jeudi 26 juillet 2012

Le désespoir de la veille (Le spleen d’Aulnay)

530458652_022988073b.jpgJ’aime à vérifier les évidences. Le 102 par exemple (double dose de 51) peut, s’il le veut, vous surprendre deux fois plus vite que sa cousine la demi-portion. Les larmes atmosphériques qui  meublent invisibles les grandes journées de soleil du mois de Juillet ne proclament rien d’autre que l’invraisemblable conformité de la chronique habituelle d’un familier normal !

Les ours ne trainent pas sur la terrasse, et près de la piscine, le débat improbable se prolonge inutile et précieux, indéfini, éternel et pourtant tellement inédit….

Je savais, depuis quelques  jours  déjà, que le changement ne serait pas à la hauteur, ni des besoins, ni des attentes, mais  je ne savais pas à  quel point  il indiquerait le mépris dans lequel nous tiennent ces gens-là !

L’invraisemblable cascade de plans « sociaux » qui dévale journalier, le long des communiqués de presses, plante assez bien, le contexte auquel  le gouvernement est confronté, ce n’est une surprise pour personne et, à la vérité, le colossal plan d’égorgement des ouvriers d’Aulnay était à peu près connu de toute la classe politique depuis presque un an !

La « gauche normale » au pouvoir se devait alors d’une réaction, d’une parade, d’un plan ! Mais de projets il n’y en a pas, pas de vision, pas de tactique, pas de solution… 

Le coût, le coût le coût…. Enfermé dans cette logique patronale du prix du travail, ne pouvant décemment  accepter et faire admettre que la solution pour les ouvriers d’Aulnay passerait par l’acceptation d’un salaire marocain (le même ouvrier, faisant le même travail dans les usines Renault de Tanger est rémunéré 197.89 euros mensuel), le gouvernement a mis en place un stratagème florentin de la plus grande sophistication.4678565639_e0de6156a5.jpg

Acte 1 : L’indignation. Ce n’est pas possible….. Gnagnagna…. D’autres solutions existent…. Le génie Français, et la new DS hybride….. Patin couffin, laissez-moi réfléchir une semaine, je nomme un expert et je vous rappelle !

Acte 2 : Les coups de mentons. Là c’est Arnaud Montebourg, ministre de l’aplomb fertile, qui s’y colle ! Et il n’y va pas par quatre chemins. Manque de  loyauté du patronat, exil fiscal, tout y passe. Il va même, audacieuse hardiesse, jusqu’à demander des comptes sur les 7 milliards d’aides publiques consenties au groupe PSA, il met en cause les 850 millions de dividendes distribués  il y à moins de 6 mois ! Quel courage, quelle verticalité ! Quelle Bravoure !

Acte 3 : Le recadrage. Mais ça ne va pas Nono, et tu comptes aller où comme ça ? Peut-être imagines-tu l’appropriation collective des usines Citroën ? T’es niais ou quoi ? Tu veux nous mettre tout le patronat à dos ? We are not dangerous !! Tu comprends ça ! Allez  hop, je reprends la main ! Lui dit en substance Jean Marc Ayrault.  Toi tu tires les rideaux, tu tamises la lumière de ton bureau, tu fais croire que tu réfléchis et pendant ce temps je rattrape  le coup !

Acte 4 : Jean marc Ayrault rencontre Varin…. Bon ok ! on en licencie 8000, mais bon….. Ha bein oui alors !  Que lui réponds l’autre… on en licencie !  8000 mais bon !

Le Dénouement : Après ce dialogue constructif et fructueux, il ne reste plus qu’à caler la communication, régler les agendas, et mettre au point les mesures phares : D’un côté du plan social, de l’autre le plan de relance pour l’industrie automobile. Dès potron-minet, siège de PSA, avenue de la grande armée, Varin annonce le plan, comme prévu, inchangé depuis un an, il prévoit la fermeture de sites de Rennes et D’Aulnay, comme convenu il entend supprimer 8000 emplois  le plus rapidement possible ! C’est sans doute ce qui permet à Hollande de saluer par un communiqué Elyséen le remarquable plan social obtenu, dont il nous dit qu’il est exemplaire ! Trois heures plus tard, Palais de l’Elysée,  il faut ce qu’il faut pour un plan de cette ampleur, Nono lui-même, accompagné de Michel Sapin, peuvent sortir de leur sieste féconde, ils annoncent le plan que vous allez voir !

L’objectif bien sûr dans ce plan de relance de l’industrie automobile, crise de la dette faisant rage, est de ne dépenser aucun argent public ! Et c’est là que se trouve le génie moqueur de ce gouvernement ! La duplicité devient un art, l’habileté hollandaise connait un sommet !

La grande trouvaille de ce plan réside dans le lancement d’un bonus à l’achat de véhicules Electriques ou Hybrides !

5098069384_e9fe954d20.jpgPrime qui passe de 5000 à 7000 euros d’un seul coup, comme ça, sans hésiter ! Je passe sur le  fait que cette mesure est encore une prime déguisée  en faveur des actionnaires de PSA, dont d’ailleurs, je note au passage, que l’action s’est envolée hier à la bourse, (sans doute un fait du hasard). Non l’esprit divin de ce plan réside  dans sa totale sobriété financière !

Car à y réfléchir d’un peu plus près, annoncer avec tambours et trompettes une prime concernant des voitures que personne n’achète relève bien de l’esprit  talentueux et éternel des génies de Bercy !

96 voitures électriques ont été immatriculées au mois de Juillet de cette année !

Rien ! Et 7000 euros fois rien égalent rien, zéro, la tête à Toto, Bercy est un cador ! Un plan  fait de rien, qui ne coute rien ! Et un mois de communication gratos sur un gouvernement volontaire et décidé qui ne laisse pas faire, qui ne subit pas, un véritable gouvernement de changement !

J’aime à vérifier les évidences.

Sans aucune contrepartie, sans aucun engagement, la direction de PSA et son aéropage d’actionnaires  gloutons ramasseront encore quelques miettes d’argent public, presque 1, 8 milliards pour couvrir les frais de licenciement, et Arnaud Montebourg, sans que je ne sache encore, qui du machiavel ou du bouffon l’emporte chez lui, pourra partir en vacances le cœur léger de celui qui a bien travailler ! 3706630376_99ef3b75e9.jpg

Allez !  je plie, je ferme, je me casse…. La porte de derrière est ouverte…. C’est juste pour vérifier que tu ne passeras pas !

mercredi 25 juillet 2012

Jean-Michel Apathie ! T’as le bonjour de Giscard !

3262905284_d6a26b0899.jpgL’intérêt, voilà le maitre mot, de la pensée libérale. Du laisser-faire et laisser-passer des physiocrates à la main invisible des libres échangistes, le seul véritable dogme des possédants est celui de l’intérêt !

Ce n’est pas la peine d’aller chercher plus loin, de creuser plus en avant dans la construction de la pensée libérale. De  Henry  Martyn et ses « considérations sur le commerces des Indes Orientales »   aux tentatives récentes  de modélisation du marché de du travail pour en réduire le fameux coût. Les aigles comme  Cahuc et Carcillo n’ont qu’un seul fondement : l’agent économique, l’entrepreneur, le salarié lui-même ne sont mus que par un seul objectif la satisfaction de leur intérêt !

La crise qu’ils veulent nous faire payer, ils l’ont appelé la crise de la dette, finasserie idéologique et sémantique de la plus haute importance car  l’exactitude des faits montre en réalité que le passif des Etats qui serait à l’origine de tous les maux n’a de réel que dans le consentement du prêt !

Ainsi l’Italie emprunte sur 10 ans à 5.8% pendant que l’Espagne obtient les mêmes sommes à 7.5% et que  les Grecs ont droit eux à un taux d’usure de 28%.

Un enfant de 4 ans  à qui l’on prêterait une voiture  de pompier  pour une heure à condition qu’il donne la caserne, la tour, tous les camions, et aussi les playmobils qui vont avec, comprendrait aussitôt, qu’il s’agit là d’une offre fallacieuse. Il jetterait  aussitôt le camion à la tête du soi-disant préteur et si l’envie lui en venait  n’hésiterait pas à lui pisser dessus !

Mais alors, comment se fait-il que les peuples n’aient pas cette présence d’esprit ? Sans doute écoutent-ils trop et sans  forcément s’en rendre compte des griots quotidiens qui comme Jean Michel Aphatie, non content d’être au zénith des éditocrates  crétins et bornés égaient leur oisiveté journalière de quelques twitts. Ce matin l’imbécile absurde a de nouveau frappé :

« Ce n’est pas l’austérité qui provoque la crise, mais trente ans d’endettement incontrôlé qui provoque l’austérité qui provoque la crise ! »4592173853_e91e79d687.jpg

Cet air sentencieux du béarnais qui manque d’iode est la marque de fabrique des moulins à sornette qui essaient de nous faire prendre les banquiers pour des bienfaiteurs et les vautours pour des perdrix !

Tout est faux dans cette « sentence twittesque », tout, y compris les trente ans ! Car voyez-vous, avant Giscard, le poids de la dette en France était tout à fait dérisoire !

Mais voilà, le ministre de Pompidou, lance en mars 1973 un emprunt, humblement connu sous le nom « d’emprunt Giscard » 6 milliards de francs empruntés en 1973 qui couteront en 1988 (montant initial plus intérêts 88 milliards de Francs !)

