mercredi 7 novembre 2012

Le bouillon aux étoiles…..

le-cri-du-peuple-l-integralePour faire une révolution il faut une roue, une roue citoyenne pour la révolution du même nom… les roues des révoltes sont des mots, des mots qui tournent, qui roulent sous la langue, se chantent et se psalmodient, ils s’inventent aussi parfois !

Le socialisme, en panne depuis les tragédies  staliniennes, disqualifié par les renoncements sociaux -démocrates ne peut pas s’accommoder, tant bien que mal, du perpétuel mouvement immobile de la contestation. Le grand chambardement est une surprise !

 Les amis de la première et éphémère internationale on vu leur belle intuition mourir des gaspillages de la pensée, des récupérations nauséabondes, les courants de l’émancipation ont divergé, les enfants de ceux qui ont forgé le socialisme n’ont pas su maitriser la machine, et 2 et 3 et 4 ! Ceux qui n’ont pas su l’utiliser sont devenus des esclaves !

C’est à l’île Saint Denis  de cette salle dans laquelle   flotte encore les regards de ceux qui s’aimaient  malgré les préconisations de Lénine, quand il écrivait que « l’amour était un sujet de préoccupation de la bourgeoisie » que nous  en sommes arrivés à deux ! À deux et nous voilà 12 000 !

Comme ils  sont fécond ces deux là, qui on fait le pari de l’amour et de l’émancipation.

Je me souviens encore, parfaitement de ces mots portés par Jean Luc Mélenchon, je m’en souviens comme un frisson qui révèle la géographie du dos :

« En un sens, vous allez comprendre, nous, les membres du Parti de gauche, sommes tous des Oskar Lafontaine, des Hugo Chavez, des Evo Morales Ayma, des socialistes, des communistes, des écologistes, des trotskistes et même des libertaires à notre manière !

 Nous sommes tout cela et nous sommes passionnément républicains ! Bref, nous sommes de gauche, en général et en particulier. Nous prenons tout et nous répondons de tout. Nous avons une longue histoire et c’est un bonheur de l’évoquer : La Béotie, les philosophe des Lumières, les Maillotins de Paris, qui courraient plus vite que leurs bourgeois, les sans-culottes, Robespierre, fondateur de notre liberté, Olympe de Gouges, notre remords, Gracchus Babeuf, ceux de 1848, les Communards, l’immense lumière de la révolution russe d’octobre 1917, apportant la réponse de la liberté à la tuerie de la Grande Guerre qui avait conclu la première grande crise du capitalisme, le martyr des résistants pour vaincre les nazis, la lutte pour la décolonisation… Tout ! Nous prenons tout. »

Allumez les étoiles et faites bouillir la marmite, la feuille de route est là, et nulle par railleurs, le parti creuset vient de naitre, et  l’avenir qui arrive est bel bien bâti de ce qu’on a à faire.

Quatre années plus tard, 4 millions de voix après, quatre extraordinaires rassemblements pour la 6ème République (La Bastille, Toulouse, les plages du Prado, et le trop méconnu meeting de la porte de Versailles), nous voilà retrouvés, 4 fois retrouvés, ou étions nous tous ce temps ?.

Jean-Luc Mélenchon, seul, par les mots qu’il  roule, les mots qu’il chante, construit la synthèse de toutes les traditions de l’émancipation, discours attentif et minutieux qui allie les items des alter écolos et des décroissants, les manies des républicains sourcilleux, les impatiences des mouvementistes, et la planification des léninistes. La ligne du parti, c’est cette synthèse de tous nous petits paquets posé sur la roue.

Pour que le discours juste de cette synthèse, soit la colonne vertébrale du parti, il faut que chacune  de ces aspirations soient au cœur du débat  de notre parti !

L’ami lecridupeuple.org  a tort de faire son Mercader, je suis un lecteur quotidien de son blog, et, tout, tout, je partage tout  de son discours, de son souci d’information, de formation, de pédagogie, je partage tout, et comme le talent ne gâche rien, je prend toujours au sérieux ce qu’il écrit !

Alors quand il dit,  parlant de ceux, que je ne connais d’ailleurs pas, qui s’apprêteraient à rédiger une motion pour notre congrès qu’il pourrait les respecter si il les voyais avec autant d’acharnement distribuer des tracts, aller manifester, tenir des réunions d’appartements pour convaincre le citoyen lambda… Ou écrire un programme pour les prochaines élections.

