vendredi 27 septembre 2013

Valls : il faut chasser le dernier Sarkozyste de gouvernement ! Signez la pétition !

vallsCe n’est pas une caricature, Valls est bien un sarkozyste. Ministre d’un gouvernement qui ne fait pas la politique pour laquelle il a été élu, le ministre de l’intérieur porte quotidiennement dans  le discours et  dans les actes  le fond de commerce du gouvernement précédent et de la droite dure.

Sur de sujets tous extrêmement sensibles, sécurité, religions, sur la question des roms, Valls se comporte comme un agent infiltré, jetant de l’huile sur le feu sur tous les sujets sociétaux, il clive, il divise et développe méthodiquement les thèses de son prédécesseur. Il s’applique ainsi avec soins à diviser la gauche, c’est son œuvre, sa tâche.

Avec un culot honteux. Il ose poser comme si c’était une question centrale, l’ineptie du rapport de l’ethnie ou du voile à l’universalité !

Ce discours n’est pas que nauséabond, il brouille les frontières entre la gestion républicaine du ministère de l’intérieur et la propagande continue de la droite sécuritaire faite de déclarations à l’emporte- pièce, de coup de menton, et de clin d’œil identitaires.

La complaisance avec la quelle les commentateurs s’évertuent à relayer la communication Valsienne qui tend à le rattacher à une tradition de gauche doit être vivement combattue.

Rien ne rattache cet homme à une tradition de la Gauche Française. Rien. Même dans sa forme actuelle la social-démocratie européenne continue de parler de redistribution et d’égalité, de justice. Même si ce ne sont souvent que des mots, force est de constater que dans le discours de Valls, jamais n’apparaissent les notions d’inégalités économiques, jamais il ne parle ni des ouvriers, ni des salariés, ni des classes moyennes, ni de leur rapport aux souffrances de la crise.

Lorsqu’il parle de République, c’est à Moch et Clémenceau qu’il fait référence, l’un était socialiste et l’autre non. Mais les deux ont en juste en commun d’avoir fait tirer sur les ouvriers en grève. moch.jpg

Valls contrairement aux antiennes répétées ne « renouvelle » pas la social démocratie, il participe à l’enterrement de la Gauche avec comme seule vision les questions d’ordre, de défense des biens et des personnes, en niant méthodiquement les questions sociales.

Valls est un homme de droite.

Si cet homme n’est pas combattu puissamment, idéologiquement, si il sort renforcé de ses provocations ignobles, alors nous aurons passé une étape supérieure et décisive dans la confusion des valeurs et des mots, dans l’inversion des sens que mène la nouvelle droite depuis prés de 40 ans.  Si Valls reste reconnu comme un homme de gauche, appuyé par les sondages et les médias complaisants, il sera désigné candidat de la « gauche » en 2017 ou en 2022 pour « combattre »  Marine Le Pen tout en diffusant ses idées camouflé dans un costume blanc et une cravate bleu Pétrole !

Valls n’est pas un homme de gauche, l’a t-il jamais été ?

Ce qui est sûr aujourd’hui, c’est que la gauche qu’il nous propose est une conception affranchie de toutes les valeurs qui nous sont communes.

C’est pourquoi je vous invite à signer massivement cette pétition :

expulsons valls de la Gauche

jeudi 26 septembre 2013

Va z’y toi Camarade expliquer avec ton solférinien du coin que le chômage baisse !

la-gauche-pour-de-bon-copie-1.jpgQue j’enrage de voir le Front de Gauche  se perdre dans un débat de posture, se mettre au niveau de tous ces incompétents notoires en discutant depuis maintenant plusieurs mois de sa stratégie aux municipales !

 Il n’y a pas 36 solutions, il n’y en a qu’une !

Le Front de Gauche est le rassemblement populaire de la gauche !

Il a vocation à rassembler toutes celles et ceux qui souhaitent le changement pour de vrai. Ce changement à un programme, il s’appelle l’humain d’abord.

Ce changement à un visage c’est le Front de Gauche, ce changement à une stratégie c’est le rassemblement de toutes les forces qui veulent rompe avec la logique austéritaire et productiviste de toutes les droites !

La social démocratie est exsangue,  elle ment, elle triche, elle enfume, elle divise, elle se meurt en semant le désordre, la désillusion et le malheur !

Quel membre du Front de Gauche  pourrait soutenir la liste de quelqu’un qui n’exigerait pas que cesse les propos calamiteux du Manuel Valls ! Il doit être mis hors de notre famille, Valls n’est pas la gauche nous partageons aucune  des valeurs qui sont les siennes, est ce que ca viendrait à l’idée d’un responsable du PCF de faire une liste commune avec  Hortefeux ou Estrosi ?

Quel membre du Front de Gauche pourrait soutenir la liste d’un candidat parlementaire qui a voté L’ANI, sacrifié les retraites, ratifié le traité SarKosy-Merkel ?

Est ce que ca viendrait à l’idée d’un responsable de la GU de faire liste commune avec Fillon ?

