vendredi 4 juillet 2014

Une honte tous les jours

Un ancien Président de la République convoque la presse officielle de droite pour hurler contre les juges gauchistes, fidèle à la doctrine Pasqua de défense, quand une affaire est compliquée, il suffit de créer une affaire dans l’affaire, à fin d’embrouiller totalement le débat jusqu’à ce que plus personne n’y comprenne quick…

Ainsi tout le monde y va de sa petite pensée sur l’indépendance de la justice, débat tout autant imbécile que marqué du sceau de l’anti-républicanisme primaire. La Justice est rendu au nom du peuple, c’est sa seule légitimité, la penser indépendante c’est vouloir la livrer à toutes les pressions, à toutes les influences ! La détestation du juge est une détestation du peuple et de sa souveraineté.

Sarkozy et Valls accélèrent leur plan personnel de conquête du pouvoir parce qu’ils savent que le moment est le bon et que nous ne sommes pas en mesure de réagir à la grossièreté de leur outrages.

A l’assemblée les Frondeurs ont frondu.

Valls les a humiliés au point qu’ils ont voté le collectif budgétaire la tête basse, sans même un mot d’explication, sans une justification, sans une explication. Personne ne sait soutenir l’insoutenable… Quels cadavres répandent cet air épouvantable dans les placards de Solferino pour que des femmes et des hommes votent, au nom du peuple français, l’inverse de ce qu’ils pensent ! Il n’y a pas de marche possible avec ceux qui s’automutilent en se coupant les bras et les jambes… la tête dans le sac, c’est pour le fun….

Dès lors, en moins de 24 heures, Valls annonce le gel des pensions de retraites pour tous ces gavés qui engrangent plus de 1200 euros, promet la mise à mort du code du travail, rajoute quelques petits cadeaux au MEDEF avant l’été, conférence sociale oblige….

Moi qui ne sais me définir autrement que comme un homme de gauche, un de ceux qui œuvre pour retrouver l’exigence républicaine, démocratique, bref un qui croit à la liberté, l’égalité et la fraternité, me voilà pris dans une course de vitesse entre ceux qui disent de manière confuse non, non aux politiques qui font l’inverse de ce pourquoi ils ont été élu, non aux oligarchies qui confisquent tout pouvoir démocratique, et ceux qui exploitent se désarroi en distillant la guerre de tous contre tous….

La guerre aux roms et aux arabes, la guerre au juifs, la guerre aux syndiqués, la gauche qui renonce et la droite qui se droitise est un piège mortel dans lequel nous périrons tous si nous n’unissons pas rapidement les femmes et les hommes de bonnes volonté en dehors de clivages fictifs.

A droite on extrême droitise

Sarkozy vient de décider d’entrainer toute la droite dans sa stratégie de rupture, les sociaux libéraux occupant le créneau du bien poli. Sarkozy reprend son œuvre là où nous avions réussi à le stopper. Derrière le juge partial, parce qu’homme ou femme de gauche ressurgit bruyamment, le discours extrême d’une droite qui combat la République. C’est l’identité nationale, c’est les religions et les civilisations supérieures, c’est le débat du Hallal et le discours de Dakar, c’est la quête constante de l’explication des maux par le bouc-émissaire…

Demain ce type de raisonnement conduira à réfuter ce juge parce qu’il est juif et que ce prévenu est arabe…

Le Front national gagne l’électorat de droite dans le même temps que Sarkosy propage le poison. Dans ce temps Valls démobilise les siens, leur fait baisser les yeux, les humilie…

Je ne veux plus vivre avec la honte, il est encore temps d’unir toute les forces, de tirer les leçons pour de vrai de la situation du moment. De regarder en face ce qui s’est passé à Grenoble pour les municipales et que ceux qui se trouvent chez les écologistes, au Front de Gauche, et même au parti socialiste, que ceux-là qui ne sont bien sûr pas d’accord sur tout, mais qui partagent ensemble les exigences sociales, écologiques et morales osent converger, sur une plateforme de contenus, en oubliant les boutiques et les combinaisons d’appareil.

Le peuple que nous recherchons n’a pas le visage de ceux qui chassent le rom, imitent les guenons au passage d’un ministre de la République, le peuple n’a pas le gout de la guerre aux pauvres, le peuple attend autre chose que la honte qui nous ait faite.