vendredi 17 janvier 2014

« Il y a toujours un avenir, pour ceux qui pensent à l’avenir »

bastilleFDGC’est de la force et de la gaité, de la fierté et du génie qui  tracent la voie du possible dans le réel. Cette vérité est essentielle pour parvenir au rassemblement de l’épart, à la cohésion du disloqué, à la cohérence  de l’insensé.

Le spectacle de la vie politique éloigne chaque jour davantage de cette quête indispensable  à la reconstruction d’un avenir à gauche.

Il n’y a pas d’autre voie que celle du rassemblement populaire qui se construit en dehors des calculs boutiquiers des rentiers de la cinquième République ! L’avenir ne se négocie pas contre des élus, l’avenir n’entend rien aux postures abracadabrantesques.

Les grandes conquêtes ouvrières des deux siècles passés ne seront bientôt plus que des regrets, tièdes filets d’eau d’une histoire qui s’enfuit. Résister encore résister ne peut plus suffire. C’est là, sans doute, à mon sens, la grande cause du déclin communiste en France, batailler avec courage et entêtement au maintien de son influence au travers du prisme de ses positions électives.

Depuis 1947, chaque élection est une érosion, chaque période qui suit est un arrangement sémantique avec la réalité, un habillage d’une souffrance indicible. Nous qui ne sommes pas communistes partageons l’entière responsabilité de de cet abâtardissement  vulgaire de notre idéal. Nous rêvions l’Europe de la paix et de la solidarité entre les peuples, nous avons laissé construire  la plus performante des machines de guerre contre le prolétariat qui n’ait jamais existée en Europe. Nous rêvions d’un socialisme démocratique forme achevée de la République  Sociale, de dérive en dérive, la social-démocratie a fini par organiser un système d’inégalités  record dont le fondement n’est plus discuté par aucun des membres de l’internationale socialiste.

Bien sûr, il y a devant nous les tâches immédiates,  faire opposition, résister et résister encore, par tous les moyens, par toutes les mains tendues. Bien sûr nous devons rendre crédible l’alternative d’une gauche assumée. Mais ce n’est qu’une tâche immédiate, l’essentiel est de mettre un coup d’arrêt décisif au naufrage idéologique dans lequel nous sommes chahutés de l’ampleur de la puissance médiatique, culturelle, économique, qu’ont acquis les oligarques !

C’est le bruit nouveau du peuple qui souffre qu’il nous faut porter, sans calcul à court terme, loin des rumeurs du temps, c’est sur cette nouvelle ligne de départ que nous devons rassembler nos forces !    404698 2868700310362 1477280331 n

Tous nos adversaires politiques n’ont qu’une idée en tête, une petite idée à petite vue pour leur petite tête. Ils veulent nous isoler.  Pas sérieux, pas raisonnable, pas propre sur eux, les gens du parti de gauche ne seraient pas fréquentables au contraire des quelques ballots qui marchent encore dans leur combine.  C’est un effort considérable  que font les nôtres qui ne cèdent pas à l’injonction de faire comme si de rien était en acceptant des listes communes avec les députés qui  votent la politique de malheur qui s’abat sur la France et l’Europe !

Contre la droite, contre les solferiniens qui font campagne comme des robots professant  l’inverse  de ce qu’ils font selon qu’ils soient sortant ou impétrant selon les communes et parfois, comme c’est le cas chez nous, dans la Communauté Urbaine de Bordeaux, contre les nôtres, nos camarades communistes qui s’engagent tête basse aux côté de ceux-là même qu’ils combattent !

Avec cette façon de conduire la politique, vous comprenez bien qu’il n’est pas possible d’embrasser ni la force ni la gaité, encore moins la fierté, quant au génie…

En faisant cet effort nous parons en urgence au plus pressé : faire vivre la petite flamme de l’espoir d’une  autre politique possible. Mais ne nous y trompons pas, c’est collectivement affaibli que nous sortirons de cette séquence, blessés par les coins enfoncés dans notre cohésion par ceux qui prégrandirtendent usurper durablement  le nom de socialiste.

 C’est pourquoi, nous devons le plus rapidement possible lever les hypothèques qui pèsent sur le projet que nous devons construire. La nouvelle synthèse socialiste  ne peut pas être le résultat d’un accord bureaucratique à l’intérieur d’un cartel d’organisations liées par de simples accords électoraux. Elle doit être la conclusion de l’appropriation populaire  de nos  18 thèses sur l’écosocialisme et c’est pour cela que l’avenir ne peut se construire qu’à l’issue  d’assisses du Front de Gauche dont l’objet sera d’adopter un corpus idéologique cohérent, une stratégie pour la prise du pouvoir, et une direction politique démocratique, capable de redonner la fore, la gaité et la fierté !