jeudi 3 avril 2014

contribution pour les assises du Front de Gauche

la-belle-et-rebelle.jpgMarcher avec ses pieds, Unir avec sa tête.

 Faire reculer le gouvernement sur le pacte de responsabilité et reconstruire une gauche digne de son NON. Voilà l’enjeu et la tâche  du moment. Nous avons des  outils à notre disposition, ensemble le peuple de gauche doit s’en saisir.

La manifestation unitaire du 12 avril doit être l’occasion de rappeler au bon souvenir du gouvernement  de quel bois est faite la gauche.

C'est de la définition d'une nouvelle offre politique, qui rassemble toute la gauche authentique, dont nous avons besoin pour inverser la  dérive néo libérale qui tient lieu ligne directrice au gouvernement et à ceux qui le soutiennent.

Il ne s’agit pas de ré-inventer tout le logiciel de la gauche de transformation, mais de le rebooté sur fondamentaux de sa raison d’être.

Nous avons un programme alternatif et susceptible d’être  mis en œuvre dès demain.

Il est fait d’une priorité donnée au pouvoir d’achat, d’une réforme de la fiscalité qui s’assigne l’objectif d’une nouvelle répartition des richesses, d’une démocratisation de nos institutions,  d’une réorientation de notre modèle de production guidé par la transition écologique, d’une réorientation claire de l'Europe.

Il y a dans ces quatre lignes, la synthèse nécessaire et indispensable à l’unité  de tous ceux qui veulent rompre avec le néo-liberalisme, qui veulent remettre la marche avant des conquêtes humaines et sociales !

La Marche du 12 Avril doit être l’éclatante démonstration, après celle du vote de dimanche dernier, du rejet profond du libéralisme alimenté par les déceptions de la politique économique européenne que François Hollande s’obstine à soutenir en dépit des ravages causés sur le plus grand nombre de nos concitoyens.. L'orientation désespérément libérale du nouveau gouvernement  va continuer de renforcer la structuration politique d’une droite hybride rendue férocement réactionnaire sur les questions de société, d’autant plus réactionnaire qu’elle se voit concurrencer sur son discours économique par les tenants de la politique de l’offre devenus officiellement les patrons du gouvernement et de Solferino !  .

Quoi de mieux pour s’engager dans le débat européen que la démonstration populaire  de nos aspirations  pour une politique résolument anti-libérale (pour l’emploi, le pouvoir d'achat, la régulation de la finance, et la défense de nos services publics) pour offrir une alternative à l'Europe austéritaire de Merkel et Baroso ?

Rien,  si ce n’est l’engagement  clair que nous devons prendre pour reconstruire le mouvement majoritaire de la gauche  républicaine, socialiste et écologiste. Depuis des années, nous maintenons, avec d’autres, l’espérance d’une gauche, réelle   et fidèle à ses racines émancipatrices. L’humain d’abord, n’est pas que le programme du Front de Gauche, il est la raison d’être   de millions et  millions d’êtres humains qui espèrent d’un peu de justice, de travail, de soins, et de bien vivre…

Peu importe les logos et la marque  des chapelles,  l’unité de la gauche de transformation, de rupture, radicale et concrète ne  pourra se faire que si nous la décidons. C’est le sens de l’appel pour des assises du Front de Gauche.

Plusieurs centaines de militants issus de toutes les organisations du Front de Gauche, plusieurs centaines de citoyens qui n’ont  comme parti que celui la lutte  pour l’émancipation humaine,  ont rejoint cet  appel.

Peu importe sa rédaction, incomplète et parfois malhabile, elle signifie la volonté de surmonter les oppositions de façades  qui freinent la constitution d’une majorité nouvelle alternative et crédible.

Bientôt nous serons des milliers, capables d’imposer le cours nouveau, qui permettra l’organisation politique nécessaire à la prise en compte des aspirations du plus grand nombre : le salariat.

Les enjeux écologiques de la planéte et le sort de ceux qui y vivent  sont intrinsèquement liés .Et puisque comme Henry Emmanuelli le dit : « le parti socialiste n’existe plus », c’est à partir de cette nouvelle synthése qui se nomme l’écosocialisme que nous souhaitons « tracer les lignes d’horizons  de la lutte pour une société d’émancipation et de progrés où le saccage de l’environnement et l’exploitation de l’homme par l’homme auront disparu. Notre projet écosocialiste prend en compte les besoins humains et les limites de la planète. Il repense l’utilité sociale de la production, nos manières de consommer, nos besoins réels, la finalité de nos produits et la manière de les produire. »

Signezi ci!