vendredi 30 août 2013

Les Anglais ont de la chance d’avoir un Parlement !

404698 2868700310362 1477280331 nIl y avait hier un véritable débat au parlement de Londres. Un débat argumenté, sérieux un débat où le Premier ministre a présenté un document étayé qui résumait l’état des renseignements en possession des occidentaux sur l’utilisation des armes chimiques en Syrie….

Le document n’a pas suffit, les parlementaires ont jugé  que le « Hautement probable » ne faisait jamais une certitude…Les députés ont par ailleurs considéré que cette intervention manquerait de base légales et le premier ministre Cameron du se résoudre à le reconnaître….

C’est beau un parlement.  

Chez nous, la cinquième République a défiguré le parlement en un machin tout autant ouvert aux quatre vents de l’air du temps que  verrouillé par les cerbères d’une majorité factice issue d’un mode de scrutin dont l’unique objet est de donner une majorité au Président de la République  en dehors de toute réalité du rapport de force électoral.

Le Président se réveille avec une grosse envie d’aller en guerre, et c’est tout le groupe socialiste qui fait briller les canons… Le Président recule, hésite, et c’est le Président du même groupe qui organise un pas de coté….

« Nous voici de nouveau là où tout commence. »

Chez nous, un Président élu pour le changement trouve une majorité à l’assemblée pour la continuité. Chez nous,  un Président qui gagne l’élection sur la promesse de combattre la finance et l’argent roi peut nommer un ministre du budget qui organise sa propre évasion fiscale.Chez nous, on peut dire d’une voix unanime des importants que la reprise est là, que le chômage baisse quand tous les faits démontrent, têtus, le contraire…

La confusion est  à tous les étages, et le pédalo est bien à la dérive.  Un an après, tout juste,  avoir promis le changement on ne croise que déception, frustration et colère. A peine annoncée, la minimaliste hausse des cotisations patronales pour le financement des retraites est i104059 pierre-moscovici-laurence-parisotmmédiatement, en moins de 24 heures, annulée par la déclaration du ministre du budget, au garde à vous devant le MEDEF, qui assure qu’elle sera entièrement compensée…

Par qui ? Par quoi ?

 Par des hausses de TVA bien sûr, par de nouvelles ponctions sur les salaires….

Cette situation est une véritable catastrophe qu’il s’agit de bouleverser au plus vite. Elle tient tout autant de la soumission de nos gouvernants à la logique du capitalisme financier qu’à la mythologique adhésion d’une construction européenne édifié contre les peuples. Elle se nourrit de la nature anti démocratique des institutions européennes   autant que de celles de la cinquième République. C’est exactement pour cela que toutes dérives trop voyantes de responsables politiques qui basculent littéralement dans la délinquance ne sont abordées que sur le thème de la morale personnelle. Or c’est bien un ensemble a-démocratique fait  de collusion généralisée   entre les puissances financières et  la représentation politique qui assure le pouvoir sans partage de cette nouvelle oligarchie  devenue irresponsable devant le peuple souverain.

Pour inverser cette funeste dérive  il s’agit d’en finir au plus vite avec l’acceptation de ce jeu de dupe qu’est la cinquième République. Tout ne pourra changer qu’en redonnant du pouvoir aux citoyens et aux citoyennes. Partout, dans tous les domaines de la vie politique et  économique.

C’est pourquoi la bataille pour la révolution citoyenne est aussi et même temps une bataille pour la sixiémegouverner. En proposant dans chaque municipalité la mise en place d’un budget participatif directement soumis au vote des populations concernées nous ferons progresser l’esprit de reconquête de notre souveraineté.

Parce que nous ne sommes pas en Angleterre, que nos parlementaires n’ont plus le goût du débat argumenté, parce que notre presse n’a pas d’appétit pour la parole libre, il n’y a chez nous qu’une seule façon de rétablir le débat démocratique.

Il faut gouverner pour convoquer une constituante. En quelque sorte  il nous faut prendre le pouvoir pour ensuite le rendre.

 

jeudi 29 août 2013

Plus aucune valeur ne guide ce gouvernement.

soldat.jpgHier il s’empressait de poser le décor de la logique de guerre. Les nord-américains hésitent, oscillent. Bref ils réfléchissent. Le Pépère hollande qui s’était empressé de mettre au garde à vous  ses forces supplétives de l’OTAN  se retrouve comme un chef de miliciens vacataires à attendre le bon vouloir du patron qui fait ses comptes….

