vendredi 17 mai 2013

Puisque nous ne sommes rien !

temps-modernes.jpg

 

Nous ne sommes rien ! C’est bien le message qu’a voulu délivrer François Hollande hier tout au long de la journée.

Nous ne sommes rien qui ne mérite  la clémence d’une justice contrainte par les lois de Sarkozy qui pénalisent les syndicalistes.

Nous ne sommes rien, que notre peine à la tâche ne mérite un salaire, une retraite, une éducation, une santé, nous ne sommes qu’une variable d’ajustement dans un délire  de baisse des coûts généralisée !

Nous ne sommes rien, que notre vote constant pour une Europe des peuples  ne débouche que sur une fuite en avant a-démocratique, d’un gouvernement de la zone Euro aux conditions exactes des préconisations de la droite Allemande, nous ne sommes rien à un tel point qu’il ose affirmer que l’Europe a sauvé la Grèce ! Il ose parler de la retraite des salariés comme d'un fardeau !

Nous ne sommes tellement rien, qu’au détour d’une conférence de presse qui s’affiche comme décisive, importante, cruciale, le Président de la République, trouve nécessaire de lâcher ces mots : «La gauche de la gauche ne fait pas partie de la majorité.»liberaux.jpg

Ainsi les presque 4 millions d’électeurs du Front de Gauche qui ont apporté le coup décisif pour se débarrasser de Sarkozy se voient nier le droit, le permis même d’espérer du changement !

Nous ne sommes rien, que nous voilà revenu au temps ou nous n’existions pas !

 Pauvre perfide qui se rend lui-même crédule des fables qu’il nous sert ! Et qui nous présente comme une victoire décisive sur les politiques d’austérités l’acceptation du diktat bruxellois d’engouffrer notre pays dans la spirale mortifère de ce qu’ils appellent les « réformes structurelles »

Nous ne sommes rien, que nous ne  nous rendrions pas compte, bercé par les propos insignifiants du machiavel d’opérette, que tous les jours, à un rythme devenu insoutenable, le chômage enfle déposant parmi les nôtres sa triste ribambelle de misères domestiques.

Son offensive pour l’emploi, la croissance, patati et patata, les courbes qui s’inversent et la récession qui s’en va,  me font penser à ces soldats d’Offenbach qui chantent la garde montante dans un décor de carton pâte faisant oublier la réalité des armées en déroute. Pendant que la guerre Franco-prussienne de 1870 bat son plein, devant un Paris assiégé, le maitre sert la bouffonnade !

Hollande se prend pour le Roi-carotte rêvant à voix haute  de la reconstruction de Pompéi en ignorant le volcan qui grogne !

Puisque nous ne somme rien, pauvre ignorant, toi qui te ranges aux cotés de ceux qui nous oppriment, toi qui t’arranges avec la triche, puisque nul devoir désormais n'est destiné aux pauvres, je veux remettre à la mémoire des solfériniens ces quelques vers tellement d’aujourd’hui :

Hideux dans leur apothéose,

Les rois de la mine et du rail

Ont-ils jamais fait autre chose ?

Que de dévaliser le travail ?

Si ca ne te dis rien, écoute donc le refrain ! « …Le monde va changer de base, nous ne sommes rien, soyons tout….

C’est la lutte finale groupons nous et demain, l’internationale sera le genre Humain »