Quel membre du Front de Gauche pourrait soutenir la liste d’un socialiste qui se vanterait du chômage qui baisse alors que la misère gagne tous les jours, que non seulement blessés d’être sans emplois,  les chômeurs malades ou empêchés se voient radiés par centaines de milliers !

Quel est le membre du Front de Gauche qui fera campagne dans sa ville en expliquant que le chômage baisse !

Il n’y en à pas parce que ce n’est pas possible !coherence-copie-1.jpg

Quel est donc la tension qui nous traverse ?  Ce ne sont pas les problèmes de fond ou de contenus qui nous divisent, c’est la différence d’appréciation sur le moment où nous en sommes.

Je le dis clairement et sans ambages, le grand acquis  de la période nous le devons d’abord au Parti de Gauche et à son co-président qui a eu l’intuition puis la force de permettre dans notre pays qu’il existe encore la possibilité d’une gauche !

Car oui nous en sommes là ! La clique hollandaise qui a pris  en otage le parti socialiste pour mener la politique de la droite ne peut plus cacher les effets de sa politique de malheur sur le plus petit des territoires !

Il n’y a pas une commune en France  qui ne souffre pas d’une baisse de sa dotation de globale de fonctionnement, ce qui veut dire concrètement, que chaque commune de France  verra ses services publics menacés, chaque Maire devra faire des choix, abandonner la politique de l’emploi qui n’est pas une de ses compétences premières ou couper l’eau de l’aire de stationnement  des gens du voyage du voyage !

Cela tombe bien puisque le chômage baisse et que nous avons la liste des 20 000 roms qui « pourissent la vie des Français »

Accepter avec quelques arguties que ce soient, de faire liste commune avec ces gens-là au premier tour des élections municipales,  c’est détruire la possibilité de la gauche !

Mon ami et camarade  nathanael.uhl  se trompe dans son billet de ce matin, mais Jaurès lui-même n’était pas bon tous les jours, ce qui se joue dans cette  affaire n’est pas la question du « leadership du Front de gauche » , ca n’a aucun intérêt, ce qui se joue,  c’est la capacité du Front de Gauche  a démontrer qu’il existe une autre voie que la soumission aux politiques austéritaires et que partout en France, dans chaque commune, des femmes et des hommes, des associations,  bref des gens espèrent encore de la gauche et que le Front de Gauche porte cet espoir !

mendiant_0.jpgOui il y a la possibilité d’une nouvelle alliance majoritaire dans ce pays, faite de socialistes conséquents, de communistes debouts, d’écologistes sans muselières, de femmes et d’hommes qui ne renoncent pas à la Gauche, qui regardent les contenus d’une politique et votent en citoyens libres et conscients !

C’est parce que désormais nous sommes la gauche que notre premier devoir est d’isoler les faussaires, les herzats, les maquilleurs, et les falsificateurs !

Va z’y toi Camarade expliquer avec ton solférinien du coin que le chômage baisse ! Bon courage !

mercredi 18 septembre 2013

Quatre euros cinquante.

monnaie.jpgVous l’avez entendu comme moi, vous n’avez pas pu y échapper. Pour la première fois, le budget de l’Etat est en baisse. C’est la grande fierté du premier ministre, bien sûr, comme moi vous n’aviez pas voté pour cela, mais puisque le premier ministre est fier, c’est que sans doute, il y a du bon là dedans…

Avec la belle réforme des retraites en cours, il y a une autre grande première. Les deux millions et demi de salariés rémunérés au SMIC, pour ne prendre que ceux-là, verront pour la première fois   depuis l’existence du salaire minimum leur revenu baisser en valeur absolue. Sur la feuille de paie du jour d’après la reforme il manquera quatre euros cinquante…  même pas une paire de lunettes au marché aux puces.

Bien sûr si Hollande avait dit au Bourget : 

 «Mon véritable adversaire, il n'a pas de nom, de visage, pas de parti, et pourtant il gouverne, c'est le SMICARD ! Ce pilleur, cette sangsue. (…) Maîtriser le coût du travail, sauver les marges des patrons  commencera ici par le vote d'une loi sur la baisse des salaires, l’augmentation de toutes les contributions des pauvres….. »  

Si Hollande avait dit cela, il aurait dit la vérité et sans doute que le vote des français en fut  tout chamboulé…

En attendant, nous écoutons la radio et la télé nous vanter le retour de la croissance, le frémissement des indicateurs, et la cour des comptes  qui nous explique qu’il faut derembourser…

Parce qu’ils exagèrent avec leur vue qui baisse et leurs dents qui font mal….  

Pourtant, cela fait bien longtemps qu’ils sont nombreux à ne plus pouvoir se soigner, à retarder la décision de commencer des soins, de changer de lunettes…  mais c’est quand même eux qui coûtent…. Pas les 4* 4 défiscalisés de chaque toubib, pas les lits privés des hôpitaux, ce n’est pas la clinique du Dr Cahuzac qui déséquilibre les comptes sociaux, non c’est  les pauvres !