Nous devrions pourtant être instruits par les armes chimiques de Saddam et ce qu’était la réalité de cette armée irakienne que l’on nous présentait comme la quatrième du monde ! C’était aussi au nom des droits de l’homme  que cette expédition impérialiste finit par le procès truqué du dictateur Irakien et sa pendaison filmée  offerte au monde entier !

Qui se souvient que dans l’Irak occupé, ils choisissaient le jour de l’Aïd pour commettre leur meurtre. Faisant ainsi en sorte de satisfaire pleinement les cul-bénit de l’endroit, pour qui tout assassinat ne peut être commis que par la grâce d’un dieu rédempteur ! Les salafistes ne comptent pas les moutons, et les bigots d’outre atlantique ne pouvaient que se satisfaire du trépas d’un infidèle !

Nous devrions pourtant être instruits par l’expédition punitive en Lybie. Dans cette expédition lamentable le dictateur finira abattu comme un chien, à la sortie d’un tuyau d’égout. Filmé toujours. On apprendra par la suite  que des agents français étaient là tout prés. Pourquoi au moment  de l’intervention armée de l’OTAN, la posture de la France, celle adoptée par Nicolas Sarkozy, dont les motifs restent à éclaircir, a été appuyée par le Parti socialiste ?saddam.jpg

Il se passe aujourd’hui la même chose en Syrie, c’est toujours au nom des droits de l’homme que ces expéditions se terminent dans la mise en place de régimes chaotiques et plus ou moins éclairés qui ont pourtant tous un point commun… tous ces « rebelles » sont armés par un émirat faiseur de guerre . Cet émirat c’est d’abord le Qatar !

160 000 saigneurs gorgés des dollars du pétrole  et qui tiennent sous leur bottes 1,5 million d’étrangers qui se trouvent pratiquement en situation d’esclavage. Les passeports sont retirés aux Philippins, aux Thaïlandais ou aux Sri lankais qui travaillent là-bas !

 Pourtant dans le même temps le gouvernement de la France accepte que la participation du Qatar dans total passe de 5 à 15%....Quand Nicolas Sarkozy est élu il reçoit en grande pompe l’émir du Qatar, trois semaines après son élection François Hollande invite le premier ministre du même émirat..

Croyez vous que l’auteur du discours contre la finance au Bourget ait abrogé la convention fiscale privilégiée qui lie la France et l’Emirat ?

Non bien sur que non ! Les droits de l’homme ne sont que des prétextes et c’est bien évidemment cela qui salit  nos valeurs !

esclave-qatar.jpgSaddam Hussein, Khadafi, et Assad ont été ou sont des tyrans. Disqualifiés par leur peuple et par tous les humanistes que nous sommes, il n’y à pas l’ombre d’un doute là -dessus, comme il n’y aucun doute que pour nous  qu’il n’y a d’autre solution que celle du soutien politique et internationaliste aux démocrates républicains qui se battent pour instaurer un gouvernement laïque  et démocratique.

La parole de la raison n’a aucune chance d’être entendue lorsque la France se retrouve au milieu d’un jeu de dominos dans lequel elle n’est qu’un pion !

Suiviste des nord-américain pour être le bon élève de l’Otan, suiviste du Qatar pour une poignée de petro dollars !

mercredi 28 août 2013

Les désenchanteurs !

182334 457419344269281 1296858815 n (1)Je me souviens, il y  a si longtemps. Mon père venait de prendre sa retraite comme on disait à l’époque, il venait d’avoir 58 ans et nous avions organisé une grande fête avec la famille, les amis, les copains de la boite. Cette troupe joyeuse  ne célébrait  pas qu’un moment de repos mérité, elle imaginait, elle espérait, elle se projetait…  Etre utile est une obsession dans le monde des ouvriers. Être utile à la formation des jeunes, être utile à la vie associative, être utile au développement du sport pour tous, de sa ville, de son quartier, des siens !

Oui, je me souviens, c’était hier. A 60 ans une nouvelle vie pouvait commencer,  faite de tes 37 années et demi de cotisations, cette part de salaire que tu avais  consenti à offrir à la solidarité entre les générations, c’était maintenant à ton tour d’en bénéficier. A ton tour, d’être pleinement à toi, ne plus être un obligé du salariat !