Un nouveau cycle de gavage venait de naitre, bouillie bienfaitrice des spéculateurs élixir des banquiers, une  pompe à fric miraculeuse.

La loi 7 janvier 1973 a interdit à la France de créer elle-même ses francs. L’État a transféré (sans consulter le peuple!) son droit régalien de création monétaire au système bancaire privé. La France doit maintenant emprunter sa monnaie à des banques privées.  Bien que l’article premier de cette loi fût abrogé en 1993, le traité de Maastricht  généralise l'entourloupe. Les pays européens ne peuvent créer d'euro par eux-mêmes, mais doivent faire des emprunts d'État via des banques privées, moyennant intérêt. Alors qu'en pratiquant sans intérêt un accroissement de sa masse monétaire; l'Europe pourrait se prêter à elle-même à taux nul: la dette publique serait alors restée  nulle.

La dette de l’état appartient donc aux banquiers, qui se la revendent, se la font noter par Fitsch  ou Standard and Poors, ils jouent, ils s’amusent et que  je te passe la dé-dette, et que tu me renvoies du cash, que je fais trembler les peuples, et que je te la rachète pour un peu plus de cash !

 Tout cela ne leur coute rien, c’est du papier !

4164154358_a4dc1d4957.jpgPendant ce temps on ferme les postes et les hôpitaux, on casse les services publics sans intérêts, on pille nos caisses de retraites et de sécurité sociales !

Le modèle qui a conduit à ses choix était celui de   l’ « open market » pratiqué aux  states  sauf qu’aujourd’hui la Fédéral Bank des Etats Unis prête par milliards au trésor américain Pendant que les  buses comme Apathie répètent chaque jour : « houlala il faut respecter les traités europeens ! »  

Décidément, 40 ans de retard ce pauvre jean-mimi !

mardi 24 juillet 2012

Pour que Nanou Chevalier conclue les estivales du Front de Gauche !

1731386123_a3fba50e66.jpgDepuis  trois ou quatre jours, la presse qui s’autorise à décrire par le menu ce que les milieux autorisés s’autoriseraient à chuchoter, bruisse de maintes rumeurs sur la santé supposée du Front de Gauche.

Ainsi, selon le toujours  très bien renseigné Alemagna, de l’excellent Libération, le Front de gauche serait au bord de la crise de nerf emporté par ce débat fondamental, ontologique, quasi-existentiel, mais qui donc va bien pouvoir conclure les premières  ESTIVALES DU FRONT DE GAUCHE du 23 au 26 Aout ?

Ce débat très important n’est qu’un parmi la multitude des problèmes  essentiels que pose cette construction nouvelle  de notre Front.  Sans vouloir ajouter à votre vertige naissant, à la vue de l’amoncellement de tant d’incertitudes à lever, je me dois tout de même de citer un certain nombre de sujets pas résolus à cette heure-ci !

Mais à quelle heure arrivera le vin rouge nécessaire aux agapes du samedi Soir ?  Combien de chaises faut-il pour recevoir les huit cent quatre-vingt-dix-sept militants attendus ? Le stand des jeunes-communistes doit il voisiner le stand de la  gauche-anticapitaliste si subtilement séparés par ce piolet anti- feu  accroché au mur et rendu obligatoire en prévision du passage de la commission de sécurité. En plus on nous annonce, une chaleur torride, qui à l’inévitable chronique de l’emmerdement quotidien risque de rajouter une flambée du cours du prix de la bière susceptible de laisser nos camarades secs comme des chameaux et déshydratés comme la peau d’une vielle babouchka croisant Bakounine à l’entrée d’un Milk-Bar.

Le Front de Gauche, j’en rajoute pas, vous le voyez, est au bord de la rupture… tous ces problèmes à résoudre pendant l’été constituent un risque important d’implosion pour cette petite bâtisse faite de bric et de broc, et dont la récente histoire n’est  que le récit d’une pénible succession d’échecs et de déceptions.

A peine Jean Luc Mélenchon prenait l’imbécile décision de rompre avec  le parti sérieux, qu’il convoquait un meeting de lancement ou vous vous souvenez qu’ils se retrouvèrent deux ! L’échec était patent mais pas suffisant pour décourager ces deux-là. Ayant fini par convaincre cette gaucharde de Marie-Georges Buffet du bienfondé de leur délire, ils se retrouvaient  trois, puis quatre à l’assaut des élections européennes. Aveuglés par ce qu’ils croyaient être un succès électoral avec l’élection de 5 députés dans un scrutin pourtant réputé facile, les voilà maintenant en train de donner un caractère permanent à leur Front de Gauche qui perd dans la foulée son qualificatif de Front de gauche pour changer l’Europe ! 5206319147_55391287fd.jpg

Devenant le Front de Gauche tout court !

Que d’audace, que d’audace, les voilà partis à l’assaut des régionales en lançant pitoyablement des appels à l’unité en direction du NPA, la suite montre bien  combien celui-ci   a eu raison de ne pas répondre à ce chant des sirènes, car aujourd’hui, renforcé par les départs successifs de la gauche unitaire, de convergences et alternatives, et de la gauche anticapitaliste, le voilà redevenu cohérent et conforme à ce que la bourgeoisie attend d’un parti révolutionnaire.

Croyez-vous que cela eu  suffit à faire entendre raison à cette poignée de têtes dures, non  les voilà de nouveau entichés par une nouvelle lubie : la révolution citoyenne !

Pitoyable spectacle que de les voir rassemblés  sur les grandes places de nos villes, des troupeaux de fans, groupies écervelés et incultes qui écoutent des vers de Victor Hugo, alors que la raison appelle à l’étude attentive des courbes du CAC quarante, à la scrutation minutieuse des avis des agences de notations !

Rassemblant ainsi, à peine,  quatre millions de voix,  les élections présidentielles et les législatives qui ont suivies auraient dû avoir raison de ce mirage de l’autre gauche !

L’autre gauche ça n’existe pas, foi de Filoche, par la Saint Solferino tu périras !

Mais ce coup-ci, c’est sur le problème est trop lourd, insurmontable, c’est marqué dans libération, c’est vous dire si c’est vrai, cette fois le Front de Gauche ne s’en relèvera pas,  les communistes ne veulent pas que Jean Luc Mélenchon conclue les universités d’été !

Si vous rajoutez à cela la révélation du jour dans laquelle  le parisien nous apprend  qu’une nuit du mois de mars Melenchon-a-flanche alors, maintenant c’est sûr, le Front de Gauche est fini, tous les austéritaires du monde vont pouvoir se donner la main et dans une ronde folle au son des pipeaux de la social-démocratie et des fifres libéraux, ils pourront défiler devant les peuples à genoux , tondus et dociles !

front-de-gauche-2Mais sebastien.Laborde et moi avons une autre idée, capable de renverser le scénario écris dans les journaux, le 26 Aout, si Jean Luc Mélenchon n’est pas revenu de Caracas, c’est Nanou Chevalier qui prononcera le discours de clôture de notre université d’été !

lundi 23 juillet 2012

La droite populaire se lance dans la bataille des idées (@ AFP)….et Franck Ribery ?

5059571968_e9ef8066ac.jpgOui, vous avez bien lu, il s’agit d’un évènement tout aussi remarquable qu’imprévisible. La droite populaire, celle  Morano et Mariani, la véritable et authentique droite  de  Jacques Myard, ce crétin  xénophobe et homophobe, vient de rédiger un texte pour le congrès de l’UMP qui se déroulera en novembre !

La « bataille des idées »…. Autant donner un rendez-vous en terre inconnue, un rôle dans « mission impossible »  le remake ! C’est comme si Franck Ribery entamait un livre de discussions avec Spinoza

Aussitôt je me replonge dans les phrases de ces penseurs de la droite nouvelle, elles sonnent comme des sentences, des traits de génie…. Lisez Jacques Myard : «  Messieurs les homos des deux sexes, foutez nous la paix ! »  Quel talent ! Félicitations, juste pour tout ce que vous êtes ! Je ne reviens pas sur les déclarations du penseur comparant l’homosexualité à une « perversion sexuelle » tout aussi préoccupante que la zoophilie, la réputation du philosophe est entendue. Nous attendons fébrile la livraison du  texte marquant son entrée dans la bataille des « idées »

Nous sommes d’autant plus impatients, qu’il y a là une véritable brochette d’intellectuels, un symposium de l’intelligence réactionnaire, un congrès de  la banale atrocité obscure.

 Il y a bien sur l’inénarrable Lionel Lucas, une face légèrement halée, mêlant la bonhomie  du collaborateur Tino Rossi à l’extravagante arrogance suffisante d’un Mussolini  qui eut été homme de main dans l’arrière cours d’un bordel de Tanger au début du siècle !  Une vraie tête de racaille aux accents fleuris, grossièrement surfleuris de  notre méditerranée. Lui sa spécialité c’est le machisme ordinaire, la grossièreté phallique. A propos de Valérie  Trierweiler, il déclarait tranquillement, « hollande vient de trouver une femme, Valérie Rottweiler, et ce n’est pas sympa pour le chien ça » ! C’est très amusant, cette manière de faire, et en plus, fier de sa démarche, orgueilleux de son procédé, il applique la recette à tout ce qui bouge et qui lui déplait. Ainsi, listant les avantages comparés de Fadela Amara et de Rachida Dati, il conclue, docte son raisonnement par ses mots historiques : « Bein moi, j’ai toujours préféré  Rachida à Amara parce qu’elle est moins moche ! » et comme si il craignait que son auditoire ne comprenne pas toute la subtilité de son verbe, il rajoutait : « si Amara fait campagne pour Miss France, elle aura quand même un Handicap » !!!

