lundi 9 juillet 2012

La conférence sociale dans ton cul !

222.jpgC’est donc aujourd’hui que débute la grande conférence sociale qui va fixer le cap social du quinquennat !

Tout est sur la table, retraite, santé, emploi, indemnisation du chômage, le président l’a indiqué rien est tabou.

Pourtant il semble bien  que la messe soit à dite à l’avance. Le cap qui aurait du être fixé est celui de la restauration de l’ordre public social. Voilà la ligne, le décor que le gouvernement aurait dû poser. Il fallait pour cela affirmer de grands principes et en premier lieu desquels, la nécessité de mettre fin à l’austérité qu’aucune logique économique n’appelle,  qu’aucun principe ne justifie. D’abord il s’agit de mettre fin à la précarité qui pèse sur toute la société. Borner le CDD dans le temps, lui mettre une limite au delà de laquelle ce contrat est automatiquement requalifié en CDI aurait pu être la première bonne nouvelle. Si même ils avaient osé, ils auraient pu pousser l’audace de proposer une réforme des allègements de cotisations sociales, par exemple et ce n’est pas fou de le penser, il eut été judicieux d’exclure du dispositif d’allègement tout contrat précaire, tout  contrat partiel non choisi ! Réguler l’organisation de la production  en mettant fin aux pratiques généralisées de sous- traitance des grands groupes qui organisent artificiellement « l’externalisation » pour contourner ce qui reste des règles du droit social. Affirmer la responsabilité pénale et civile du donneur d’ordre eût été une manière de responsabiliser ces goujats qui éclatent les unités de production, développent des concepts à dormir debout comme ce statut du travailleur indépendant qu’il est urgent d’abroger.

Réaffirmer l’ordre public social, c’est commencer par briser toutes les lois qui permettent de traiter les travailleurs comme des esclaves, il faut interdire le prêt de main-d’œuvre qui est particulièrement odieux et destructeur de garanties sociales. Pour cela il fallait entamer la conférence sociale en annonçant l’abrogation des lois Madelin, Fillon, Dutreil et Larcher ! Rien que la suite de ces quatre noms montre l’ampleur de la révolution libérale qui s’est cristallisée sous les présidences de Chirac et de Sarkozy.eveque.jpg

Pour une véritable conférence sociale capable de porter le changement tant attendu, il fallait  s’appuyer sur les syndicats tant affaiblis par l’ère Sarkozy, mettre fin à la destruction du code du travail et punir sévèrement les manifestations de répression patronales vis à vis des syndicalistes. Il fallait affirmer des moyens juridiques, matériels et politiques nouveaux. Redonner une légitimité morale aux hommes et aux femmes trainées devant les tribunaux pour avoir osé défendre leur emploi, leur salaire ou leur dignité !

Oui il fallait avoir cette volonté politique  de relegitimer la représentation syndicale !

Mais le week-end n’a pas amené ces paroles, c’est à Reims, ville inutile de l’histoire Française, qu’écoutant les « je vous salue Marie » d’un évêque pourpre, le Président Hollande a choisi de célébrer la nouvelle phase d’intégration européenne qui s’avance sous le joug des doctrines du patronat allemand.

Tout est une affaire de symbole en Europe, Clovis le savait, lui roi germanique, qui entre dans l’historiographie officielle de la France, en se faisant baptiser à Reims ! Peu importe si la France concrète n’existera que 500 ans plus tard, au diable la véritable naissance de la France en 1789. Et Cauchon, l’évêque ordonnateur du procès de Jeanne d’Arc, il est né où le cochon ? A Reims ! Je passe sur le sacre de tous les despotes de l’histoire, les martyrs de la bataille de la Marne, le QG d’Eisenhower, la flambée du prix du champagne…. C’est toujours à Reims que les choses qui commencent en grande pompe terminent mal ! (demandez à Raymond Kopa, il vous le dira !)

Chantal-Dounot-Sobraques.jpgEt pendant ce temps, pendant ce week-end, fait de quelques averses de soleil, une tête de fion, nommée Chantal Dounot-Sobraques, conseillère municipale UMP de Toulouse, énonçait doctement quelques principes clairs et simples de la sainte église romaine, elle le disait avec ces mots, sortis de sa bouche qui ne devrait lui servir qu’à boire et à manger, elle le disait simplement : « le vagin est fait pour les rapports sexuels pas l’anus »

La droite rétrograde aboie à Toulouse, salement, furieusement, honteusement. Mais à Reims la vie continue et le pourpre veille aux destinées de l’Europe !