Il faut les voir, avec leur tête rendue honteuse. Ce matin j’en ai croisé un  devant un étal crasseux de lunettes posée en vrac sur une table de pique-nique au coin du cours Victor Hugo. Il essayait des verres, de prés puis de loin… une paire, deux paires… il a chaussé ainsi en moins de trois minutes une dizaine de lunettes sans que manifestement aucune ne occasion.jpegsuffisent a sa vision… il a recommencé par le première et s’est arrêté sur une. C’est sans doute avec celle-ci qu’il était le moins mal. Il a enfoncé sa main dans la poche de son pantalon en tergal bleu. Puis avec une poignée de pièces cuivrées sorties d’une longue exploration le long de sa cuisse,  il s’est mit à compter. Il a d’abord fait sauter la ferraille dans sa main, comme une pesée. Il a pesé un peu de la  même manière que l’on pèse une idée, en aérant et en roulant chacune des petites pièces. Le nombre fait illusion, le tintement pourrait presque arracher un sourire…

D’un signe de tête, il demande au trafiquant de misère le prix du pince-nez. Le zigue n’est pas fier, il penche la tête. Je vois bien à cet instant qu’il hésite, qu’il ne sait pas,  les deux sont aussi fauché l’un que l’autre, l’un bigle de sa grande détresse et l’autre besogne de son funeste sort. Fatale destinée que le trafic des conditions humaines…

Il regarde la main du bigleux, il pèse à son tour, il évalue, il calcule…. Il chiffre et se décide : « 5 euros, tu prends celle que tu veux ! »

Prenant les pièces une à une, pour les faire passer d’une main à l’autre, il compte, recompte… C’est long les additions de centimes…  4 euros 27, 4 euros 32, quatre euros 43….. Quatre euros cinquante !

gucci.jpgAvec son tas de pièces passé de la main droite à la main gauche, il n’a pas marchandé, il a enfoncé le tout au fond de sa poche, a bien regardé le fourgue et sans aucune violence, sans aucune rancœur, sans la moindre colère apparente, il a dit : « c’est beaucoup. »

Bien sûr si Hollande avait dit au Bourget :

 «Mon véritable adversaire, il n'a pas de nom, de visage, pas de parti, et pourtant il gouverne, c'est le monde la finance. (…) »

Peut-être que l’on en serait pas à grappiller quatre euros cinquante aux travailleurs pauvres !

vendredi 13 septembre 2013

Une impression de déjà vu…

ala.jpgUne organisation politique qui ne parle en son fond intérieur que d’elle même, que de son mode d’organisation et de sa propre représentation prend vite le masque de ce visage soudain muré dans une stupéfiante et glaçante absence.

Il faut avoir croisé ce regard en faction, se voir mourir et connaître le silence de ces lèvres  qui s’entrouvrent pour dire des choses graves, et qui finalement, ne laissent que la trace impuissante du sourire timide d’un enfant même pas inquiet.

J’ai parfois cette impression en revenant de telle ou telle réunion. Sans doute devrais-je avoir le regard plus étendu vers l’horizon, sans doute eut-il fallu, pour garder en moi un fond de gaité transmissible, que je ferme plus souvent les yeux. Sans doute que sans voir, sans entendre les éboulis qui dégringolent le versant le plus sombre, je pourrais lutter encore. Indéfectible songeur je me retrouve là encore à rêver tout haut. Le nombre de rires et de pleurs, de mots et de poings que je rentre dans ma gorge s’amalgament dans un mélange douteux qui ressemble à s’y méprendre aux ferments parfumés d’un cycle achevé. Le soleil dégringole triomphal d’un parcours bien banal.

Il suffit d’une soirée, de la fugacité d’un temps minuscule, d’un regard, d’un mot, il suffit d’une figure de hasard, une sorte de marque, de trace… une ligne fuyante, un faux reflet, un signe douteux… Et notre engagement devient une fraude. Notre combat pourrait devenir un passe-temps, nous qui avons tant à faire…

Mon parti ressemblait, hier encore, à une fête intime. Le partage d’une solidarité éprise d’une même visée, d’un même langage… Il n’y a que ceux qui ne veulent pas se changer qui ne comprenne pas ca…

S’il arrive un jour de nouveau à notre histoire de reprendre son cours, s’il temps-perdu.jpgnous est possible de renouer le fil rompu de l émancipation humaine, il nous faudra bien trouver les forces nécessaires qui les rendront vivantes. Il faudra bien, un soir, un matin, que sais-je, que le destin nous réponde. Il faudra bien, je crois, pour que s’ouvre la nuit qui nous guette… qu’on la déchire !

Je reviens à l’instant à la réalité raisonnée, j’ai fait en cet instant infime, ce millième de seconde peut-être, au plus loin  de moi un voyage abracadabrantesque, il y a longtemps que je ne m’étais pas revu ainsi… désorienté, , embarrassé, étonné, inquiet, stupéfait, troublé… déconfit tiens !

 Mon parti venait de mourir.

Je suis revenu, assuré et désinvolte ! -mahhhh- Vous me reconnaissez ?-

Je suis arrivé par ce qui désormais commence !