Mon dieu qu’il est drôle ! 6876870111_5d53532e43.jpg

La misogynie, l’insulte, la raciste « touch », voilà qui devrait faire de notre mariole des Alpes- Maritimes le rédacteur tout désigné du paragraphe sur les droits des femmes  à la cuisine !

Thierry Mariani, Nadine Morano, et l’impayable Christian Vanneste s’occuperont sans doute de l’aspect stratégique et tactique de la partie de la motion, indiquant le  tour nouveau qu’ils entendent donner à l’orientation de l’UMP, et des alliances qu’il convient de nouer.

Nous avons déjà une petite idée du penchant de la fine équipe, Nadine Morano est d’ailleurs très claire à ce sujet et nous livre dans cette phrase une analyse prospective lumineuse «  la gauche est la droite ce n’est pas pareil, ils vont nous mettre le droit de vote de étrangers, je n’ai pas envie que ça devienne le Liban chez moi ! »  Quant au négationniste Vanneste il pousse toujours plus loin le rapprochement des valeurs entre « la droite populaire » et le front de la Haine, il n’hésite pas à faire des liens directs entre la pédophilie et l’homosexualité, il  étend sa solidarité criminelle jusqu’à nier la déportation des homosexuels la qualifiant  de « fameuse légende » !

Tout ce petit monde nous prépare donc un beau texte, plein d’humanité et d’espoir. Pour les 17 parlementaires qui se présentent comme les auteurs  de cette diatribe, l’objectif est clair. Briser les digues de la morale politique pour incarner sans aucune fausse honte et à des fins électorales  toutes les brisures, toutes les incompréhensions, toutes les frustrations, toutes les bassesses qui traversent la société Française. Et s’ils s’appellent la droite populaire, c’est justement parce qu’ils détestent le peuple et que l’idée qu’ils s’en font correspond forcément à un ramassis de grossièreté, de vilenie et de vulgarité !

4917038169_36f27c089b.jpgPlus loin, dans le flot des dépêches, je pouvais lire  que dans une interview à libération Pierre Sarkozy se disait désormais prêt à lancer sa carrière de DJ en France ! Celui qui anime les nuits d’Erevan, haut lieu du bon gout et des lumières partagées,  a bien fait de ne pas se lancer dans la politique comme son conseiller général de frère. Le ridicule, lui ne tue pas.

 


 

dimanche 22 juillet 2012

Ça ne Valls pas ta tête ? Il faut régulariser Kadi Diop !

immigration1Je lisais ce Matin Daniel Bensaid, il faut toujours lire « Bensa » le matin, ça laisse la journée pour mariner, et le lendemain pour répandre.  Au détour de ce livre qui s’appelle « la politique comme art stratégique », je tombe sur cette phrase, annotée d’une lecture précédente : « dans l’ordre de l’engagement, la seule chose qui vaille d’être posée est de savoir si l’ordre établi est humainement tolérable ou s’il est nécessaire de le changer. Même si tu n’es pas sûr d’y parvenir, agis en sorte que le nécessaire devienne possible. Telle pourrait être la maxime laïque de la politique révolutionnaire. »  

C’est à ce moment-là, interrompu dans ma lecture, que l’iPhone faisait ce joyeux TING ! Annonciateur de la réception d’un mail. Le mail en question, c’est la pétition de soutien à Kady Diop initiée par nos amis du Parti de Gauche de Sud Gironde.

Cet entremêlement des évènements est révélateur, tu  gamberges tranquillement sur ton canapé, tu réfléchis, tu musardes sur la nature de l’engagement politique et d’un seul coup, décisif comme une brutale évidence,  tu te retrouves confronté, une nouvelle fois, à des phrases aussi connes et stupides que celle que prononça Valls au début de l’été.

« Être de gauche ce n’est pas régulariser  tous les sans-papiers » avait lâché le fort éveillé Valls  au beau milieu des averses de pluies de cette fin du mois de juin ! Bien sûr ! Certes, mais quand même une chose est sure, ce n’est pas le signe non plus qu’on le soit !

Il faut bien sur  signer la pétition pour exiger que Katy Diop, puisse continuer à tailler les vignes, de Bernard Arnault ou d’un autre, mais il faut surtout combattre définitivement cette manière héritée des années Pasqua, de considérer la régularisation des sans-papiers, comme une affaire individuelle.

Il faut tordre le cou à cette médiatique phrase colportée comme une bienséance humanitaire alors qu’elle pose en principe l’arbitraire, l’injuste, l’exception, pire le hasard….

La « régularisation au cas par cas » n’est pas qu’une politique sotte et bornée, elle est une tâche indélébile sur notre morale, elle borne les limites de ce que nous pouvons tolérer.4520987409_65d5c6de5f.jpg

Depuis, que devenu militant, j’ai eu à m’emparer de telles situations, je les  ai, je crois, presque toutes croisées. Valait-elle mieux cette femme enceinte ukrainienne, que cet employé de banque, back office,  échappé des sables de Nouakchott, l’étudiant qui échoue à sa thèse, l’enfant, le collégien, la malade, le visiteur qui s’attarde, et l’amoureux qui ne veut plus partir, les jeunes mariés ou les futur époux, ce petit fils qui veut accompagner sa grand-mère pour les derniers jours de sa vie, cet escroc, et ce travailleur bien ordinaire, ce divorcé , cet apprenti et ce parent malade, la concubine, l’artiste et même  ce trafiquant de drogue. Ils se valent tous ! Il n’y a pas de cas par cas qui tienne, ils  sont la masse de l’humanité ! La matière de notre civilisation, le boson qui manque  au raisonnement de Valls !

Notre civilisation, il n’y en qu’une, est faite de gravité et d’attraction, la richesse, la démocratie, les lumières  sont des astres qui font l’histoire de l’humanité aussi certainement que le flux et le reflux des marées marquent l’effet conjugué des forces de gravitation de la lune et du soleil !

Sans cette attraction naturelle des hommes vers les lieux de la vie douce, c’est toutes nos sociétés qui s’écrouleront, ici et là-bas. Le désordre démographique mondial est sans cesse aggravé par les politiques imbéciles libérales et néo-coloniales qui pillent les richesses du sud au profit d’un tout petit nombre d’humains barricadés derrières des frontières imaginaires improbables et inefficaces  tout comme le sac de terre posé sur la digue croyant enrailler le tsunami !

Ces politiques à courte-vue, n’ont en réalité qu’un seul but, un misérable dessein comme celui de faire des voix aux élections. Crasserie de notre gouvernement, qui se lance dans une sordide comptabilité de ceux que l’on acceptera et de ceux dont on exhibera la reconduite aux frontières.

6525177411_22cd2642bc.jpgLe temps de notre gauche est un temps long, fait de prise de conscience et d’explications rigoureuses, le temps de notre gauche est celui de la diffusion d’une pensée raisonnée, utile et capable d’appréhender les difficultés de ce monde dans sa globalité. Le temps de notre gauche  n’est pas compatible avec des compromis pourris qui infusent dans la société le poison de l’inégalité et de l’exclusion, la guerre économique, l’exploitation de l’autre, et le mythe d’un ilot de bonheur au milieu d’un flot de misères et de frustrations.

Valls ! Fais en sorte que le nécessaire devienne possible !link




samedi 21 juillet 2012

Laurent Joffrin ou le « larbinus Jounalisticus ! »

4554394974_fa89e37c1d.jpgLe « syndrome du larbin » n’est en rien comparable avec l’état de domesticité, la condition de valet, ce statut de commis dans lequel se vautre Laurent  Joffrin.

La première fois que j’ai entendu parler de ce syndrome c’était dans les propos  de Jean-Luc Mélenchon qui définissait ainsi, avec ses mots  toujours si justement sélectionnés, la situation de dépendance morale, intellectuelle,  dans laquelle se trouve une part infime mais réelle  de la classe ouvrière.

Etranger aux valeurs de solidarités et de fraternité de son camp, le salarié atteint de ce syndrome du type de celui de Stockholm, se prend pour un aigle alors qu’il est pourtant revêtu de plumage jaune des canaris et des briseurs de grèves. Bien sûr doté comme tout un chacun d’un cerveau, il a un vague sentiment de l’injustice. L’injustice oui….. Mais il n’est pas concerné. Il se croit de l’autre côté du fleuve, sur les berges de sables blancs, ou l’on déguste du champagne juste frappé comme il faut, et des homards grillés, c’est en été qu’ils sont les meilleurs. Il se réjouit des mesures les plus austères et ne rechigne jamais devant une arrestation arbitraire d’un Sarrazin ou  l’expulsion d’un rom… Il n’y a pas de place pour tout le monde au banquet de la plage d’en face !

Quand le Maire de son village pose des caméras pour surveiller l’entrée de la piscine où il ne va jamais, il applaudit de tous ses doigts meurtris, par le travail de la vigne qu’il effectue quotidiennement avec l’application de celui qui sait faire le vin qu’il ne boira jamais !

Heureux et fier de faire comme les belles personnes, il vote à droite, si il le faut, il peut même mieux faire et se laisser aller à déguster les vocalises acres et glaciales de la truie qui chante.

