dimanche 5 mai 2013

Puisque nous ne mourrons pas…

329147012_a566a3baa7.jpgC’est au début du jour que se terminent les saveurs âpres de la nuit sévère. Les dépouilles de leur politique d’austérité laissent une trainée  de mortification du sens et de l’esprit.  

Le sérieux qu’ils nous administrent n’est ni appliqué, ni réfléchi, ni soigneux. Il n’est pas davantage  solide ou raisonnable, posé ou sincère. Il est juste austère, rassis, grave et morne. Le sérieux qu’ils nous administrent est simplement dangereux, dramatique, grave et menaçant.

François Delapierre a raison de qualifier le ministre des finances de buse. Cet oiseau ambigu  qui peut être à « épaulette » ou à « petite queue » et se prend pour un rapace alors qu’il n’en a pas les moyens est avant tout le symbole de la stupidité ! Son cousin le busard, tacheté ou  pâle, convient à merveille à la définition d’un truc qui serait à la fois une buse et un salopard !

C’est cette ligne que Moscovici, Sapin et Valls, historiquement des intrus dans le monde du socialisme, impriment au gouvernement de la France en usurpant le nom de la Gauche !

Une politique de buse !

La politique d’austérité qu’ils conduisent  a pour but affiché de réduire les coûts en espérant faire baisser les prix ! Les outils classiques de cette politique sont la restriction du crédit, la modération salariale, et la pression fiscale sur les ménages… Réduire les coûts et les dépenses publiques  sans entendre  que la ponction du capital sur la richesse du pays ne cesse de croitre en même temps que le nombre de chômeurs et de pauvres qui ne consomment plus rien  s’accroit !

Cet imbécile dogme révèle le mépris profond dans lequel les oligarchies assignent les populations, affranchies de toutes règles, ils régentent l’économie comme une mécanique autonome qui serait devenue étrangère à l’existence même de l’humanité ! Leurs  recettes ne sont  qu’au service affiché d’un système en crise dont ils espérèrent réparer les dysfonctionnements en étranglant dans la misère ceux qui le font fonctionner, c’est à dire les Hommes !


Une politique de Salopard !

C’est au nom de la gauche qu’ils infligent  cette séquence  pour laquelle  la droite elle-même  n’avait pas réussi  à donner une telle  ampleur ! C’est ce trouble ainsi créé dans les esprits qui constitue l’immense saloperie de ceux qui sèment la désespérance, le désarroi, la lassitude et le désenchantement. Chaque jour par un calcul froid, ignoble, inconséquent la politique du gouvernement conduit des pauvres bougres à grossir les contingents des marchands de sornettes et chaque jour les chiens de gardes œuvrent à la dédiabolisation de la Le Pen !

Ils veulent nous tuer, en arrivant à la fin de cette séquence, protégée par la Le Pen sur gonflée par des sondages de commande, ils nous referont le coup du danger, et nous sommerons de voter une nouvelle fois pour eux !

Voilà leur unique calcul politicien, le joker ! La le Pen est le Joker des sociaux libéraux et c’est pour cela qu’ils sont des salopards !

Ils  veulent nous tuer, mais nous ne mourrons pas !2512652883_f8d6909e83.jpg

Nous ne mourrons pas parce qu’’aujourd’hui, des milliers d’hommes et de femmes se sont levés à l’aube, à l’aube comme un début, un espoir, comme une naissance !

L’écrivain Michel Butel  a écrit exactement ce qu’il fallait dire, ces mots sont ceux de la gauche qui ne meurt pas !

« Le monde ancien se meurt. Oublions à tout jamais les idées d’antan, les pensées d’antan, les organisations, les partis, les slogans, les idéologies, les illusions d’antan. Renonçons à perpétuer ce monde qui a failli nous détruire, qui a tué tant de nos proches, tant de justes, tant d’espérances. Inventons, créons, imaginons, proposons d’autres pensées, d’autres stratégies, d’autres façons de vivre, d’autres communautés, une justice nouvelle, une médecine nouvelle, une école nouvelle, d’autres formes de travail, d’autres dimanches. Une presse ancienne se meurt. J’ai inventé L’Autre Journal, il y a 30 ans. C’était un autre temps. Une autre histoire. C’est fini. Nous avons créé un mensuel il y a un an. C’était (déjà !) un autre temps. Une autre histoire. C’est fini. Mercredi 29 mai, numéro 1 de l’hebdo L’Impossible. Il faut passer à la suite. Inventer le monde nouveau. Cette tragédie, la crise, nous en sortirons vivants .Par une révolution. A une révolution, il faut des commencements. D’innombrables commencements .Le dimanche 5 mai, nous serons dans la rue. Cela s’appelle un commencement .Nous serons unis, calmes, terribles, confiants. Cela s’appelle l’aurore. »

Puisque nous ne mourrons pas  !