Le travail est une aliénation ce n’est pas une chose nouvelle, et en définitive ce qu’ils n’ont jamais accepté, eux les puissants, qu’ils soient seigneurs ou marquis, maitre des forges ou banquiers,  selon les époques. Ce qu’ils n’ont jamais accepté,  c’est le droit pour ceux qui ne possèdent que leur force de travail de vivre un peu. Un tout petit peu.

C’est une déchirure pour eux que de partager la richesse de ce monde, lorsque nous nous donnons des droits, ils les appellent privilèges, lorsque nous revendiquons de simples petits bonheurs ils les appellent des coûts !

Jusqu’à hier encore, le salariat, 89% de la population active, pouvait compter sur la Gauche, la gauche en général. Soit elle permettait des avancées sociales réelles comme en 1936, en 1947, en 1981… Soit elle freinait, elle résistait tant bien que mal à la poussée réactionnaire des  pirates de notre richesse. Partage-des-Richesses_000149_R_R50.jpg

Tant et si bien, que même lorsque nous n’étions pas satisfait, et à raison d’ailleurs, de la façon dont la gauche au pouvoir se comportait, nous savions en même temps que les affameurs de la finance, les écorcheurs de la guerre, les exploiteurs de notre sueur, les fraudeurs du fisc, les pillards de nos cotisations, les pressureurs des cadences infernales, les profiteurs de la misère, les siphonneux,  les spéculateurs, les spoliateurs, les usurpateurs étaient  un tant soit peu contraint. Par la force de la loi, par la volonté commune des citoyens, puisque nous étions majoritaires !!

Et bien nous le sommes toujours majoritaire !  Et c’est exactement pour cela, que le peuple Français il y a, à peine plus d’un an, a chassé Sarkozy.  Parce qu’on est comme ça, on ne peut pas s’empêcher d’espérer, nous qui  n’avons rien d’autre que nous même pour nous rendre la vie un peu plus douce !

Notre seule perspective c’est notre émancipation.

Alors lorsqu’un gouvernement qui se réclame de la Gauche caresse les banquiers pour leur assurer leur rente, prépare la guerre en Syrie sans autre réflexion que celle d’être docile et conforme au nouvel ordre mondial, offre 20 milliards d’euros au patronat qui s’empresse d’en réclamer 60 de plus et qui pressurise les salariés, qu’il nomme comme ministre du budget un voyou  qui se soustrait à l’impôt… Les bras, nos bras, sont tout juste prêt, à tomber.

La sortie d’hier  de cet incompétent désarmé qui nous sert de premier ministre a marqué un tournant, je crois décisif, dans le lien que le peuple aura désormais avec cette engeance. Nous avons tout accepté de la gauche dans son histoire, je fais partie de ceux qui assument toute la gauche, de la fumée de la pipe de Herriot ou dernier poil de la moustache de Staline, je suis de ces bienveillants qui préfèrent toujours n’importe qu’elle gauche à la plus molle des droites. Toujours jusqu’à hier !

Car il n’est pas acceptable de nous moquer !  Nous avons droit au respect, le mépris dans lequel on nous assigne n’est plus de l’ordre de la bouffonnerie, désormais leur habileté hypocrite est devenue une grave insulte à notre dignité !

Qu’ils assument  leur politique inique au service des puissants ! Nous sommes leur seule opposition !

Le gouvernement nous dit  qu’il ne touchera pas à l’âge légal de départ à la retraite : 62 ans, comme si c’était une grande avancée sociale !

Pourtant la retraite  à 60 ans acquise en 1981 fut un progrès social important, dans une période où l’espérance de vie augmentait. L’âge légal a été repoussé de 2 années par Nicolas Sarkozy en 2010. A l’époque, le Parti socialiste aujourd’hui au gouvernement combattait cette contre-réforme : et il faudrait considérer aujourd’hui que la mesure prise par Sarkozy en 2010 était une bonne chose !

Ils nous mentent imbéciles-copie-1comme si nous étions des sots !