Il est fier de se sentir concerné, il crane de se sentir le défenseur acharné, convaincu d’une classe à laquelle il n’appartiendra jamais, une classe qui le tient en otage à coup de crédit révolving et de petits quatre-quatre tous pourris qui ne verrons jamais le désert.

Celui qui comprend tout cela à merveille, c’est cet encrassement de Thierry Peugeot, conseillé  sans doute par des grands communicants, qui ce matin dans le Figaro (attention à ne pas choper des morpions dans le cerveau) nous dit, tranquille, qu’au restaurant de l’entreprise (bien sûr, comme tout le monde le sait, il y mange quotidiennement, juste après avoir posé son bleu aux vestiaires) les salariés ( les futurs chômeurs donc) l’arrêtent pour lui dire combien ils sont choqués par les déclaration d’Arnaud Montebourg qui mettent l’entreprise en danger !

Véridique ! Voilà donc des victimes potentielles à l’image de l’otage menacé dans la carlingue de son avion détourné qui s’éprennent de compassion pour leur patron suisse, tout comme le prisonnier s’amourache de son geôlier.   

C’est état là s’appelle pour les psychiatres un syndrome, pour les marxistes l’aliénation.  Absolument rien à voir avec le choix fait par un certain nombre de journalistes (sic) pour qui la condition de valet est un choix assumé et rémunérateur !

 Le meilleur exemple de cette vocation servile est assez bien illustré par un dénommé André Marie Paul Mouchard. 3768851731_b43abcd22a.jpg

Comme son nom évoque  trop l’enclin collaborationniste de celui qui tout petit déjà passait ses vacances sur yacht avec la famille Le Pen, le directeur du nouvel observateur a choisi par commodité marchande de faire croire qu’il s’appelait Joffrin ! (je dis ça uniquement parce que je m’appelle Bousquet).

Sans doute aurait-il mieux fait le mouchard de se nommer Rochefort en mémoire au rédacteur en chef de « l’intransigeant », qui passa quinze ans de sa vie à persécuter le vrai Joffrin, Jules de son prénom, et qui était un authentique socialiste partisan de la commune !

Cette vocation servile et mielleuse, le Mouchard-Joffrin l’exerce sans  aucun talent  au  bienfait des puissants et avec une détermination  sans pareil pour pourfendre ceux qui luttent contre les injustices !

Ainsi dans sa dernière livraison le sycophante indicateur s’en prend une nouvelle fois au leader du Front de Gauche, qu’il nomme le « tartarin d’hennin Beaumont » sans doute pour lui faire payer la défaite  de sa vielle amie Marine avec qui il jouait au docteur  dans les jardins du  château de Montretout ! Pour finir sa grande démonstration, il use des vielles cordes  de l’anticommunisme  commun à son engeance, en affublant Jean Luc Mélenchon du qualificatif de « Matamore qui se prend pour Lénine ». Mais le plus intéressant est à venir : Que nous vaut donc cette diatribe maurassienne ?

La défense du plan de licenciement chez PSA, c’est pour cela qu’il est payé, le nouvel indicateur, la protection, la sauvegarde, des intérêts des capitalistes et des actionnaires de Peugeot. Et il le dit comme ça : « Si PSA n’agit pas à brève échéance pour limiter la surcapacité de production qui plombe ses comptes, ses pertes déjà conséquentes vont s’accroître et c’est toute l’entreprise qui se retrouvera en danger avec à la clé plusieurs dizaines de milliers d’emplois ».

1114022031_087e2e6cc2.jpgPour faire simple, l’opération enfumage est en cours il s’agit de justifier les licenciements en cours et c’est Mouchard qui s’y colle !

En livrant de telles analyses, passant sous silence l’exil fiscal de la famille Peugeot, les 7 milliards d’aides publiques consenties par l’Etat et le collectivités locales au profit des 750 millions de dividendes distribués en 2011, l’éditorialiste du nouveau collaborateur, fait son boulot de serveur de soupe aux marchés financiers !

Qu’il se rassure, c’est un sale boulot, certes, mais il le fait salement !

Le syndrome du larbin n’a réellement rien à voir avec la condition de commis.

vendredi 20 juillet 2012

«L’avenir ce n’est pas ce qui va arriver, c’est que nous allons faire» comme disait Gaston !

stop-mepris-l-1J’étais hier soir, avec quelques dizaines de courageux devant le consulat d’Espagne à Bordeaux. Nous étions là, solidaires de ce que nous savions déjà de la marée humaine qui quelques heures plus tard submergerait  toutes les villes  d’Espagne.

Le temps est un fluide extravagant.

 Nous étions plus d’une centaine, amis du PCF, et compagnons de toutes les gauches de combat, « banderolant » devant un immeuble vide, un consulat planté au cœur d’une artère bourgeoise de bordeaux qui commence par une règle de circulation inversée, en effet on roule à gauche cours Xavier Arnozan, et qui termine par une statue de Jeanne D’arc, à deux pas du consulat de Angleterre ….

Bouillir de  l’intérieur, avec des poils qui se hérissent, la langue qui se noue et l’estomac qui pend, connaitre tout ou presque du drame qui se noue de l’autre côté des Pyrénées et se sentir un peu responsable, un peu coupable même de na pas trouver les voies rapides qui empêcheraient l’accomplissement de tant de souffrances quotidiennes.

Il faut se maitriser, se maitriser en permanence pour ne pas compromettre le travail déjà engagé de reconstruction de la gauche. Il faut domestiquer ses humeurs et ses réactions afin qu’elles ne desservent pas le but recherché. Naviguer entre le self contrôle de celui qui connait la route tracée par la construction convaincante du Front de Gauche, et voir les moutons continuer leur route, bêlant du triomphe des socialistes français, sans qu’ils ne perçoivent clairement, qu’en Espagne, en Gréce, au Portugal, la tonte continue….  Quand ce ne sont pas les sociaux-démocrates qui tiennent le rasoir, c’est les petits fis des colonels, les graines de franquistes qui manient les ciseaux !

Ce n’est pas la première fois que ce sentiment sourd m’envahit. La séquence intense de la  campagne électorale nous a permis de faire entendre dans la société française la logique et le programme d’une gauche décomplexée, clair et précis, pragmatique et chiffré, crédible  et en quatre points. C’est simple comme un carré, d’abord inverser l’ordre du partage des richesses, ensuite et dans l’ordre bouleverser le mode de production par la planification écologique, dans le même temps et pour finir, refonder notre modèle républicain tout en enterrant définitivement les règles du jeu pourries de la construction libérale de l’Europe de Maastricht et de Lisbonne. 3080445272_117462d2ef.jpg

Tout cela nous l’avons fait, bien fait, expliqué, répété, chanté,  filmé, collé, tracté. Nous l’avons fait  plaçant même notre campagne d’éducation populaire souvent derrière Victor Hugo, n’hésitant pas à convoquer les sans-culottes et Robespierre, les communards et  même les lumières des révolutionnaires russes de 1917. Bref de la gauche nous avons tout assumé, de la fumée de la pipe de Herriot au dernier poil de la moustache de Staline, nous avons fait notre toutes les histoires de la gauche pour être de nouveau la gauche ! Et pourtant, après tout ceci, écrasés par tant d’efforts, abasourdis et émerveillés par tant de beaux visages croisés au détour de nos réunions publiques, en instituteurs orgueilleux nous avons permis la défaite de Sarkozy sans bien réussir à bien faire comprendre que cette étape de la déconfiture de la droite  constituait à peine une escale nécessaire dans la longue route de notre reconquête.

C’est maintenant  le temps de la fin de l’escale, encore espérons nous, chacun, profiter de quelques jours pour changer d’ambiance, respirer loin des cris de moutons cet air qui passe invisible et enveloppant, s’enivrer du parfum des fleurs et de nos proches, préparer le futur en se réjouissant de ce que nous allons faire.

5872173877_31da4f19d7.jpgA l’instant même je reçois le SMS, simple, minéral, méchant comme une sale nouvelle, d’un  ami camarade qui passera son été à se bagarrer contre le cancer !

Je sais ce que l’on va faire, on va se battre et remonter sur le poney !

jeudi 19 juillet 2012

La politique de Hollande n’a pas de visage, l’austérité défigure l’Espagne !

1252799286_ae246cb471.jpgAu conseil national du Parti  « Socialiste », hier, on attendait, enfin pas moi, les contributions. Les bouilles étaient réjouies, chacun avait mis le masque du sérieux sur son minois. Quelques frimousses ravies, deux ou trois trombines renfrognées qui osent présenter un texte humblement et subrepticement hostile au nouveau traité européen, et puis le museau furtif de Filoche, qui n’hésite pas à déposer  une proposition tout à fait  iconoclaste, un concentré de mécréance, un sacrilège !

vous pouvez la lire içi on dirait un copier/coller

Mais dans ce défilé de gueules, les maquillages des uns et des autres n’ont que peu d’importance, la véritable physionomie du parti dit socialiste prend la forme d’une  trombine rude, rigide et sévère,  issue de l’union consanguine de Jean Marc Ayrault et de Martine Aubry. Arrêtez donc les benoit, cessez les Gérard ! Suffit les Marie Noëlle, à la niche Henri, ferme la, Jérôme !

Avant même le congrès, voilà le nouveau secrétariat ! Voilà la contribution signée de 70% des parlementaires, 90% des présidents de conseils généraux et régionaux, 99.8% des ministres, 100 des gens sérieux !

