vendredi 28 juin 2013

C’est avec Voltaire que je veux faire de la politique !

chevalier.jpgNous serons bientôt le premier Juillet, la date d’un anniversaire important pour tous ceux qui ne conçoivent l’engagement militant que par les conclusions d’un débat raisonné.

J’aime à m’entretenir des analyses des uns et des autres pour comprendre  les ressorts de telle ou telle situation. Et je ne conçois aucune réunion de mon parti qui ne  débuterait pas par ce tour de  parole libre qui est au  fond, le seul ciment d’une action collective efficace et organisée.

Il n’y a pas de morale en Politique !

Il n’y a que du moralement exigible ! Marx avait raison de dire  que la moralisation de l’Homme  est une fin !

Les circonstances qui font les hommes impliquent que le combat du quotidien, consiste justement  en une moralisation, une humanisation des circonstances. C’est juste pour cela que l’on passe des soirées longues au fond d’une salle de  réunion souvent trop grande… parfois trop petite, comme hier soir !

C’est donc une affaire entendue, la légitimité politique ne s’obtient pas par la morale, mais par l’ardeur que l’on met à la changer !

C’est donc au chevalier  Jean -François de la Barre que je veux rendre hommala-morale.jpgge, mort le 1er juillet 1766, après avoir subi à nouveau la question (torturé), le chevalier est décapité et son corps jeté aux flammes avec un exemplaire  du Dictionnaire Philosophique. Mort d'une société où le pouvoir d'état était confondu avec le pouvoir religieux. C'est non seulement l'intolérance des religieux qui est en cause, mais aussi la collusion entre une morale et l'Etat.

Jean François de la Barre est né en 1745 à Férolles-en-Brie. Orphelins, pauvres, les deux frères La Barre sont recueillis par leur tante, abbesse de Willancourt. Elle tient salon et reçoit les personnalités de la ville. Les enfants de ces notables sont une petite bande bruyante, chahuteuse et volontiers anticléricale.

Le 9 août 1765, le crucifix de bois qui ornait le Pont-Neuf est tailladé. L'émotion qui soulève les braves gens d'Abbeville est canalisée par Mgr de la Motte, évêque d'Amiens, qui lance un monitoire ordonnant aux fidèles de révéler, au juge séculier, tout ce qu'ils pourraient savoir de l'affaire, sous peine d'excommunication. Tous les dimanches, les curés haranguent ainsi les paroissiens, la tension monte. Personne n'a rien vu, mais plusieurs se souviennent que de jeunes fêtards n'ont pas salué la procession religieuse lors de la Fête-Dieu dernière. Trois noms reviennent : Gaillard d'Etallonde, Jean-François de La Barre et Moisnel. Devant la menace, Gaillard d'Etallonde s'enfuit en Hollande. La Barre reste, où pourrait-il aller sans argent ? Et puis, pour le 9 août il a un alibi. Qu'à cela ne tienne, lors qu'on découvre, après perquisition dans sa chambre de l'abbaye, trois livres interdits dont le Dictionnaire Philosophique de Voltaire, voilà le coupable idéal. L'abbesse de Willancourt fait intervenir ses relations, le chevalier tente l'appel à Paris, rien n'y fait. Le 4 juin 1766, le Parlementmonitoire.jpg de Paris statue sur le crime d'impiété pour les trois compères. Moisnel,  âgé de quinze ans est condamné à une amende, d'Etallonde est en fuite, il ne reste plus que le chevalier de La Barre.

Le  1er juillet 1766, après avoir subi à nouveau la question (torturé), le chevalier est décapité et son corps jeté aux flammes avec l'exemplaire saisi du Dictionnaire Philosophique.

Voltaire tenta de le réhabiliter mais n'y parvient pas. Il le fut par la convention le 25 Brumaire AN II (15 novembre 1794).

L’esprit du changement et les visées pour une République nouvelle, me font toujours souvenir de ce qu’a vécu le chevalier, parfois nous le vivons encore lorsque la liberté de débattre, la liberté de conscience n’existe plus, n’est plus respectée !

A l’heure des jugements je n’accepte pas les monitoires !