la taille de ses attitudes. Comment le pourrait-il d’ailleurs quand bien même il en aurait le gout ? Il arrive entièrement désarmé de sa propre turpitude incapable de porter la contradiction sérieusement puis qu’il  s’est lui -même placé sur le terrain de cette folle en déclarant au mois de juin de cette année : «  la situation économique et sociale du pays ne permet pas d’accueillir et de régulariser de nouveaux travailleurs étrangers »

Imbécile dangereux  qui dés lors crédibilise cette thèse arriérée qui prétend établir un lien entre l’immigration et les problèmes sociaux et économiques.

Si seulement ce fainéant travaillait un peu au lieu de se gaver de statistiques policières qu’il recrache comme un lama borné, il aurait en tête  cette phrase de Bruno Gollnish : « Celui qui impose à l’autre son vocabulaire, lui impose ses valeurs, sa dialectique et l’amène sur son terrain à livrer un combat inégal » 

Si ce cossard orgueilleux voulait bien, un instant, arrêter ses postures de « greugneugneu »  et comprendre  que son discours de répression ne fait que renforcer l’ordre injuste qu’il est censé changer... Alors en effet… il comprendrait aussi, que sa politique économique qui est devenue celle de tout le gouvernement est une folie qui assure le triomphe  des milliardaires comme monsieur Mittal et qui fait couler les larmes D’Edouard Martin.

Les larmes de ce syndicaliste viennent de là ! Et de nulle part ailleurs, elles  viennent que depuis hier, et Valls l’a répété 7 fois, la lâcheté du gouvernement face aux exigences des gloutons de la famille Mittal est désormais qualifiée dans la communication officielle du gouvernement de courageuse !

C’est à pleurer.

traitre.png Le courage c’est le visage de ses hommes et de ses femmes qui luttent pour la survie de leurs êtres et de leur territoire. Le courage c’est l’ardeur qu’ils mettent à proposer un plan écologique de reconversion de leur activité, le courage  c’est la force qu’ils trouvent pour continuer à se battre.

L’action du gouvernement, la dissimulation du plan, et la duplicité des discours gouvernementaux, la sournoiserie des ministres du budget et de l’emploi, la trahison de Jean Marc Ayrault ne sauraient jamais, jamais, s’appeler du courage.

Si vous cherchez des mots, je vous en livre quelques-uns, regardez les dégouliner dans un sanglot de larmes : couardise, faiblesse, pleutrerie, poltronnerie, pusillanimité, veulerie… bassesse, déloyauté, fausseté, indignité, trahison, vilenie !