Alors profitez et taisez-vous, les militants ne sont pas convoqués à un débat, à un congrès, ils sont invités à un pot pour fêter la victoire ! Préparez  vos profils de  noces et de bombance, à Toulouse il y aura du Fronton pour tout le monde ! …. Non pas toi Filoche….

Il y a soixante-seize ans, jour pour, quelque part en castille, le Général Mola, mettait en exécution ces plans macabres pour assassiner la République. Le 18 Juillet 1936, persuadé qu’il s’agissait d’agir vite, le stratège félon déclarait : « Il faut avertir les timides et les vacillants que celui qui n'est pas avec nous est contre nous, et sera traité comme un ennemi. Pour les compagnons qui n'en seront pas, le mouvement triomphant sera inexorable. » . Son but était de renverser les autorités républicaines, bien sûr, mais aussi, de museler, de détruire, de faire taire les leaders politiques et syndicaux. On connait la suite… dès les premières heures du coup d’état,  25 000 militants politiques et syndicaux sont jetés en prison, les militaires loyalistes et républicains sont jugés par des conseils de guerres, condamnés pour rébellion et fusillés.6163674836_a0164b2d5d.jpg

Il ne fallait pas compter sur Valls pour rappeler cette histoire au détour du conseil national du parti  « socialiste » tout occupé qu’il est à mettre en place, à peaufiner les dispositifs de collaboration policière avec la garde civile. Parce qu’il y a du boulot en Espagne en ce jour anniversaire de la trahison réactionnaire de la bourgeoisie espagnole. Car sans attendre, ce jour du 19 juillet, journée nationale de manifestation contre l’austérité, des milliers de salariés, des fonctionnaires (pompiers, policiers ou infirmiers) ont rejoint la lutte héroïque des « gueules noires ». Chômeurs ou retraités par milliers ou en petits groupes, ils manifestent de jour comme de nuit, bloquant les autoroutes, s’appropriant les places publiques, et faisant face à une répression d’une violence inouïe avec des tirs à balles réelles comme vous pourrez le lire, ici ,dans le toujours très renseigné lecridupeuple.

La finance, contrairement à ce que disait le président de la république, au Bourget,  a bien un visage, c’est celui du plan d’austérité européen que le MES est en train d’imposer à tous les peuples du continent, à coup de matraques et de lacrymos, si il le faut. Avec des rafales de balles réelles si vous n’entendez rien. En Espagne il y a bien sur les mesures habituelles de ces cancres de l’économie, hausse de la tva de 4 points, réduction de 50% des indemnités de chômage,  suppression du  treizième mois pour les fonctionnaires, hausse généralisée des loyers garantit par l’Etat (hlm) mais il y a et aussi le retour des restrictions des libertés.

Je n’en reviens toujours pas qu’une mesure aussi grave et liberticide que l'interdiction de sortir du pays pour les bénéficiaires de l'allocation de base allouée aux chômeurs n’entraine pas aussitôt une réaction du ministre des affaires étrangères, ou au moins une contribution d’indignation spontanée des militants socialistes !

1029481678_98776f3a8c.jpgIl va falloir mes camarades, militants du parti « socialiste », que vous cessiez de faire bonne figure au milieu de politiques indignes dont l’issue est toujours la même. Au milieu des abas et des avalanches de misère qui nous tombent dessus, sous l’ondée de restrictions et de vexations qui sont faites aux peuples, nos épaules ne peuvent plus supporter l’injustice et l’arrogance des puissants. Nous voulions changer la vie, vous voilà en train de l’éponger.

mercredi 18 juillet 2012

Un député communiste empoisonné à l’issue de son plein gré recrache des bouffées de conneries !

6034997759_697c39357c.jpgIls ont de joyeux  drilles et de gais lurons dans les bus caravanes  des « équipes -team »  du convoi laborieux du tour de France !

Après avoir escaladé trois montagnes, s’être cassé la gueule,  empégué dans un naze bedonnant qui vérifie que ces putains d’iPhone font vraiment des photos de daube, les coureurs se retrouvent à la cantine de l’hôtel, autour du pichet Tupperware de menthe à l’eau !

Et là, comme chaque année, il y a un petit malin qui te colle dans ton verre de la poudre à éternuer parce que c’est drôle, un anti-bronchique parce que tu nous empêches  de dormir avec tes ronflements  de B52, ou un diurétique parce que sur la machine t’as vraiment l’air empoté et penaud quand tu as envie de pisser toutes les 10minutes !

Ils sont cons les coureurs. Ils ne se rendent pas compte qu’avec leurs gamineries potaches, ils gâcheraient presque l’été de milliers de braves gens avachis sur leur banquette, qui grâce au tour de France se procurent du courage à crédit, de l’héroïsme à pas cher, et du sport Heineken, avec un peu de mousse s’il vous plait !

Il y a toujours eu un lien entre le cyclisme et la classe ouvrière, instrument de distinction sociale à sa création le vélo est vite devenu le symbole du quotidien populaire jusqu’à la fin des années  cinquante, pour se révéler aujourd’hui  le vecteur du loisir écologique et de la prise de conscience avec la nécessaire rupture productiviste. La classe ouvrière comme les forçats de la route a ses Franck  Schlek.  Des briseurs de rêves, des cargos de déceptions, l’un triche avec la règle de la course et l’autre se vautre dans l’indigence obscure des pensées archaïques de notre bon peuple.

L’autre c’est Patrice Carvalho, député du Front de Gauche, origine contrôlée de l’Oise, un véritable pur-sang de l’école communiste ancienne. « Franc et bornasse », le quidam ne cache d’ailleurs pas  qu’il revendique à l’intérieur de notre groupe sa liberté de parole et affirme son opposition à la stratégie du Front de Gauche !3619400519_f2f902a0e5.jpg

Prêt à tout pour faire plaisir à son papa, l’homme croit incarner les valeurs de la classe ouvrière, en déclarant sans ambiguïté aucune, son opposition au mariage des personnes du même sexe ! Lorsqu’on lui demande pourquoi ? Il affirme  dans les colonnes du monde (journal sérieux aux argumentations soignées) sans la moindre hésitation : « un mariage c’est entre un homme et une femme ».

Alors là Chapeau Carvalho ! Maillot jaune ! Et en dessous celui avec les pois rouges ! Tu l’as bien mérité, plus con que ça et tu as droit à une statue en haut du mont Ventoux !

J’en ai vu des dopés et des empoisonnés, des bourrés qui perdaient leurs mots, et des perdus qui se bourraient le mou !

Mais  avoir l’honneur d’être un des 10 députés du Front de Gauche, avoir la charge de représenter à l’assemblée nationale les millions de gens qui se sont reconnus dans le discours d’Egalité, de Liberté, de Fraternité de la place de la République, après les poèmes de Victor Hugo, et les mots d’Eluard, après avoir fait de notre campagne la quête des jours heureux , comment peux-tu oser  t’avachir comme une tâche de piquette sur notre fanion enfin debout !

Le rouge de notre drapeau, n’est pas gros, il est éclatant. L’égalité et sa conquête font partie intégrante de notre logiciel, même pour ces « gens-là » comme tu dis avec tant d’élégance ! Plus loin dans la même livraison du journal de référence, tu t’opposes avec la même obstination bovine au droit de vote pour les travailleurs immigrés :

«Pour moi, l’intégration ne se fait pas par le vote, mais en parlant la langue et en participant à la vie collective ».

407908500_09ef4f17f8.jpgJ’en reste sans voix, le poison est dans ton cerveau qui mange les bribes de ce qui reste de solidarité ouvrière et internationale, qui dévore les parcelles d’humanité, qui fragmente ta raison en bout de haine et de misère.

Miette isolée et abandonnée de la classe ouvrière que j’eusse aimé que ton parti te renie, je te vomie poison !

mardi 17 juillet 2012

Socialisme et cafards, Jérémie et ses jérémiades.

4707764577_57d9c5748f.jpgLe prophète Jérémie pleurait, dès qu’il en avait le temps, sur les malheurs du monde, mais à l’inverse  des lamentos publics sur le chômage et les licenciements en cours, il n’était pas le créateur du déferlement de méchantes nouvelles !

Les lamentations du ministre  de l’aplomb fertile (redressement productif) sont d’autant plus fortes qu’elles proviennent de ceux-là même qui créent le drame ! Toute l’habileté de leur discours  consistant, à veiller avec soins, à y échapper personnellement.

Le Jérémie de la bible, lui, était un grand solitaire, sans femme ni enfant, posté à l’écart de la société, jeté en prison brutalisé et exilé en Egypte, il prophétisait la destruction de Jérusalem, et l’exil des Judéens de Babylone, il combattait en même temps le manque de foi, et l’idolâtrie.

 Une sorte de voie étroite entre le « basisme » et le « chefisme » dirait-on aujourd’hui, dans un petit parti qui se joue des consignes.

Toute la difficulté de notre gauche décomplexée réside dans son positionnement au cœur de  la pensée émancipatrice. Comme le prophète, nous avons su annoncer, bien avant la victoire de Hollande, que le dogme libéral qui impose la baisse du « coût du travail » comme la clé hypothétique d’un âge d’or industriel susceptible d’enrayer le chômage de masse et la disqualification sociale  de tous ceux qui vivent de leur travail était en réalité un dramatique stratagème destiné à imposer la dictature des marchés.

