samedi 21 juillet 2012

Laurent Joffrin ou le « larbinus Jounalisticus ! »

4554394974_fa89e37c1d.jpgLe « syndrome du larbin » n’est en rien comparable avec l’état de domesticité, la condition de valet, ce statut de commis dans lequel se vautre Laurent  Joffrin.

La première fois que j’ai entendu parler de ce syndrome c’était dans les propos  de Jean-Luc Mélenchon qui définissait ainsi, avec ses mots  toujours si justement sélectionnés, la situation de dépendance morale, intellectuelle,  dans laquelle se trouve une part infime mais réelle  de la classe ouvrière.

Etranger aux valeurs de solidarités et de fraternité de son camp, le salarié atteint de ce syndrome du type de celui de Stockholm, se prend pour un aigle alors qu’il est pourtant revêtu de plumage jaune des canaris et des briseurs de grèves. Bien sûr doté comme tout un chacun d’un cerveau, il a un vague sentiment de l’injustice. L’injustice oui….. Mais il n’est pas concerné. Il se croit de l’autre côté du fleuve, sur les berges de sables blancs, ou l’on déguste du champagne juste frappé comme il faut, et des homards grillés, c’est en été qu’ils sont les meilleurs. Il se réjouit des mesures les plus austères et ne rechigne jamais devant une arrestation arbitraire d’un Sarrazin ou  l’expulsion d’un rom… Il n’y a pas de place pour tout le monde au banquet de la plage d’en face !

Quand le Maire de son village pose des caméras pour surveiller l’entrée de la piscine où il ne va jamais, il applaudit de tous ses doigts meurtris, par le travail de la vigne qu’il effectue quotidiennement avec l’application de celui qui sait faire le vin qu’il ne boira jamais !

Heureux et fier de faire comme les belles personnes, il vote à droite, si il le faut, il peut même mieux faire et se laisser aller à déguster les vocalises acres et glaciales de la truie qui chante.

Il est fier de se sentir concerné, il crane de se sentir le défenseur acharné, convaincu d’une classe à laquelle il n’appartiendra jamais, une classe qui le tient en otage à coup de crédit révolving et de petits quatre-quatre tous pourris qui ne verrons jamais le désert.

Celui qui comprend tout cela à merveille, c’est cet encrassement de Thierry Peugeot, conseillé  sans doute par des grands communicants, qui ce matin dans le Figaro (attention à ne pas choper des morpions dans le cerveau) nous dit, tranquille, qu’au restaurant de l’entreprise (bien sûr, comme tout le monde le sait, il y mange quotidiennement, juste après avoir posé son bleu aux vestiaires) les salariés ( les futurs chômeurs donc) l’arrêtent pour lui dire combien ils sont choqués par les déclaration d’Arnaud Montebourg qui mettent l’entreprise en danger !

Véridique ! Voilà donc des victimes potentielles à l’image de l’otage menacé dans la carlingue de son avion détourné qui s’éprennent de compassion pour leur patron suisse, tout comme le prisonnier s’amourache de son geôlier.   

C’est état là s’appelle pour les psychiatres un syndrome, pour les marxistes l’aliénation.  Absolument rien à voir avec le choix fait par un certain nombre de journalistes (sic) pour qui la condition de valet est un choix assumé et rémunérateur !

 Le meilleur exemple de cette vocation servile est assez bien illustré par un dénommé André Marie Paul Mouchard. 3768851731_b43abcd22a.jpg

Comme son nom évoque  trop l’enclin collaborationniste de celui qui tout petit déjà passait ses vacances sur yacht avec la famille Le Pen, le directeur du nouvel observateur a choisi par commodité marchande de faire croire qu’il s’appelait Joffrin ! (je dis ça uniquement parce que je m’appelle Bousquet).

Sans doute aurait-il mieux fait le mouchard de se nommer Rochefort en mémoire au rédacteur en chef de « l’intransigeant », qui passa quinze ans de sa vie à persécuter le vrai Joffrin, Jules de son prénom, et qui était un authentique socialiste partisan de la commune !

Cette vocation servile et mielleuse, le Mouchard-Joffrin l’exerce sans  aucun talent  au  bienfait des puissants et avec une détermination  sans pareil pour pourfendre ceux qui luttent contre les injustices !

Ainsi dans sa dernière livraison le sycophante indicateur s’en prend une nouvelle fois au leader du Front de Gauche, qu’il nomme le « tartarin d’hennin Beaumont » sans doute pour lui faire payer la défaite  de sa vielle amie Marine avec qui il jouait au docteur  dans les jardins du  château de Montretout ! Pour finir sa grande démonstration, il use des vielles cordes  de l’anticommunisme  commun à son engeance, en affublant Jean Luc Mélenchon du qualificatif de « Matamore qui se prend pour Lénine ». Mais le plus intéressant est à venir : Que nous vaut donc cette diatribe maurassienne ?

La défense du plan de licenciement chez PSA, c’est pour cela qu’il est payé, le nouvel indicateur, la protection, la sauvegarde, des intérêts des capitalistes et des actionnaires de Peugeot. Et il le dit comme ça : « Si PSA n’agit pas à brève échéance pour limiter la surcapacité de production qui plombe ses comptes, ses pertes déjà conséquentes vont s’accroître et c’est toute l’entreprise qui se retrouvera en danger avec à la clé plusieurs dizaines de milliers d’emplois ».

1114022031_087e2e6cc2.jpgPour faire simple, l’opération enfumage est en cours il s’agit de justifier les licenciements en cours et c’est Mouchard qui s’y colle !

En livrant de telles analyses, passant sous silence l’exil fiscal de la famille Peugeot, les 7 milliards d’aides publiques consenties par l’Etat et le collectivités locales au profit des 750 millions de dividendes distribués en 2011, l’éditorialiste du nouveau collaborateur, fait son boulot de serveur de soupe aux marchés financiers !

Qu’il se rassure, c’est un sale boulot, certes, mais il le fait salement !

Le syndrome du larbin n’a réellement rien à voir avec la condition de commis.