Saleté d’impression de déjà vu !

 desinvolte-music-fr-logo.pngMe voilà de nouveau bien avec le réel,  mon parti, mes camarades et notre cohérence, tout va bien nous sommes vivants, il me revient même des vers de Shakespeare  « Non, Temps, tu ne te vanteras point que je change ! » !

Tout va décidemment pour le mieux  et regardant la situation au moment où nous en sommes, Proust revenant d’un identique voyage décrivait ainsi cette sensation : « Saisis-moi au passage si tu en as la force, et tâche à résoudre l’énigme de bonheur que je te propose. »

La recherche du temps perdu est une boussole pour les militants. 

jeudi 12 septembre 2013

Ce serait bien dommage que le diesel n’augmente pas !

la-tonte.jpgLes braves gens se sont réveillés ahanant. Bien sûr, ils venaient d’apprendre avec satisfaction que le gouvernement venait de supprimer l’abattement  d’impôt   qui bénéficie aux parents d’enfants scolarisés au collège ou au lycée.

Ces 450 millions volés dans leur porte-monnaie boursoufflé d’euros auraient pu les mettre en joie, en plus de 3 milliards supplémentaires de prélèvement sur les ménages, de la  majoration de la TVA (taux intermédiaire passant de 7 à 10% et taux normal de 19,6% à 20%), déjà votée fin 2012, sans compter les 15 milliards d’économie sur dépècement des services publics, vraiment les annonces des  siphonnés  du déficit avaient tout pour créer un élan de sympathie vis à vis de ce gouvernement.

 Sympathie d’autant plus méritée que pendant que l’on serre le cou  de ces cochons de salariés le gouvernement continue les cadeaux aux entreprises  en compensant cash la hausse des cotisations sociales à fin, tout le monde le comprend bien, de ne pas augmenter le fameux « coût » du travail qui pèse tant sur notre compétitivité !

Tout le monde était donc prêt à célébrer comme il se doit une telle  purge, béat d’admiration pour cette étrange premier ministre qui manie la hache comme aucun bourreau de droite n’a osé le faire ! Le plus vieux d’entre nous qui se souviennent de Fourcade ou de Barre sont bien obligés de les catégoriser dans le rayon des gauchistes keynésiens qui n’ont manifestement pas su « libérer les énergies ! »

Jean Marc Ayrault qualifie lui même son effort de « sans précédant ». C’est sûr, c’est du jamais vu ! Un gouvernement élu par le peuple de gauche pour gouverner contre la finance et qui garrotte ses mandants jusqu'à la suffocation apathique ! C’est du grand art, du bel ouvrage !etouffement.jpg

Mais pourquoi donc, ils ont refusé d’augmenter l’essence diesel ! Sans cette mesure notre tonte n’est pas parfaite.

Il y a là un gisement royal pour tondre ces salauds de pauvres qui nous polluent l’atmosphère avec leur vieille cacugne toute pourrie sous prétexte d’aller gagner une poignée d’euros. Z’ont qu’à habiter en centre ville ces cons !

Il y avait 7 milliards d’euros à piquer aux pauvres et là le gouvernement joue petit bras…. Heureusement les Verts du gouvernement sont vent debout ! On peut toujours compter sur ce libéral de François de Rugy pour trouver les bonnes solutions pour atteindre le seul but des hommes de gauche : réduire les déficits !

Alors une fois n’est pas coutume, je défendrai le gouvernement, il faut bien comprendre pourquoi les amis de Moscovici  ne veulent pas de cette écotaxe sur le diesel !

Ce n’est pas une question d’écologie, on s’en bat l’œil à Solférino. Ce n’est pas non plus une question de préserver le pouvoir d’achat des salariés, avec l’ANI, les retraites, le gel des salaires, l’augmentation des clopes, de la bière, du pain, des loyers, des transports, de l’énergie domestique, il faut vraiment être sourd et aveugle pour ne pas admettre  que les solfériniens ont d’autres soucis ! Plutôt, ils n’ont qu’un seul souci les marges bénéficiaires des actionnaires !

Et pour les rois du bitume, qui ont déjà repoussé 4 fois la mise en place d’une taxe sur les poids lourds, une augmentation du diesel est juste impensable.

fuck-ecologie.pngCe que montre une nouvelle fois ce triste épisode d’un budget entièrement tourné vers les intérêts des banques et des riches,  c’est que l’écologie n’est pas plus compatible avec la logique productiviste qu’elle ne l’est avec le capitalisme. Les écologistes conséquents ne peuvent pas continuellement faire semblant de soutenir un gouvernement qui ne rompt pas avec la politique de satisfaction des intérêts particuliers contraire aux attentes de l’humanité.

Pour ne pas être les dindons qui présentent l’écologie comme une punition vis à vis de ceux qui souffrent déjà le plus de la situation, il s’agit de renouveler intégralement l’approche et la pratique politique des écologistes en proposant à l’ensemble de la société de remettre le système productif au service des progrès humains et de la sauvegarde de la planète !