En mettant  le doigt dans cette politique les socialistes au pouvoir viennent de se faire avaler tout le bras. En concédant au dogme du travail cher une hausse dérisoire du SMIC, de 0.6%, en renonçant à raboter lourdement les 170 milliards d’euros  d’exonérations de cotisations sociales dont bénéficient  les patrons, ils autorisent l’incroyable discours provocateur du Président du directoire de PSA, qui s’étalant sur tous les média réclame la baisse du coût du travail au même moment où il jette  10 000 travailleurs au chômage.

Il suffisait pourtant de mettre en œuvre, les bribes du discours du Bourget, quand le candidat Hollande affirmait vouloir combattre la finance et ses appétits  déraisonnables. C’est au  montant exorbitant du capital qu’il faut réserver les coups de mentons. C’est les prélèvements opérés par les actionnaires et les banques  qui  ruinent la richesse  que la sueur, les accidents, les maladies, les suicides des travailleurs  créent tous les jours !

C’est en refusant leur logique de mort et leurs outils de tortures que sont les agences de notations, et les règles d’or qu’ils imposent que nous pouvons lutter contre la gloutonnerie insatiable des Varins et autres Christophe de Margerie.

Le parti socialiste qui débute demain son conseil national dans un contexte qui le rend ultra majoritaire ne peut ignorer le vent  des restrictions budgétaires, les brises d’austérité que réclament à corps et à cris les monstres de la finance.

En proposant de cosigner une contribution avec la première secrétaire du parti, qui fut, on s’en souvient soutenue par ce qui s’appelle l’aile gauche du parti (Hamon-Emmanuelli), le premier ministre  montre combien il est un fantassin discipliné de la ruse hollandaise. Celui-ci n’ a pas son pareil pour embrouiller les jeux, avant  de dénicher une improbable synthèse qui finira par ravir tous ceux qui ne sont pas habitués au grand air, et que leur propre audace enivrerait jusqu’à la frontière du malaise.5215346973_53eed6acbf.jpg

La Grèce et l’Espagne viennent de tomber sous le joug du mécanisme européen de stabilité, et la troïka n’hésite pas à annoncer de réelles pertes de souveraineté pour les Grecs. L’Espagne et le Portugal sont devant des mobilisations populaires et sociales d’une ampleur jusque-là inconnue depuis la création de l’union européenne et nous acceptons sans tortiller l’incroyable interdiction qui est faites aux chômeurs espagnols de quitter le territoire.

Pendant ce temps, seule une sénatrice socialiste, Marie Noëlle  Lienemann, annonce son intention de na pas voter aujourd’hui le MES qu’elle a refusé hier.

"Je n'accepterai pas de ratifier le traité (...) qui n'a pas changé dans son contenu, qui contient non seulement  la règle d'or  mais des sanctions automatiques qui instaurent une logique macro-économique en Europe d'austérité durable", a déclaré la sénatrice sur France 2.

Jean Luc Mélenchon disait qu’après la bombe atomique, il ne resterait plus que les cafards et Marie Noëlle Lienemann, les cafards partent en jérémiades, notre rôle est de rassembler maintenant, dans un front de gauche pluriel et offensif, tous ceux qui n’ont pas la tête qui tourne. Nous sommes le cœur battant de la gauche.7421834162_e86b9beff7.jpg

lundi 16 juillet 2012

Jospin et Bachelot, chargés de renouveler et de moraliser la vie politique, une histoire à dormir debout.

4553758629_24150247d8.jpgSouvent interloqué  par la lucarne qui parle dans mon salon, je me demande comment on peut avaler la somme d’histoires improbables qui nous sont quotidiennement livrées.

Le dernier arrivage de ces informations, la dernière remise de ces marchandises frelatées  prend la forme triomphante de l’annonce de la création d’un comité Théodule chargé de faire des propositions sur la rénovation de nos institutions , sur l’éthique.

Sans doute que n’importe quel esprit affuté eût avant d’entreprendre ce chantier, mis à plat l’ensemble des propositions qui ont été émises pendant les élections présidentielles et législatives qui constituent encore un moment vif et aiguisé du débat  citoyen national.

Sans doute que n’importe quelle conscience acérée aurait en écho, les centaines de milliers de citoyens mobilisés pendant cette période autour de rassemblement de masse, portant la revendication précise  d’une sixième République. Celui-ci pourrait alors agir rapidement, il proposerait de convoquer une assemblée constituante, abrogerait en un seul décret la reforme territoriale et instituerait la proportionnelle à toutes les élections. Il lancerait le débat avec le souverain, le peuple, sur les moyens techniques et concrets pour édifier une République qui soit en même temps, parlementaire, sociale et participative.

Eh bien, ce n’est pas ainsi que l’on pratique, dans notre pays du changement, ici, tout continue comme avant, avec les mêmes recettes, les mêmes ingrédients, les mêmes mitrons.  C’est à Lionel Jospin que l’on confie cette mission. L’homme a sans aucun doute ses noblesses, et son honnêteté intellectuelle est reconnue… Traumatisé par la défaite de 2002, l’ancien premier ministre, n’a jamais réussi à tirer les conclusions  de cette déroute, ni même à construire, les outils nécessaires à la lutte contre  l’extrême droite ! On aurait tout de même pu penser qu’il était bien placé pour s’atteler à cette tâche, que son analyse et sa force de réflexion eut pu alors être utile à tout le camp du progrès.

Pourtant, il a préféré bouder, se retirant de la vie politique, et abandonnant son énergie à quelques mesquineries fielleuses destinées  pour l’essentiel à Ségolène Royal dont tout le monde sait pourtant qu’elle n’est ni plus sotte, ni plus malicieuse  qu’un autre. C’est ainsi dans le silence de son humeur trouble et aigre qu’il parvint tout juste à faire figure d’autorité morale.

Aujourd’hui à 74 ans, inutile aux siens, et figure de la déchéance pour tous les autres, le voilà donc chargé de mission, c’est une  sorte d’histoire à dormir debout, que de  choisir ce concassé d’espoir, ce moud de courage, cet écrabouillé d’intelligence, cet écrasé de socialisme pour en faire une figure moderne du renouveau de notre éthique républicaine !

Mais il y a mieux et encore plus surprenant, l’Elysée a annoncé dans la foulée la nomination dans cette même commission de l’excellente Roselyne Bachelot. Jospin marquant le renouveau, il y a fort à parier que Rosy incarne le coté moral de la chose ! 6102806147_77a53ed10c.jpg

Bien sûr, je suis de ceux qui comprennent combien sa prise de position pour le mariage gay et pour l’égalité des droits, constitue un acte courageux, presque téméraire, tant son camp est peuplé de réactionnaires au front bas et à la main leste. Mais tout de même, cette tanche d’officine, cette passionaria des Drug store est quand même au cœur d’un scandale d’Etat concernant l’affaire des vaccins H1N1. Ce n’est pas qu’elle soit possiblement  corrompue, ou qu’elle ait partie liée avec de nombreux  laboratoires qui soient en cause, pas plus qu’elle soit à l’origine d’un laboratoire africain, créé avec son mari. Non ce qui est à dormir debout dans cette nomination c’est que signant un contrat avec quatre labos pour une somme de 712 millions d’euros (10% du déficit de la sécu) elle ait effacé dans les contrats signés toutes clauses susceptibles de garantir les intérêts de l’Etat et les deniers du contribuable. La première des éthiques républicaine  est la passion sacrée du bien public !

L’incompétence républicaine de  l’apothicaire est notoire, étrangère à la morale publique, prise de peur et de panique devant une grippe imaginaire, la voilà livrée aux appétits des marchands, c’est elle qui dans le comité Théodule de Jospin nous parlera de morale et d’éthique….  Nous voilà bien endormi, nous qui faisons effort quotidien de nous tenir debout !

Par la lucarne qui parle dans mon salon, je distingue de mieux en mieux la technique moderne de ce qu’ils appellent dans leur novlangue de technos la  gouvernance. La gouvernance apaisée, c’est l’histoire que l’on choisit de vous raconter… Le récit, dit et redit, renouvelé et rabâché, jusqu’à ce qu’il vous rentre dans la tête comme les contes de fées qui construisent des princesses et des chevaliers dans les esprits des enfants  et qui se retrouvent ouvriers et ouvrières à Aulnay, jetés à la rue au moment même des congés payés.

Le récit, l’histoire, le conte de fée, ont toujours le même dessein  vous faire admettre l’inadmissible, boire l’imbuvable, accepter l’inacceptable.  

Il  y a deux belles histoires qui font les beaux jours des media en ce début d’été.

 La première c’est la fable du coût de la main d’œuvre dans l’industrie automobile, ils sont tous là bêlant, notre problème est un problème de compétitivité …. Et tinani et tinana…. -Le tableau la colonne et le camembert-. Il faut tout ce qui faut pour planter le décor de l’histoire.

Sauf que non !

 4841955820_594532ab52.jpgLa vérité simple c’est que le coût horaire de la main d’œuvre dans l’industrie automobile allemande est supérieur de 30% à ce qu’il est en France ! Admettre la fable contraire  c’est ingurgiter tout le catéchisme du libéralisme qui permet l’enrichissement de la famille Peugeot, les belle soirées au bord du lac Léman où les pharmaciennes  se font culbuter par les actionnaires…..

