mardi 27 novembre 2012

Ce n’est pas la peine de recompter.

urlIl a une belle tête de vainqueur. Je ne parle pas de Copé, je parle de François Hollande. Ravi des apparences et satisfait des mal entendus.

 Au fond rien ne marche, pas de majorité parlementaire au sénat malgré une présence marginale de la droite,  un groupe socialiste et un autre  vert qui renaudent et rouspètent en silence à l’assemblée nationale, une incapacité totale à enrayer la casse industrielle organisée par le MEDEF,  et pour finir l’enlisement dans le conflit de notre dame des landes.

Cependant rien ne l’empêche de pérorer comme à la parade. Le fard qui maquille est le dernier ustensile disponible pour masquer le visage blême, blafard, insignifiant de platitude  de la politique mise en œuvre.

Tout leur échappe, ils ne contrôlent plus rien, notre belle République se disloque en morceaux devant les coups répétés d’une droite pourtant durablement morcelée…

On reflue sur le droit de vote des étrangers, on rétrograde sur le mariage pour tous, on temporise devant les licenciements de PSA, on régresse en envoyant les CRS arbitrer un débat citoyen vieux de 40 ans… On cède, on flanche, on coule  quand au retour du dernier sommet européen, la mine déconfite, on est bien obligé de constater que l’Europe qui taille, qui élague et qui tranche  est en train de s’anéantir elle même, incapable de voter son propre budget pour la période 2014-2020.

Les restrictions à l’œuvre dans toute l’Europe viennent de stopper net  la moindre des intentions   de changement. Même l’amnistie des syndicalistes qui ne coute pourtant pas un rond nous est refusée, car après avoir bloqué toute politique de progrès social, l’important chez ces gens-là est de briser toute forme d’espérance. Rendre impossible autant que faire ce peut, l’organisation d’une opposition sociale aux politiques d’austérité.

Alors ils babinent pour masquer la hausse de la TVA intermédiaire qui frappe d’abord ceux qui se chauffent se déplacent s’éclairent, bref ceux qui essaient de vivre. Alors ils bavardent, jacassent, ils pontifient une politique faite de rien, et se réjouissent de l’apparente débâcle du parti de Sarkozy…painchoc.jpg

De 20 ou de mille voix, en bourrant les urnes ou en faisant voter les morts, ils devraient pourtant comprendre, s’il leur restait un grain de lucidité, un germe de conscience, un gamète de raison, que la grande recomposition  de l’ordre politique est en train de vivre une accélération puissante…

Les français qui ont chassé Sarkozy, le printemps dernier ont clairement signifié leur volonté d’inverser le cours austéritaire des politiques européennes. Mais le choix de l’oligarchie avait anticipé cette décision, et les primaires socialistes avait donné l’avantage au plus libéral d’entre-eux, garantissant une alternance de style au dépend d’une alternative politique et sociale…

 La feuille de route était limpide, il suffisait de singer le changement, de mimer la gauche de faire croire et de faire semblant. En continuant la besogne du dépècement des états et des peuples … mais ils n’avaient pas vu combien ca souffre, ils ne veulent pas comprendre à quel point l’intolérable était déjà atteint… Alors comme toujours la droite qui n’a jamais aimé la République, celle qui peine à contenir la sale bête qui  nasille au fond de ses tripes a brutalement choisit d’opérer la jonction avec la droite nationale et populiste, cette extrême droite française qui rode dans l’histoire de notre République depuis sa création. La brutalité avec laquelle Copé exhibe sa  décomplexion démontre de manière asse claire que de ce coté là du clan austéritaire on ne fait plus semblant.

ca-suffit.jpgEn portant à la virgule prés, le discours  pain et chocolat  de la truie qui chante, en mettant en tête de leur vote  l’hallucinante  motion de la droite forte, une partie des militants de l’UMP vient  de rendre  très difficile la possibilité d’une alternance  à la papa.

 En offrant une victoire inespérée aux factieux du Front National…

Ce n’est pas la peine de recompter, les 4 millions de voix du Front de Gauche à l’élection présidentielle préfigurent désormais la  seule base sociologique et politique capable de dessiner une majorité alternative. Ce n’est pas la peine d’entendre cinq ans. Nous sommes disponibles de suite.