En s’insurgeant contre une non-augmentation de taxes  dans un contexte plus que saturé pour les ménages, EELV est le bon soldat de l’austérité, pas de l’écologie.

dimanche 8 septembre 2013

La vache Kerry…

3978898319_2b995bd7d5.jpgParlez-moi d’autre chose ! Quelle drôle de sommation dans cette semaine sombre qui s’avance.Je suis bien incapable de parler d’autre chose, et quand je m’y essaie, c’est toujours la réalité bornée qui me rattrape.

Tenez, aujourd’hui, pour vous distraire, vous arrachez un sourire, je m’apprêtais à quelques variations sur la vache qui rit, ce mélange étrange de pâtes molles et cuites  à toute les raisons d’être et de rendre joyeux….

Doté de quelques jeux de mots bancals, je me mettais au clavier histoire de rigoler trois minutes….

En me documentant sur le ouebe (je vérifie mes sources moi) j’apprenais avec stupéfaction que le groupe Bel qui mélange à haute température les pâtes molles venue d’Europe  est le leader mondial de la vente fromagère en Afrique. L’Algérie, le Maroc, et la Syrie sont ses plus gros clients… J’apprenais dans le même surf que l’autre produit leader qui submerge le marché africain n’est rien d’autre que le ketchup Heinz !!

Rien à voir… peut-être, sauf que l’actionnaire principal de la boite qui inonde l’Afrique   de sa sauce à faire des trous dans l’estomac n’est autre que John Kerry. Les voies de la guerre chimique sont absolument méandreuse.

N’empêche qu’il y a bien dans la chimie qui agence ces deux succès marketing un parallèle évident avec la position dans laquelle se trouvent désormais les diplomaties européennes et françaises en particulier.   Laurent Fabius, pâte molle et malléable s’il en est, n’est plus tout à fait le même depuis que sous les hautes pressions  d’un monde trop chaud pour lui, il a fusionné avec l’autre pommade inconsistante que l’on appelle  le Hollande. Ce mélange étrange de l’ambition et du renoncement ne serait rien sans l’effet chimique de la pensée caillée d’un BHL qui sert de catalyseur à tous les mélanges de la raison et sans qui la honte de l’existence  n’aurait jamais atteint les sommets qui désormais sont franchis…4408198173_9d13a97382.jpg

Le Parti Solférinien qui précède toujours avec application et talent la fusion, avait en nommant Harlem Désir à la tête de son agence réussit le mélange  de la bêtise et de la prétention, le brassage du vent et des poussières, la macédoine de l’inutile et du néant… le bêtiarot venait d’atteindre le nirvana en insultant tous ceux qui émettaient un avis raisonné sur l’opportunité d’une expédition punitive en Syrie. Martial comme un soldat emplumé d’une opérette d’Offenbach, il avait fustigé l’esprit munichois de tous ceux qui pensent alors qu’on leur demande juste de spéculer. Sa sortie venait de créer quelques remous, tous les Hollandais ne sont pas encore fondus, quand perdus dans l’embourbement de leur salmigondis punitif, La France, L’Europe, durent se résoudre  à s’en remettre  au grand de la sauce rouge et aigre-douce. Lorsqu’il s’agit de faire glouglouter les ulcères, puisqu’il faut désormais que ça saigne, autant s’adresser au spécialiste, se ranger derrière ses arguments, la raison à toujours sa place au milieu d’un hamburger…

3767614811_765b04e529.jpgEt l’on vit    Kerry… la vache Kerry, en conférence de presse commune avec l’ami de BHL, qui nous servit cette vaseline gominée : la France et les Etats-Unis continuent à œuvrer pour créer un consensus international autour d’une intervention militaire en Syrie. « Il faut faire front commun. La Syrie, c’est notre Munich à nous », a affirmé le Secrétaire d’Etat américain. « Il ne s’agit pas que d’une question politique, d’une question juridique, mais de défendre nos existences ! », a appuyé le ministre français des Affaires étrangères.

La voilà !  La belle défense de nos existences qui mélange et amalgame, confond et dénature, chauffe à haute température les opinions internationales pour les rendre aussi malléables que possible, moulés en portions que l’on s’échange à la recréation d’un G20 !

Faites donc comme Chantal, manger du Cantal !

vendredi 6 septembre 2013

Mais bien sûr !! Les poissons volent et Christophe Barbier n’est pas d’extrême droite.

barbier-copie-1.jpgJean-Luc Mélenchon est trop… il est tellement trop que son « excès confine au délire ». C’est par ces mots que Christophe Barbier entend clore le débat suscité par le leader du Front de Gauche qui affirme en réaction à celui qui vient successivement de le comparer à un « marteau", "un chien" ou "un fusil mitrailleur que  "Barbier est un militant politique très proche de l'extrême droite".

Quel scandale ! Mais comment peut-on dire de telles  horreurs excessivement excessives ! Il faut être fou  aux confins du délire pour comparer un maharadjah  de la presse, une divinité de l’esprit de militant très proche de l’extrême droite !!

une de l'expresseBien sûr il existe des journalistes consciencieux, objectifs, et soucieux de commenter les faits, mais comme les poissons volants force est de constater qu’ils ne constituent pas la majorité de l’espèce. les hypocrites

Regardons donc de plus prés qu’est ce qui pourrait autoriser Jean Luc Mélenchon à  oser ce crime odieux qui consiste à dire qu’un journaliste  fusse t-il  une divinité de la corporation ce comporte comme un militant d’extrême droite ?