Le deuxième récit en cours porte sur la crise Grecque, c’est un conte allemand. Les grecs sont irresponsables, fainéants, dépensiers et fraudeurs….. Ils font croire qu’ils n’ont pas d’eau alors que c’est bien connu l’ouzo se boit avec des glaçons. Ils ont donc besoin d’être contrôlés, éduqués, il faut leur apprendre la rigueur ! Non de Zeus !

 Pour les espagnols l’histoire est un peu différente, il s’agit de les présenter comme des victimes, des victimes nécessitant une aide humanitaire, comme si la guerre ou une catastrophe nucléaire avait ravagé le pays.

Cette manière de présenter des histoires à dormir debout, radio, télévision et nouvel obs. compris est parfaitement odieuse, elle relève d’une conception « ante- lumière »  qui considére les peuples comme des enfants, les travailleurs comme des êtres sans majorité ni discernement.  Le nouveau modèle qu’il s’agit de nous imposer est celui d’une technocratie mondiale et dépolitisée dans laquelle les banquiers et les experts sont autorisés à détruire la souveraineté du peuple. La Nation n’est plus incarnée ni par son vote, ni par ses manifestations, elle est représentée et consultée par le truchement d’un coton-tige et d’une pharmacienne.

dimanche 15 juillet 2012

Moscovici est bouffi : il faut nationaliser PSA !

6195216464_2f66f91d2f.jpgBoursoufflé ce matin chez Elkabbach, notre  ami Mosco, mafflu, vultueux et prudhommesque, je l’ai trouvé carrément gonflé !

Le ministre des finances et du budget, est là posé, avec ces mots et ses sourires, ses sous-entendus et sa boite à malice…. Il dit des mots de paroles, des paroles verbales, et des verbes sans expressions. Des mots de rien, un discours qui fait passer le temps….. Et l’autre qui ne l’interroge même pas sur les sept tours de doigts désormais nécessaires à l’édification d’un twitt…. On dirait que cela ne l’intéresse pas à Elkabbach le statut de la vraie fausse première dame. Il est décevant Elkabbach, il veut uniquement parler de Peugeot et des plans de licenciements en cours ! Mais taisez-vous Elkkabach ! Le gouvernement est sérieux, qui travaille et étudie, le gouvernement a nommé un expert indépendant qui rendra une note avant le 25 juillet…. Je ne peux pas vous en dire plus….C’est Arnaud, (on s’appelle par son petit nom chez les gens sérieux) ce grand redresseur de l’inutile, qui pilote le dossier…..

On voit bien nous,  comment qu’il le pilote le dossier, avec du baratin, du bla-bla  sur le choc national, du délayage, de la redondance, de la phraséologie et de la verbosité….  Le 25 juillet il nous annoncera un plan de Flex sécurité, entendez chômage partiel adossé à toute une série de formations bidons qui font passer le temps et disculpent les patrons de leur responsabilités….. Si l’expert indépendant pète la forme, ils pousseront la redondance et  le remplissage banal de leur angoisse désordonnée par la proposition d’un plan de relance de l’industrie automobile…  sans doute une forme maquillée et fardée d’une prime à l’auto, une aide directe aux actionnaires……

La vérité toute simple de cette affaire, c’est que depuis 3 ans, le contribuable français a déjà donné plus de 4 milliards d’euros  d’aide à Peugeot en pure perte, ces fainéants de Varin et autres directeurs  stratégiques n’ont rien fait de ces milliards. Ils se sont gavés, ils les ont volés, s’octroyant des salaires par millions, construisant des patrimoines par milliards, ils ont continué à se cacher à fuir à s’exiler.

Première fortune de France en Suisse, la famille Peugeot se vautre le long des plages du lac Léman sur des avoirs représentant près de 8 ou 9 ou 10 (on ne compte pas chez ces gens-là) milliards de francs Suisses.

313710468_bff62f2e02.jpgIl y a un an jour pour jour, on remettait la légion d’honneur, à  des chics types comme Bernard Arnault,  patron de LVMH, et cet infâme Varin, président du directoire de Peugeot, qui nous explique triomphant que le  « coût » du travail est le véritable problème  de l’industrie. Lui qui bien sûr a du mal à joindre les deux bouts et à faire bouillir la marmite familiale aves les 3 253 700 euros de revenus déclarés en 2011 !

Mais il n’y a pas besoin d’experts indépendants pour le prendre au mot, et imposer son revenu à 100 pour cent pour  la part de  tout ce qui est au-dessus de 300 000  euros ! Il n’y a pas besoin de perdre son temps avec la logorrhée d’un technocrate « plein de boutons » à l’intérieur pour prendre et annoncer la seule mesure qui s’impose.4543879132_4da83e9ecd.jpg

La nationalisation sans indemnité ni rachat ! Non pas parce que nous serions revanchards et haineux, mais tout simplement parce que nous avons déjà payé !

Il est urgent de mettre la famille Peugeot et ses commis hors d’état de nuire. Il faut placer  l’entreprise et ses actifs sous contrôle public, il faut de suite et sans attendre l’avis d’un expert, engager les mesures qui garantissent l’emploi et sont les seules de nature à réconforter les 10 000 familles jetées dans l’angoisse. Il faut dès aujourd’hui piloter la réorientation  de la production,  devenue à la fois soutenable sur le plan écologique et socialement utile sur le plan humain !

Une politique du changement nette et précise à l’inverse du discours creux, ampoulé, boursoufflé… les mots enflés du redressement productif…… c’est à chialer.

vendredi 13 juillet 2012

Mais pourquoi que donc la classe ouvrière, n’est plus le cœur de la gauche, enfincque ?

ds.jpgL’ensemble des valeurs de la gauche n’est plus en phase avec la classe ouvrière. C’est ainsi que le regretté Olivier Ferrand théorisait le nouveau discours moderne du parti socialiste, fait de gain de compétitivité et d’adaptation dynamique aux mutations économiques des marchés.

Olivier Ferrand assumait ses positions, c’est sans doute cela qui en faisait un redoutable contradicteur. Il occupait les médias et leurs talk-shows de bien coiffés, avec le sourire élégant de celui qui assume.

Et pourtant la thèse est particulièrement fausse, elle présente le « nouveau Front-National », modifié par un soi-disant virage social, comme étant devenu le pôle d’attraction naturel de la classe populaire. Il en concluait logiquement que la stratégie du parti socialiste, parti central  de la gauche, devait être modifiée et naturellement il imposait donc la ligne porteuse d’une orientation libérale, acceptant les lois et les rythmes des actionnaires. Il indiquait naturellement les chemins tactiques qu’induisait cette analyse, privilégiant, partout ou c’était possible, l’alliance avec le Modem !

A Lyon, comme à Lille, à Pau comme à Montpellier, les plus avides et les moins fiers des socialistes se sont jetés dans ce type d’alliance. Avant les législatives et après la défaite de Bayrou, nous avons entendu de grandes voix du parti dit « socialiste » réclamer le retrait de leur candidate pour assurer l’élection de François Bayrou au palais Bourbon.

Cette stratégie a une cohérence. Appliquée au grand jour, elle permettrait d’épargner le ministre du redressement productif de longs et lamentables discours apitoyés sur le sort des ouvriers d’Aulnay. Pour éviter les 8000 licenciements boursiers, devant lesquels la nation toute entière se retrouve désarmée, il fallait affirmer deux ou trois choses qui aujourd’hui permettraient de contrer l’avidité des actionnaires de PSA.

L’austérité qui diminue le pouvoir d’achat des ménages n’incite pas à l’achat de voitures neuves, la flambée du cours du pétrole et les prix à la pompe  n’apaisent pas l’incendie qui  fait rage dans nos porte-monnaie.

Les 580 millions d’euros de dividendes distribués par la famille Peugeot aux familles Peugeot, après impôt, et déduction fiscales, et les 4 milliards d’aides sous toutes les formes inimaginables, auraient dues être intégralement investis en recherche et développement, pour penser et construire le moyen de déplacement individuel et collectif nécessaire à la société moderne. Propre et décarbonné, cet investissement pouvait être de nature à empêcher les drames qui se nouent aujourd’hui !

C’est un peu ça la planification écologique !

Mr Philipe Varin, président du directoire de PSA, a touche en rémunération pour 2011,  3 253 000 euros. Guillaume Fleury, directeur de la recherche et du développement, ce gros fainéant, 1 300 000. Jean-Marc Gales, directeur des marques, 1 266 000 ! Grégoire Olivier, directeur Asie, 1 500 000. Quand à Fréderic Saint-Geours, improbable responsable du développement stratégique,  1 000 000 d’euros, tout rond….   Fanchon !

En additionnant seulement ces 5 salaires, nous venons de trouver la somme nécessaire, pour payer 549 ouvriers à 1700 euros brut par mois, treizième mois compris ! C’est un peu ca l’idée du salaire maximum !salaire-maximum.jpg

Pour retrouver les chemins de la justice et du changement, il faut retrouver les politiques qui permettront la dignité, juste la dignité de la classe ouvrière. Lutte contre l’austérité, révolution écologique et réforme fiscale d’ampleur, sont les clés de la reconquête du vote ouvrier !

Ferrand était une buse qui prenait les effets pour des causes et mon cul pour une trompette. En construisant la magnifique campagne des présidentielles Jean-Luc Mélenchon et le Front de Gauche ont définitivement rendu le rêve d’une alliance politique du parti socialiste et du modem totalement impossible, rassemblant 4 millions d’électeurs qui refusent cette compromission. En proposant des mesures centrales qui démontrent que l’intérêt de la classe ouvrière est l’intérêt commun, nous avons remis la classe ouvrière au cœur de la gauche !

