samedi 29 mars 2014

Appel national pour des Assises du Front de Gauche

6530464669_06d5b6cb37.jpgLes désaccords stratégiques qui ont divisé le Front de Gauche lors de ces élections municipales ont pesé très lourd dans la difficulté à rendre lisible, pour le plus grand nombre, le message que nous portons.

Pourtant, le Front de Gauche, autonome et conquérant, avec 11,7% retrouve la part d’électeurs et d’électrices qui a voté en faveur de Jean-Luc Mélenchon lors de l’élection présidentielle de 2012.

Dès lors, il est absolument éclatant qu’un Front de Gauche uni dans une stratégie nationale de conquête, débarrassé du brouillage entretenu par ceux qui ont fait le choix de s’allier dès le premier tour aux candidats qui soutiennent ce gouvernement, notamment dans les grandes villes, aurait permis un score national bien plus conséquent.

Ainsi le Front de Gauche aurait pu devenir, à l’issue de ce scrutin, le pôle de rassemblement de toute la gauche de rupture, et ce d’autant plus que lorsque l’alliance avec les écologistes s’est nouée autour de véritables contenus, 15% d’électeurs et d’électrices ont répondu présents.

L’heure n’est pas aux règlements de comptes, mais bien au sursaut.

Notre ligne d’horizon est validée par les faits : le Front de Gauche est la stratégie pour conquérir le pouvoir.

L’exemple de Syriza indique bien que seul un Front de Gauche autonome, nourri de la dynamique citoyenne, définitivement détaché des stratégies à géométrie variable, pourra s’ancrer durablement et aller à la rencontre des abstentionnistes.

Nous militant-es -ou non- des partis membres du Front de Gauche, appelons immédiatement à l’organisation nationale d’Assises du Front de Gauche. Il nous faut ouvrir en grand nos portes et nos fenêtres, adopter une feuille de route pour les trois années à venir et préparer la relève de toute la gauche sociale, écologiste et républicaine.

Le succès prévisible de la Marche du 12 avril doit servir de point d’appui à la mobilisation pour la tenue rapide des Assises du Front de Gauche.

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vendredi 14 mars 2014

Je plie boutique.

C'est plié. Les bagages, la copie, l'ombrelle, c'est plié. Je ferme la boutique.

dimanche 2 mars 2014

Le désert des tatars.

10928926596_50f4960521.jpgLe bruit des bottes claque le fond de la nuit européenne. C'est un peu à ce fort mythique que ressemble notre union européenne, barricadée derrière ses murailles au sud, ses herses de barbelées à Mellila, ses corps flottants à Lampedusa. Qui est donc l'ennemi?

Les peuples sont fascinés par ce fort européen et sa légende qui agit comme un aimant sur eux.
La vieille Europe, ne voit jamais le temps passer. Des siècles déjà que l'on s'ennuie. Les peuples aspirent à la démocratie, à légalité, à la dignité.

A Sébastopol comme Tunis, à Yalta comme à Athènes, à Kiev comme à Tanger... Les peuples veulent la dignité, aspirent à la vie humaine, ils ne veulent pas être les gardiens d'un fort, d'un coffre-fort de richesse perdu au milieu d'un désert de misère.

On manifeste à Kiev pour la Démocratie, pas pour le gaz. On manifeste à Kiev pour la dignité pas pour l'euro. C'est idem sous toutes les latitudes et c'est le message de la République que hurlent les peuples sans réussir à le faire entendre des gardiens du fort!
Comme dans celui de Buzzati qui était celui des tartares, on ne meurt que par hasard et par accident. L’Europe tire sur ses sentinelles en les prenant pour des russes .Le grec et l'espagnol et le portugais meurent de fatigue...

Il faudrait fuir... Sans doute il faudrait fuir, mais la promesse folle d'être les seuls
riches aux milieux d'un monde de misère tient, attire, attise.... Il faut garder le gaz et ses pipelines, il faut garder l'euro et sa puissance financière, l'Europe reste fermée, barricadée de ses mythes de ses chimères.
Les peuples veulent la République et par le miracle d'un bain moussant dans la propagande, ils se retrouvent en sentinelle de l’empire.Les peuples d'Europe sont humiliés de leur destin.

Ils font les efforts nécessaires pour chasser les oligarques qui règnent à Kiev, à Athènes, ils font tous les efforts nécessaires, et se retrouvent irrémédiablement, méca10122579046_55a6dd806c.jpgniquement, soumis à la terrible pression d'un nationalisme dérouteur et trompeur.

Les peuples d'Europe veulent d'abord aller au château pour la gloire des richesses qui scintillent, et quand ils y arrivent aussi pauvres, ils veulent en repartir sans ne plus pouvoir le quitter.
L’euro, cette monnaie acronyme, est le symbole de la déshumanisation du fort, on y rentre en luttant pour le bien être on y reste pétri de peur d'un ennemi qui n'existe pas.
L’union européenne est déjà un vieillard.

Des siècles que l'on nous raconte la même farce, et toujours le même brouillard que les medias déversent sur notre perception du réel, ainsi nous participerions à une grande chose, en triomphant des tartares....La plaine est toujours la même depuis Napoléon remplie de cette mélasse cotonneuse qui favorise l'imagination des peuples, saccage leurs rêves corrompt leurs espoirs.
Les règlements absurdes du fort permettent d’occuper l’esprit des commentateurs et des forts en thèmes, la légende se nourrit à Bruxelles de choses si compliquées....Que c'est même pas la peine d'essayer de comprendre....

C'est plus compliqué qu'il n'y parait est la phrase clé des enfumeurs.
En cassant tous les instruments optiques, pour regarder la plaine, en brisant les voix dissonantes, on maintient le mythe.

2207281525_8387d021f8.jpgToutes les histoires sont bonnes pour éteindre le gouvernement du peuple par le peuple, toutes les légendes font informations, tout est bon pour garder le fort intact.

Des néo-nazis sont à l'œuvre à Kiev, c'est vrai, mais l'essentiel n'est pas là. Il faut nourrir le mythe européen. Etre anti russe fait de vous un pro européen.L'union européenne est comme cette route que construisent les héros du roman de Buzzati, à peine arrive-t-elle de là à là, que lorsque l'on pourrait célébrer son achèvement, la mort surgit comme un ennemi illusoire: Les tartares.

L’Europe veut la République. Pas un fort imbécile, dans lequel on ne meurt que de sa propre bêtise.