Selon Michel Winock, historien français, les discours de l'extrême droite  se caractérisent par
les mouvements politiques qui défendent des idées et les valeurs de droite en s'appuyant sur un nationalisme  et un traditionalisme très marqués, en les formulant de manière les francs maconsradicale notamment à l'encontre des tendances politiques libérales ou socialistes. le choc

Son autoritarisme et son hostilité aux principes démocratique  peuvent conduire certains mouvements d'extrême droite à faire preuve de violence, voire de terrorisme  pour imposer leurs vues. Les mouvements sont aussi caractérisés par différentes manifestations de xénophobie, pouvant aller jusqu'au racisme, faisant des étrangers leurs les boucs émissaires. Ils dénoncent fréquemment les objectifs conspirationnistes  de la franc-maçonnerie et du prétendu "lobby juif".

Voilà une définition largement reconnue  qui vous permettra de juger par vous même  en regardant les unes qui suivent. Christophe Barbier, rédacteur en chef de l’express n’est assurément pas un  pas un poisson volant. Je crains bien qu’il soit consciemment ou non un véritable militant responsable de la diffusion des idées d’extrême droite !

jeudi 5 septembre 2013

La possibilité du vide.

curare.jpgJ’ai lu ce matin presque par hasard, la déclaration de Jean-Pierre Chevénement au Sénat sur la question Syrienne. Je vous invite, vraiment, à y passer quelques minutes. On n’est pas toujours d’accord avec les constantes lubies du Che tendance cancoillotte, mais s’il est un talent que l’on ne peut lui ôter, c’est de mettre en évidence, avec une cruauté toute polie, le vide intersidéral qui sert de boussole  à ceux qui flemmardent dans les palais nationaux, se reposant ainsi entre deux élections.

Il démontre ce que peut dire un esprit brillant qui accepte la complexité sans la farder, il rejette les postures convenues au rang de l’insignifiance !

Harlem Désir est châtié au détour d’une simple petite phrase : « C’est une facilité de crier « Munich ». C’est du même niveau que Guy Mollet assimilant Nasser à Hitler. Ce n’est pas digne des républicains que nous devrions être. »

C’est par ce fil, que j’ai songé à Didier Motchane, cet étrange petit bonhomme qui était le grand Monsieur, le logiciel du CERES, le compagnon fidèle et précieux de Jean Pierre Chevènement, fidèle jusque dans son soutien à Jean-Luc Mélenchon lors des présidentielles de 2012.

C’est en allant à la mer que le fleuve…

Dans un Petit livre au titre fort joyeux : « l’atlantisme en charentaise », Motchane faisait à son tour un bilan raisonné de la diplomatie française de l’ère  mitterrandienne, il dénonçait à juste titre  l’obliquité génétique qui  a toujours handicapé un courant de la social-démocratie Française, rendu incapable par une attractivité irrésistible à la domination nord-américaine de maintenir une relation privilégiée et cohérente avec les régions où la France a des intérêts particuliers !motchane.jpg

Et l’intérêt supérieur de la France, c’est d’abord de porter le message de l’universalisme sans lequel le citoyen français n’est rien !

Voilà ce qui me fait penser au vide dans lequel nous nous trouvons.

Dans ces moments plus sombres qu’ils n’y paraissent, dans ce temps devenu le point de bascule  d’une crise sans horizon ou le capitalisme semble sur le point de remplacer définitivement la morale par le droit (la morale est la règle des dominants - le droit est la prescription de la souveraineté populaire) que nous manque t-il donc pour redonner à la gauche une visée moins glauque, moins désabusée, moins inerte.

Il nous faut, c’est une urgence, sortir du piétinement glaireux qui conduit nos concitoyens dans l’ennui d’eux-mêmes…

A ne rien respecter des idées qui nous fondent, a transiger pour un oui ou pour un nom avec nos valeurs, à disperser nos talents et à dévoyer nos dévouements dans de tous petits calculs à courts termes, nous pourrions nous même perdre l’étincelle qui maintient  la lueur…

Si nous n’y prenons garde…si nous édulcorons, altérons notre cohérence, ne serait-ce que dans une élection municipale, alors le vide aspira…. A la façon du curare.

Le Front national est camouflé se nourrissant de la  crise économique, sociale et politique et internationale  qui est devant nous. La terrible régression sociale qui découle des politiques en œuvre porte à elle seule les nuages les plus sombres.

 cuisine_sous_vide.pngSi nous n’obligeons pas le gouvernement  à rompre pas avec la politique de supplétif qui est  la sienne dans tout les domaines (de Lisbonne à Damas), le boulevard  qui conduit à la conjonction dès du Front national et d’une droite revancharde, et cela dès les élections municipales, régionales et départementales de 2014, sera désormais grand ouvert.

