vendredi 25 novembre 2011

intervention sur Bordeaux metropole

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Villenave d’Ornon le 27septembre 2011

 


 

Bordeaux n’a longtemps  été qu’une ville…..

 

Tout est dit ou presque dans cette phrase, la première du document qui nous est donnée a lire du projet métropolitain.

 

Derrière la poésie vaguement pompeuse qui a été choisie  pour la rédaction de ce document, mesdames et messieurs les conseillers municipaux, Monsieur le maire et le vice – Président de la CUB, ne nous y trompons pas !

Nous nous retrouvons devant un véritable grand débat de société.

 

Le choix des mots, imagés  comme  la métropole des cinq sens !ou parfois plus abscons comme, je cite :

« Travailler les grands équilibres territoriaux  sur l’arc de la ville et l’avenue de la connaissance » sont un véritable choix de communication, habile il est vrai, au profit d’un projet et d’un présupposé que tous ne nous partageons pas !

 

Oui tout est fait comme si il était une évidence que nous partagerions par essence, parce qu’il s’agirait d’une loi de la nature, l’objectif  d’affirmer la réalité de l’agglomération en marche vers une métropole millionnaire !

 

Une Métropole millionnaire  reliée à d’autre métropoles millionnaires par des les lignes de tgv qui battraient les records de vitesses laissant les populations de Coutras, de Libourne, ou d’Angoulême , de Langon ,d’Auros ou de Captieux à la poésie des bovins, c’est à dire l’immense joie de regarder passer les trains !

 

Qu’i l me soit permis à mon tour une minute de poésie, Victor Hugo dans la ville prise écrivait :

 La flamme par ton ordre, ô Roi, luit et dévore.
De ton peuple en grondant elle étouffe les cris,
Et, rougissant les toits comme une sombre aurore,
Semble en son vol joyeux danser sur leurs débris

Oui la ville est au cœur des projets de vie, au centre du projet de la société que nous souhaitons pour demain, le catalogue de bonne intention qui suit  n’est  que de la fumée sur la réalité des difficultés croissantes  que les vrais gens ont pour joindre les deux bouts pour vivre simplement dans la grande ville.

 

La réalité c’est que notre agglomération étouffe sous un prix du logement sans cesse en augmentation, la réalité c’est une ville de plus en plus thrombosée  par les déplacements  vers la ville centre, tant elle est inaccessible aux classes populaires.

 

Pas une seule fois dans ce document apparaît le mot d’emploi, de salariés, pas une seule fois la problématique du développement des services publics, de la lutte contre le chômage, n’est posé, pas un instant  l’objectif simple du bien vivre, bien vivre tout simplement est posé !

 

« L’espace est politique"

 

 affirme le sociologue Henri Lefebvre.

 

 Les territoires de la ville sont des construits idéologiques, derrière les projets métropolitains se cachent le règne   de la concurrence, concurrence de territoires, concurrence des hommes et des femmes, concurrence des hôpitaux, des  écoles, des universités…. Métropoles contre métropoles, que les autres aillent mourir ailleurs dans le désert  du service public et dans  la désindustrialisation.

 

Un catalogue de bonnes intentions et des mots à la mode, pas un chiffrage pas la moindre ombre d’un euro pour affirmer cet objectif du bien vivre !

 

Combien de temps allons-nous voir fleurir les habitations en chandelles dans notre ville, habitations qui sont obsolètes avant même que les malheureux aient fini de les  payer !

 

Combien de temps construirons-nous des logements sans même se poser la question de leur accessibilité, 1000 logements un seul  accès  2000 voitures :   un bouchon !

 

Je prendrais pour finir un exemple, villenavais, pour montrer si vous n’en étiez pas convaincu, que l’objectif de ce document est l’enfumage.

 

La ville des cinq sens, qui nous promet dans son style incomparable, de considérer la nature en élément  potentiel de projet notamment pour les zones inondables et les zone humides !

 

Ca tombe bien on est concerné !

 

Est ce à dire que la CUB, métropole millionnaire entrevoit  de préempter les terrains de la plantation pour travailler les lisères de la ville en plateau landais et coteaux de l’entre-deux mers en intégrant les continuités écologique du sud de l’agglomération !!!

La même CUB qui les a vendu !!!

 

Vous le voyez bien ! bien sur que non, pas un seul euro n’accompagne la rédaction fumeuse de ce projet, car pour changer la vie, et il s’agit bien de cela, il faut et une volonté et des finances !

 

La volonté n’y est pas et tout le monde sait combien l’argent public est rare ! Raréfie par les politiques libérales à l’œuvre, les mêmes qui obligent les collectivités territoriales à emprunter pour financer des LGV en lieu et place de L’Etat. Emprunts parfois toxiques dont le surcout sera payé par le contribuable  qui peine à finir son mois, en attendant la métropole solidaire, stimulant, sobre, sensible, et singulière !