mardi 11 juin 2013

La vulgarité en liquide, le populisme en petite coupure.

antirepublique.jpegLe 3 Janvier 1998, le directeur général de la police adresse une note à tout ce que la place Beauvau  compte de directeur et de chefs à trois poils …

Dans cette note moralisatrice il est clairement indiqué « qu’en aucun cas » les frais d’enquête et de surveillance, comprendre : les  sommes en liquide directement extraites des coffres de la banque de France, ne doivent être « considérées comme permettant  d’alimenter un régime indemnitaire »

Quatre années plus tard, le directeur de la police devenu directeur de cabinet du ministre de l’intérieur ponctionne 10 000 euros mensuels dans cette enveloppe interdite par lui même !

Claude Guéant est donc la même lignée que Cahuzac, édictant tous deux des règles rigoureuses, l’ancien ministre du budget ayant quant à lui commis une des circulaires les plus strictes dans la lutte contre l’évasion fiscale, des règles qui s’appliquent à tous ;  sauf à eux !

Pendant, que sous la pression des précieux, des intelligents, des biens élevés et des raffinés nous serions obligés de prendre les plus hautes précautions avec nos mots pour ne pas choquer la bienséance du débat politique, pendant que nous sommes accusés par tout les medias de l’entre-soi  d’être en grande partie responsable du climat pourri qui conduit à l’assassinat  d’un enfant, pendant que le combat qui meurtrit la classe ouvrière et l’ensemble du salariat fait rage, nous qui asseyons de faire éclore la conscience du conflit en cours, nous voilà frappé de l’infamie de la vulgarité populiste !berlu.jpg

L’art et la manière ne sont pas, comme on pourrait le croire, affaire de pure forme. Les 250 000 euros volé à l’Etat  par ces messieurs affables et bienséants le sont une deuxième fois en étant extrait à l’impôt !

Je connais un maçon qui se « casse le cul » chez Bouygues pour 1130 euros net par mois et qui, pour faire vivre sa famille, travaille le samedi et le dimanche pour des particuliers. Une bonne bouffe le midi et 150 euros la journée, cela lui permet de faire bouillir la marmite quand dans le même temps  il aide une autre famille de smicards à construire la murette du jardin que l’aridité des revenus du foyer n’aurait jamais autorisé. Dénoncé par un soyeux, raffiné honnête et révérencieux, la vulgarité de son procédé fut vertement condamné. Licencié de chez Bouygues dans les mois qui suivirent, amende fiscale exemplaire,  le voilà jeté sur la paille !

Celui qui se défend comme il peut, est vulgaire, bas !

 Dans le troupeau bêlant il n’y a que grossièreté et impolitesse. Au brunch de la sous préfète, à 10 000 euros l’enveloppe mensuelle, on ne croise que chic et majesté !

Pourtant, si on faisait l’effort de décortiquer le concept on s’apercevrait assez vite, je crois, qu’au-delà du préjugé  de caste la vulgarité correspond bien à quelques critères objectifs. Je trouve assez vulgaire le comportement qui autorise les basses œuvres pour les « hautes personnalités ». Je trouve au fond que ce qui qualifie le mieux la vulgarité c’est le silence consterné qu’elle laisse derrière soi.

Ce silence qui ne relève ni de la timidité ni de la pruderie, mais de la tristesse !

Ainsi les procédés sordides employés par les chiens de gardes depuis la mort de Clément, les attitudes odieuses de types comme Barbier, Ciotti et consort  qui mettent un signe égal entre  le militant anti fasciste et l’assassin et  qui confonde délibérément le républicain et le factieux sont des attitudes avérées de la vie quotidienne de la « Haute » dont la vulgarité éclate avec d’autant plus de force que notre volonté est d’affirmer notre solidarité à la racaille, la roture et la fripouille !

Notre grossièreté se distingue de leur vulgarité en ceci que si nous nous reconnaissons  fracassant, nous nous pensons curables.  Alors que leur vulgaire engeance est insidieuse et profondément enracinée dans leur morale. Celle de l’enrichissement et du chacun pour soi.

Je me sais avec ravissement, et j’en connais d’autres, comme un charretier au cœur d’or, je vois tous les jours des monstres de vulgarité au  langage châtié !

blog 6C’est en petite coupure  que ces gens là infusent  le poison qui détourne le peuple de ses justes colères, c’est par leur comportement banal, commun, connu, admis, courant comme un compte du même nom, qu’ils concourent  consciemment au discrédit de la République !

Leur vulgarité n’est ni une catégorie ou un style, elle tient fondamentalement a leur parti-pris idéologique, c’est une sale tournure d’esprit qui engage la vision du monde.

 Aucune Bribe de leur vulgarité n’est fortuite.

En menaçant directement la dignité  de notre contrat social, ils continuent leur lutte contre la République !

C’est aussi pour cela  que je continuerai de me « casser le cul » pour une constituante. Vite !