mercredi 10 septembre 2014

Ouah-ouah !

Ouah-ouah !

C’est une buse. L’affaire est entendue. Thomas Thévenoud est un incivique, il n’y a rien d’autre à dire là-dessus.

Pourquoi, dès lors ce déchainement médiatique et politique pour livrer ce qui reste de ce pauvre bonhomme aux chiens ?

De Rugy s’étalant sur toutes les radios pour nous faire part du dégoût que lui inspire le bougre, lui l’ami fidèle de Jean Vincent Placé, celui-là même qui ne paie pas ses contraventions, omet de déclarer sa participation à une société de conseil dans sa déclaration d’intérêt remise au bureau du Sénat ! Ouah-Ouah !

Copé , l’excellentissime Copé qui exige une enquête fiscale croyant nous faire oublier les quelques dizaines de millions d’euros détournés des poches du contribuable pour financer l’éternelle campagne de Sarkozy ! Ouah-Ouah !

Alain Juppé, le meilleur d’entre-eux , semble lui-aussi tout à fait offusqué par le vol si bas de la buse , lui condamné le 1er décembre 2004 à 14 mois de prison avec sursis et une peine complémentaire d’un an d’inéligibilité par la cour d’appel de Versailles, pour «prise illégale d’intérêt» et, ce faisant, avoir «trahi la confiance du peuple français souverain» Ouah-Ouah !

Pourquoi tous ceux-là, et tant d’autres, se font chiens quand la plus élémentaire des décences les amènerait juste à se taire !

Parce que tout simplement le bruit des chiens couvre le hold-up silencieux qui se déroule sous nos yeux détournés de la noire réalité. Hier pendant que tout le petit monde politico-médiatique jetait des pierres sur le pauvre toto, les « frondeurs » ravalaient la fronde, l’élastique et le cuir qui va avec…

Ce matin le ministre Sapin annoncera la poursuite de son plan de destruction de l’économie française, aggravant la saignée de l’investissement public de quelques milliards supplémentaires.

Les difficultés quotidiennes des jeunes, des précaires, des millions de sans-emplois, s’aggraveront dans les mois qui viennent, la défiance populaire vis-à-vis du politique en général enflera jusqu’à l’explosion finale dont on ne sait ce qu’elle engendrera…

D’autres chiens aboieront à leur tour, c’est le rôle assigné par ce système à Madame Le Pen, à qui Valls vient d’attribuer en grande pompe le statut d’épouvantail en chef, dernier chien de la garde des intérêts des profiteurs.

Et ça marche !

Les voilà dociles, les caniches de la fronde, nous expliquant qu’il serait irresponsable de faire tomber ce gouvernement avec cet argument que l’on nous aboie dessus : « une Assemblée avec 540 députés de droite et d'extrême droite ce serait tellement plus rigolo » Ouah-Ouah !

Lorsque les chiens veulent se faire féroces, c’est dans les yeux qu’il faut les regarder. Leurs aboiements ne sont que des tentatives désespérées d’intimidation. La vérité est qu’ils sont en panique, incapable de porter l’alternative que le peuple attend et réclame de toute évidence. Il faut les renvoyer à la niche pour faire taire le brouhaha qu’ils organisent. Il faut faire émerger dans le débat public les questions de fond qui font l’honneur de la République et de l’engagement.

C’est l’enjeu immense de la campagne pour la constituante : faire taire les clébards !

C’est le peuple qui commande, pas les canidés !

lundi 8 septembre 2014

Entre Valls et Le Pen, il y a la République.


Entre Valls et Le Pen, il y a la République.

C’est un odieux chantage que celui que déploie le Premier ministre, responsable et coupable en grande partie de la nausée profonde qui envahit le pays, évidemment pris en flagrant délit d’exécuter une politique contraire en tout point à celle pour laquelle Hollande a été élu, le voilà qu’il nous somme de le supporter au défaut de quoi nous serions responsables de l’arrivée au pouvoir de Madame le Pen.
C’est un raisonnement tout spécieux, mais pas seulement.
C’est aussi la révélation criante de la tentation autoritaire des personnels politiques dont la seule mission est le service de la rente, des profits et des intérêts financiers.
Leur aveuglement cupide les conduit, de glissements en glissements, dans la négation même, non pas seulement de l’acceptation de la volonté populaire, mais de la démocratie tout court.
Que le Peuple vote contre le TCE, députés et sénateurs UMP et Solferiniens se mettent d’accord pour le ratifier.
Que le peuple élise un Président qui s’engage publiquement contre la finance et c’est un « youpee » de la bourse qui devient leur ministre de l’économie.
L’entre-soi consternant de ce microcosme au service des milliardaires est au sens propre du terme devenu politiquement irresponsable, les désaveux pourtant patents du peuple, élections après élections, les laissent tels les carreaux de marbres qui font les halls des grandes banques mondialisées.
Les lobbys et les puissances de l’argent qui les ont choisis comme commis ne se préoccupent pas plus de leurs états d’âmes que des aspirations du grand nombre…
Bon gré, mal gré, ils doivent s’exécuter : ou bien la guerre, ou bien le Pen…
Devant ce piège mortel, j’en entends encore qui veulent infléchir la politique du gouvernement, j’en entends d’autres qui espèrent de Hollande qu’il appelle une majorité rose rouge et verte pour mettre en place la politique au service du grand nombre.
Ces deux espoirs sont malheureusement vains.
D’abord parce qu’on ne peut infléchir un corps sans masse, les ectoplasmes s’étalent c’est une loi physique.
Ensuite parce que cette majorité n’existe pas à l’Assemblée Nationale et que derrière la comédie des oppositions factices de l’UMP et des Solfériniens se cache le dogme du libéralisme économique qu’ils partagent comme un horizon indépassable.
Que le frondeur passent aux actes et Valls trouvera dans l’instant la poignée de voix manquantes dans les groupes de l’UDI ou de l’UMP.
La cinquième République permettait la stabilité politique et la coexistence d’une représentation nationale qui s’affrontait en représentant plus ou moins fidèlement les intérêts de leurs électeurs, elle devient un machin inepte lorsque droite et gauche mènent la même politique de concert et contre le peuple.
Voilà pourquoi la dissolution n’a pas de sens, voilà pourquoi la droite crie à qui veut l’entendre qu’elle ne veut pas cohabiter. Coupés définitivement des aspirations citoyennes, le système est tellement pourri qu’il n’offre plus aucune porte de sortie. Ils ne veulent même plus faire semblant de gouverner.
La crise économique, sociale, morale qui envahit le pays et l’Europe ne peut se sortir de ce cauchemar à l’occasion d’une simple crise de régime.
C’est l’irruption du peuple dans le débat public qui va permettre le sursaut nécessaire.
La République nous appelle de nouveau. L’heure pour nous qui sommes la Gauche, n’est pas à redresser, réorienter ou réinventer la gauche. L’heure est à prendre le pouvoir pour le redonner au peuple. C’est notre tâche immédiate en même temps qu’elle est celle de toujours. C’est le fondement d’une nouvelle synthèse pour une République Sociale Écologiste et universelle !

