jeudi 16 août 2012

« Il vaut mieux ne pas faire le voyage que s’arrêter en chemin » M.Polac

2585259088_c1f6104450.jpgIl ne faudrait jamais demander son chemin à celui qui le connait, il pourrait te faire gagner du temps quand rien ne presse, pire il peut t’éviter de t’égarer.

Il nous faut nous poser là, au beau milieu du carrefour, humer les senteurs du nord, gouter les effluves du sud, voit l’horizon si proche, remarquer le présent si diffus, si lointain. Entendre ceux qui se cachent, se répriment et s’escamotent…. Ceux qui se planquent sont souvent de précieux receleurs….. Il nous  faut trier dans le bruit des autres.

Les clapotis, les bruissements, les glouglous et la pétarade  de tous ceux qui connaissent le chemin ne révèlent  souvent que de l’à peu près…. Un procès-verbal extenué d’une lecture approximative d’une carte Michelin obsolète…..

La situation dans laquelle se trouve la gauche d’aujourd’hui, nous invite un instant à lever le nez, brises et rafales ne cinglent pas de la même façon sur les naseaux dressés.

 Zéphyr et Tramontane ne transportent pas les mêmes odeurs. Tous, pourtant naissent du même courant d’air, les Grecs leur avaient donné un nom, celui de l’Est s’appelait  Euros.

Le Front de Gauche est là, devant ce carrefour gigantesque où il a conduit toute la gauche, car pour bien comprendre le chemin parcouru, il faut se souvenir que la défaite de Sarkozy eut été impossible sans les 4 millions d’électeurs qui ont répondu présent à l’appel de la reconquête citoyenne !

Si la victoire de Hollande est d’abord la nôtre, la nuée sombre qui surplombe ses desseins, pourrait vite devenir l’orage, la foudre et l’ondée susceptibles de noyer nos perspectives et notre projet. Du grand bouillonnement des places publiques réinvesties par le peuple il ne demeurerait que buées et vapeurs….. C’est un véritable vertige qui envahit le voyageur à ce moment-là…..

Nous le savions déjà, nous le vérifions maintenant, les personnels passent, interchangeables et polis, raffinés et courtois,  les politiques perdurent cruelles et dévastatrices, imbécilement vouées à l’échec.

7068564821_0b73af5cd3.jpgNous le savions et pourquoi avons nous pris ce chemin sans issue ?

Nous l’avons pris parce qu’il était l’étape nécessaire, obligatoire, inévitable, impérieuse et forcée à la sortie des grandes routes qui conduisent tout droit, tout vite  sur les parkings du grand marché où ceux qui misèrent  ont tout le loisir de baver devant ceux qui consomment…. Sur le quai de St-Tropez, les malheureux se saignent pour regarder les yachts des gavés….

L’arrogance bling-bling de Sarkozy et de sa troupe ne sont plus de mise, la traverse que désormais nous empruntons en regardant la bande à Lollande longeant les autoroutes du libéralisme  doit nous permettre de grossir la troupe qui préfèrent les champs de coquelicots  aux effluves des gaz (de schistes), qui préfère la planification écologique aux improvisations « montebourrienne »

L’heure est à la rupture, la direction prise par le gouvernement est claire, adoption décomplexée du MES, acceptation majestueuse des règles de restriction budgétaire, singerie honteuse des méthodes du passé quant au traitement de ces malheureux qui n’en finissent pas de payer le hasard de leur naissance !

L’heure est à la rupture et plus aucun d’entre nous, certains d’entre eux,  ne sont désormais bloqués par leur ignorance !

Au point où nous sommes, ce qui paraissait impossible hier, devient la nécessité, une exigence utile : une obligation.

9180346_d5f48e3d78.jpgC’était utile de quitter l’autoroute, c’est futile de le longer protégé par des grillages imaginaires, la vadrouille de Lollande est inutile et déjà lassante….

Nous allons désormais voyager sans ceintures, sans corsets, les fenêtres ouvertes sur un monde en devenir qui depuis tant de temps infuse sa senteur de liberté d’égalité et de fraternité…. La Gauche seule est capable de diffuser ce message, il lui faut  mot par mot démonter le mécanisme de la grande duperie, il lui faut transmettre ce message clair et compréhensible de tous, l’aventure du Progrès, de l’émancipation, l’affranchissement de l’humanité n’est pas une question de route, de chemin, d’allée, de piste ou de voie, le trajet est parfois fait de raccourci ou d’aller et venue.

 Mais le grand fond de cette affaire, est une histoire de direction !

Pour aller à Grenoble je prends la direction St-Ours