Porter le rassemblement de la gauche dans toute sa complexité c’est d’abord rompre avec ceux qui soutiennent la politique du gouvernement…

C’est parce que Jean-Pierre Chevènement ne l’a pas fait que dans le grand vide il n’y a plus personne qui entend sa voix !

mercredi 4 septembre 2013

Voudrais-tu voir mon maître in naturalibus ?

presidentLe roi est nu. L’habileté qui consiste à appeler pause fiscale, une augmentation de la TVA; inversion de la courbe, une hausse  continue des demandeurs d’emplois ou preuve, une série d affirmations apparaît désormais comme un jeu de poker menteur où raisonnement et anticipation ont définitivement laissé la chance aux délices du hasard.

La hauteur béante que prennent ces gens là pour nous causer est le révélateur puissant de l’abandon de leur projet initial du  légitime changement qui peu à peu s’est muté en totalitarisme mou. Sévère envers le peuple qui doit payer tous les efforts nécessaires au renflouement des banques, tortionnaire du bon sens, de l’histoire et de la culture…

 A quoi peut donc bien servir la République lorsqu’on a l’aval de Bernard Henry Levy !

Le salmigondis politico-médiatique qui nous est servi à toutes occasions (crise économique, dette, retraite, Syrie) instaure le règne des idées simples. Peu importe la complexité et la diversité du réel, il s’agit pour les oligarques de donner aux masses ignares une représentation simplifiée – et donc fausse – de la réalité.

La crise est un cycle et donc il y a une fin… il ne faut pas de dette car c’est les « petits n’enfants » qui la paieront… on peut travailler plus puisque l’on vit plus longtemps… il faut faire la guerre en Syrie puisque la ligne rouge est dépassée….. 

Ce discours rabâché  sert à simplifier la réalité au point de rendre la domination des puissants comme une fatalité, en  désidéologisant l’action politique dans la normalité et la technicité  la parole qui nous gouverne  se coupe  profondément de la réalité du sentiment populaire.

Tout se passe en effet  comme si la stratégie d’enfumage général, au bout du compte n’enfumait que l’enfumeur lui-même. Ivre de sa propre ruse, saoulé des ses propres mots, le petit équipage qui croit s’adresser à des troupes absurdes en mélangeant la haine de soi à la langue de bois, la parole contrainte à la passion de la soumission ne se ravit que de lui même et de la lâcheté de ceux qui le soutiennent tant par habitude que par lassitude.

Le groupe des députés solfériniens  soutiendra l’imbécile ligne du Président  sur la Syrie mais déjà on saisit combien la coupe est amère… ils choisiront de se taire et le peuple mi goguenard mi-désabusé choisira une nouvelle fois l’autodérision en se désintéressant des choses graves qui ne relèvent pourtant que de sa seule volonté !

Dans leur  « monde sans idéologie », au nom d’une morale abstraite, les peuples n’ont plus de souveraineté, les nations sont obsolètes au point que  le télégraphiste Barbier sonne la fin de l’ONU…. Il annoncera bientôt comme dépassée la République, puis la démocratie…

Leur vision du monde est celle d’un Pac-Man glouton qui erre dans les couloirs d’un labyrinthe et qui se gave de ce que le système lui consent… pacman.jpg

Le socialisme voulait annoncer le début de l’histoire,  les solfériniens ont rayé le futur de leur vocabulaire comme de leur visée…

Les voilà donc les bras ballants, devant un monde compliqué, ils espèrent de tous les vents...    Ethyliques de leur fourberie matoise, ayant désespéré le plus brave des naïfs, ils s’apprêtent à nous effrayer du péril du Front National. On les entend déjà  balbutier dans un bégaiement automatique qu’il nous faut nous rassembler derrière leur politique de malheur pour faire barrage à la droite et l’extrême droite… Mais la désespérance disséminée au quatre vents risque de ne plus permettre de canaliser le dégout que ces gens-là ont engendré !

Le maitre est nu…  et à faire la politique de la droite, il lui est devenu impossible de feindre de vouloir lui barrer la route.

maisIl nous faut désormais, c’est le grand défi de notre Front de Gauche, remettre du politique, de l’idéologique au cœur de l’action politique. Sortir de l’aveuglement qui consiste à nommer « gauche » la clique qui sert les intérêts des puissants : c’est opérer le retournement nécessaire pour que les nôtres  se reconnaissent de nouveau dans des projets conformes au fondamentaux de nos aspirations.

 Si nous ne le faisions pas, ces écarts de structures de pensée, de langage et de mode de vie entre les élites et les populations, ce fossé entre les paroles et les actes  finiront par donner  au peuple le sentiment d’une inversion entre normalité et folie... plus rien n’empêchera le triomphe lepéniste…

Quand le Maitre est nu le peuple  a froid.

mardi 3 septembre 2013

Construire une majorité d’idée !

553484 334880419937389 1182366882 nLa politique serait sans doute une chose bien plus accessible, plus captivante si chacun de ses acteurs la ramenait d’abord à son contenu. Les débats sans fin sur la nature du Parti Socialiste ne ravissent que les improbables talmudistes d’une gauche originelle et désinfectée des scories de l’histoire.