Mais pire encore, leur  hypocrisie  est totale puisque le gouvernement acte et  poursuit  au-delà de 2020 ce qui a été mis en place par la loi de 2003 (loi Fillon) : l’augmentation continue du nombre d’annuités nécessaires. Le gouvernement actuel poursuit donc les contre-réformes des gouvernements précédents. Il prévoit d’augmenter le nombre d’annuités : jusqu’à 43 annuités en 2035, à raison d’un trimestre tous les trois ans. Hypocrisie, car personne n’aura demain ce nombre d’annuités : en réalité, cela conduira à baisser à nouveau le niveau des retraites. Ou alors, il faudra attendre l’âge de 67 ans pour ne pas avoir de décote ! Bien évidemment, ce seront les salarié-es les moins bien payés et ceux et qui ont des carrières incomplètes (les femmes notamment) qui subiront le plus cette nouvelle attaque.

Imbéciles ! Qui validez et aggravez la politique de toutes les droites, qui vous en demandent déjà plus !

François Mitterrand qui vous connaissait bien, vous avait  déjà  prévenu lors de son dernier conseil des ministres à l’Elysée, comme une recommandation minimale, il avait  dit ces mots : «  ils s’attaqueront à tout,  d’abord les retraites, et  à la sécurité sociale, puis les salaires, puis les congés payés… vous devez vous battre le dos au mur »

Imbéciles ! Qui faites exactement l’inverse, aggravant même la situation en poussant plus loin que la droite le curseur de la régression !

En semant amertume et déception, déconvenue et découragement, vous rbastaendez impossible toute forme de résistance à l’appétit réactionnaire de ceux qui se battent avec acharnement pour la sauvegarde de leur richesse !

L’ordre établi de la bourgeoisie  pourrait dormir tranquille désormais,  il a fagoté l’ensemble ou presque  de la représentation politique de ce pays. Du FN aux solfériniens, personne ne critique la logique de votre contre-réforme… Ceux-là, la trouve trop couteuse en « charge », les autres de l’UMP, trop timide, pas assez dure pour les travailleurs, et les ravis de Solferino juste et équilibrée !

Parce que le cours de l’histoire de la conquête ouvrière ne s’arrêtera pas malgré vos crimes, nous exigeons d’ores et déjà :

L’abrogation des réformes mises en place  par la droite depuis 1993. La retraite à 60 ans à taux plein et au minimum au niveau du Smic. Une réelle politique de lutte contre le chômage et d’augmentation des salaires. La fin des exonérations de cotisations sociales.

Oui ! Nous allons nous battre dos au mur.

Jusqu’à la disqualification finale des désenchanteurs, jusqu’à ce que la gauche retrouve ses vrais visages, jusqu’à ce qu’ils s’en aillent tous !

lundi 26 août 2013

L’assurance décès.

Jdanov.pngCette grande idée n'a connu jusqu'à présent que des formes absurdes et tragiques. Elle a besoin de temps. Mais le projet d'un monde non-capitaliste, libéré de la course au profit, est un facteur de progrès humain. 

Au fond les deux grands ennemis de l’émancipation humaine  dans le mouvement ouvrier que sont la social-démocratie et le stalinisme ont bientôt fini de nuire. L’un et l’autre ont disparu. Le premier dans le ridicule achevé de la conversion aux dogmes néolibéraux  de la rigueur budgétaire et des équilibres financiers, l’autre  dans la tragique conversion des espérances de la grande révolution russe en un champ de ruines inhumaines et bornées.

C’est la grande difficulté des mouvements de fonds  qui traversent les classes laborieuses sur tous les continents. Les mots ont été salis.

Chez nous les solfériniens qui jouissent encore en l’usurpant du beau nom de socialistes sèment la désillusion dans la société à une vitesse  qui nous donne le vertige.

Les communistes de France ont sans doute manqué le coche il y a déjà bien longtemps, c’était en 1947, alors force puissante et populaire, légitimée pendant la guerre par son courage, par son ralliement à de Gaulle -alors que tout les opposait-, le Parti Communiste pouvait incarner une voie démocratique pour le socialisme réel. Thorez s’y est paraît-il essayé, mais le Furieux Jdanov,  depuis Moscou s’y est vertement opposé, l’appareil est rentré dans le rang, la gauche française y a perdu l’occasion de poursuivre l’œuvre de 1793.