J’ai envie de lui crier JOSEPH !!! Sors de ce corps ! nathh

Prends tes mains autour de ta tête, passe le périph, fait tourner la roue, et réfléchit une minute à l’effet dévastateur d’un mot d’ordre tel que : « une consigne pas de consignes », si le débat n’est pas organisé, il n’est pas digne. Jaurès n’était pas bon tous les jours !

L’écueil  de cette facilité de langage qu’il s’agit d’éviter serait de penser que les choses viendront d’elle-même. Que le meilleur de la classe ouvrière et que les meilleurs des activistes urbains, les associations d’environnement, les éco-citoyens, les mutualistes et les associatifs, les humanistes et  les militants de l’éducation populaire, l’épicier bio et le directeur de la scoop, la tête dure de l’usine d’en face et le syndicaliste cheminot, la militante pour l’égalité des droits et le motard en colère gay, notre dame de la libération et le libre penseur, enrichis et enivrés par le développement spontané de leur lutte légitime trouveraient   évident de se rassembler naturellement dans le Parti de Gauche. Or nous rassemblons et nous ne rassemblerons que  des personnes qui arrivent avec l’intégralité de leurs idées, de leurs théories. Parfois complémentaires mais aussi quelquefois  contradictoires.

Il y a dans nos comités l’autonome critique vis-à-vis  de toute forme de centralisation et qui pense avant tout que  le capitalisme peut être combattu que par l’addition de l’action de simples comités qui s’auto-organisent. Il y a le cadre de la CGT, et l’ancien  responsable fédéral de l’école du parti communiste, il y à l’universitaire  keynésien, la fille du pharmacien et l’ancien responsable du MJS. Il y a les  antiparlementaristes et celui qui rêve de devenir conseiller général, il y a les décroissants et responsable départemental de la sécurité nucléaire. En bref ce qui légitime l’existence de classe en dehors du parti devient un handicap dans une formation qui n’a pas pensé son système d’homogénéisation.

Jean Luc Mélenchon en équilibriste surdoué et attentif a jusqu’alors réussit à faire synthèse de toutes ces particules ( élémentaires) jetées dans le grand bouillon du Parti de gauche , faisant fi des querelles de chapelles qui se présentaient, la campagne présidentielle lui permit d’incarner à merveille la cohérence du rassemblement mais le saut qualitatif qui est devant nous, la multiplication d’échéances locales, et la responsabilité qui désormais nous incombe à gauche nous oblige à penser les formes nouvelles de la construction d’un intellectuel collectif.

Alors, d’une synthèse inventée, forgée, il nous faut faire une synthèse construite, tressée, c’est celle de l’éco-socialisme, et de là où nous en sommes, nous ne pouvons pas faire comme si le capitalisme venait de naitre, et que la nécessité d’une organisation politique de la classe ouvrière était une trouvaille géniale  sortie des petits cerveaux aiguisés du Parti de Gauche.

unite-here-photoNous ne voulons pas refaire l’apprentissage des souffrances endurées tout au long du  XIXème et XXème siècle, pourtant le capitalisme moderne sème son lot de souffrance, de guerres et de privations aux quatre coins de la planète…. Les débats qui traversent la gauche sont pourtant intacts, comme figés dans l’acceptation d’une soumission indépassable. Ici ou là, les femmes et les hommes inventent de nouvelles formes d’organisations qui le temps  d’un éclair sèment l’espoir et le progrès comme le prouve les expériences inachevées d’Amérique latine.

Entre « chefisme » et  « basisme », il y à la cohérence construite dune synthèse commune, les militants du parti de gauche la partage  à priori, la tâche du congrès est de la faire partager en conscience !

La faillite de toutes les autres formes d’organisation de la gauche  exige de notre  congrés de  devenir le congrès de l’élargissement, et des réunifications des courants de la transformation sociale…

Ce sont les roues qui font les courants…. Pas les plateformes !

 

 

en même temps et surtout... un garçon qui aime ça est forcement un bon gars!

 


 

et puis en vrai c'est ca... un camarade.. un vrai... lisez

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