vendredi 14 février 2014

Le vent se lève.

tempeteEntre la gauche radicale abstraite et le néo- libéralisme assumé du gouvernement, il y a la majorité du peuple de gauche.

Cette majorité flouée, trompée, cette majorité pourrait céder au défaitisme, au repli sur soi, à l’abstention. C’est exactement le calcul que font les embrouilleurs de Solferino. Nous rendre la vie si dure, les perspectives si sombres que la neurasthénie sinistre  l’emporterait tel un torrent lâché par les mords du barrage dévastant sur son passage chacune des minutieuses constructions  que nous avions bâties.

Les maitres de Solferino viennent d’entamer une nouvelle séquence dans la liquidation du Parti Socialiste. L’endormeur du Valls, le sinistre Leroux, l’étrange Migaud, et le cynique Sapin organisent sciemment  les conditions nécessaires à la refondation politique du grand parti libéral, moins réac que l’UMP et définitivement débarrassé des doctrines sociales.

La mise en scène du voyage Présidentiel câlinant les démocrates du parti du même nom, amignonnant les princes boursiers de la net économie, dorlotant sans pudeur ce grossier personnage de Gattaz  marque une accélération décisive dans l’exécution du sinistre dessein !

L’affirmation quotidienne  d’une seule politique possible, celle qui restreint la puissance publique, étouffe l’économie réelle, saccage la planète pour les profits immédiats de quelques 500  gloutons dans le monde est le fondement propagandiste de la léthargie générale qu’ils entendent nous administrer.

Mais le vent se lève !

Mes amis et camarades du Front de Gauche auraient bien tort de ne pas saluer comme il se doit la prise de conscience claire et affirmé de toutes les gauches du Parti Socialistes : « Il n’y a pas qu’une politique possible ».

Trop tardif  disent déjà certains, il faut des actes ! claironnent les autres, baratin  s’exclament les plus pessimistes !

Je veux dire à chacun des nôtres  que l’histoire des prises de conscience  montre combien celui qui  s’anime le premier ou que l’on croit comme tel, ne fait que suivre, rejoindre un courant profond de la société  dont il prend soudainement la pleine réalité en face. Lorsque nous créions le Pari de Gauche, minuscule et ambitieux, nous suivions les traces de tous ceux qui depuis déjà quelques années œuvraient quotidiennement à l’unification des ruisseaux de la contestation sociale et politique !

Il n’est jamais trop tard pour avoir raison, il n’est jamais trop tôt pour tracer les bonne voies.

A ceux qui veulent des actes tout de suite et en grande pompe leur rappeler que le  moment n’est plus si loin du vote de confiance que le gouvernement va demander à l’Assemblée Nationale et qui sera bien sûr le moment de vérité !

Commencer par qualifier une prise de position courageuse de bla-bla , de boniments ou de verbiage est la meilleure  façon  de faire avorter les regroupement nécessaires et indispensables si l’on veut faire échouer le plan hollandais de liquidation de la gauche !

Le paradoxe du moment est l’incroyable embrouille qu’ont semée les solferiniens. Si l’on regarde attentivement, si l’on compare les programmes, les écrits, les contenus, jamais dans l’histoire du mouvement ouvrier les chapelles de la gauche de rupture n’ont été aussi homogènes.

 Quand le vent se lève, faut  sortir les voiles, oser le large, prendre le maximum de tout ce qui peut gonfler la toile !

Oui il existe une majorité politique qui correspond à la majorité sociologique de ce pays, une majorité qui aspire à l’égalité, à la fraternité, à la liberté. Une majorité qui  s’oppose aux capitulations du gouvernement devant le MEDEF, devant les églises, devant les réactionnaires !

Cette majorité peut se décider maintenant, sans préjugé, sans oukases, sans préalables autres que celui de vouloir la mettre en œuvre !

Les gauches du parti socialistes ont donné un programme clair, de nombreux élus et parlementaires écologistes ont depuis plusieurs mois fait connaitre leur disponibilité, le Front de Gauche doit les prendre au mot et leur répondre chiche !