jeudi 13 décembre 2012

« Et la larme de l’œil rit du bruit de la bouche »

605788244_small.jpgQue Jean-Luc Mélenchon avait raison de clore ses grands meetings de la campagne présidentielle par des citations de Victor Hugo. Les contemplations sont passées de l’étagère du bureau  à  la crédence du salon, du salon à ma table nuit, et je n’en fini plus de ce délice retrouvé.

Au sortir d’une réunion à l’utilité hasardeuse ou en recréation d’une imbécile lecture d’un aride budget austéritaire et borné, il n’est pas de meilleur congés que de retrouver les vers du géant.

« Les feuilles sèches vont et roulent sous les cieux. Ne sens-tu pas souffler le vent mystérieux »

Yann Galut, est un spécialiste des bruits qui sortent de la bouche, député socialiste réputé de gauche, il fait parti de ces « courageux » qui ont voté le TSCG et la règle d’or de Sarkozy et de Merkel, il est pourtant un de ceux dont les mots étaient fermes pour condamner en 2005 le traité et les politiques libérale de la politique économique européenne . Le bruit est donc sa spécialité... Hier, il trouve une nouvelle combine, le projetant à la une des médias. Il veut priver les exilés fiscaux de la nationalité française. L’idée est moins révolutionnaire qu’elle en a l’air. Pour tout dire, simplement, elle est complètement farfelue et stupide ! Au fond elle est même très réactionnaire, réhabilitant une sorte de droit au bannissement ! Galut veut envoyer Depardieu au Barbaresque !

Le bannissement n’existe  pas dans notre République, c’est même inscrit dans la déclaration universelle des droits de l’homme : « « Tout individu a droit à une nationalité. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité. »

Le but de la manœuvre, c’est l’écran de fumée, la poudre aux yeux, l’apparence du courage, le déguisement  de la bravoure, le masque de l’audace, la velléité du changement…

Il existe pourtant une manière simple rapide et efficace de contraindre les tricheurs et les ingrats narcissiques : il suffit de calculer la différence entre ce qu’un exilé fiscal paie à l’étranger et ce qu’il paierait en France. Et exiger qu’il verse cette différence aux agents du fisc français. Il suffit d’une loi et d’un décret d’application, en semaine l’affaire est pliée.

Le candidat Hollande, lorsqu’il ânonnait moi Président… avait pourtant annoncé  que la « fiscalité et la nationalité serait désormais liées »  Oui… mais c’était avant…

Maintenant Depardieu et  les bouffis de la frontière belge peuvent dormir tranquille, le seul engagement que tient le président Hollande est celui qu’il a délivré a la city et a destination de la finance et des gavés : « I’m not dangerous »

Oublié les moi président je renégocierai le traité, les faits deviennent lourds a porter. L’austérité est à l’œuvre et personne n’a effacé de sa mémoire comment le déplacement de  Hollande un soir de juin à la télévision grecque a été décisif pour assure la victoire de la droite face à la coalition de gauche de Syriza  qui pouvait créer le choc nécessaire à la mise en place d’une autre politique en Europe !

Plus personne ne croit au père noël, et tout le monde comprend bien, combien sont dérisoires les quelques euros de RSA octroyés en grande pompe par le premier ministre, comparés aux exonérations massives dont ont bénéficié les rentiers de la nouvelle économie lorsqu’ils se sont déguisés en pigeons. 12 euros mensuel  pour les malheureux  privés d’emplois qui passeront directement dans la hausse de la TVA et qui feront les 20 milliards pour les patrons  du MEDEF. Dur avec les nôtres lorsqu’ils construisent des cabanes au fond du bocage nantais et  soucieux d’élégance et de courtoisie avec monsieur Mittal  et ses 900 000  euros annuels de dividendes…. ecran-fumee-300446.jpg

« Les grands équipements coûteux et inutiles ne sont pas des dépenses publiques pour des projets collectifs mais des transferts vers des firmes privées : autoroutes, hôpitaux, construction de lignes à grande vitesse (LGV), plan d’équipement de fibre optique sont ainsi concédés aux intérêts privés. » écrit  Pierre-François Grond, animateur de la gauche anticapitaliste, il décrit ainsi parfaitement la logique à laquelle s’est rangé le gouvernement.la neurasthénie gouvernementale  conduit tout droit notre pays vers de grandes souffrances….

Les ouvriers de Mittal, de PSA, de Pétroplus… les précaires de la fonction publique, les exploités de l’immigration clandestine… les autres, tous les autres savent maintenant que ce gouvernement est une calamité. La fatalité lui sert d’écran à sa lâcheté, sa cruauté n’est pas une mésaventure elle est un choix.

Moi président en cinq ans, je rembourserai les banques de votre sueur et de vos larmes, moi président pendant que je vous sacrifierais à Florange ou à Aulnay, que je vous bastonnerai à Nantes ou ailleurs… je vous enverrai toujours des rigolos  qui feront du bruit avec leur bouche…

Depardieu a le dos large… et la bêtise épaisse, il aidera au rideau de fumée….

Les renoncements ont leurs jours flammes et leurs jours de fumée…. « Nous sommes maintenant dans le temps de la fumée »