jeudi 19 décembre 2013

En route pour l’esclavage

tyc.pngVoilà c’est fait. C’est pour nous une grande défaite. Eux qui se disent de gauche, auront le même jour qu’ils  venaient d’arracher un brave aux siens entériné le plus grave recul de civilisation que le camp du progrès n’ait jamais porté.

Le lien qui existe entre le ralliement d’Edouard Martin au parti des solferiniens  et le vote des députés socialistes  sur le recul de l’âge du départ à la retraite est la révélation de l’aversion et du mépris avec lesquels ils considèrent la classe ouvrière.

 Lui sera désormais traité comme une affiche, une publicité, une tête de gondole de la propagande  européenne libérale, et  tous les autres trimeront trois années de plus pour espérer toucher une retraite presque à taux pleins .

Nous faire travailler plus, ce n’est rien d’autre que nous baisser les salaires.

Ce même mercredi, décomplexés de tous principes, les patrons des chantiers navals osaient la proposition de faire travailler les salariés de st Nazaire 20 minutes gratuitement par jour  au prétexte d’une grosse commande à venir.

Que le travail manque et ils se disent obliger de baisser les salaires, que le travail abonde et bien, ils se disent aussi obliger de baisser les salaires !

Les baisser au point d’oser vous proposer de ne plus vous payer !!!

Par petite touches successives, les voilà arrivés à ce point où les euphémismes ne peuvent plus cacher leur intention : pour lutter contre le chômage, le mieux, le plus radical, plus efficient que les accords de compétitivité : la panacée c’est l’esclavage.

Leur politique de l’offre est à ce point qu’ils n’arrêteront plus un seul instant la mécanique infernale de la baisse des salaires.

C’est évidemment dans ce contexte que la prise en otage d’un syndicaliste courageux mais égaré exprime toute la cruauté de leur plan de marche pour faire payer aux pauvres les intérêts des banquiers. 

 Car dans cette affaire, ces pauvres nuls du gouvernement ne cherchent qu’à  satisfaire la commission  européenne qui les a sommés  d’exécuter cette réforme  des «  coûts du travail » en échange de l’assouplissement léger et provisoire de la règle d’or budgétaire. vioc.jpg

Imbéciles ! Qui s’exécutent, le doigt sur la couture du pantalon,  s’en même s’apercevoir qu’ils favorisent ainsi l’audace du patronat, crédibilisent la droite, gonflent l’indécence lepéniste.

Ce ne sont pas des mots mais des faits. En même temps qu’ils votaient leur loi scélérate, les tauliers de st Nazaire  osaient  la proposition du travail gratuit, l’UMP tenait séminaire, dans lequel, entre autres joyeusetés, elle indiquait son souhait de faire disparaitre le SMIC, les 35 heures ou ce qu’il en reste, et la cinquième semaine de congés payés.

Eric Coquerel à bien raison de voir un mercredi noir dans cette journée d’hier ! Car à la  grossièreté malhonnête de leur politique  s’ajoute la laide  perfidie  du débauchage sordide  des moins malins de nous autres.

Oui,  hier encore, la section communiste  d’Alfortville  qui ne doit pas rassembler que des aigles, votait à plus de 70% sont ralliement à la liste socialiste  de l’impensable  Carvounas, soutien acharné du ministre de l’intérieur et infatigable combattant de la stratégie du Front de Gauche.

Oubliés, les propos sucrés du même Carvounas qui comparait le PCF au Front National, oubliés les discours  clairement austéritaires du maitre des lieux… oubliés comme les douleurs de l’esclave qui se donne à son Maitre.

carvounas.jpgA peine  avaient-ils voté que triomphant, le Maitre exprimait toute sa cruauté, parlant des communistes  il disait : « Que les communistes acceptent de soutenir le maire sortant, un proche de Manuel Valls, c’est un symbole »

Un symbole pour une noire journée qui rappelle qu’il y a toujours eu des esclaves pour choyer leur maitre, c’est le degré suprême du mal qui nous  est fait. 

Leur prétention à l'absolue maîtrise, même de notre propre organisation humaine, de nos conditions de vie, de nos organisations politiques,de  notre repos…  montre le vrai visage de leur projet : ils veulent  permettre un blocage absolu de l'Histoire.

Un mercredi noir qui montre leur refus extrême du mouvement d’émancipation, un mercredi d’une inhumanité totale !