En s’inscrivant dans la logique de Moscou le PCF venait de commencer son déclin qui le mènera de soubresauts  en soubresauts  au 2.3% de 2008. Pour autant l’idée d’un socialisme démocratique  qui transforme les rapports humains en exigeant de l’économie qu’elle soit au service de la vie et non de l’argent reste une idée populaire et porteuse d’espoir dans la grande majorité du salariat. Etre le centre de la gauche et non sa frange protestataire  est le seul moyen d’inverser la  funeste pente. le-vote.jpg

C’est le sens bien évidemment du Front de Gauche. Je veux même bien souscrire à la légende qui dit  que c’est les communistes qui l’ont inventé, le temps politique est long, et seul les aficionados   ont une mémoire aiguisée.

Le Front de Gauche, c’est le passage en moins de 3 ans de 600 000 voix à 4 millions d’électeurs, si l’on veut bien admettre  que notre candidat à la Présidentielle de 2012 y est un peu pour quelque chose, alors oui, il faut admettre que le Parti de Gauche est bien l’élément déclencheur  du renouveau de la gauche  de rupture dans notre pays.

Si on en doutait, il suffirait de regarder autour de nous en Europe pour comprendre que tous les mouvements ouvriers qui suivent cette stratégie connaissent des résultats plus qu’encourageant  dans le même temps que les partis sociaux-démocrates s’effondrent.  En Espagne comme en Grèce l’autonomie conquérante face au PASOK ou au PSOE ont fait faire des bonds considérables à nos partis frères de  Syrisa comme  d’Iu.

La seule voie qui permette de continuer cette progression est d’afficher en grand que la volonté dont nous sommes animés de transformation radicale de la société est incompatible avec les politiques d’étouffement et de mort que mettent partout en œuvre les échoués de « l’internationale socialiste »

Ce n’est pas qu’une question tactique, c’est aussi un moment clé dans lequel se joue la crédibilité de notre Front de Gauche. Il ne peut y avoir au Front de Gauche aucune tentation de collaborer avec des élus solfériniens qui se soumettent à l’austérité, pire qui la décline dans leur commune.

assuranceLe Parti communiste est une composante essentielle de notre Front de Gauche, il n’a pas vocation d’être l’équivalent de l’ancien Parti radical, c’est à dire une force d’appoint.  Il est encore plein de militants dévoués, de gens accrochés  au bien public, soucieux de l’avenir de l’humanité, prêts à se sacrifier pour leur prochain. Il doit se dégager de cette pulsion de mort qui l’empêche d’oser !

C’est le moment de bouger très fort, c’est le moment de passer à l’acte, le Front de Gauche est en vérité pour le PCF la meilleure façon de renouer avec le fil de son destin, la seule façon de cesser d’être un auxiliaire.

 En acceptant les offres des solfériniens où qu’elles soient, en l’état de désespérance dans lequel ils plongent les nôtres, c’est comme signer définitivement sa mort.

 L’union avec les solfériniens est une assurance décès !  

dimanche 25 août 2013

Avez-vous bien dormi de toutes ces nuits ?

7772033582_d492a53390.jpgComme une alouette en cavale menacée par un ciel qui pourrait bien dégringoler si tout d’un coup les étoiles du baldaquin venaient à décider de s’éteindre, le Front de Gauche cherche à se poser au bon endroit, au bon moment. Préparer l’étape qui suit  sans se laisser piéger par le miroir. Le grand mouvement qui inversera le cours ultra-libéral des sociaux-démocrates a besoin de faire la démonstration  que notre pays, que nos concitoyens, ont envie, ont besoin de Gauche !

Oui, nous sommes la Gauche, nous sommes la gauche qui n’est pas claustrée, abstraite. Nous ne sommes pas une gauche recluse, oui Pierre Laurent  a raison nous avons vocation à rassembler. Alors il nous faut prendre l’initiative, l’initiative d’abord d’amasser les forces syndicales, associatives et citoyennes.

Il nous faut ameuter tous les rebelles, assembler tous les meurtris du changement, attrouper les exclus de l’imaginaire reprise, et ils sont nombreux à ne pas connaitre les annonces des bonimenteurs solfériniens.

Il nous faut concentrer, grouper, masser et réunir tous ceux qui refusent les politiques d’austérité !

Voilà la seule ligne du Front de Gauche communément acquise.  Je ne connais pas un seul communiste qui veuille s’allier avec ceux qui soutiennent la politique inique du gouvernement, j’en connais juste qui croient qu’il n’y a pas d’autre voie !