Ce qui est pourtant une évidence, c’est que les gens qui sont aujourd’hui au gouvernement ne font pas ce que la grande majorité du salariat attend d’une politique de satisfaction de ses besoins. C’est juste par ce bout qu’il faut prendre l’action politique, c’est juste par ce bout qu’il faut nouer les alliances nécessaires pour réenclencher la marche avant  de la reconquête sociale.

Le spectre de la nouvelle majorité qui doit émerger  est bien plus large que les clivages que masquerait l’existence d’une fausse et d’une vraie gauche. Les citoyens se moquent d’ailleurs assez largement de ces fictions idéologiques. Ils savent parfaitement que si Daniel Cohn-Bendit comme Roselyne Bachelot  peuvent être des chroniqueurs radiotélévisés, c’est parce que le consensus qui lie les membres de l’oligarchie politico-journalistico-financière est d’abord le résultat des bénéfices sonnant et trébuchant que le système leur accorde !

Le partage des richesses est le seul identifiant susceptible de reconstruire une majorité politique cohérente capable de correspondre à la majorité sociologique de la population.   C’est pour cela que notre Parti de Gauche doit s’enorgueillir d’au moins deux grandes réussites. En rompant avec la dérive de la social-démocratie européenne, nous avons permis de maintenir l’espoir d’une gauche dans ce pays, la possibilité d’une gauche. Ce n’est pas rien lorsque l’on regarde la situation de nos camarades italiens, anglais, espagnols…. Et même allemands… La deuxième réussite est de porter  et de proposer à toute la gauche la synthèse nouvelle de l’Ecosocialisme. En quelques sortes c’est parce que nous avons bousculé  l’ordonnancement bien gentil de la tradition  ouvrière que nous avons ouvert la voie  du dépassement conjoint de la social-démocratie et du socialisme productiviste.

Oui le Projet écosocialiste ouvre la voie de nouvelles alliances politiques qui replacent la vie humaine comme le facteur le plus important, le plus puissant de la résistance aux logiques dévastatrices du capitalisme. La répartition des richesses est le premier acte nécessaire à la sauvegarde de l’écosystème, elle est le point d’appui de conversion écologique de notre économie. pg.jpg

C’est en allant tranquillement à la recherche de cette coalition qui tourne le dos à la résignation, qui refuse la marchandisation de toute activité humaine, qui interdit le pillage des ressources naturelles et qui place la justice au cœur de la décision politique que nous allons de nouveau être capables de rassembler le salariat sur un projet de société alternatif qui tourne, sans complexe le dos, aux logiques imbéciles du marché et de ses bénéficiaires.

Sur ces bases nous pouvons préfigurer la majorité politique qui bouleversera l’ordre établit. Le système sur lequel repose cet ordre injuste ne tient que de l’artifice d’oppositions de façades qu’organisent les équipes interchangeables qui se succèdent. Pourtant cela craque de partout… les solfériniens qui sont pourtant issu du parti qui porte le refus de la cinquième République se confondent jusqu’au ridicule dans la défense du pouvoir Présidentiel sans même comprendre combien cette posture isole des mouvements de fonds qui traversent la société. Les logiques de guerre  qui démangent l’Elysée sont le prurit d’un pouvoir absolu, absolument dévoyé, perdu, troublé … à la dérive.

Les institutions anti-démocratiques de la cinquième République était faite pour un général, pas pour un soldat auxiliaire. A la déception légitime que sème Hollande, à la désillusion et au désespoir qu’il répand s’ajoute désormais le ridicule de voir l’ensemble de notre souveraineté nationale accrochée à l’incertitude d’un vote du congrès américain seul susceptible de valider ou non notre diplomatie fourvoyée.

La révolution citoyenne qui conduira à la sixième République doit d’abord s’appuyer sur la proposition d’un programme de transition susceptible de rassembler largement. Ce programme existe  qui permet d’en finir d’abord avec l’austérité,  véritable instrument de torture des femmes et des hommes, qui survivent à l’inhumanité de leur projet. Fait de radicalités concrètes  et de mesures immédiates comme  l’arrêt des grands travaux inutiles, la renationalisation de nos routes et nos autoroutes, la demarchandisation de l’eau comme de la part  des énergies nécessaire à la vie, ce programme permet le rassemblement puissant de toutes les forces de progrès !

coherence.jpgParce qu’il est en rupture avec les politiques productivistes de l’offre que mène le gouvernement, il ne peut rassembler que tous ceux qui’ s’opposent aux dérives sociaux libérales. Ca tombe d’ailleurs assez bien puisque ce sont les nôtres !

Ramener la politique à son contenu,  c’est d’abord nous sortir nous mêmes des postures abracadabrantesques qui autoriseraient des alliances locales avec ceux qui votent les lois que nous combattons !

Ce n’est pas une question de tactique  à courte vue, c’est un sujet fondamental, décisif dans l’œuvre que nous avons commencée. Puisque nous avons désormais vocation à être la Gauche, c’est à nous que revient l’immense tâche de la rassembler pas aux solfériniens ni à leur auxiliaires.