jeudi 4 septembre 2014

Consternante consternation

Consternante consternation

Je ne les oublierai jamais. Ni les chefs, ni les sous-chefs. Ni les tambours ni les trompettes. Ni même les auxiliaires, les brancardiers ni les porteurs d’eau.

Le voilà, le résultat de leur soutien borné à la politique frelatée de Hollande. Il nous faudrait oublier toutes les douceurs livrées lorsqu’à peine clairvoyants, nous alertions dans le vide des conséquences d’une telle trahison….

Démagogues, lorsque nous dénoncions l’aval du traité Hollande-Sarkozy-Merkel… Populistes, lorsque nous voulions balayer les couloirs de la République des Cahuzacs et autres germes invasifs. Antisémites, pire que l’extrême-droite... J'en passe et des bien plus mauvaises.

Combien de fois j’ai dû lire, le ventre retourné, que nous faisions le « jeu des extrêmes »….

Et nous voilà donc à peine deux ans plus tard, avec un gouvernement qui applique minutieusement toutes les recettes économiques de la droite, un ministre qui veut chasser les « faux-chômeurs », l’autre qui veut chasser les immigrés et l’autre qui démantèle la République… celui qui a cassé l’école, celle qui assèche la culture…. Tout est à l’avenant !

Dans le même temps le système se pourrit de l’intérieur, jusqu’à la nausée. Qu’il s’agisse de péplum ou de vaudeville, leur meilleure prestation, qu’il s’agisse de DSK, de Cahuzac, de Morelle ou de Hollande restera l’illustration parfaite, millimétrée de la gangrénisation généralisée de la cinquième République…

Mais il se peut qu’il soit déjà trop tard.

Par millions les citoyens-électeurs se détournent de la chose publique laissant le soin de mordre à ceux qui ont des dents de vampires. Tout cela peut finir très mal .Les soutiens actifs de ce gouvernement ne se trouvent plus que dans la poignée des grands patrons du CAC40 qui ovationnent debout le premier ministre, et qui imposent la politique de leurs intérêts. Si malgré tout cet attelage consternant peut continuer, c’est d’abord parce que les institutions de la cinquième République leur permettent. Quand il n’y a plus de majorité parlementaire, quand il n’y a plus de soutien populaire; il reste la menace et les ordonnances.

La nature anti-démocratique du régime est cruellement visible et pourtant chaque jour un écran de fumée supplémentaire permet la continuité des politiques scélérates au profit exclusif des rentiers et des financiers.

Le livre cache les actes comme la main cache la bouche des sans dents…

Après Rebsamen qui proposait de sanctionner les chômeurs, c'est le député PS de Paris, membre de la commission des Finances de l’Assemblée qui déclare «Une hausse de 2 points du taux normal de TVA est concevable et même souhaitable» pour réduire le déficit budgétaire… C’est encore le prix de la compote qui va augmenter.

Les patrons se régalent, la kommandantur européenne fixe les grandes lignes. Hier, Mme Lautenschläger, membre du directoire de la Banque Centrale Européenne (BCE), déclarait : "Sans ces réformes de structure, rien ne pourra être atteint à moyen et long terme dans les pays qui souffrent actuellement d’une mauvaise compétitivité". Ils avancent tranquilles et sans fard…

Je ne les oublierai jamais. Car l’urgence est là, il faut contraindre ce gouvernement tant qu’il en est encore temps. C’est la rupture nécessaire qui peut permettre d’éviter le pire.

Manuel Valls engagera la responsabilité de son gouvernement le 16 septembre après une déclaration de politique générale devant l'Assemblée Nationale. Il faut ce jour-là faire tomber le gouvernement pour ouvrir la voie du rassemblement de ceux qui veulent en finir avec les politiques d’austérité qui ne tiennent plus en France qu’au fil vermoulu des institutions de la cinquième République…

Frondeurs en tous genres, le 16 septembre est l’heure de vérité. Après il sera trop tard le peuple vous oubliera et ne vous le pardonnera jamais.