Le débat qui traverse le Front de Gauche est celui du chemin pas de la destination. Pour le Parti de Gauche  c’est désormais clair, il n’y aura pas un seul militant du Parti de Gauche dans les villes de plus de  dix mille habitants sur une liste dominée par les solfériniens !

Bien sûr nous avons besoin d’élus, bien sûr nous voulons gouverner les villes et les départements, les régions et même le pays !  C’est justement pour cela que nous devons gagner  sur nos positions.

Réveillez-vous mes camarades, c’est parce que nous sommes allés, et ce depuis le premier jour  de notre création, devant nos concitoyens avec le projet de rupture avec le capitalisme, avec le projet d’une réorientation écologique de notre économie, avec la sixième République comme horizon que nous avons pu redresser le courant de la contestation globale !

Réveillez-vous mes camarades, c’est parce que nous avons osé porter un programme qui met l’humain au centre de la décision politique que nous avons pu réunir les millions d’électeurs qui ont permis la défaite de Sarkozy, c’était une victoire, mais une victoire d’étape ! Il nous faut maintenant  accélérer la défaite de tous les libéraux au premier rang desquels se trouvent  tous ceux qui soutiennent la politique avouée de l’offre que mènent les demi-dieux suffisants du hollandisme !

Cette longue nuit du mouvement qui porte l’espoir et le progrès pour tous pourrait recommencer, si comme une alouette hébétée, nous nous jetions dans le miroir tordu des alliances contre nature !

Nous n’avons aucune raison de faire des listes communes avec ceux qui refusent le changement. Mon camarade Sébastien Laborde a raison dans son  blog d’écrire: « Les électeurs choisiront d’abord la liste qui répondra dans la campagne qui s’amorce à leurs besoins tels que l’accès aux services publics, le cadre de vie, le logement, les transports, l’emploi et le développement économique du territoire, les politiques éducatives, d’accueil de la petite enfance, culturelle, la solidarité. »  Alors en garçon éveillé qu’il est, il ne peut que convenir que nulle part en Gironde, nous ne pouvons décemment faire de listes communes  dans les villes de la communauté Urbaine quand le patron des solfériniens, Vincent Feltesse imprime sur chacun de ces items une doxa néolibérale de la  meilleure lie !55222902_4f80b13647.jpg

Que comprendraient les électeurs  de notre soutien au démantèlement des coopérations inter- communale au profit de la métropolisation ?

Que comprendraient nos électeurs au soutien  de la privatisation de centaines d’hectares dans le centre de notre agglomération au profit des bétonneurs d’Euratlantique !

Que comprendraient nos électeurs au soutien de celui qui veut brader dans une concession à Vinci l’accès à la ville centre, refuse la gratuité des transports publics, soutient la contre-réforme Peillon qui génére l’inégalité d’accès à l’accueil périscolaire !

Que comprendraient enfin nos électeurs de notre soutien à ce cumulard qui par son amendement  à l’Assemblée nationale a rendu payant l’accès aux classes préparatoires !

Nos rêves ne s’éteignent pas avec la nuit !

Au plus près des nôtres, nous avons l’occasion unique depuis tant d’années de proposer le retour de la Gauche dans la gestion municipale, ce n’est tout de même pas aux communistes que je vais apprendre combien la démonstration de ce que l’on appelait le communisme municipal  a permis pendant de longues années au PCF de maintenir son influence politique sur toute la société.

Ce n’est tout de même pas aux communistes que je vais rappeler combien les faucialistes, à Bègles comme en seine Saint-Denis ont déployé d’ardeur pour faire tomber un à un  ces laboratoires du changement pour de vrai !

4293413625_22b6dc4e26.jpgRéveillez-vous ! Que n’avez-vous donc pas bien dormi de cette longue nuit où le géant de la Libération qui imposait  le programme du Conseil National de la Résistance se réveillait un matin avec la barbichette d’un nain, que tout le peuple se mit à le huer !

Oui, il y un lien entre chaque élection, il n’y a pas d’élections locales qui tiennent, chaque scrutin est un moment de la souveraineté nationale et celle qui vient doit permettre la démonstration que le Front de Gauche est bien un outil pour gagner, un outil pour rassembler.

Socialistes de Gauche comme Ecologistes conséquents  nous rejoindrons dans notre combat que si nous le portons !

