samedi 11 mai 2013

Chut tt…. Un oiseau chante.

474687629_e440aade59.jpgLes caprices du sort, sont une ritournelle incessante  de maux et de démons. Le chahut que font les uns se confond sans cesse  avec les petits errements des autres…

Le vacarme que l’on fuit, l’anarchie de ce monde désordonné, nous confronte quotidiennement  au chaos d’une quête éternelle : celle d’améliorer  la vie !

Ce qui pose problème avec le mal, c’est juste qu’il nous illusionne sur ce qu’on espère être le bien. Sans doute ne devrait-on jamais sortir de quelques enseignements simples, faire ce que l’on doit pour tordre le cou aux excentricités du hasard, de l’imprévu, de la coïncidence… De la vie !

C’est au fond la leçon essentielle que l’on doit tirer de l’enseignement croisé du marxisme et des Lumières…. C’est au fond si simple que lorsque l’on oublie, c’est perdu au beau milieu de débats métaphysiques à n' en plus finir, que l’on se retrouve errant, au moment même où pourtant il s’agit d’agir !

Appréhender la réalité telle qu’elle est, c’est trouver les voies qui autorisent son changement !

Ce n’est pas Lisbonne et son terrible tremblement de terre, pas encore de quoi à se prendre pour Candide, mais quand même un tout petit moment de lucidité, le temps est simplement venu de faire !

Quand on regarde le tableau devant nous, toute cette générosité, niée, pervertie, disconvenue, quand on pense à tous ces efforts ébréchés, rompus, aplatis, à nos mains tendues que l’on ne serrent pas si n’est que pour les tordre, les déformer, les plier pour finir par les entortiller, quand on pense à celui-ci qui ne comprend rien, l’autre qui fait le malin et celui -là qui est déjà mort, quand tout cela vous envahit,  il n’ y  a plus, du jardin à la mare, qu’un seul pas .

Les traits de lumières ont bien deux extrémités !

Cette époque est comme un jour qui ne parvient pas à se lever,01-cauchemar-OK l’urgence est partout, omniprésente, l’envie aussi. Nous avons tant de choses à faire sur notre propre vie (pour commencer) que la somme des ennuis contingents nous paralyserait jusqu’à devenir les spectateurs transis de la victoire de tous ceux qui retiennent la nuit !

Parfois en moins d’une seconde, tout le tableau revient dans ma tête, le bourdonnement des rats, le bruissement des hyènes, le chuchotement des peureux, le chuintement des vicieux, parfois en une seconde l’orchestre des malfaisants m’entraine au fond de son gouffre… Quelle pétarade que tous ces bruits  qui ont l’impudence de  me froisser !

En une seconde le monde m’étouffe, en une seconde le spleen s’engouffre, la fatalité de ma condition dépendrait alors du grincement grognon de quelques hurluberlus ?

C’est à ce moment-là  qu’aidé, sans doute par les délices d’un printemps frileux, chut, un oiseau se met à chanter.