Terra nova a deux fois perdu et c’est les ouvriers qui trinquent, la truie qui chante boit du mousseux ! La phase qui s’ouvre doit nous permettre  de construire le parti, le rassemblement, puissant et ouvert, conquérant et autonome. Le parti majoritaire de la gauche.

Faisons le, parce que Montebourg, fait vraiment pitié.montebourg.jpg

jeudi 12 juillet 2012

Quel temps fait-il en Hollande ?

la-pluie.jpgDepuis le jour des passations de pouvoir entre Sarkozy et François Hollande, il est une certitude, la pluie accompagne chacune des grandes sorties présidentielles. C’est Rain –Man  à l’Elysée. Il pleut, il pleut,  sur toutes les villes, sur tous les pays qu’il croise, il pleut dans les villes comme il pleut dans son cœur disait Verlaine. Sans amour, sans haine, ça coule, ça glougloute et ça déborde. Rain –man est un sobriquet assez juste pour celui qui, petit à petit, s’enferme dans l’indicible. Il espérait des éclaircies, et pourtant, les nuages  teutons, les bourrasques germano-saxonnes se sont cabrées. Il espérait adoucir, amoindrir, tamiser les effets de la voracité libérale sur les peuples d’Europe, et le voilà lénifiant filant la métaphore anglaise d’un tapis rouge qui va de la pluie à l’orage, de l’orage à l’ondée.

Ne rien promettre lui semblait être l’assurance de ne provoquer aucune déception. La stratégie parfaite de Météo-France qui annonce un ciel perturbé alors que tous les indicateurs prouvent le vent, le froid et la flotte !

Préserver l’intérêt des plagistes, des bistroquets et des marchands de glaces Mikos alors que l’heure est à la célébration des merceries dotées en pébrocs et en écharpes de laine. Rassurer et endormir les salariés de PSA, de Petroplus, des trois suisses, les fonctionnaires des impôts alors que le temps des caresses est pour les banquiers et les actionnaires.

Les  deux cent mille manifestants  de Madrid qui ont salué la marche des mineurs pour la sauvegarde de leurs emplois ont su transformer une revendication catégorielle en véritable cri de protestation populaire contre les politiques d’austérités. Cette manifestation gigantesque est le point de rencontre des refus du nouveau plan d’austérité engagé par le gouvernement de Mariano Rajoy qui entend ponctionner le budget de l’Etat de 65 milliards d’euros.madrid.jpg

A la Puerta del sol, juste avant, la violente charge de la garde civile, en remontant les artères financières et commerciales de la capitale espagnoles, ont pouvait croiser des hommes et des femmes qui allant déterminés vers le ministère de l’industrie espagnole, portaient des banderoles ou l’on pouvait lire : nous on peut !

Ce ministère de l’industrie espagnole n’a pas l’outrecuidance machiste de ce prévaloir d’un quelconque redressement… il assume parfaitement la mollesse choisie  et destructrice de la chose publique.

La météo en France nous annonce triomphalement qu’aujourd’hui il fera plus de 30 degrés à Madrid, qu’à Athènes  le ciel sera bleu. Les socialistes grecs ce sont mis durablement en accord avec la droite. Il n’y a pas d’avis de tempête. Valérie Trierweiler ne twitte plus, Thomas Hollande est comme son papa, il pleut dans son cœur,  sans amour et sans haine, son cœur à tant de peine. Voilà les informations du jour, on a beau nous  le dire, on ne le croit pas, on nous dit et on nous répète que le temps est maussade, nous on croit, on veut, on espère qu’il fasse beau parce qu’on est en Juillet et que c’est l’été.

rainman.jpgOn nous dit que le changement c’est maintenant, alors on l’attend. Les mineurs espagnols portaient une banderole qui disait : «  Rajoy ton avenir est plus noir que le charbon »

La nuée porte l’orage, comme le capitalisme porte la guerre nous disait Jaurès, dans l’autre sens.

Hollande amène la pluie, juste comme rain-man. L’un connaît avec précision la liste exacte et les circonstances de tous les accidents d’avions, Hollande se joue de la foudre et connaît le petit nom de tous les cumulus.

mardi 10 juillet 2012

Parfois le parfum…..

odeurs.jpgC’est une étrange nouvelle qui déborde de nos radios et de nos télévisions : la France bénéficie désormais d’emprunts négatifs ! Mais qu’est ce à dire ? Comment est ce donc possible ?

En cette période d’argent rare, cher, par ces temps où la crise, la grosse crise, la méchante crise dangereuse et quasiment luciférienne dépression pèse  sur toutes les destinées laborieuses, Michel Sapin, a trouvé hier matin, sur le marché couvert de l’argent presque 3.5 milliards d’euros à un taux de -0.005 %. Mieux encore il a déniché 1.6 milliards d’euros supplémentaires rapportant 0.001% de plus à l’heureux débiteur : La France !

Cette affaire n’est possible que par la grâce d’éléments en apparence contradictoires. D’abord, nous voilà donc convaincu d’une chose : les préteurs institutionnels que sont les grandes  banques, les fonds de pensions et les grandes assurances sont assis sur un magot, une trésorerie, un pactole qu’il est urgent de mettre en lieu sur ! Les banques qui sont le mieux informées sur elles mêmes, sur leurs pratiques, et sur leurs jongleries savent parfaitement que l’argent n’est pas en sécurité chez leurs consœurs. C’est donc une évidence, il faut le placer en lieu sur. Mais alors pourquoi la France !

Parce que le discours de François Hollande est clair net et précis !

Vous l’avez compris, je ne parle pas là, de la conférence sociale en cours qui n’accouchera ni du smic à 1700 euros, ni de la retraite à 60 ans, ni de l’interdiction des licenciements boursiers, ni du rétablissement du CDI comme norme du contrat de travail, ni même de l’ébauche  d’un salaire maximum…. Non il ne sortira rien de tout cela, à part peut être, une exonération nouvelle de cotisations patronales  grimée en contrat de génération ! Non tout cela n’est que de la mise en scène destinée à tuer les quelques jours pourris de temps pluvieux de ce début Juillet. Ensuite, Chérèque et Parisot, pourront partir en vacances peinards, Thibault n’ayant rien renégocié des lois pourries de restriction du droit de grève dans les transports dits publics. cdi.jpg

 Ce qui est clair net et précis dans le discours de Hollande, ce qui est prouvé par les premières mesures prises c’est son engagement budgétaire et sa promesse faite aux marchés de ramener le déficit public à 4.5% du PIB avant la fin de l’année 2012 et à 3% en 2013. L’objectif final étant d’être soumis à la règle d’or en 2017.

Et bien voyez vous, les marchés ce n’est pas comme les électeurs. Les marchés ne sont pas des ingrats. Car pour réussir ces objectifs, c’est 40 milliards d’euros par an  que le gouvernement devra ponctionner à l’économie réelle. 40 milliards d’euros directement prix dans les revenus du travail pour aller directement dans les poches des actionnaires, dans les méandres des tuyaux du capital ! Dans les banques et leurs circuits obscurs. Et pour eux, cela vaut bien rémunération.

Donc reprenons les choses dans l’ordre : Les banques croulent sous un pactole directement issu des politiques en cours qui permettent un transfert des richesses du travail vers le capital, bref un hold-up ! Cet argent pourri n’a pas d’autre lieu plus sur que celui des états, qui contrairement au catéchisme en cours sont loin d’être en faillite et  bénéficient de la richesse infinie du travail des hommes et des femmes. Richesse d’autant plus infinie que les sornettes à l’œuvre abaissent quotidiennement la part nécessaire d’argent au renouvellement de cette force de travail (ok … je fais un peu mon marxiste…. Mais quand même).

Par conséquent il est « naturel » que les rendements de l’argent entre banquiers, évoluent à l’inverse des cours, et la faiblesse affirmée et voulue de ces taux n’a d égales que la flambée du cours des obligations !

geluck.jpgLa rémunération même modeste  que vient d’obtenir le Ministre de l’économie et des finances s’apparente en réalité au prix du recel !

Pour prouver cet élément il suffit à un juge pénal d’établir que le receleur, en la circonstance l’état français, n’a aucun doute sur l’origine de la chose qu’il utilise ou dont il bénéficie. Le code pénal, pour celui qui recèle une mobylette volée, pour aller au travail, par exemple, n’impose ni une connaissance de la nature et de la qualification de l’infraction d’origine, ni une connaissance de l’identité de son auteur !

Michel sapin adore le monde de la finance à la manière de jean Baptiste Grenouille, cet enfant malade  et solitaire qui devint un grand parfumeur grâce son odorat hors norme ! Issu de l’imagination romanesque de Patrick Süskind, Grenouille n’a d’autres passions que celles des odeurs, et chaque seconde de sa vie n’est guidée que par son insatiable quête de nouvelle fragrance !

Dans sa recherche improbable d’ingrédients nouveaux, Grenouille est irrésistiblement attiré par le parfum naturel des jeunes filles, il en tuera beaucoup pour leur voler leur odeur….

Combien de crimes si difficilement réversibles le gouvernement de Sapin commettra t-il  pour extraire de l’essence du peuple le parfum du changement.