mercredi 25 juillet 2012

Jean-Michel Apathie ! T’as le bonjour de Giscard !

3262905284_d6a26b0899.jpgL’intérêt, voilà le maitre mot, de la pensée libérale. Du laisser-faire et laisser-passer des physiocrates à la main invisible des libres échangistes, le seul véritable dogme des possédants est celui de l’intérêt !

Ce n’est pas la peine d’aller chercher plus loin, de creuser plus en avant dans la construction de la pensée libérale. De  Henry  Martyn et ses « considérations sur le commerces des Indes Orientales »   aux tentatives récentes  de modélisation du marché de du travail pour en réduire le fameux coût. Les aigles comme  Cahuc et Carcillo n’ont qu’un seul fondement : l’agent économique, l’entrepreneur, le salarié lui-même ne sont mus que par un seul objectif la satisfaction de leur intérêt !

La crise qu’ils veulent nous faire payer, ils l’ont appelé la crise de la dette, finasserie idéologique et sémantique de la plus haute importance car  l’exactitude des faits montre en réalité que le passif des Etats qui serait à l’origine de tous les maux n’a de réel que dans le consentement du prêt !

Ainsi l’Italie emprunte sur 10 ans à 5.8% pendant que l’Espagne obtient les mêmes sommes à 7.5% et que  les Grecs ont droit eux à un taux d’usure de 28%.

Un enfant de 4 ans  à qui l’on prêterait une voiture  de pompier  pour une heure à condition qu’il donne la caserne, la tour, tous les camions, et aussi les playmobils qui vont avec, comprendrait aussitôt, qu’il s’agit là d’une offre fallacieuse. Il jetterait  aussitôt le camion à la tête du soi-disant préteur et si l’envie lui en venait  n’hésiterait pas à lui pisser dessus !

Mais alors, comment se fait-il que les peuples n’aient pas cette présence d’esprit ? Sans doute écoutent-ils trop et sans  forcément s’en rendre compte des griots quotidiens qui comme Jean Michel Aphatie, non content d’être au zénith des éditocrates  crétins et bornés égaient leur oisiveté journalière de quelques twitts. Ce matin l’imbécile absurde a de nouveau frappé :

« Ce n’est pas l’austérité qui provoque la crise, mais trente ans d’endettement incontrôlé qui provoque l’austérité qui provoque la crise ! »4592173853_e91e79d687.jpg

Cet air sentencieux du béarnais qui manque d’iode est la marque de fabrique des moulins à sornette qui essaient de nous faire prendre les banquiers pour des bienfaiteurs et les vautours pour des perdrix !

Tout est faux dans cette « sentence twittesque », tout, y compris les trente ans ! Car voyez-vous, avant Giscard, le poids de la dette en France était tout à fait dérisoire !

Mais voilà, le ministre de Pompidou, lance en mars 1973 un emprunt, humblement connu sous le nom « d’emprunt Giscard » 6 milliards de francs empruntés en 1973 qui couteront en 1988 (montant initial plus intérêts 88 milliards de Francs !)

Un nouveau cycle de gavage venait de naitre, bouillie bienfaitrice des spéculateurs élixir des banquiers, une  pompe à fric miraculeuse.

La loi 7 janvier 1973 a interdit à la France de créer elle-même ses francs. L’État a transféré (sans consulter le peuple!) son droit régalien de création monétaire au système bancaire privé. La France doit maintenant emprunter sa monnaie à des banques privées.  Bien que l’article premier de cette loi fût abrogé en 1993, le traité de Maastricht  généralise l'entourloupe. Les pays européens ne peuvent créer d'euro par eux-mêmes, mais doivent faire des emprunts d'État via des banques privées, moyennant intérêt. Alors qu'en pratiquant sans intérêt un accroissement de sa masse monétaire; l'Europe pourrait se prêter à elle-même à taux nul: la dette publique serait alors restée  nulle.

La dette de l’état appartient donc aux banquiers, qui se la revendent, se la font noter par Fitsch  ou Standard and Poors, ils jouent, ils s’amusent et que  je te passe la dé-dette, et que tu me renvoies du cash, que je fais trembler les peuples, et que je te la rachète pour un peu plus de cash !

 Tout cela ne leur coute rien, c’est du papier !

4164154358_a4dc1d4957.jpgPendant ce temps on ferme les postes et les hôpitaux, on casse les services publics sans intérêts, on pille nos caisses de retraites et de sécurité sociales !

Le modèle qui a conduit à ses choix était celui de   l’ « open market » pratiqué aux  states  sauf qu’aujourd’hui la Fédéral Bank des Etats Unis prête par milliards au trésor américain Pendant que les  buses comme Apathie répètent chaque jour : « houlala il faut respecter les traités europeens ! »  

Décidément, 40 ans de retard ce pauvre jean-mimi !