Ceux qui ne rêvent plus n’ont qu’à dormir.

mercredi 7 août 2013

On va faire quoi de toute cette reprise ?

7684207276_ee1935b641.jpgC’est l’embellie !

Sonnez trompettes de la hollandie, la croissance revient et l’indice de confiance (sic) des entrepreneurs est à la hausse ! Les déficits se réduisent à un point tel que même le FMI en rougirait !

Hollande court les sous-préfectures pour annoncer la bonne nouvelle :

« Ce soir dans votre ville à côté du chapiteau des « frères cinq Zanno », François l’enchanteur, le mage de la finance, fait apparaitre devant vous, la croissance ! »

Le parti des solfériniens est une 4L sous un mégaphone qui dérange  la sieste des braves gens en annonçant un spectacle  moisi. Tout le monde sait bien que la colombe n’est pas dans le mouchoir, tout le monde à un peu de peine en regardant l’éléphant essoufflé, mais tout le monde à encore envie de rêver un peu.

Le nouveau plan média de Hollande est arrêté.

Il s’agit de mettre en œuvre le spectacle le plus éculé  des magiciens les plus ringards.

 Pense à la croissance et à la reprise et tu auras des milliers d’emplois d’avenirs qui miraculeusement feront sensiblement baisser la statistique du nombre de chômeurs catégorisés.

Les statistiques sont si lâches que dès lors qu’on les torture un peu, elles avouent tout ce qu’on leur demande !

 Si tel n’était pas le cas, ce ne sera pas faute d’avoir essayé…

Et la 4L repartira pour une tournée d’hiver en  vantant l’homme qui n’a peur de rien et qui affronte devant vous, la crise à main nue ! Entrez dans la baraque à lutte, venez voir  Hollande terrasser  l’ours à quatre têtes, le monstre fatal de la crise !

Ce discours rodé  de charlatan est en réalité millimétré. 4693606346_808d1c087c.jpg

La crise est une fatalité, et il n’y a pas d’autre politique possible que de faire payer le plus grand nombre de pauvres bougres pour garantir la sécurité des marges de profit qui aboutissent aux sommes hallucinantes de 16 % du PIB, soit 330 milliards, que détiennent en France  les 500 familles !

Pour faire entrer la funeste légende dans la tête de ceux qui ont espéré du changement, il n’y a pas besoin de volonté politique, il n’y a pas besoin de débat, il n’y a pas besoin d’économistes, il faut juste des faussaires.

Toute la diablerie vient de là… faire croire…  faire croire que l’on gouverne alors que l’on obéit. Faire croire que l’on réforme quand on détériore. Faire croire que l’on préserve quand on ébrèche .faire croire que l’on rassemble lorsque l’on émiette.

Hollande émiette la gauche par la désespérance qu’il propage, il ébrèche   notre République sociale  en mettant les solidarités élémentaires sous conditions de ressources, il détériore notre droit social en adoptant l’Ani, il obéit à la finance, tout autant qu’il cède aux exigences des rentiers allemands, il obtempère, il plie, il se soumet.  Mais il récite les mots de l’ensorceleur, sorcier qui rend aveugle  et sourd par  un prêchi-prêcha quotidien qui dégueule du mégaphone de la 4L, de la télé, des experts assermentés et tous ces laquais envoutés  par l’exhalaison  de leur commission !

Ainsi quand le plus triste des pitres de leur cirque, Mosco le clown, annonce ce matin  qu’il se félicite : « que le FMI salue l’ampleur des réformes engagées en France pour redresser notre compétitivité, dévelo3304497085_87ff3273a0.jpgpper notre croissance potentielle, améliorer le fonctionnement du marché du travail, sauvegarder notre régime de retraites, moderniser l’action publique, réguler le secteur financier et simplifier l’environnement réglementaire des entreprises ».

Vous devez comprendre  que les fruits de la reprise sont : La baisse des salaires, l’allongement du temps de travail, la réduction des services publics, la fin de l’épargne populaire attractive, et la casse du droit du travail.

Voilà ce que les mots de Mosco veulent exactement dire, voilà ce que dégueule le mégaphone, magie magie, la croissance est revenue, tu en es mort et tu ne l’a même pas vu !

Mais qu’allons-nous devenir de toute cette reprise ?